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sur 831 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cela paraît un peu vain de faire une critique sur un livre de Giono, l'un des plus grands écrivains de tous les temps. Mais Colline, petit livre, est un chef-d'oeuvre, comme les autres livres de cet auteur. D'abord la langue, qui n'est que poésie. Pratiquement toutes les phrases sont belles. Les images sont puissantes. Et ensuite, le fond. C'est l'histoire de la Nature maltraitée par l'homme, et qui se révolte contre son joug. Gondran a tué, sans raison, a massacré un lézard qui passait par là. Il a voulu être "la bête maîtresse, celle qui tue", et maintenant il a honte. Et tous les hommes sentent que le malheur va arriver. La tension monte, le malaise est palpable, il grandit de page en page, devenant insupportable. C'est magnifiquement écrit. Puis viennent les explications. "Tu le connais, le patron ?" reproche Janet - qui voit plus loin que les autres dans son délire de mourant- à Jaume - Jaume qui représente dans ce livre l'homme pensant, organisé, actif, tueur, celui qui fait plier sous sa volonté les animaux, les plantes, la terre. Mais le vrai patron, c'est elle, c'est la Nature. "C'est fort, une bête. Surtout les petites. C'est fort de coeur. Ca ne crie pas quand tu les tues. T'as pas assez regardé les bêtes qui mouraient" dit encore Janet à Jaume. Alors arrivent les peines et les problèmes, qui font réfléchir les hommes, les font douter. Un incendie, grosse bête furieuse et vivante, finit par éclater, c'est bientôt le chaos, la nature part en cendres, emportant injustement le seul homme qui soit innocent, l'idiot du village, Gagou. Puis c'est la résolution. Les hommes ont-ils compris ? Vont-ils changer ? Les toutes dernières phrases du livre, implacables, nous répondent. Dans cette oeuvre brève et puissante sont posées sans détour, et dans une immense poésie, les questions essentielles.
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Cet opus, premier roman édité de Jean Giono, ouvre « La trilogie de Pan » en 1929. Phénomène littéraire immédiat, cette tragédie poétique contient déjà toute la force tellurique de l'écriture gionienne.

Lire Colline, c'est plonger dans un tableau du vivant. L'écrivain qui rêva d'être peintre, nous offre, à la puissance charnelle de ses évocations, une vibrante allégorie de la Nature-mère vengeresse.

Loin des clichés d'une Provence touristique, bien que magnifié, le Haut pays de Giono est âpre, sans concession.

Paysages et portraits humains, façonnés au pétrin aiguisé de son imagination, en ressortent magnifiquement transfigurés.

Pousser la porte des "Bastides Blanches", c'est entrer de plain-pied dans un récit du merveilleux, au sein de l'univers panthéiste de cet écrivain homérique résolument moderne, et éminemment génial.

M.Roman
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Un roman qui nous parle de la terre, des hommes, de cette Provence antique, riche et séduisante, rude et sauvage, disparue! C'est la description d'une humanité simple, confronté à la souffrance à la rudesse d'une vie sans complaisance, entremêlée de joies simples et qui seraient jugées aujourd'hui puériles! Tout un monde qui n'existe plus mais dont les mots justes de Giono nous laissent la nostalgie...
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Au début, il m'a fallu un peu de courage pour plonger dans cette langue, pour m'habituer à ces mots si étranges. Mais, très vite, j'ai été transportée sur la colline, au coeur de ce hameau, et j'ai partagé le quotidien de ces paysans, j'ai vécu l'intimité de leur vie.
Ils vivent depuis toujours au contact de la nature, mais soudain tout semble se détraquer, tout est remis en question, depuis qu'on vieil homme s'est mis à délirer. A moins qu'il n'ait raison ? Aveuglés par leur force et leurs certitudes, les hommes ignoraient l'Inconnu terrifiant – la Réalité qui à présent les assaille.
Au-delà des mots, c'est à un voyage au coeur de l'âme humaine que nous invite Jean Giono.
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Tel un peintre exposant son talent, Giono nous dévoile une oeuvre poétique avec ce premier roman de la trilogie de Pan (Un de Baumugnes, Regain).

La beauté des mots est présente tout au long du texte, elle envoûte le lecteur pour le plonger dans cette ambiance paysanne où le dieu des bergers d'Arcadie est secrètement à l'oeuvre.

L'histoire est simple, la plume virtuose.

Gondran, Jaume, Maurras, Gagou et les autres vivent au Bastides blanches, "un débris de hameau où quatre maisons fleuries d'orchis émergent des blés drus et hauts". Un jour, le chat noir apparait et annonce une série de catastrophes qui menace leur survie. Mais qui est responsable? Ne serait-ce pas Janet, ce vieux fou à demi-mort dans son lit qui se délecte du sort que la Colline réserve aux Bastides. Il faut en finir.

Un grand moment de littérature, une écriture précise et un sens de la description digne d'un très grand écrivain.
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Ce livre est un grand poème. il est parfait. Il m'a longtemps habité.
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une ambiance,un style,la provence,des mots précis concis,quel narrateur!!!
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Un coup de foudre, presque litéralement, tellement l'omniprésence de la Nature provençale se fait dominatrice et dominante dans ce recueil aux pulsations poétiques. Un parallel dieect avec les contes et légendes ppulaires de Provence est immédiat.
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