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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Astérix au jeux olympiques est pour moi un des meilleurs album de la collection pour ce qui est des dessins et des couleurs . La Grèce ensoleillée y brille de mille feux ,parée de ses frontons élégants ,de ses colonnades , de sa mer aux couleurs variées finalement et de ses :Podium ,sourire.
Le sport est très connecté à la politique et donc quoi de plus naturel que faire participer le village aux jeux pour vexer les romains tout en les flattant en apparence et ironiquement. Cette participation est entachée d'ironie car de par le règlement les gaulois participeront jeux en tant que sujets de la ville éternelle.

Une grande partie des hommes du village font le voyage et en tant que supporters. le lecteur aurait bien du mal à les louper car ils ne brillent pas par leur dignité et leur discrétion, au contraire des grecs qui eux sont très stoïques et professionnels et à cheval sur le règlement avec un profil réputé élégant.
Potion magique oblige ,se posera nécessairement la question du dopage. de ce fait Obélix serra disqualifié. Un peu de tourisme au passage et le guide Mixomatos les accueille au Pirée et ils visitent Athènes et l'Acropole.
Astérix jouera un rôle honnête et honorable et les romains ne s'en sortiront pas eux avec tous avec les honneurs.
Le dopage et la politique certes , des passions certes ,mais toujours cette indulgence et cette bonhomie qui connote Systématiquement les aventures de nos chers amis.
Astérix fera un cadeaux au champion romain ,un cadeau qui montre que la victoire ne conduit pas toujours à la haine et à la domination.
Cet album est bourré de références antiques grecques très étudiées et les comportements et les réflexions des hommes du village en voyage tous ensemble sont désopilantes.
J'aime cet album pour ses dessins et pour la lumière contenue dans ces pages. Les dessins sont très minutieux et très soignés. La matière olympique se prête bien à cette ironie et à cette dérision (indulgentes) sans pour autant dramatiser tout ce qui autrement serait un scandale.
Le fait que les romains se soumettent aux règlements d'Olympie montre à quel point la Grèce avait conquis ses vainqueurs et nos chers auteurs l'avait bien compris.
Le message est de ne pas se faire de cheveux blanc ? sourires.

PS : Un conseil d'amis, faites comme les gaulois , allez faire un tour en Grèce.
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Celui-ci, c'est vraiment mon préféré!
Je l'ai déjà dit avec d'autres? C'est vrai qu'il est difficile de mettre un ordre de préférence lorsqu'il s'agit des premiers albums du petit gaulois.
Ce qui fait son charme, c'est le fait que toute la tribu du petit village déboule à Olympie, c'est aussi le foisonnement de jeux de vocabulaire avec un Gosciny au top de son art : Lorsqu'Obélix rencontre le colosse de Rhodes, que les macédoniens défilent en "ordre mélangé" , les athlètes de Samothrace sûrs de leur victoire, la présence de Garmonparnas, magistrat olympique, les spartiates qui en ont marre d'être élevés à la ..dure! ...et j'en passe!. Ce qui fait son charme, c'est également le fait que les romains soient toujours aussi mauvais joueurs et...tricheurs mais on ne leur en veut pas quand on pense à certains Jeux d'aujourd'hui et à la façon dont certain athlètes trichent, on se dit qu'ils étaient bien sages, ces romains!
Bref, encore un excellent album à la lecture duquel on s'amuse beaucoup et où l'on a droit au banquet de fin d'aventure sous la nuit étoilée et même César, pour un fois, est content!
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Je me demandais quel serait le rendu d'une bande dessinée en livre audio, j'étais vraiment curieuse d'entendre le résultat, et je n'ai pas été déçue. Grâce aux huit lecteurs qui se partagent le texte, nous sommes véritablement au beau milieu du village gaulois – et des jeux olympiques. L'on distingue très bien chacun des personnages, l'on voit très bien les personnages et très vite, on se laisse emporter par cette lecture et l'on s'amuse beaucoup.
Il faut dire que nos chers gaulois découvrent les jeux olympiques : oui, l'on peut courir dans la forêt sans chercher à fuir quelqu'un ! Oui, l'on peut s'entraîner à lancer un objet sans vouloir assommer quelqu'un avec (ou sans jouer avec Idéfix). Vaste sujet d'interrogation pour Obélix que de voir un romain s'entraîner. Vaste sujet de profonde déprime pour ce romain que de voir les gaulois, gavés de potions magiques le battre systématiquement. On ne le dira jamais assez, le mental est très important pour une victoire ! le centurion Mordicus aura fort à faire pour le lui faire recouvrer.
Le moral, les gaulois l'ont. Ils n'ont pas le droit de participer aux Jeux parce qu'ils ne sont pas romains. Qu'à cela ne tienne, ce cher Jules ne répète-t-il pas à qui veut l'entendre qu'il a conquis la Gaule ? Qu'est-ce qui pourrait s'opposer à leur participation ? Rien. Sauf un détail : l'utilisation de la potion magique est considéré comme du dopage. Mais ne dit-on pas que l'important, c'est de participer ?
Drôle, inventif, créatif, cet album nous plonge dans un monde de jeux quasiment intemporel. Ne boudez pas votre plaisir de lecteur et d'auditeur !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Grâce à "Pilote" assistez aux jeux olympiques de 50 av J.C.
Dès le 15 février 1968 prenez le départ avec Astérix et Obélix
pour une nouvelle aventure : "Astérix aux jeux olympiques".

