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3,55

sur 2641 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec des "si" tout aurait pu être différent, voici le non-propos de ce roman. Non-propos car au fond, l'auteur sait bien que tout cela est impossible, que l'être aimé ne reviendra pas. Par ce truchement, elle nous propulse à la fin des années 90 et nous abreuve d'anecdotes sur ces temps là mais aussi sur Claude, cet être parti trop tôt.
Au fond, n'a-t-elle pas obtenu plus que ce qu'elle imaginait ? Ne dit-on pas que l'on meurt quand plus personne n'est là pour penser à nous ? Quoi de mieux que le rôle principal d'un roman d'un prix Goncourt pour approcher un peu l'éternité...
C'est en tout cas sans pathos et avec beaucoup de justesse que Brigitte Giraud nous parle de l'absence et de ce jour fatidique ou tout a basculé. C'est toujours un émerveillement pour moi de voir que certains ressentis sont universels et que certaines personnes ont cette faculté de retranscrire avec justesse ces émotions.
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La question à été posée. Est ce que ce livre mérite le prestigieux prix Goncourt ?
Si l'on s'en tient à la notion du niveau de littérature, je ne sais pas mais de toute façon, je ne suis pas qualifiée pour en juger.
Je vais donc mettre de côté mes doutes et m'en tenir à mon plaisir de lecture.

Car j'ai vraiment beaucoup aimé "Vivre vite".
C'est une lecture qui parle à chacun de nous. L'autrice analyse et décortique les raisons et les "si" qui ont conduit à l'accident de moto fatal à son mari.
Toutes ces coïncidences, ces options que l'on retient et qui conduisent à telle ou telle conséquence.

Ces petits rien qui font la vie, le destin de chacun d'entre nous. Un destin qui finalement ne tient à rien. Comme la vie.

Alors j'ai envie d'apprécier, à chaque jour qui passe, que les "si" ne se soient pas produits. J'ai envie, chaque soir, lorsqu'il n'est rien arrivé de dramatique dans ma vie, de remercier le hasard qui fait que le fatidique "si" ne s'est pas mêlé de faire effondrer ma vie si fragile, comme toutes les vies.

Un roman qui fait réfléchir.


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Vous ne le savez peut-être pas, mais j'évite autant que possible de lire l'autofiction, ce genre littéraire qui consiste à raconter sa vie et à faire payer des gens pour la lire, à l'envers de toutes les thérapies habituelles. Ce n'est pas ma tasse de thé mais il faut reconnaître qu'au même titre que l'alcool, les grèves ou la mauvaise foi pourraient définir la société française, l'autofiction illustre parfaitement notre littérature nationale.

Aussi malgré un dédain assez naturel pour ce roman, son arrivée en piles à la librairie dans la foulée du Goncourt m'a poussé à faire un effort et à l'emmener avec moi pendant ma pause déjeuner. On y retrouve donc l'autrice-narratrice sur le point de vendre la maison familiale achetée vingt ans plus tôt avec son mari, mais qu'il n'aura jamais connue étant malheureusement mort d'un accident de moto entre la remise des clés et le déménagement.

Brigitte Giraud convoque alors le destin pour lui demander des comptes, en essayant de lister l'ensemble des moments qui auraient pu permettre d'éviter ce drame du 22 juin 1999. Avec une ribambelles de si, elle refait l'histoire de ces quelques jours où tout a basculé.

Je suis content d'avoir dépassé mon a priori car je dois avouer avoir passé un bon moment dans cette lecture, appréciant surtout de ne pas lire un énième récit sur un deuil pas terminé. le roman se lit un peu tout seul, et je n'ai presque pas vu passer ces deux cents pages, même si l'exercice prête à la longue à une certaine forme de lassitude par sa répétition. Une bonne surprise qui ne changera pas mon avis sur l'autofiction mais me permettra au moins de pouvoir répondre au traditionnel "il est bien le Goncourt cette année ?".

📖 Vivre vite de Brigitte Giraud a paru le 24 août 2022 aux éditions Flammarion. 208 pages, 20€.
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Comme chaque année je lis le Goncourt de l'année et j'ai beaucoup aimé vivre vite de Brigitte Giraud.
Plus de 20 ans après, elle revient sur l'accident de moto qui a couté la vie à son mari. Elle revient sur la succession d'événements qui ont conduit au drame et avec des "si" le destin aurait changé.
C'est très bien écrit, je l'ai lu en une journée, 200 pages qui se dévorent.
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Adepte de tout ce qu'écrit Brigitte Giraud, je n'avais rien lu d'elle depuis la sortie de Jour de courage. Il était évident qu'un passage en librairie suffirait pour que je craque sur son nouvel opus de rentrée littéraire. Ce titre, avec Quelque chose à te dire de Carole Fives (lu également), est dans la première liste du Goncourt 2022 (15 titres sélectionnés pour l'instant)… J'ai retrouvé dans ce livre l'écriture précise de Brigitte Giraud que j'aime tant. Elle revient sur le drame qui a bouleversé son existence, l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Avec les mots, et une accumulation de « et si » elle tente l'impossible, réécrire l'histoire. Cette vaine tentative d'essayer de tordre la réalité, de comprendre, de trouver des réponses à l'impensable, suscite chez le lecteur une grande émotion. On voudrait croire au pouvoir de l'écrivain en lisant ce récit. Oui, Brigitte Giraud va réussir à modifier le temps, à faire en sorte qu'un simple déménagement, et tous les concours de circonstances autour, ne parviennent pas à ce drame inéluctable. C'est une enquête sans concessions que mène l'autrice, qui en profite pour faire revivre Claude, mais également tous les détails d'une époque, les petits riens de ce 22 juin qui aurait dû se terminer autrement… Vingt ans après, alors que cette maison tant désirée, en quelque sorte coupable du drame (et que Claude a à peine connue), est en passe d'être vendue, Brigitte Giraud nous fait l'état des lieux de toutes ses questions restées sans réponse. Et elle fait battre notre coeur un peu plus vite, accrochés que nous sommes au compte à rebours qu'elle enclenche dès les premières pages.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Venir vous parler d'un prix Goncourt, pas vraiment évident ! 😉

Beaucoup de belles choses ont déjà été dites sur ce roman. Je ne saurai, ni n'aurai la prétention, de venir « égaler » les critiques littéraires et les articles qui ont déjà été écrits.

