L'archipel des lärmes

J'ai beaucoup aimé. C'est une relecture pour moi, je l'avais déjà lu mais pas de traces de mon petit avis alors je l'ai repris et finalement c'est un bien car à l'époque je ne me souviens pas avoir été autant intéressée par la place des femmes dans la police, par leur force de caractère oui mais peut être pas le lien de cette évolution au fil des années.

C'est une enquête sur plusieurs générations, 3 au total et grâce à ça on peut voir l'évolution de la place de la femme dans la police de 1944 où les femmes étaient surtout reléguées à la paperasserie, où les hommes et la hiérarchie n'étaient pas tendre avec la gente féminine jusqu'à notre époque, belle évolution même si sans doute de nos jours des choses doivent encore évoluer ...

Le fait de suivre les enquêtes sur plusieurs années est intéressant et addictif, je n'ai pas vu le temps passer. Les enquêtes sont prenantes, les crimes horribles, quant à savoir qui est le ou les meurtrier(s), je vous laisse le plaisir de le découvrir

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1949: Elsy, dont le fiancé est mort en mer, a confié son nouveau né à un couple, le temps de se construire une vie.
elle est auxiliaire de police autant dire peu de chose en ce temps là.
alors qu'elle est dépêchée sur les lieux d un crime avec son équipe, elle est tuée par le criminel toujours sur les lieux qui parvient à s échapper.

1974 : un crime similaire se produit et Britt-Marie, la fille biologique d'Elsy, elle même auxiliaire de police, est bien décidée à trouver l assassin ... elle a une motivation personnelle outre celle d arrêter le massacre de jeune femme, mère isolée.

Britt-Marie disparaît la même année.

1985 : l impensable se reproduit, des crimes similaires à 1949 et 1974 se reproduisent ; toujours des mères isolées assassinées et violées devant leurs enfants en bas âge. elle sont clouees au sol de leur vivant. symbolique ou commodité ? mais comment pourrait est ce le même assasin qui tue depuis 1949. le commissaire fait appel à Hanne, jeune profileuse d'une vingtaine d'années (personnage récurrent de Camilla Grebe).
mais en ce temps là encore, à Stockholm comme ailleurs, les femmes sont des objets (surtout de desir). Hanne a une théorie, les meurtres ont toujours lieu dans ce quartier au milieu duquel se trouve un square pour enfin où il est facile de répérer les proies. Sa jeune collègue Linda, sera la dernière victime de cette decennie, ce qui hantera Hanne.

De nos jours : la découverte d'un corps sous les fondations d'un garage en cours de démolition relance l enquête qui s entend sur des décennies. Malin Brundin et Manfred sont chargés de remonter le temps... et de résoudre l affaire. Hanne, malgré sa démence, est de la partie.

je n en dévoilerai pas plus. c'est toujours un plaisir de lire ou écouter les enquêtes écrites par l autrice.

seul bémol à mon écoute, cette musique tous les 2 chapitres que je ne supportais plus après plus de 16h d écoute.

Camilla Grebe est une magicienne.
A chacun de ses romans, elle réinvente un genre, et ça fonctionne parfaitement.

J'ai beaucoup aimé la construction de ce tome.
Nous débutons en 1944, et nous suivons le fil du temps, avec des ellipses, mais toujours un lien qui se fait tout naturellement entre les personnages féminins.

Une fois encore, l'autrice n'épargne rien à ses personnages, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. le dénouement m'a bluffée, je n'avais rien vu venir.

4,5 - Un renouement avec la saga après avoir été un peu déçue par le tome 3.
Au contraire dans ce tome j'ai été prise dans les histoires qui se succèdent au cours des années, tellement que je l'ai dévoré en un jour seulement!

J'ai trouvé l'approche temporelle vraiment très chouette et ait apprécier redécouvrir des inspectrices que l'on connaissait déjà mais également Elsie et Britt-Marie qui, au final, ont un rôle décisif malgré elles dans la tournure des évènements.

J'aurais cependant aimé un peu plus d'explications, notamment concernant ce qui se passe dans les années 40 car j'ai trouvé que ne pas l'aborder à la fin avait été un peu facile.

Une super lecture quand même qui rappelle le froid de l'hiver et qui réussit à faire frissonner!

Le titre est bien trouvé pour ce policier triste et noir. Les événements sont effrayants, l'histoire personnelle de Britt-Marie est bien ficelée et apporte sa part de suspense. beaucoup de rebondissements, les personnages sont nombreux et très typés, on s'y attache. le rythme est soutenu et on reste accroché jusqu'à la fin. Au travers cet excellent policier, certains thèmes de société sont abordés subtilement. Très bonne lecture malgré une fin un poil lisse pour moi.

Ce livre est une claque magistrale, un suspense à couper le souffle ! des meurtres à des périodes différentes, mais tous semblent liés ! avec en toile de fond, la difficulté de la place des femmes dans le monde du travail, la place des mères célibataires dans le monde du travail particulièrement au sein des services de police, l'évolution lente et progressive de leur situation, le machisme, la misogynie qui régnaient par le passé et encore aujourd'hui, bien que leur situation se soit améliorée et que les femmes sont parfois les pires ennemies de leurs collègues féminines j'ai dévoré ce livre d'une traite ! une auteure à retenir ; je compte découvrir ses livres précédents !