- Voyagez à bord d'une somptueuse galère dans la joie et le luxe
- Goûtez le plaisir, la détente et le confort d'un voyage en mer
- Une croisière* magnifique vers la Grèce et Olympie

Gastronomie, sports, loisirs et soirées de gala !
- une nourriture raffinée et variée
- des festins tous les jours
- un restaurant flottant à 3 astérisques***

* Tarifs
Premières places : les 12 banc de poupe, bâbord et tribord
places de bord avec vue sur la mer.................200 sesterces
places intérieures................................................180 sesterces
Deuxièmes places : les 16 bancs centraux, bâbord et tribord
places de bord avec vue sur la mer.................150 sesterces
places intérieures................................................130 sesterces
Troisièmes places : les 12 bancs de proue, bâbord et tribord
places de bord avec vue sur la mer.................100 sesterces
places intérieures..................................................80 sesterces

Pour une somme forfaitaire à débattre, le navire peut être loué dans la formule : "place unique luxe" ou "place unique simple" (dans cette dernière les passagers sont enchainée et fouettés).
Par ailleurs, la compagnie décline toute responsabilité pour les attaques de pirates et pour les blessures provoquées par les fouets des animateurs-directeurs de croisière.
Toute rame brisée est à la charge du passager.
Le capitaine se réserve le droit de passer par dessus-bord tout passager n'observant pas le règlement du navire.
Les animaux sont tolérés à bord, à condition d'être comestibles.
Le capitaine se réserve, seul, le droit de décider quels animaux sont comestibles.
"mâtin, quelle croisière !"

* réalisé d'après une annonce faite dans le journal "Pilote"
Les aventures inédites d'Astérix et Obélix paraissent en exclusivité dans "Pilote - mâtin quel journal !"
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Que de souvenirs, le Pirée, Athènes, Olympie, la croisière en Méditerranée, que de bons souvenirs mais là n'est pas le point n'est-ce pas...

Trop trop drôle, j'ai adoré cet opus qui fait sortir tous les mâles de notre petit village de résistants gaulois si réputés. Une sortie pour la bonne cause mais aussi pour le tourisme et là, les auteurs se sont déchaînés. Les vannes se succèdent à une allure olympique et Obélix est loin d'être le dernier à nous faire rire. Faut dire que le chaudron ne passe pas inaperçu dans cette passe d'armes qui oppose Romains et… Romains (hihihi :-p). Les dessins, sublimes, tout en détails, à voir de près pour ne pas en louper un :-D

Et la fin mes amis, digne, très digne, je n'en dis pas plus ;-)

