AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782748366495
338 pages
Publibook (10/08/2011)
3/5   3 notes
Résumé :
Pourquoi avoir usé de violence pour imposer le christianisme ? Qui furent les protagonistes du conflit ? Quelle fut la véritable issue de la guerre déclarée par l'Église au polythéisme gréco-romain ? Le passage du paganisme au christianisme, s'il fut l'un des événements les plus marquants de la fin de l'Antiquité, ne se fit pas sans heurts, contrairement à l'idée communément admise. Étude et éclairages sur l'une des périodes, de Constantin à Charlemagne, les plus mé... >Voir plus
Que lire après La destruction du paganisme dans l'Empire romainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage est surprenant à bien des égards, dans un sens totalement positif. Je m'intéresse beaucoup à l'histoire ancienne, les Aztèques, les rois de France, l'Égypte pharaonique et... l'empire romain, notamment dans sa période tardive, aux alentours des années 300-476. Je savais déjà, pour l'avoir vu chez Ramsay MacMullen, que les chrétiens arrivés au pouvoir n'étaient pas d'angéliques agneaux, et qu'ils avaient commis leur lot d'exactions et de crimes. Qu'on soit chrétien, athée, ou adorateur de la licorne bleue, les textes et les sources sont très clairs : oui, hélas, de nombreux chrétiens ont tués ceux qui ne pensaient pas comme eux à partir de Constantin 1er. Je ne connaissais cependant pas l'ampleur de cela, l'auteur cite ses sources, qui ne laissent pas de place au doute. La lecture de ce livre m'a scotchée, il y a des pages qui vous remuent les entrailles, surtout celles sur les chats d'Europe tués par les papes. Benjamin Gras souligne fortement que Constantin était un psychopathe... Ma foi, ça me parait évident avec tous les meurtres qu'il a commis, sa femme, son fils, son neveu, son beau-père, et j'en passe, même Néron n'a pas fait pire. Il ne fait que citer Ramsay MacMullen d'ailleurs, qui dit, concernant Constantin, que "jamais l'Empire n'a eu sur le trône un tel monstre assoiffé de sang." Si même Ramsay MacMullen le dit... La partie sur l'homosexualité antique est très bien documentée, sans anachronisme, et il est bon de rappeler que c'est l'église catholique qui est la principale responsable de la condamnation des homosexuels. C'est vrai, que cela plaise ou non. Benjamin Gras a un parti-pris païen clairement affiché et argumenté (ça a le mérite de la clarté), mais ma foi en tant qu'athée ça me gêne pas, c'est même assez original de voir un auteur qui défend le paganisme contre le christianisme. Je suis beaucoup plus exaspéré par l'orientation partiale de Pierre Maraval , qu'on trouve dans tous les rayons d'histoire, et qui présente Théodose et Cie comme de supers empereurs. Hé c'est bon, la propagande catho, on en a assez soupé comme ça ! Un point intéressant soulevé par ce bouquin, car il est vrai que je n'ai jamais lu de ma vie un seul ouvrage d'histoire vraiment "neutre", tous les auteurs essayent de glisser leurs points de vue dans leurs oeuvres, que ce soit subtilement ou non (d'ailleurs c'est bien montré dans ce livre). Ce livre est très bon, bien écrit, bien sourcé et agréable à lire, je le range précieusement dans ma bibliothèque à côté de Ramsay MacMullen .
Commenter  J’apprécie          12

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Il va de soi que tous les chrétiens de cette époque n’étaient pas, loin s’en faut, des meurtriers enragés et il serait injuste et partial de ne pas rappeler que beaucoup s’opposèrent à la persécution des païens. On a ainsi vu, vers 388, l’église ésotérique des valentiniens (du gnostique Valentinius) se liguer contre les moines de Callinicum, s’attirant alors la destruction de leur chapelle et la haine tenace d’Ambroise de Milan, le « scorpion cisalpin », qui leur reprocha leur proximité avec le paganisme (cf. Ambroise de Milan, Lettres, XL, 6 et suiv.). Le catholique bordelais Ausone, une fois désigné comme consul (en 379), exhorta les empereurs chrétiens à permettre aux gens d’avoir « la liberté de se tromper », « securitas erroris humani » (Action de grâces pour le consulat, 2). Déjà, sous Constance, l’évêque Hilaire de Poitiers dénonçait la spoliation des temples païens au profit des églises (cité par Paul Allard – cf. Le christianisme et l’Empire romain, Lecoffre, 1897). De son côté, l’évêque Jean « Chrysostome » osa déplorer le soutien manifeste et l’acceptation totale que certains chrétiens d’Orient apportaient aux homosexuels persécutés par Théodose (cf. Adversus oppugnatores vitae monasticae, III, 8). Malheureusement, toutes ces voix minoritaires seront bientôt étouffées dans le brouillard de l’obscurantisme – et ce pour une période de mille ans." (Tome II)
Commenter  J’apprécie          00
"La persécution du paganisme amena aussi l’Église à adopter des comportements parfaitement délirants. Après avoir provoqué une catastrophe écologique en déracinant les bois sacrés plantés en hommage aux Dieux, les ecclésiastiques s’en prirent aux animaux liés à l’ancienne religion. Par exemple, le chat, vénéré comme un animal divin dans les cultes antiques (Bastet, Isis, Artémis, etc.), devint par contrecoup une créature "démoniaque", amie des " sorcières" et des succubes, inexorablement vouée au lynchage systématique (cf. Katherine Quénot, Le Livre secret des sorcières, Albin Michel, 1994). L’Église catholique a ainsi fait exterminer des millions de chats au Moyen Âge, sur ordre direct des papes successifs. Le pape Grégoire IX, qui établit l’Inquisition en France le 20 avril 1233, promulgua dans la foulée une bulle ordonnant de "tuer tous les chats, qui sont les serviteurs du Diable" (Bulle Vox in Rama du 13 juin 1233). Ce qui fut radicalement accompli en quelques décennies. Aucun chrétien n’était plus autorisé à posséder un chat sous peine de mort. "L’Église catholique a entrepris une tentative concertée d’exterminer les chats du continent", a souligné le scientifique John Bradshaw, directeur du célèbre Anthrozoology Institute de l’Université de Bristol (cf. John Bradshaw, La vie secrète des chats, éditions Ada, 2014)." (Tome II)
Commenter  J’apprécie          00
Les Guerres de Religion dans l'Antiquité tardive et et le Haut Moyen Âge, de Constantin à Charlemagne
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : empire romainVoir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3182 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}