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3,4

sur 786 notes
Kiffe kiffe demain est un petit roman qui se lit d'une traite. Son rythme est vif, tonique à la manière de notre héroïne Doria 15 ans, qui grandit comme elle peut, depuis que son père est parti la laissant avec une mère humiliée et désormais seule.
Le roman est découpé en une multitude de séquences de vie, pas forcément liées entre elles, mais qui permettent de voir progresser Doria, dans sa vie de galère.

Doria est triste, voit tout en noir, ne se projette pas dans la vie; elle n'en a pas envie, elle est en colère après son père, après cette vie pleine d'injustices.
Sera t'elle capable de saisir les mains tendues? Pourra t'elle accepter de l'aide?

Le récit est enlevé avec des rebondissements. J'ai beaucoup aimé la manière dont Doria raconte ce qu'elle voit et comment elle s'exprime. Son jugement est plein de justesse.
C'est un beau coup de projecteur sur une jeune fille de banlieue, sa vie, ses espoirs et ses difficultés.
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Je n'étais pas spécialement tentée par la lecture de ce livre, malgré les bons échos que j'ai pu lire. Je m'attendais sûrement à trouver un ramassis de clichés sur la vie en banlieue, et une critique féroce de la société qui délaisse les jeunes de quartiers.

L'auteur qui est très jeune à l'époque de la publication donne une certaine touche de fraîcheur et aborde la question sur le ton de l'humour, sans dramatisation excessive, avec une certaine innocence et pureté.

Doria est le genre de fille qu'une maman esseulée rêverait d'avoir. Elle est pauvre, elle est très lucide, elle n'est point exigeante. Elle cache ses frustrations à sa mère pour ne pas lui faire de peine et nourrit des dialogues intérieurs pour combler le vide de son existence. C'est aussi une adolescente qui se découvre, qui découvre son corps, les rapports entre garçons et filles, ses origines culturelles... Une nana pleine de vie, un coeur riche qui a beaucoup d'amour à offrir et à recevoir...

Le style est pauvre mais donne un sentiment d'authenticité au récit, puisque basé sur l'oralité, et permet au lecteur de s'attacher à cette adolescente en quête de reconnaissance.

Je garderai cette auteur dans un coin de ma tête, car son dernier ouvrage "Un homme, ça ne pleure pas" m'intrigue pas mal...
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Doria, une adolescente qui vit dans une cité de banlieue, raconte ici sa vie au quotidien, avec ses rêves et ses frustrations – nombreuses - car sa mère, abandonnée par son mari retourné au Maroc, est femme de ménage dans un Formule 1 et Doria est plus accoutumée à la sollicitude gênante des assistantes sociales et aux vêtements récupérés au Secours Populaire, qu'à vivre sans souci. A travers son regard ironique et perspicace, les espoirs et les problèmes des jeunes du quartier prennent vie, sans apitoiement sur soi-même, mais avec beaucoup d'humour, d'autodérision, de verve malicieuse.
Une lecture vivante et agréable qui fait entendre la voix des jeunes des quartiers au plus large auditoire.
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Je vois qu'il s'agit du premier roman de Faïza Guène, dont je viens de lire le plus récent " La discrétion" . Beaucoup d'eau a coulé dans la Seine entre les deux écrits.
Ce roman a la fraîcheur de la fin d'enfance et la gravité de l'adolescence.
Je me suis attachée à cette Doria qui vit avec sa maman dans une cité de Livry-Gargan. Depuis que son père est parti au Maroc pour y trouver une autre femme plus jeune et plus féconde, Doria se pose bien des questions sur la chance, le destin, la condition des femmes ici ou au Maroc.
On rencontre au cours de livre des personnages plus ou moins bienveillants mais fort bien campés: l'épicier, la tante, la psychologue, l'assistante sociale, le jeune Nabil...
Un très bon roman à mettre entre toutes les mains et qui permettra un dialogue avec un adolescent.
Ne manquez pas les autres livres de cette excellente auteure.
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*** Pitoyable ! ****

Mais quelle perte de temps que ce "torchon" !

Lecture agaçante, aucun intérêt, une ado qui se croit intéressante mais qui est pathétique !

Ce n'est même pas un roman de gare ... j'ai d'ailleurs du mal à comprendre le niveau des notes au-dessus de 3.

Afin d'éviter une perte de temps à un autre lecteur, ce bouquin n'ira même pas dans une boîte à livres.

