Astérix, tome 24 : Astérix chez les Belges

Malgré les nombreux jeux de mots, je me suis bel et bien ennuyée pendant ce tome. Reste quelques bonnes trouvailles, mais qui ne relèvent pas l'impression d'ensemble.

pour moi, le dernier. Sans Goscinny, Asterix n'est plus que l'ombre de lui-même (et non pas l'ombre de Lucky Luke) ...à part peut-être "le grand fossé"

A classer parmi le peloton de tête des meilleurs Asterix !
Tout est parfait, la politique en plus !
Les banquets donnent envies !
Le tableau "flamand" est une merveille !
On ne s'en lasse pas quel que soit l'âge !

Uderzo travaille encore au dessin sur le scénario terminé de l'album à venir du tandem mythique, quand René Goscinny meurt. C'est une perte et un chagrin immenses. Les mains d'Uderzo restent figées, tout est arrêté. Nous sommes en 1997 et une brouille avec l'éditeur (Dargaud) n'arrange pas les choses. Cette histoire, qui rend un hommage émouvant au scénariste trop tôt disparu (un petit lapin qui s'en va en pleurant… c'était la façon de Goscinny de surnommer sa femme), sortira 2 ans plus tard dans la contrainte judiciaire.
J'y retrouve tout ce que j'aime dans Astérix le gaulois : l'humour, la gouaille, les emprunts malicieux, les références succulentes à la Belgique, l'imagination débridée, la complicité, l'histoire dans l'histoire… Les caricatures et allusions sont un régal : Pierre Tchernia ; Annie Cordy ; Eddy Merckx ; le Manneken-pis ; les Dupond et Dupont…
L'accueil de l'album ne fut pas unanime, mais personnellement je reste séduit. Malheureusement, il annonçait le désastre de la suite et nous laisse en bouche un goût de nostalgie.

Dans cet album très amusant, apparitions inopinées de Dupond et Dupont, du Mannekenpis, d'une Nicotine empruntant ses traits à Annie Cordy, et même l'invention en direct des pommes frites ! On pourra y lire également quelques vers de Victor Hugo "belgifiés" et un tableau de presque Bruegel. Un must !