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3,79

sur 212 notes
Je n'avais jamais lu Franz-Olivier Giesbert et je dois dire que j'ai dévoré "Le schmock". Giesbert a expliqué avoir voulu écrire sur ces allemands et sur ces juifs qui, nombreux, n'ont pas cru à la montée du nazisme, ont composé ou n'ont pas fui. Il dresse des portraits attachants, ne cache rien des complexités de l'âme humaine et livre une charge sur le schmock (Hitler) et sur les horreurs de cette période. C'est un roman mais quelque part aussi une page d'histoire.
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Une fois de plus je ne résumerai pas le roman car le découvrir est essentiel, et des résumés, d'autres le font très bien.
Avant toute chose, A LIRE A LIRE A LIRE
Les vies ne sont jamais linéaires, plus tortueuses que d'autres pour certains, voire atroces…
Le "Schmock" est extrêmement bien décrit, sa psychologie, l'Allemagne de cette époque aussi, sans complaisance et sans facilité, avec un point de vue très intéressant.
Les personnages sont très intéressants, humains, complexes.
Bref, lisez ce livre. Point!!!!
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FO Giesbert n'a décidément pas froid aux yeux pour oser s'attaquer à un sujet comme celui-ci : la résistible montée du nazisme que peu pourtant ont essayé de contrer et quand la lucidité fut venue, l'horreur était déjà totale sur le pire régime que l'humanité ait pu concevoir dans un des pays les plus civilisé au monde.

Par une belle histoire de relations humaines, d'amitiés ou d'amour, FOG a construit un superbe roman, vu de l'intérieur de cette Allemagne méconnaissable, tout comme les autres démocraties d'une inouïe lâcheté. Sa documentation personnelle est forte (cf. la bibliographie en fin d'ouvrage) et lui a permis de construire un roman vrai où le romancier cède souvent sa plume et son encrier au journaliste-historien. Quelques incursions de l'auteur permettent de mieux comprendre le contexte et surtout de tirer les leçons sur une horreur qui pourrait hélas se répéter et le populisme montant lui donnerait raison.

Le récit est captivant de bout en bout et au-delà du plaisir littéraire (le style du journaliste prend régulièrement le dessus sur le style plus strictement littéraire) ce roman a l'énorme mériter d'être instructif et de plaider pour une lucidité et un courage humanistes que seules des démocraties peuvent et doivent porter.

Le rocambolesque début (les retrouvailles des êtres aimés, l'un de 116 ans et l'autre de 90 ans) et la substitution de personnages à la fin du récit n'apportent rien, tirent plutôt la force du roman vers le bas, mais au final, il reste très fort et mériterait de se trouver sur la liste des lectures « obligées » dans l'enseignement secondaire.
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Dans son avant-propos, F.O.G nous donne la définition du mot schmock. Ce mot yiddish est plutôt obscène et a trois sens : pénis, con, salaud.

L'écriture de ce roman est partie de l'envie de l'auteur de comprendre comment le peuple allemand a pu adhérer aux idées d'Hitler.

Un questionnement qu'il porte en lui depuis l'adolescence : » Ces questions là n'ont plus cessé de me hanter. Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, de quelles lâchetés, le nazisme fut il possible ? Qu'était-il arrivé à l'Allemagne qui, avec l'Autriche avait enfanté J.S. BACH, Hildegarde de Bingen et Rainer Maria Rilke ? Comment cela a-t-il pu advenir ? »

C'est à travers l'histoire de deux familles allemandes prospères et amies que F.O.G. va tenter de répondre.

De la fin de la Première Guerre Mondiale à la fin de la Seconde, nous suivons le destin des Gottsahl et des Weinberger. Ces derniers ont dans leur généalogie une grand-mère juive, ce qui va radicalement changer leur vie au moment de l'arrivée des nazis au pouvoir, alors qu'ils n'ont jamais pratiqué.

Les Weinberger sont de vrais patriotes et ne peuvent croire qu'ils risquent un jour de ne plus être considérés comme des citoyens allemands.

Les Gottsahl, eux, ne peuvent imaginer que cet Hitler, simple caporal, pas très intelligent, puisse un jour diriger un pays comme l'Allemagne.

Et pourtant, l'avenir va leur donner tort.

Franz-Olivier Giesbert explique les mécanismes, les manipulations, les intimidations, l'aveuglement ou la lâcheté qui ont permis à un déséquilibré d'accéder au pouvoir et de tuer des millions d'êtres humains.

On peut trouver dans les situations réelles décrites dans ce roman un parallèle avec certains évènements actuels.