C'est bientôt la saison des barbecues (la cheminée ne brûlant plus ...) alors ....
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Je suis en train de lire un ouvrage tortueux et compliqué en ce moment. Avant de perdre la raison comme l'ensemble des personnages, j'ai décidé de changer un peu de style de lecture. Je connaissais cet ouvrage étant donné le buzz qu'il y a eu lors de sa publication et j'étais curieuse de connaître l'histoire.
Je vous avoue que je n'ai pas réellement accroché. Doria nous raconte son quotidien dans la banlieue : le travail de sa mère dans un Formule 1 à Bagnolet, ses difficultés scolaires à l'école, les assistantes sociales qui viennent régulièrement les voir, la psychologue qui sent le Parapoux, Hamoudi un grand de la cité avec qui elle s'entend et surtout son père qui a abandonné le foyer.
Elle utilise un langage très familier, avec des phrases courtes. J'ai l'impression que l'ensemble était très désordonné et qu'elle passait d'un sujet à l'autre sans aucun lien particulier. J'ai senti qu'il y avait beaucoup trop de clichés, de stéréotypes parfois très agaçants et entre de mauvaises mains, cet ouvrage confirme tous les préjugés des gens contre les banlieues.
Il n'y a pas beaucoup de péripéties et en terminant le livre je n'étais pas très convaincue par tout ce que l'auteur a dit. En gros, j'étais désappointée et déçue, d'autant plus que je n'ai pas trouvé le personnage principal très attachant. J'ai préféré sa mère, une femme courageuse qui a arrivé à surmonter le départ de son mari et son illettrisme.
Je ne sais pas trop si je dois vous le recommander ou non : il est très court donc si vous avez un peu de temps, lisez-le un de ses quatre !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J'ai lu quelques bonnes critiques et je me suis mise à le lire, ayant bien sûr des attentes. Ce livre a répondu à mes attentes mais seulement de moitié. Il possède quelques anecdotes qui font sourire et traite la vie d'une marocaine habitant dans une cité. J'aurais juste aimé que l'histoire soit approfondie mais au final, ce livre est léger et se lit sans réfléchir. Ce livre est tout à fait recommendable entre deux lectures sérieuses.
Soit on aime, soit on n'aime pas.
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Kiffe kiffe demain a été un énorme succès. Les critiques ont surnommé Guène, la Sagan des banlieues. Peu de livres écrits dans ces quartiers misérables sont aussi accessibles et amusants que celui de Guène. Et, surtout, ils ne combinent pas son courage à un message final positif. le Journal du Dimanche parlait de la naissance d'un vrai talent ; un autre critique a fait l'éloge de la vraie voix d'une génération perdue. Il a été traduit en 26 langues et est un rare exemple d'une oeuvre populaire sortie du ghetto francophone, saluée par la critique aussi bien dans le monde arabe que dans le New York Times.
le livre est écrit avec le ton et le regard ironique d'une jeune fille de 15 ans vivant dans une banlieue parisienne fictive. le genre d'endroit qui s'enflamme régulièrement. La narratrice, Doria, vit avec sa mère dans un petit appartement. Son père est récemment retourné dans son Maroc natal pour épouser une femme plus jeune qui est enceinte et qui pourrait lui donner un fils.
Très tôt, le lecteur est plongé dans ces gouffres culturels qui se sont creusés tant en France qu'en Europe et qui posent l'un des plus grands défis aux sociétés occidentales. Dès la deuxième page, Doria se moque de son père conservateur et de la culture de sa terre natale. “Papa voulait un fils. Pour sa fierté, son nom, l'honneur de la famille et, je suppose, pour plein d'autres raisons stupides.”

le problème, explique Doria, c'est qu'il n'avait qu'un enfant, elle, une fille et, contrairement au supermarché du coin, “il n'y a pas de SAV d'échange sur les bébés“. Alors papa va au Maroc où, quand le fils arrivera, ricane Doria, tout le village sortira, une bande de vieux avec des tambours, qui égorgeront un mouton pour donner un nom au bébé. le nom sera Mohammed, commente-t-elle, "Je le parie à 10 contre un."

Fazïa tient à souligner que le livre n'est pas autobiographique - du moins pas directement. « Doria est comme moi dans sa façon de voir le monde, dans la relation étroite qu'elle entretient avec sa mère. le livre est composé d'épisodes de ma vie quotidienne, mais ce n'est pas une description de ma vie. Les personnages sont des composites de personnes que je connais, de personnes dont j'ai entendu parler, de personnes avec qui j'étais autrefois assis en face dans un bus.”