Ce que je peux dire, c'est que j'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de cette histoire.

L'autrice revient sur le dramatique accident de moto qui a couté la vie à son mari.
Elle se remémore les jours précédents ce drame, et réfléchit à tous ces petits évènements qui, s'ils étaient arrivés ou non, auraient peut être permis d'éviter l'issue fatale.

Lors de la vente de la maison qu'ils avaient acheté ensemble juste avant l'accident, l'autrice se repasse le film des jours précédents cette terrible épreuve. Il est émouvant de lire les mots de cette femme, qui 20 après le décès de son mari recherche toujours ce qui aurait pu ou du être différent. Quels sont les « si » qui auraient pu changer l'ordre des choses ?
Comment tout aurait pu être différent ?

Et si elle n'avait pas voulu changer de logement, et si son frère n'avait pas utilisé leur nouveau garage pour sa moto, et si il avait plu ce jour là, et si…… et si….
Comme je le disais précédemment, beaucoup d'émotions dans ce roman. Un roman tout en douceur, en délicatesse. Une sensibilité toujours présente qui m'a touché et m'a émue.
J'ai ressenti ces mots comme une sorte d'exutoire à cette douleur jamais réellement effacée, et à ce poids toujours présent. Se refaire le film de ces jours passés heureux et presque insouciants avant l'intolérable. Comme une libération qui aiderait à tourner une page lourde de souffrance.
Une très jolie manière de rendre hommage à son amour, de revivre le passé et le bonheur perdu.

Ne voudrait-on pas tous tenter de refaire l'histoire lorsqu'un drame nous touche. N'avons-nous pas tous eu, au moins une fois, cette phrase en tête : Et si j'avais su, ou Et si seulement j'avais pu ?

L'avez-vous lu? Avez-vous lu d'autres livres de cette autrice ?

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Que rajouter de plus à toutes ces critiques
J ai en principe du mal à apprecier les lectures des livres ayant eu le prix Goncourt
J ai apprécié celui ci
C est la réalité de la vie vivre à 100 à l heure les yeux rivés sur son portable cela mène à quoi
A la réussite je n y crois pas trop
Prenons le temps de vivre on ne gagne pas à tous les coups et partout.
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Brigitte Giraud a perdu son mari il y une vingtaine d'année lors d'un accident de moto à quelques encablures d'une maison que le couple venait d'acheter sans avoir eu le temps de l'habiter.
Ce récit, court et néanmoins intense, Brigitte Giraud tente, alors qu'elle s'apprête à quitter cette maison, de revenir sur la succession d'événements aussi insignifiants les uns que les autres, et qui, selon l'auteur ont abouti in fine à l'accident fatal dont a été victime son époux.
″Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident ‶, Brigitte Giraud, au cours des dernières années a identifié sous la forme d'une litanie de ‶Si″ toutes les questions restées sans réponses…
Voilà un récit original, sur un sujet si usuel en littérature, traité avec une juste distance que l'auteur nous livre pour remonter le fil du temps et trouver des explications.

″Si ma tante en avait…‶ Comme le disent les différents adages, avec des Si, on referait l'histoire. C'est un peu le message que Brigitte Giraud tente de nous faire passer ; si ceci, ou cela, finalement rien de tout cela ne serait arrivé. Et pourtant, cette maison, c'est elle qui finalement en voulait, et qui a tout fait pour l'obtenir, le plus rapidement possible. A distance, Brigitte Giraud, n'est pas dans le regret, ni la repentance, ni la rancoeur, ni la nostalgie. Les choses sont ce qu'elles sont. Elle tente juste d'en refaire le déroulé, au moment où justement elle quitte la maison à l'origine de cela.
Il s'agit d'un récit, qui sans être exceptionnel, a de réels moments émouvants et a le mérite d'avoir empreinté un chemin de traverse.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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J'avoue ne pas comprendre les critères d'attribution des Goncourt. Toujours pas de coup de coeur !
Je reste même un peu déprimée par cette lecture.

Certes « Vivre vite » est très bien écrit et se lit très vite. Et ça c'est vraiment plaisant !

On sait tout de suite qu'il y a un accident mortel.
Mais tous ces « Si » m'ont minée.
Avec tous ces « Si», on refait le monde en restant plongé dans le passé, sans pouvoir avancer.
C'est triste. Ça bousille.
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Joli livre, je l ai lu en vacances à Andorre voici quelques mois : il était posé sur une étagère du gîte loué pour la circonstance: j adore trouver des bouquins par hasard!
Lu en deux soirées : le style est fluide est agréable le thème triste et poétique : la perte, le deuil, l oubli et le souvenir, assez poignant et sans pathos....joli plume légère de l autrice donc.. était ce le roman de l année, là j ai un doute.
J ai préféré le Goncourt 2023 d Andrea s il faut à tout prix faire des comparaison...
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