L'anatomiste

Fin du 19ème siècle, nous sommes à Brensford, un hôpital psychiatrique qui s'occupe de toutes sortes de malades: les schizophrènes, les maniaques, les paranoïaques, les aliénés, les psychopathes...Mr Artless, jeune journaliste s'y rend pour y faire un reportage. le directeur de cet établissement, aussi inquiétant et troublant que ses pensionnaires, lui conseille surtout de ne pas pénétrer dans une cellule, occupée par un certain Mac Grave. Désobéissant, il va tenter de faire parler cet individu. Celui-ci se met alors à lui raconter toute son histoire. 30 ans plus tôt, il travaillait pour un certain professeur Knox, anatomiste de son état, complètement obsédé par son travail, qui croyait pouvoir faire revivre les morts. Aidé de son acolyte Edward Laird, Mac Grace déterre les cadavres et les vend au professeur. Celui-ci les dissèque, les mutile, les charcute, récupère certains éléments du corps et plus particulièrement les yeux. Mais Knox veut aller plus loin et veut encore plus de corps, il demande alors aux deux hommes d'assassiner les personnes qu'ils croiseront sur leur chemin...

Nous sommes plongés dans un univers assez sordide, le lieu s'y prête forcément bien. Les images lugubres, les couleurs sombres, les dessins aux contours imprécis, acérés et anguleux collent parfaitement au scénario et à l'ambiance malsaine.
Avec des dialogues précis, les auteurs nous font une description des plus noires de cet univers médical et assassin. L'atmosphère reste oppressante et glauque tout au long de l'album, les personnages insufflent un air méchant, sans pitié et sinistre.
Malgré cela, on reste penché sur cet album, en espérant une lueur d'espoir, qui naitra dans celle d'une prostituée.
A la manière de Frankenstein, on reste admiratif devant cet exploit graphique...

L'anatomiste... il vous dissèquera l'esprit...

Je n'ai pas apprécié le dessin qui me semble trop imprécis et un peu ciselé. La colorisation n'a pas réussi à me faire avaler la pilule. Quant au scénario morbide à souhait, il m'a paru tellement prévisible qu'il n'arrive pas à compenser les lacunes observées.

Je souffre certainement d'un blocage lié en partie à mes trop nombreuses lectures. Il me faut de l'originalité pour me convaincre. Avec le temps, je suis devenu beaucoup plus exigeant...