Petite question : En soupe, en omelette, en salade ou sautés, vous les préférez comment vous, les champignons ?
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Les gaulois décident de participer aux jeux Olympiques. Leurs athlètes tout désignés : Astérix pour les courses, Obélix pour les sports de combat. Problème, le règlement est clair : la potion magique est interdite. de quoi redonner de l'espoir aux romains.
Une bande dessinée en livre audio, de quoi m'intriguer. Et j'avoue que le résultat est réussi. Même si j'ai eu du mal à me détacher des voix des dessins animés (Claude Piéplu, Roger Carel ou Pierre Tornade), j'avoue que je me suis immergée dans l'histoire sans problème. D'autant que l'écoute est ponctuée de musique, effet de foule et autre bruit d'ambiance.
Côté histoire, ai-je vraiment besoin d'expliquer à quel point j'aime les aventures d'Astérix, qui ont bercée mon enfance. Les traits d'humour sont toujours aussi savoureux et, petit point amusant, nos gaulois vont affirmer être romains pour participer aux jeux. de quoi tourner la tête à Obélix, qui en perd son latin (ou son celte, au choix).
Une écoute vraiment amusant et intéressante qui fait découvrir Astérix autrement.
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Toute ma jeunesse ! Dans la bibliothèque paternelle, il y a quelques séries de bandes dessinées dont les fameuses aventures d'Astérix et Obélix. Étant jeune lectrice, j'ai lu et relu chaque tome, toujours avec le même plaisir. J'avais également apprécié les dessins animés, dans lesquels je retrouvais le charme de mes lectures. Alors il ne me manquait plus qu'à découvrir leurs histoires en audio et j'ai adoré ! J'ai beau connaître cet album par coeur (je riais même en avance), cette écoute a été une parenthèse amusante, touchante qui m'a permis d'effectuer un retour de quelques années en arrière.

Voyant l'engouement qui naît dans les camps romains à propos des jeux olympiques, les Gaulois sont tentés d'y participer. Mais les Romains aiment leur rappeler que seuls les Grecs sont acceptés et qu'en tant que Romains, ils ne sont que tolérés. Et d'un coup, l'illumination ! Rome ayant envahi la Gaule, est-ce que cela ne ferait pas d'eux des Romains ? C'est parti pour la Grèce !

Les jeux de mots dans les prénoms, les péripéties, la morale qui triomphe… J'ai toujours aimé l'univers des Gaulois et mon intérêt est resté intact avec cette écoute. D'ordinaire, dans les livres audio que j'écoute, il y a un ou deux narrateurs mais ici, ils sont huit, ce qui plonge complètement dans l'ambiance. J'entendais l'histoire et j'avais également les images des bandes dessinées devant les yeux. Un peu moins d'une heure de détente, de rire et surtout de souvenirs. Je pourrais écouter toute la collection que je ne m'en lasserais pas.
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J'ai mis cinq étoiles même si ce n'est pas le meilleur des Astérix. J'ai eu le privilège de lire cet opus quasiment à sa sortie et il est, pour moi, relié à un évenement hors du commun : les 8m90 de Bob Beamon aux jeux Olympiques de Mexico en 1968. Agé d'à peine 10 ans je revois notre instituteur tracer deux lignes dans la classe pour évaluer la distance devant un parterre de 35 gamins médusés.
Cette histoire était en avance sur son temps car une partie concerne le dopage, je ne pense pas que les médias de l'époque en parlaient. Même de nos jours ... enfin bon … passons.
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Les jeux Olympiques en Grèce et la participation d'un Romain en garnison au camp d'Aquarium fournissent le prétexte pour Astérix et Obélix de mettre une nouvelle fois la pâtée aux Romains : ils vont eux aussi participer aux jeux olympiques puisqu'ils sont romains, non de Zeus ! Avec une nombreuse suite rappelant les supporters des matchs de foot, ils 'embarquent pour Athènes et commence alors une magnifique caricature du Français à l'étranger : bruyants et sans gêne, mauvaise foi, mauvais caractère, impolitesse et arrogance... vive la Gaule ! Avec en prime quelques gags mémorables comme les langues bleues des athlètes romains tricheurs, le profil grec qui chiffonne nos gaulois aux gros nez ou un colosse de Rhodes... colossal, et bien sur, le dopage !!!
Encore un très bon cru.
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Poursuivant inlassablement leur série marathon, Goscinny et Uderzo signent leur 12e album qui sort en 1968 après la prépublication habituelle dans le journal Pilote. L'idée de l'album serait venue à Goscinny à la suite de l'organisation des JO de Mexico en 1968. Pour la première fois, le Comité international olympique décide d'instituer des contrôles antidopage lors des Jeux olympiques.

