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sur 2643 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petite critique à chaud de ce Goncourt dont on m'avait simplement dit qu'il ne méritait pas son prix. Peut être est-ce par pur esprit de contradiction, mais j'ai été très agréablement surprise.
Le récit est tout entier tendu vers l'accident qui a coûté la vie de Claude, le mari de l'auteur en 1999. A travers la description des paramètres qui auraient pu être différents et ne pas mener vers cette issue fatidique, Brigitte Giraud redonne couleur et épaisseur à leur vie il y a 20 ans. Je ne suis pas sûre de saisir la visée de ce roman: catarsis, hommage, ...? Mais je salue le resultat: un texte dense, intense, qui parle de la perte sans fioriture et avec beaucoup de subtilité. J'étais un peu sceptique tout au long du roman mais à la fin, quand on peut prendre un petit pas de recul, avec l'impression d'être face à un tableau qui ne s'observe pas par petit bout mais dans son ensemble. J'ai pu voir le résultat de cette toile qu'elle a tissé: parler du deuil sans écueil.
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Alors qu'elle doit vendre sa maison, Brigitte Giraud enquête sur sa vie, les choix, les "pourquoi" et les "comment", le hasard et les coïncidences qui ont conduit à l'accident et à la mort de son mari en 1999. Une façon de tourner autour du sujet, d'y mettre des mots et de tenter de comprendre, d'accepter en redonnant vie. Un exercice d'évocation, un exercice de deuil, thérapeutique, dont la délicatesse en fait un prodigieux exercice littéraire.
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Et oui, j'ai fait mon mouton en lisant le dernier Goncourt… mais comment passer à côté, quand il faut conseiller !

L'autrice revient sur le décès prématuré de son compagnon. Il y a 20 ans, il s'est tué en moto.
Difficile de vivre… Il s'agit plutôt de survivre…
Avec des si …
Et si… si… si…

Une incroyable introspection qui touche et bouleverse. C'est un drame et pourtant on ne pleure pas… une façon de livrer ce récit, de façon peu conventionnel et ça fonctionne parfaitement !
Un moment de lecture unique… et si, toi aussi tu le lisais ?
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Si mon fils ne m'avait pas offert ce livre, je ne l'aurais probablement pas lu tant le Goncourt 2021 m'avait ennuyée.
Je serais passée à côté d'un beau moment d'émotion.
On s'est tous trouvé un jour à se de mander "et si...?"
Parce qu'il lui faut trouver un semblant de logique, comme un destin écrit de longue date, Brigitte Giraud nous entraîne dans sa douleur pour trouver ce sens de la destinée. Parce qu'elle imagine que "SI....." Claude ne serait pas mort. Jusqu'à se demander si le concepteur de la machine surpuissante qui allait tuer l' amour de sa vie n'était pas né, Claude serait il toujours vivant ?
J'ai été touchée et émue car en terminant ce témoignage d'une tristesse indicible je me suis dit ce que je dis souvent "vivre est dangereux, on peut en mourir". Beau témoignage, en espérant que l'écrire ait fait du bien à Brigitte Giraud.
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Ah ben tiens je vais le lire. j'avais un peu perdu le fil des Goncourt, sans le cultiver, tellement je les trouvais décevants et pas à la hauteur. Mais là vu le peu que j'ai entendu d'elle et le sujet qu'elle traite qui est cher à mon coeur comme la prunelle de mes yeux, je vais sûrement faire exception.