Il y a quelques années, j'ai lu « le journal de ma disparition » de cette même auteure et je n'avais pas vraiment accroché... En revanche, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle enquête ! Nous allons voyager à travers les époques sur une même affaire, avec des personnages différents ; principalement des femmes, auxquelles on s'attache facilement. J'ai trouvé ce thriller tout à fait captivant du début à la fin. le récit se découpe en chapitres courts et rythmés par de nombreux rebondissements intéressants. Chaque partie apporte son lot de questions et d'éléments importants quant à la résolution de cette investigation. Les pages défilent sans que l'on s'en aperçoive, même si c'est une petite brique de presque 600 pages, on ne s'ennuie absolument pas : c'est fluide et addictif. Peu à peu, les pièces du puzzle s'assemblent, l'étau se resserre, tout en laissant planer le suspense jusqu'au dénouement. C'est bien ficelé, toujours cohérent et pas du tout prévisible (pour moi) et c'est ce que je recherche dans un bon thriller. Paru réussi donc ! Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce livre aussi envoûtant qu'intrigant.

Encore un gros coup de coeur pour ce 4ème roman de Camilla Grebe ! Une enquête palpitante qui remonte le temps ! Tout commence en 1944, une femme est retrouvée clouée au plancher de son appartement, assassinée par celui qu'on surnomera le tueur des bas fonds. Quand une nouvelle série de meurtre se produit en 1976, puis en 1986, le doute est permis, s'agit il du même tueur ? 4 époques, 4 femmes, ce livre retrace également l'évolution du traitement des femmes dans le monde professionnel et plus particulièrement dans celui très masculin de la police.
Alors n'hésitez pas, foncez ! Mais je conseille quand même de lire les précédents romans d'abord car même si l'enquête est indépendante, c'est utile pour pouvoir suivre les relations entre les différents personnages de la dernière partie !

J'ai fais la connaissance dans ce roman de l'histoire de trois jeune femme policière Britt-Marie, Hanne, Malin à des période différente de l'histoire à Stocklom dans les années 40-70-80-2019 qui vivaient y travaillais , vont enquête tour à tour avec les moyens qu'elles ont à leur époque , sur la traque d'un tueur en série .

Autant dire que pour chacune des femmes de ce roman, ça va être très difficile pour elle, de s'intégrer au sein des forces de police.

J'ai suivis des femmes qui décide de rentrer au sein de la police , mais qui font face à des hommes , qui n'aime pas les femmes , malgré qu'en 1944 le droit des vote à été voté , les femmes peuvent enfin commencer à s'emancipé . Elles peuvent enfin faire un métier qui leur plaît.

Hélas, dans ce roman, il y a des hommes qui sont très Cons et qui pense que la femme devrait rester femme au foyer. J'ai par moments dans ma lecture était tellement révolte, non mais leurs arguments sont complètement débile.

Malgré cela, ces femmes ne vont pas se laisser abattre, elles sont avides de justice et déterminées à arrêter ce monstre.

Une enquête au ramification dangeureuse qui s'étale sur une longue période , une enquête qui va réveler son gros lots de surprise avec un retournement de situation incroyable , avec des éléments , des pièces , archive , photo , ADN qui viendra beaucoup plus tard , car il n'y avait pas les même moyens entre chaque période .

Tout ce qui va paraître être la vérité, ne sera pas la vérité et il faudra du temps, pour comprendre si c'est la bonne piste.

Donc j'ai suivis cette histoire jusqu'au bout, jusqu'à ce dénouement final auquel je ne m'attendais pas. Dans un suspense mené tambour battant avec une construction original, cette fin-là et vraiment surprenante, car elle est riche jusqu'au dernier mots, bluffant.

J'ai senti une construction différente pour celui-ci, j'ai compris contrairement au précédent, que les trois femmes de ce roman, constituaient une force, un groupe au travers des époques.

J'ai constaté l'énorme travail de recherche de l'auteure sur la condition des femmes en Suède à ses périodes de l'histoire.

Conquise à nouveau.^^

C'est à un voyage de l'autrice nous convie. Un voyage dans le temps, un voyage dont les deux fils conducteurs sont une série d'assassinats et le droit des femmes. Ou plutôt l'absence de droit des femmes.

Elsie, Britt-Marie, Hanne, et Malin. Ces deux dernières, nous les connaissons déjà, du moins si, comme moi, vous avez lu les trois précédents romans de Camilla Grebe. Hanne est une profileuse, et nous découvrons ici une de ses premières enquêtes, au milieu des années 80. Malin est enquêtrice dans les années 2010. Elsie et Britt-Marie sont en quelques sorte des pionnières dans la police. Elsie est une auxiliaire de police en 1944, elle est tuée, presque accidentellement, sur une scène de crime. Je dis « presque », parce que c'est le meurtrier qui a causé sa mort, sans qu'il ait vraiment prémédité de la tuer. Elle avait perdu son fiancé à la guerre, et avait eu une petite fille, qu'elle avait dû confier à un couple. Elle espérait encore, au moment de sa mort, pouvoir vivre la vie dont elle avait rêvé – se marier, élever sa fille.