Il en aura fallu du temps à nos irréductibles Gaulois, pour se rendre compte de l'interdiction de la potion magique de Panoramix (qui les rendait si insouciants et sûrs de leur victoire, tout au long des premières pages). Il faut attendre la page 34 pour voir le magistrat grec Garmonparnas leur apprendre l'existence de cette loi olympique, après dénonciation par le centurion romain Tullius Mordicus qui n'était pas mieux informé. Ce qui paraît naturel aujourd'hui ne l'était sans doute pas autant lors de la sortie de l'album en 1968, autres temps, autres moeurs. Par un renversement de situation, cette loi sera utilisée par Astérix pour confondre et disqualifier des Romains.

Le ton général de l'album, tout en conservant un très bon niveau de gags et d'allusions savoureuses, marque une petite différence avec celui des précédents : il s'agit moins ici de dérouler une intrigue irriguée aux meilleurs standards de l'enquête policière (la Serpe d'Or, le Bouclier Arverne, Astérix chez les bretons), du péplum (Astérix gladiateur, Astérix et Cléopâtre) ou de l'aventure exotique (Astérix légionnaire) que de participer à un séjour touristique organisé par un tour-opérateur local pour nos valeureux et franchouillards Gaulois à la découverte de la Grèce antique. On renoue ainsi avec les ressorts scénaristiques du Tour de Gaule, avec un potentiel touristique transposé et élargi à la civilisation grecque. En mai 1968, les Français obtenaient leur 4e semaine de congés payés et de nouveaux horizons s'ouvraient donc à eux.

C'est si vrai que plusieurs références croisées entre les deux albums – le Tour de Gaule et Aux Jeux Olympiques – peuvent être notées. Dans les deux cas, il s'agit d'un défi ou d'une compétition qui se joue entre le village gaulois et l'un des camps retranchés romains (et non pas contre les Grecs, civilisation qui reste neutre). L'intérêt touristique et gastronomique des régions traversées n'est pas négligé : visite guidée de la Gaule des régions d'un côté, de l'Acropole et d'Olympie de l'autre. Approvisionnement ou invitation à se rendre dans les meilleures auberges, avec description détaillée des produits locaux et des menus rencontrés. Parmi les spécialités proposées par Fécarabos, le cousin du guide Mixomatos : « Feuilles de vigne farcies, brochettes, olives, pastèques, vin résiné » (page 26), alors que chez Invinovéritas, autre cousin de Mixomatos, on s'initie mains à l'épaule au tempo à deux temps et quatre temps d'une danse grecque, le Sirtaki (page 27), rendue célèbre par le film Zorba le Grec sorti en 1964.

C'est si vrai que, page 26 toujours, Obélix se souvient non sans nostalgie de sa pause déjeuner lors d'un arrêt effectué sur la Voie Romaine VII dans le Tour de Gaule (page 28) : « Tu te souviens de cette petite auberge sur la Nationale VII ? On nous avait servi du veau délicieux ». On retrouvera plus tard pour la troisième fois cette référence (qui sent le vécu et qui ressemble bien à une private joke) dans l'album Chez Rahazade, sorti en 1987, quand nos héros survolent Olympie en tapis volant.

On remarquera que l'exercice de cuisine comparée pratiqué par les touristes gaulois en déplacement, qui est évoqué dans cette même vignette (« Ça ne vaut pas le sanglier » ; « Ah, le vin d'Aquitaine ! » ; « On nous avait servi du veau délicieux !), rappelle bien des comportements souvent observés chez nos semblables !

Les références culturelles et hellénistiques sont si nombreuses qu'elles m'ont une fois de plus amené à mettre à jour et à préciser la page Wikipédia de l'album (je reproduis ici ma contribution). Dès leur arrivée à Athènes, les Gaulois visitent l'Acropole. Sont alors évoqués (page 25) : Les Propylées, le Temple d'Athéna Nikè, le Parthénon, ainsi qu'une représentation de la statue d'Athéna Parthénos, qui n'existe plus de nos jours, attribuée au sculpteur Phidias. La version dessinée par Uderzo s'inspire de la réplique exposée au Musée royal de l'Ontario, l'une des premières répliques réalisées.

La découverte d'Olympie par les Gaulois est l'occasion de présenter en voix off les principaux édifices de la ville antique (page 28) : le Temple de Zeus et la statue de Zeus par Phidias, l'une des sept merveilles du monde ; l'Atlis, l'enceinte sacrée où siègent les Hellanodices, les 10 juges élus ; le Prytanéon, demeure des magistrats d'Olympie, les Prytanes ; le Bouleutérion, siège du Sénat olympique ; et enfin le stade d'Olympie. Comme je vous l'avais dit, c'est un vrai parcours touristique !

