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3,55

sur 2678 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le 22 juin 1999, Brigitte GIRAUD est une femme heureuse et accomplie : un mari complice et aimant, un petit garçon en pleine forme, un métier épanouissant et ce projet de rénovation d'une maison tout juste acquise. Mais, en une seconde, son avenir vole en éclat : son mari se tue accidentellement à moto.
Vingt ans plus tard, à l'occasion de la revente de cette maison, l'auteur revient sur les circonstances de ce décès.
Chaque chapitre du livre reprend un fait qui a conduit à ce funeste accident : l'achat de la maison, la moto du frère dans le garage, le petit à récupérer à l'école, le feu rouge… Il aurait suffi qu'un seul de ces évènements n'ai pas eu lieu…
C'est une lecture facile et émouvante : est-ce suffisant pour un grand prix littéraire ? Ce récit me semble beaucoup plus important pour son auteur (remarquable travail de deuil et d'introspection) que pour ses lecteurs.
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Il est toujours compliqué de s'attaquer, c'est le cas de le dire, à une critique sur un classique, et dans ce cas-là d'un prix Goncourt. Encore plus lorsqu'on ne met pas la note maximale et que la lecture s'est révélée assez monotone.
Je découvre d'ailleurs seulement maintenant que j'avais déjà lu un roman de cette auteure, qui s'est avéré être un flop total.
Eh bien non, ça n'a pas été pour moi une lecture magistrale, une grande claque. Pourtant, lorsqu'une amie me l'a présenté, ainsi que son pitch, et m'a lu un extrait, j'ai été saisie, happée. Avec des "si" on referait le monde, n'est-ce pas ? Visiblement on écrit aussi un roman, empreint de regret et de chagrin, du moins c'est ainsi que je l'ai ressenti.
Je n'ai pas trop suivi l'accident du mari de Brigitte Giraud mais je peu dire que c'est une tragédie ce qui lui est arrivé. de ce fait, j'ai déjà été très touchée par le sujet du roman.
Je ne m'attendais, d'autre part, pas du tout à cette forme de récit ! Chaque chapitre est une cause de la mort de son mari. Parce qu'ils ont acheté cette maison, parce qu'elle a fait ci, fait ça...Je trouve qu'écrire et lire cela est douloureux, trop ; tout aurait pu être évité, si ça ne s'était pas passé comme cela. Mais c'est arrivé, et c'est le passé. Ce n'est pas moi qui ait vécu cette tragédie et pourtant, vers les chapitres qui me rapprochaient de la fin, je me disais "Mais pourquoi ai-je fait cela ? Pourquoi est-il parti ? Pourquoi ? Pourquoi ?!". Cette question flotte encore dans mon esprit après ma lecture et, en y repensant, je n'aime pas du tout.
Brigitte Giraud vend la maison dans laquelle elle devait habiter avec son enfant et son mari. Elle y habitera vingt ans avec son fils, son mari n'y dormira jamais. Cela fait vingt ans que son mari est parti...Deux décennies qui ont dû être deux décennies de souffrance pure. Mais pourquoi se ressasser tout ça ? Pourquoi écrire un livre sur ce qui a conduit à ces évènements ? Quel est le but, si ce n'est de s'enraciner plus profondément dans la culpabilité ?
Je ne comprends pas.
C'est bien écrit, la narration est plaisante et fluide, du vocabulaire me dérangeait de temps en temps par sa familiarité mais je retrouvais une certaines poésie, que j'apprécie énormément. J'enchaînais donc les chapitres, les premiers étant vraiment ennuyeux, les derniers juste atroces pour moi à lire.
Enfin, c'est une espèce d'autobiographie et je n'apprécie pas du tout ce genre lorsque l'auteur est encore en vie ; je préfère lorsque c'est une oeuvre posthume ou, carrément, que c'est une biographie. Dévoiler ainsi sa vie, sur un sujet aussi touchant...Elle écrit, a priori, pour se guérir et comprendre, nous sommes seulement spectateurs.