18 novembre 2022
Bon alors qu'en est-il de ce Goncourt 2022

Le titre d'abord : Vivre vite. Effectivement l'auteur reconnait l'emprunt dès les premières pages, mais le problème est que je ne ressens pas le Vivre vite dans son récit.
Très vite dès la trentième page, l'auteur nous propose un plan qui nous instruit jusqu'à la fin. Chaque déclinaison nous renvoie à des épisodes qui ont eu lieu avant le drame qui s'ils ne s'étaient pas présentés à leur vie de couple, eh ben Claude serait encore de ce monde. le problème est que la déclinaison vers des éléments de la vie quotidienne c'est précisément une énumération d'éventualités qui auront effectivement lieu qui certes servent à l'auteur pour remonter le temps et parler de son couple bien vivant, mais la narration de ces tranches de vie découpées administrativement, fort suggestives renvoie à des actes de la vie quotidienne bien nécessaires mais dont on se passerait bien. Donc l'ennui m'a vite gagné. Je pensais voir de la profondeur d'atmosphère, je n'y ai vu à part quelques rares formules à peine étayées, que des faiblesses narratives. L'auteur à mon sens n'est pas arrivée à faire parler sa sensibilité née de la perte de l'être cher. L'amour ne transparaît pas. Et pourtant il semble qu'il y en ait eu : c'est bien dommage.
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L'effet papillon, vous connaissez? L'histoire de l'autrice m'a fait tout à fait penser à ça. Et si j'avais fait comme ça, et si je n'avais pas agi de telle façon, et si j'avais choisi ceci plutôt que cela...? C'est une histoire qui peut arriver à tout le monde, on s'y retrouve et j'avoue qu'elle m'a un peu déstabilisée :-)
L'autrice nous livre une histoire intime, avec une plume agréable et enlevée.
J'avais déjà été conquise par "Jour de courage", et me voilà à nouveau conquise par ce nouvel opus.
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Avec des « si » on mettrait Paris en bouteille. Avec des « si » on refait le monde. Avec des « si » on s'invente des vies. Avec des « si » on réécrit l'histoire. C'est ce que fait Brigitte Giraud dans ce court texte auréolé du prix Goncourt 2022. Avec des « si » elle imagine que les choses se seraient passées différemment, que son mari n'aurait pas perdu la vie au guidon d'une moto le 22 juin 1999. Au-delà de réécrire le drame, elle tente de le comprendre. Comment en est-on arrivé là ? Comment les événements se sont enchaînés ? Pourquoi cette issue fatale ? Chaque chapitre commence par un « si ». le récit repose sur ce mélange entre les hypothèses et la réalité des faits, entre le constat dressé avec du recul, loin d'une émotion à chaud, et le nombre incalculable de questions restées sans réponse.
Brigitte Giraud ne s'érige pas en porte-parole des familles victimes de la perte d'un proche dans un accident de la route. Sa perspective est individuelle, elle ne se veut pas universelle, elle touche à l'intime. Avec pudeur, sans pathos, sans chercher à se victimiser ou à tirer les larmes du lecteur. L'exercice était périlleux, voire casse-gueule, mais j'ai trouvé le ton juste, il m'a permis d'être impliqué tout en restant à une certaine distance « de sécurité », sauf peut-être au moment où elle se met dans la tête de son mari juste avant le drame. C'est le seul passage où je me suis senti « voyeur » et mal à l'aise avec ce que je lisais.
La rédaction d'un tel texte était à l'évidence nécessaire. Cathartique ? Ce n'est pas à moi de le dire. Je constate juste que ce retour sur la chronologie de la journée et des semaines qui l'ont précédée a permis à Brigitte Giraud de mieux cerner les choses, notamment d'écarter une forme de culpabilité aussi inévitable que pesante. Surtout, elle finit par se persuader qu'« il n'y a que des mauvaises questions » et que, (et c'est à l'évidence le plus important pour pouvoir avancer), « il n'y a pas de si ».

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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L'auteure recense l'ensemble des « si » qui aurait pu éviter l'accident de moto mortel de son compagnon.
Cette culpabilisation est tout à fait normale et très humaine.
Face aux événements tragiques, nous regrettons, après coup, certains de nos comportements passés.
Je pense que cette clé de moto n'aurait jamais dû quitter la poche de son propriétaire qui hélas, par excès de confiance l'a déposée.
Témoignage bouleversant …
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Qui ne s'est jamais perdu dans ses pensées, refaisant une scène loupée, se reprochant un mauvais choix. Et si ...
Dans ce livre Brigitte Giraud va jusqu'au bout. Ose. Ose imaginer ce qui aurait pu éviter le décès de son mari. Un courage inouï, qui nous captive, en admiration le lecteur imagine et perçoit le désespoir de celle qui ose défier le destin, alors qu'elle sait qu'elle ne pourra jamais rien y changer. destin qui est scruté à la loupe, aucun détail n'est oublié. Ce sont bien la somme de ces détails qui ont fait ce destin ...

Un voyage introspectif intime, bouleversant, dont on ne sort pas indemne.
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L'auteur revient 20 ans après sur les évènements qui ont précédé la mort de son mari. Et comment ceux-ci ont pu conduire à l'accident.
C'est un bon livre, bien écrit et qui se lit assez vite. Il est haletant car on sait qu'il y aura un accident et on attend ce malheur. Mais la fin traîne en longueur et je trouve que l'accident de moto n'est pas assez développé. Trop dur peut-être pour l'auteur.
Ce livre est une psychanalyse car 20 ans après, Brigitte Giraud n'a pas fait le deuil de son mari. J'espère que cela lui a fait du bien et a permis au sentiment de culpabilité de s'atténuer.
J'ai retrouvé avec plaisir Lyon et ses quartiers. A lire.
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