Guène a commencé à écrire tôt, mais sans aucune ambition d'être publié. “J'écrivais uniquement pour moi”, dit-elle. À 13 ans, elle participe aux activités d'un centre culturel de quartier: ateliers de théâtre, de cinéma et d'écriture. À 14 ans, elle termine son premier court métrage, La zonzoniere (zonzon est l'argot de la prison): une adolescente que le père et le frère très traditionnels gardent enfermée dans l'appartement familial (un scénario qui réapparaît dans le roman)

le directeur du centre remarque les travaux de Guène, publiés dans un journal de l'école, et l'encourage à écrire. Les 30 premières pages sont écrites en deux ou trois semaines. Guène, alors âgée de 17 ans, est stupéfaite lorsqu'un éditeur d'une grande maison d'édition l'appelle pour lui proposer un contrat.

Tout son travail porte sur les banlieues et contre les stéréotypes médiatiques qui, selon elle, sont si courants. Les journalistes, avec leurs représentations dégoûtantes, mythiques de la vie dans les banlieues pauvres, sont une de ses cibles préferées.

Les armes de Guène dans cette guerre contre la fausse représentation sont finement sélectionnées. le mélange d'humour, d'optimisme, d'émotion, d'observation sociale et de commentaires politiques vicieux de Kiffe kiffe demain est à l'origine de son succès. Mais la réalité est agrémentée de merveilleux moments de comédie noire. Lorsqu'elles ne sont pas invitées au mariage d'un voisin sur le domaine, Doria commente qu'elle et sa mère n'avaient de toute façon aucun désir réel de faire partie de la «jetset».

le livre est une enquête sur ce que signifie être français. “Les gens disent que les gens comme moi devraient être plus intégrés”, dit Guène. 'Mais qu'est ce que ça veut dire? Je suis née en France, j'ai été dans une école française, je parle français, je vis en France. Il est difficile de faire les choses qui sont apparemment nécessaires pour être acceptées si cela signifie nier des choses qui font partie de ma culture. C'est comme si - et c'est un peu brutal mais c'est vrai - on nous disait [aux enfants d'immigrés] : "Vous êtes des enfants de la république, mais vous êtes des enfants bâtards. Vous êtes les bienvenus ici mais avec les conditions suivantes." '

Je me demande ce que signifie la France des 400 fromages, du vin, des grands musées et des galeries d'art aux Courtillières. "Les grands symboles de la France, la richesse culturelle etc... tout cela est inaccessible", dit-elle. "Cela n'a rien à voir avec moi ou nos vies."

La France, dit Guène, vit une illusion. "La république a des idéaux fantastiques mais ils ne fonctionnent pas dans la réalité, dans le concret." La France n'a jamais accepté son histoire coloniale. Mon père a connu la guerre, la guerre d'indépendance que les Algériens ont menée contre les Français de 1954 à 1962. « Nous avons eu des parents torturés et emprisonnés. Mais nous sommes français. Nous sommes donc partagés entre deux camps au passé profondément compliqué.”

Malgré les attaques cinglantes contre le système politique et social français, le livre n'est pas négatif. Doria est certes prise entre deux mondes mais ces deux mondes ont un pont entre eux. Les derniers chapitres sont optimistes.
C'est la République française, son message de liberté, d'égalité, de fraternité et le magnifique héritage de la culture française qui, malgré toutes les incompréhensions et les ressentiments, offre à Doria l'espoir, une voie à suivre et un chez-soi.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Très sympathique cette chronique de cité en mode oralité décomplexée vénère mais pas trop. Bon ça date de 2005 mais ça va. Les chapitres sont courts, les punchlines bien ciselés et les situations réelles. C'est grâce au réel qu'on ne décroche pas d'ailleurs (enfin pour ma part) à cette joute verbale permanente. Elle m'a semblé un peu gratuite puis au fond je l'ai vue comme une quête intérieure, une thérapie bien personnelle. La fin ouvre des horizons en referme d'autre. La narration n'est pas le fer de lance de cet ouvrage, mais la tendresse qui en ressort demeure juste et touchante.
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Doria vit en banlieue parisienne, elle nous décrit son quotidien, le lycée, sa mère qu'elle adore, ses copains, les amoureux. La même vie que tous les autres ados.
Des personnages hauts en couleurs, plus vrais que nature et très attachants.
C'est frais, drôle et émouvant !
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