Mais ce n'est ni l'écriture, ni la biographie qui me dérangent. C'est de construire un livre, sur le passé. Se refaire un film dans sa tête, en s'imaginant ce qu'aurait été sa vie si son mari n'était pas décédé. C'est une façon de faire son deuil, mais personnellement, je trouve que c'est pire.
De ce fait, c'est une lecture assez mitigée, dont je ne me souviendrai pas éternellement et qui me laisse un certain arrière goût de malaise.
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L'autre jour, dans la voiture j'écoutais Philippe Besson parler de son livre « vivre vite ». Sans rapport avec le livre de Brigitte Giraud (hormis le titre) mais il était convaincant quand il parlait de cette autrice que je n'ai jamais lu.
J'aurais donc lu « vivre vite » de Brigitte Giraud avant vivre vite de Philippe Besson (hasard de bibliothèque)
Ce récit parle comme un compte à rebours du décès accidentel du mari de l'autrice.
Il s'agit d'un enchaînement de « si »
Si le frère n'avait pas laissé sa moto au garage du couple …
Si Brigitte n'avait pas été en déplacement sur Paris…
Si leur fils n'avait pas été invité par un copain après l'école ….
Et bien avec tous ces « si » Claude ne serait pas mort à 41 ans.
Si Claude et Brigitte n'avait pas voulu déménager
20 ans après, Brigitte Giraud revient sur ces 24 heures où sa vie s'est effondrée…
Terrible et touchant de justesse…
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Vivre vite ... mourir jeune. Ou alors vivre jeune, mourir vite, cela fonctionne aussi! Ce titre m'inspire!
Brigitte Giraud se retrouve veuve à 36 ans suite au décès brutal de son mari Claude, 41 ans. Un décès qu'elle ne comprend pas, une mort bête, cela n'aurait pas dû arriver. Alors Brigitte se demande pourquoi cela est arrivé? Pourquoi et si... ?
Et si Claude était mort et que cela avait pour but de lui attribuer le prix Goncourt? Ah ah, et voici une piste qu'elle n'a pas suivie! Dans la vie, rien n'arrive par hasard, mais lorsqu'on est en plein deuil, il nous faut des réponses à nos questions! Voici le cheminement qu'a suivi Brigitte.
C'est aussi, à mon sens, une lettre d'adieu à son mari Claude. Un adieu après 20 ans de deuil, de questionnement. Une page qui se tourne. Un hommage aussi à cet homme qu'elle a aimé. Une belle lecture.
Je n'ai mis que 3,5 sur 5 car sur la jaquette, on y faisait mention du Prix Goncourt! Moui, je ne suis pas persuadée par la chose. C'est une belle lecture cette mais de là à lui attribuer le prix ultime du Goncourt... Chanson douce de Leila Slimani ou Au revoir là haut de Pierre Lemaitre, c'était autre chose qui m'avait beaucoup plus emballée! Mais pourquoi pas, aller, il faut laisser sa chance à tout le monde.
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C'est la vente de cette maison achetée à la veille de l'accident de moto qui coûta la vie à son mari, qui autorise Brigitte Giraud à réexaminer méthodiquement cette tragédie sous toutes ses facettes pour, peut-être, réussir à tourner la page, quelque vingt ans plus tard.

Elle revient sur les circonstances de l'accident ; les faits qui l'ont précédé sont explorés minutieusement, avec un effet domino pour certains d'entre eux, mais, pour d'autres, un lien de cause à effet infiniment ténu.

Vingt-trois faits survenus avant l'accident sont ainsi disséqués, analysés sous le microscope, et, selon la narratrice-autrice, l'absence d'un seul d'entre eux aurait peut-être pu empêcher que ce faisceau de hasards ou de décisions innocentes concourent à ce décès.

Ce récit, présenté ainsi, aurait pu devenir un exercice mathématique, une démonstration, un calcul de probabilités périlleux. Mais il n'en est rien : Brigitte Giraud réussit à nous faire partager le fracas de sa douleur, ses obsessions, ses regrets intenses, sa culpabilité et sa recherche acharnée d'un sens à cet accident. Son amour et son admiration pour Claude, aussi. Avec des mots justes et sincères, en recréant une époque, celle d'avant l'ère numérique, elle réalise un historique du drame et mène une enquête intime, logistique et sociologique.