Trente ans passent, et sa fille est à son tour dans la police, à une époque où les droits des femmes auraient dû progresser, ont progressé, mais où des hommes refusent cette évolution de la société, refusent que des femmes travaillent dans la police, et trouvent que les femmes devraient se contenter de métiers féminins. Britt-Marie pensait pourtant avoir accompli son rêve, et déchante vite : elle est cantonnée à des taches de bureau, des taches même pas utiles, que n'importe quelle secrétaire pourrait effectuer. Elle a réussi sa vie personnelle, pourtant, elle est mariée, avec un homme qu'elle aime, elle a un petit garçon, Erik, et aimerait lui donner un petit frère ou une petite soeur. le seul moment où elle est enfin envoyée sur le terrain, c'est malheureusement pour l'une des seules raisons pour laquelle on estimait les femmes utiles : elle doit interroger une victime de viol, agressée selon le même mode opératoire que la victime de 1944. Yvonne n'est que la première victime, une seconde suit, qui a eu moins de chance : elle a été assassinée. Les victimes sont-elles vraiment des victimes ? Oui, ce n'est pas écrit ainsi, mais le responsable de l'enquête le pense tellement fort que cela se ressent dans l'enquête, lui qui les voit comme des femmes légères, lui qui pense, pour la survivante comme pour la jeune femme défunte, elles avaient forcément un lien avec le meurtrier.

Dix ans plus tard, il le pensera encore, il pensera encore beaucoup de mal de Britt-Marie, qui a mystérieusement disparu au plus fort de l'enquête, alors qu'elle menait des investigations de son côté. Dix ans plus tard, les violences faites aux femmes sont toujours là, le nombre de mères célibataires a par contre drastiquement augmenté. Les femmes peuvent faire le choix de ne pas avoir d'enfants, comme Hanne, pour vivre une vie de couple uniquement tournée vers le couple, sans les contraintes liées aux enfants. Hanne et son mari ont comme point commun une histoire familiale complexe et non résolue – Hanne aurait sans doute trop de travail pour tenter de mettre de l'ordre dans les conséquences de ce qu'elle a vécu, dans son ressenti. Nous sommes dans les années 80, nous sommes en Suède, Hanne est sure d'elle, de ses choix, et pourtant, elle constate. Elle constate le snobisme de son mari, qui ne comprendrait pas son amitié avec Linda, une jeune policière pleine de vie, mais qui n'est pas une intellectuelle. Elle constate qu'un homme peut ne pas supporter d'être repoussé, calmement, fermement, mais repoussé tout de même, et que cela peut jouer dans le travail – au détriment du travail, une belle femme se devant, dans l'esprit de certains hommes, d'accepter les hommages qui lui sont rendus. Elle constate que les moyens de la police sont donnés avant tout pour protéger les personnes aisés, les personnes qui vivent dans les beaux quartiers, non pour ceux, encore moins celles, qui manquent de tout ou presque dans la vie.

Puis vient Malin. Elle est mariée, elle a un petit garçon, Otto. Son mari a pris un congé paternité et pourtant, la charge mentale repose toujours partiellement sur elle. Faire la cuisine, donner éventuellement le biberon, coucher et changer le bébé, oui. Tout nettoyer, tout ranger, non. Si aucun nouveau meurtre n'a eu lieu, en revanche, un corps réapparaît, relançant l'enquête. Les méthodes ont changé, les échantillons peuvent enfin être analysés plus finement – le tout est de trouver un ADN avec lequel le comparer. Il faut aussi pouvoir enquêter. J'aime beaucoup les gens qui voient le monde avec de petites lunettes roses, et pensent que jamais une femme ne nuira à une autre femme, qu'une rivalité entre deux femmes est impossible. Bienheureux ceux qui n'ont pas compris que ce n'est pas parce qu'une femme a atteint des sommets, en vivant quasiment comme un homme, qu'elle a envie que d'autres l'atteignent à son tour. Quant à ses fameuses réunions, et autres commissions pour l'égalité homme/femme, elles ne distillent jamais que des mots dont quelques-uns aiment se gorger. Des mots, pas des solutions : « Nous exerçons notre pouvoir sur tous ceux qui représentent une menace, parce que nous le pouvons, et nous le voulons. Que nous soyons homme ou femme« .

Et, pour unir ces quatre femmes, une voix. Une voix qui sait presque tout sur elles, qui unit et commente leur destin, qui anticipe aussi, sans, parfois, en savoir forcément beaucoup plus que le lecteur du récit. Une voix qui s'est chargée de reconstituer ces quarante-cinq années d'impunité. le choix est de parler des femmes, de ces « femmes devenues ombres qui n'ont pu vivre leur vie. de femmes dont les espoirs se sont dissous en un archipel de larmes. Celles qui se sont éteintes comme des bouts de chandelles dans le faible courant d'air d'une fenêtre ouverte ». Oui, il est temps de ne plus admirer et glorifier les bourreaux, et de redonner une voix à celles qui en ont été privées.