Les jeux de mots sont toujours omniprésents et brillants, la meilleure illustration est constituée de l'ensemble des références associées aux équipes grecques au moment de leur entrée dans le stade olympique (page 38). Accrochez-vous ! : « Cela commence par le défilé des Thermopyles. Ils sont suivis par ceux de Samothrace, sûrs de la victoire ; ceux de Milo sont venus aussi… ; Ceux de Cythère viennent de débarquer ; ceux de Marathon arrivent en courant ; ceux de Macédoine sont très mélangés ; les Spartiates sont pieds nus... ; Rhodes n'a envoyé qu'un seul représentant, un colosse… » Soit huit jeux de mots pour les 8 équipes !

Quelques autres bons mots sont présents tout au long de cet album et fusent dès les premières pages, comme : « On voit bien que tu es un bleu, Deprus » (page 5) ; « Ne crains rien. Je te soutiens Mordicus. » (page 7) ; « Depuis la conquête de la Gaule par Jules ; il a fait assez de commentaires à ce sujet ! » (page 14) ; « Je pense qu'il a dû rater une marche » (page 17, en référence à la marche d'escalier ratée et à la marche olympique composée par Assurancetourix).

Il est à noter qu'aucun des personnages n'apparaît dans cet album sous la forme caricaturée d'une personnalité contemporaine, cependant, René Goscinny et Albert Uderzo se sont représentés dans un bas-relief à l'entrée du village olympique (page 29).

On pourra regretter l'absence de références plus nombreuses à la mythologie grecque si foisonnante (on aperçoit à un moment Oedipe et le Sphinx), avec à la clé quelques occasions manquées, mais l'idée des auteurs était peut-être de ne pas trop s'éparpiller.

Je terminerai ma critique par les relevés et les poncifs devenus habituels depuis le départ de mon marathon de critiques (mon « critiquathon ») des albums d'Astérix. La présence féminine de cet album se traduit surtout par l'absence totale de femmes lors du banquet initial qu'observe Tullius Mordicus à travers la palissade du village (page 14) ainsi que lors du banquet final (page 48), mais aussi dans la foule gauloise réunie (page 16) et même lors des JO (pages 37 et suivantes). Il est d'ailleurs revendiqué qu'un jour « les femmes participeront aux Jeux Olympiques » (page 37), ce ne sera donc pas le cas pour cette fois-ci. Quelques jeunes femmes grecques à la sculpturale silhouette et remarquées surtout par Agecanonix sont à signaler (page 22, page 25 et page 27). Sur la première vignette (page 5), alors que le mari fait sa sieste à l'étage, on distingue deux villageoises en train de manier le balai, un rôle communément montré dans les albums d'Astérix. Les femmes du village gaulois, réunies sous la coupe de Bonemine, apparaissent pour saluer le départ des Gaulois (page 18), la scène est soulignée par cette réflexion de Bonemine d'une étonnante ironie et qui résume tout : « Ça c'est étrange ! J'ai tout à coup l'impression que cette histoire manque d'hommes… Eh bien, on en profitera pour nettoyer et mettre un peu d'ordre, en attendant que ces braillards reviennent ! ».

Pour revenir au banquet final, Agecanonix apparaît pour la première fois à table, c'est aussi la première fois qu'il est nommé dans un album et possède un petit rôle dans l'histoire. Assurancetourix, également bien présent, participe à la ripaille pour la quatrième fois en 12 albums. C'est assez rare pour être noté.

En conclusion, cet album est toujours d'une excellente facture, et je continue donc de mettre la notation maximale, après révision de mon premier jugement, car les éventuelles occasions manquées ou le scénario un peu faible comparé aux précédentes publications – il n'y a pas vraiment de suspens et le déroulement de l'intrigue est assez convenu – sont compensés par une très grande maîtrise du comique de situation et des nombreux clins d'oeil dénonçant nos travers contemporains, toujours aussi bien vus.

Merci à ΓΟΣΚΙΝΝΥ et ΥΔΕΡΖΟ pour ce 12e album qui a bien mérité d'être couronné de succès. PS : Je n'ai pas vu l'adaptation au cinéma sortie en 2008, mais, dit-on, celle-ci, considérée en son temps comme « le film français le plus cher de tous les temps », n'a pas été à la hauteur de la performance olympique espérée.
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