Géopolitique de la santé, au sous-titre La santé publique à l'épreuve des idéologies, de
Lucie Guimier, est une lecture possible avec ma sélection lors d'une masse critique de Babelio, que je remercie beaucoup comme les éditions le cavalier Bleu avec sa collection Géopolitique. de prime abord, je ne suis pas un lecteur de ce genre livre, qui souvent sont un biais d'une communication conventuelle d'une opinion dirigée qui me fatigue par des litanies bien rodées d'une pensée unique, voire binaire, ne laissant aucune place à la complexité des pensées, juste un frémissement wokisme submergeant d'idéaux qui emprisonnent les dialogues. La santé est, depuis la COVID-19, un sujet en équilibre, par la démonstration de tous les pays à vouloir faire le pire en termes de liberté pour notre bien, le principe dû en même-temps !
Lucie Guimier est une jeune docteure en géopolitique, consacrant sa thèse sur une approche géopolitique sur la défiance des vaccins à travers un cas précis en France sur l'épidémie de rougeole entre 2008 et 2011, lors d'un dialogue avec un journaliste de Médiapart en novembre 2020, elle restait sceptique sur la vaccination contre la Covid, n'étant pas convaincue, lisant sa biographie, j'entre dans ce livre avec confiance et curiosité pour découvrir une santé sans frontières, une santé de l'intérieur, une santé dans tous ces états.
La
géopolitique de la santé est une arme sournoise que la politique utilise comme un levier électoral, comme des pensées idéologiques à diffuser, comme une vitrine publicitaire de charité pour piller les ressources d'un pays sous-développé, et un moyen libéral de vénalité, c'est ce que je peux retenir de cette enquête de santé géopolitique. Je suis assez sévère, ce livre est plus riche que cette analyse simpliste, mais elle constitue la colonne vertébrale de cette santé qui de plus en plus devient un enjeu économique aux mains d'acteurs privés qui privilégient l'argent à la santé, ce qui implique toutes ces dérives, comme le constate
Lucie Guimier.
C'est une lecture intéressante, très sourcée, sous un angle pédagogique scolaire, on apprend la mutation de la santé au fil des deux derniers siècles, le plus ancien le modèle « Bismarckien » reposant sur le principe d'assurance fondée sur la solidarité professionnelle selon une gestion paritaire par les employés et les salariés, puis celui « Beveridgien », où les systèmes nationaux de santé sont basés d'un droit de rattachement à la citoyenneté, selon le principe des trois « U », l'universalité de la protection sociale, l'unicité de sa gestion étatique et l'uniformité des prestations et le dernier celui libéral, sur la responsabilité individuelle, progressivement les deux premiers tanguent vers le troisième, la société abandonne ces citoyens pour un monde ultra-libéral où les plus riches deviendront plus riches, pressant comme une orange les couches populaires pour capter cet argent, virus pandémique mondiale, j'ai en mémoire l'histoire de ce laboratoire suisse qui vend un traitement contre l'amyotrophie spinale (SMA), plus de 2 millions de dollars, c'est le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis qui ose, ce groupe pharma gagne de l'argent sur la misère des autres…
Géopolitique de la santé est plus consensuel, plus théorique, plus technique,
Lucie Guimier parle du creusement d'inégalités et interpelle sur le féminicide, l'IVG, le racisme structurel et la part politique qui alimente le complotisme et les théories anti-vaccins. Un combat doit se faire pour la liberté de chacun, celles des femmes d'être libre de leur corps et de leurs actes, face à la communauté radicale religieuse et le patriarcal, la santé dérive comme la société qui se noie dans des atteintes aux droits fondamentaux récurrentes, comme le raciste, le sexiste, les inégalités sociétales et le droit à la santé !