Soyons vigilants…

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Écriture tres agreable avec un soupcon d'humour retraçant le contexte oppressant de cette époque tragique. Un livre édifiant sur la montée du nazisme et qui montre la nécessité d'une vigilance de chaque instant car aucune nation n est à l'abris de cette folie. A lire !
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Que penser de ce roman ? L'auteur veut faire comprendre le nazisme. Il veut démontrer qu'Hitler était un pâle personnage et que telle était la raison pour laquelle il fallait sen méfier. Il veut démontrer que, parfois, être juif, n'est pas se sentir tel, mais être signifié comme tel. Il veut démontrer qu'à jouer au plus malin – détester un régime politique mais s'accommoder de son existence – mène à un effondrement collectif et individuel. Pour ce faire, il met en scène différents personnages et les fait évoluer sur la scène de l'histoire. Une ambition à la Ken Follet, mais sans son souffle et sa crédibilité. Pire, Giesbert est rattrapé par Giesbert. Son humour, son sens de la farce – l'étreinte amoureuse entre vieillards cacochymes, le personnage d'Elsa, opposante au nazisme, devenue femme torse ou encore, le personnage d'Elie, qui préfère la compagnie des cochons à celle des humains - dépouille le propos de sa gravité nécessaire et le rend dérisoire, sinon ridicule. Il reste une belle écriture et quelques très belles formules mais qui ne sauvent pas un livre raté.
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Le schmock, c'est ainsi qu'un des personnages du roman appelle Hitler. Ce roman c'est l'histoire d'une famille, d'une amitié, d'un amour au coeur de la Grande Histoire. Au sein d'une famille juive, et d'une autre catholique on assiste à la montée de l'antisémitisme, du mal, du pire. Nos personnages vont croiser celui qui deviendra le Führer alors qu'il n'était que peintre, le mal coulait déjà en lui. On assiste au pire, tout parait si évident et pourtant nos personnages sont comme aveugles, n'osant pas imaginer ce qui allait arriver. Les personnages du roman vont, au fil de la première moitié du 21ème siècle, s'unir, se détester, s'aimer, se fuir, s'aider, se retrouver….

J'ai retrouvé ici le style si particulier de FOG que j'aime tant lire. Une écriture pleine de cynisme, à l'humour décalé, mettant en scène des personnages aux vies riches et multiples. En tant que lecteur, par moment, on ne sait plus trop ce qui relève de la fiction, de la réalité familiale ou des faits historiques. Tout se mélange et s'unit au mieux pour nous livrer un récit passionnant et prenant.

Ce roman amène de nombreuses questions : comment un peuple a-t-il pu laisser faire cela? Comment un pays a pu tomber dans cette folie, laisse faire, ne rien voir, ne rien dire? En tant que lecteur on s'interroge forcément, comment aurai-je agi ? Mais surtout, même s'il parle de faits datant de près d'un siècle, cela parait si proche de nous, et nous invite à être vigilant. le pire et le mal, comme décrits dans le roman, pourraient être à nouveau tellement d'actualité. Ne nous laissons pas aveugler à nouveau.
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Comme à l'habitude de FOG (pour les intimes!), dont j affectionne particulièrement l'écriture, ce roman purement fictif s'inscrit lui dans un contexte historique bien réel que celui de l'Allemagne nazie. Au travers des pérégrinations de deux familles allemandes, intégrées et bourgeoises mais juives, FOG essaye de montrer, de comprendre peut être, ce qui peut pousser tout un peuple à vouloir rayer de la surface du globe un groupe de population (je fais une parenthèse car d'autres ont été persécuté pour d autres raisons et qu il convient de ne pas les oubliés). On tire les fils de raisonnement invraisemblable mais malheureusement vrai pour justifier l'injustifiable.
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l'histoire de la montée du nazisme me passionne car me ramène à l'histoire de ma propre famille. ce livre m'a boulversée et hanté mes pensées longtemps après longtemps la sa ecture ..
Et je l'ai lu pendant la mise en place du pass sanitaire
L'émotion était à son comble
j'en ai pleuré...
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Lecture abandonnée... Je ne sais pas ce qui m'a dérangée : sans doute un problème de ton, une légèreté, des personnages que j'ai trouvés caricaturaux, des situations qui ne m'ont pas intéressée (la vieille de plus de 80 ans qui couche avec son amant de 116 ans...). Je m'attendais à autre chose, un récit plus profond, ou qui ne tarde pas à démarrer, car je ne suis pas allée très loin.
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