Je remercie Masse Critique Babelio pour cette lecture.
Disaster Falls, les chutes du désastre, de
Stéphane Gerson est un livre publié aux Éditions Alma et traduit par
Thomas Grillot.
Petit garçon angoissé, Owen, huit ans, fait du rafting avec son père, sa mère et son frère aîné, sur la rivière Green. Fier d'avoir dépassé sa peur en passant de petits rapides, il dira à son père «C'est le plus beau jour de ma vie».
Ce sera aussi le jour de sa mort.
L'accident a lieu durant l'été 2008.
Pour Alison et
Stéphane Gerson, il s'agit désormais de faire le deuil non seulement de l' enfant mais aussi «de l'adolescent, du jeune adulte et du parent qu'il serait devenu »
Chaque chapitre a pour titre la parole, bien souvent une question, d'un camarade ou d'un proche de la famille.
Ce livre est une porte ouverte sur l'intime, sur la douleur incommensurable des parents d'où ressort une question: à l'avenir, comment redéfinir leur couple de l'intérieur ?
Ils décident ensemble de ne pas se laisser porter par la colère.
Stéphane Gerson, historien et professeur américain, tient bon grâce à son écriture quasi obsessionnelle à la fois pour expier et rendre hommage à son fils.
Il cherche une direction, un chemin pendant sa longue période de deuil et ce chemin, nous l'empruntons avec lui à travers ce récit ponctué de différentes chroniques.
L'auteur retourne en Belgique, voir la cousine germaine de sa grand-mère pour reconstruire son histoire familiale, s'essaye aussi aux réunions d'un groupe de soutien aux parents ayant perdu un enfant, part à Minsk découvrir le berceau de sa famille et se met à enquêter sur la rivière Green où eut lieu l'accident. Ce n'est que plusieurs mois après leur retour de Biélorussie que
Stéphane Gerson se met à écrire sur son fils.
La dernière partie du livre est consacrée à la nouvelle du cancer de Berl, son propre père, au choix de celui-ci de demander une injection -on est en Belgique- et d'accepter l'euthanasie, enfin à son accompagnement pendant son hospitalisation.
Beaucoup d'histoires se mêlent donc à cette dramatique histoire de famille endeuillée. Mais il n'en reste pas moins que cette non fiction est un livre sur la transmission, sur la vie.
Gros bémol, pour la lectrice que je suis, grande amoureuse des livres. J'ai été déçue par cet objet livre. le
cadrage du prologue donne l'impression de lire sur un bateau: la marge en haut de page est de 1,7 cm et celle du bas de 2 cm.
De plus, lors de ma lecture, et vraiment, je ne maltraite pas mes livres bien au contraire, les pages du prologue ont commencé à se détacher en haut. Cela donne l'impression d'une fabrication de mauvaise qualité et m'a gâché la lecture des premières pages du récit. Et je ne parle pas des fautes...