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Vingt ans après, elle cherche encore.
Brigitte n'a pas fait complètement le deuil de son compagnon Claude, tué dans un accident de moto le 22 juin 1999. Elle s'en veut de cette mort et cherche par tous les moyens à trouver comment celle-ci aurait pu être évitée. Elle se culpabilise !
Si, si, si oui bien sûr, avec des si on refait le monde mais le destin fait que ces si ne servent à rien, la tragédie est arrivée et c'était l'heure.
En écrivant ce roman, cette enquête, je me demande si elle vide son chagrin ou si elle le ravive ! Elle est intransigeante avec elle-même : si je ne m'étais pas absentée, si j'avais téléphoné…. Mais elle n'y changera rien. La seule chose qui aurait pu éviter cet accident était imputable à Claude, il n'aurait jamais dû emprunter la moto de son beau-frère !
J'ai tout de même été un peu déçue, si on ressent le manque de l'autre, Brigitte insiste trop sur la technique il suffit de chercher la fiche de la moto et on aura tout ! J'attendais un peu plus de sentiments de ressenti psychologique.
Malgré tout son écriture est profonde et impeccable, c'est la première fois que je lis cette auteure et c'est une vraie professionnelle, elle sait employer les bons mots et son récit est addictif, j'ai eu hâte de connaître la fin qui m'a laissée sur ma faim !
Un très bon livre, très bien écrit, il se lit facilement, mais valait-il le prix Goncourt ? J'en ai lu de meilleurs. Pour répondre à cette question, il aurait fallu que je lise les autres nominés.
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On ne présente plus le Goncourt 2022, et ce parti-pris troublant de l'autrice, à savoir décortiquer toute sa vie pour voir ce qui a mené à la mort accidentelle de son conjoint. La fameuse théorie du battement d'aile du papillon, qui aura des conséquences désastreuses à l'autre bout du monde...
On sent aussi que cet exercice est l'occasion d'exorciser un peu la peine, mais aussi de revenir sur cette mort si soudaine et incompréhensible.
Ce n'est pas un chef d'oeuvre à mes yeux, mais l'écriture est belle. Un exercice touchant et réussi.
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Retracer les détails de la mort de son mari Brigitte Giraud, nous livre un texte poignant sur toutes les circonstances, et l'accident qui a coûté la vie à son mari, le début est très long, très redondant, mais dès qu'on se met dans le bain, à lecture est facile, et plus fluide, c'est un texte poignant, on sent la détresse de cette femme, qui essaie de trouver n'importe quelle excuse, pour comprendre cet accident, résultats elle est perdue entre la culpabilité et l'absurdité sans trouver de réponse à ses questions.
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" avec des si, on mettrait Paris en bouteille"
Avec des hypothèses tout devient possible ou plutôt dans ce cas l'impossible , la perte de l'être cher ne peut arriver.
Une énumération de faits plus ou moins fantasques pour essayer de comprendre pourquoi et comment l'accident a eu lieu. Une thérapie pour l'auteur ?
La lecture est agréable, un récit vite lu sans plus.
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Avec cette litanie, l'autrice reprend les si les uns après les autres pour les décortiquer et trouver quel élément a pu être à l'origine de l'accident. Elle nous parle de tous ces choix que l'on fait, ces directions que l'on prend.
Et ce film que l'on se refait maintes et maintes fois. La tension grandit à mesure que l'on avance dans ce récit. Mon coeur s'est serré au fil de ces pages qui nous mènent inexorablement au jour du tragique accident. Je comprends les critiques qui soulignent le cumul de faits anodins du quotidien mais cela m'a touchée. C'est un enchaînement dont on ne se souvient peut-être peu lorsque tout va bien, mais qui peut prendre une autre dimension en une fraction de seconde. le chaos dans un quotidien banal qui nous fait basculer de la vie à la mort. C'est une douce confession dans laquelle l'autrice cherche dans chaque fait celui qui aurait pu prédire cette tragédie. Un récit qui résonne comme le clap de fin de vingt ans de deuil de questions restées sans réponse.
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