Réparons la ville !

J'ai eu la possibilité de lire ce texte grâce aux éditions Apogée et à Babelio, via le challenge Masse critique, merci à eux !

Je voulais lire ce texte avant tout pour savoir s'il correspondrait à la thèse que fait ma copine et qui porte sur les espaces agricoles urbains. Alors, ce n'est pas le cas mais je n'ai pas pour autant été déçu de ma lecture.

C'est un texte bref, très condensé, qui est un plaidoyer en faveur d'une nouvelle façon de penser la ville. Sa conception en huit chapitres courts, sa façon de détailler à la fin de chapitre les différents points et le fait que ce soit surtout des propositions me fait penser à un manifeste politique, ce que le livre est, manifestement.

La limite que je lui trouve est la brièveté, qui empêche certains développements ou des plus grandes diversités de réflexions, notamment via des sources (nombreuses) mais qui auraient aussi pu envisager la ville sous un autre angle. Par exemple distinguer la notion de ville et celle d'espace urbain, pour bien prendre en compte ce qu'il peut se jouer aussi en périphérie de celles-ci et sans que cela ne se limite à la campagne. Cependant, cette concision est aussi nécessaire pour faire ressentir l'urgence du message passé : changeons tant qu'on le peut encore.

Je ne ressort pas de ma lecture transformé, il s'agit là de plusieurs considérations que j'ai déjà eu et quelques informations supplémentaires qui ne m'ont pas bouleversés. Mais l'ensemble est très cohérent et informera sans doute des différentes modalités de changement de la ville ceux qui n'ont jamais réfléchi à ce qu'il faut y changer. Nous sommes à l'ère d'une révolution dans nos pratiques (faute de quoi c'est le décès assuré), et il est de bon ton de propager ce genre de manifeste qui appelle à la fois à une réflexion mais aussi et surtout à un engagement de la part des lecteurs. Nous ne pouvons plus laisser la voiture guider nos villes, ni la construction neuve dicter nos discours politiques. Il est temps de prendre conscience de tout ceci, d'accepter de changer nos vies même pour quelque chose de plus contraignant, fatiguant et difficile. Car il n'est plus temps de faire un choix, celui-ci n'existe plus.

Bref, un manifeste politique à lire pour tous les curieux de l'urbanisme triomphant du XXè siècle, surtout si l'on veut le mettre à bas. Il est temps, et c'est urgent !

J'ai bien aimé ce petit livre très synthétique et concret . Merci à Masse critique et aux éditions Apogée de me l'avoir fait découvrir . de courts chapitres retracent l'histoire de nos villes à travers des exemples concrets . On aborde ainsi les différents enjeux des décennies à venir . A la fin de chaque chapitre , on trouve des propositions / préconisations de ce qui pourrait être fait .Sur cet aspect , j'ai regretté que les auteurs n'aillent pas plus loin en nous donnant des exemples concrets ou en développant plus le "comment on pourrait faire".
Mais ce livre me parait un bon support pour des politiques , des décideurs ou même des citoyens engagés de poser le débat pour construire ensemble des réponses

Merci aux éditions Apogée et à Babelio, pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre du challenge Masse critique.

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Cette citation d'Antoine Lavoisier aurait pu être le titre de cet ouvrage, enfin pas tout à fait car il est quand même question de création, mais l'un des sujets principaux est tout de même la réhabilitation des bâtiments plutôt que la destruction et la reconstruction.

J'ai vraiment apprécié ce bouquin, habitant dans une ville que j'apprécie, je ne peux que déplorer les bâtiments vacants alors que d'autres résidences se construisent ailleurs ce que j'ai toujours trouvé ridicule. La question de bien vivre en ville m'intéresse également, surtout depuis le premier confinement. Je suis entièrement d'accord avec le fait de ne plus articuler nos villes autour de la voiture.
Il y a encore beaucoup de travail, mais ce livre donne pas mal d'espoir sur un avenir qui se conjugue avec le présent et surtout le passé.

Une lecture très enrichissante, une bonne première expérience pour le challenge Masse Critique que je referai.

J'avais beaucoup aimé "Manifeste pour un urbanisme circulaire", qui me semble presque être un incontournable pour toute personne travaillant de près ou de loin à l'aménagement des territoires, il était donc tout naturel que je me penche sur "Réparons la ville".

J'ai mis un peu de temps à le lire, privilégiant les moments où je pouvais être vraiment concentré sur ma lecture, même si le style littéraire est plutôt fluide. Dans l'ensemble, j'ai été un peu frustré par les premiers chapitres, qui m'ont laissé sur ma faim. Comme certains ont pu le dire, le livre aurait gagné à donner des exemples, des références, des coûts, des calendriers, etc. Mais la fin du livre m'a emballé, pour ne pas dire transporté. Les 3 derniers chapitres m'ont donné l'impression de lire une des analyses les plus justes et les plus pertinentes de la ville que j'ai pu lire. Ici, nul besoin d'exemples, le propos est universel, tangible, parlant.
J'ai été particulièrement marqué par un passage qui rappelle que la rue en ville, c'était aussi un lieu de vie auparavant, où un enfant pouvait jouer sans danger majeur... Et qui constate qu'aujourd'hui la rue est limitée à sa fonction de flux.

Bref, à nouveau, un ouvrage essentiel pour les décideurs politiques, les programmistes de la ville, les architectes et les aménageurs, mais finalement aussi pour les usagers de la ville, pour se questionner sur les fonctions de la ville aujourd'hui, et celles que l'on veut demain.