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3,6

sur 195 notes
Quel uppercut ce roman !

Et pour l'apprécier à sa juste mesure, je vous conseille de n'en rien (meta)lire avant, ni résumé, ni recommandation.
Plongez dans la lecture, qui paraît un poil vaine aux premières pages, puis basculez dans cet univers où un pas de côté a eu lieu.

C'est bourré d'émotion et d'humanité, à des endroits insoupçonnés, c'est engagé, c'est malin et même brillant dans la langue.

Bref, foncez !
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Une découverte de cet auteur avec ce récit, j'ai aimé la plume de celui-ci qui est fluide et agréable à lire.

C'est cependant un titre qui est à mes yeux inclassables on passe constamment d'un sujet à l'autre passant sans cesse du coq à l'âne, on a vraiment l'impression que l'auteur à voulu évoquer beaucoup de sujet dans un si court roman ce qui donne une grande impression de fouillis.

Une écriture cependant empreinte d'humour et cette famille est vraiment des plus agréable à suivre, je ne sais pas cependant si je tenterai de lire un autre récit de cet auteur car même si cette lecture a été rapide je n'en garderai pas du tout un souvenir impérissable.

Une jolie découvert le temps de quelques heures de lecture mais sans plus cependant à mes yeux.
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Une fois de plus je trouve que les publications des éditions Au Diable Vauvert sont excellentes. Je partage leur choix et, en plus, l'objet livre est particulièrement beau. J'adore le toucher, tout est plaisant : le format, la qualité de la couverture et du papier, la police de caractère, la pagination...

Avec ce titre un peu surprenant "Le sang des bêtes" de Thomas Gunzig on pouvait s'attendre à un roman assez gore voire violent. Et bien pas du tout, c'est plutôt une satire de l'époque actuelle dont le narrateur est un quinquagénaire qui s'interroge sur ce qu'il a fait de sa vie. C'est très intéressant pour une femme de comprendre la psychologie masculine...

Depuis son adolescence Tom est un souleveur de fonte. Il a besoin de modeler son corps pour exister, lui qui a plutôt une nature de gringalet à la base. Il y parvient en fréquentant avec beaucoup d'assiduité les salles de sport. Pourtant, à la cinquantaine, quand il quitte ses haltères, la question revient toujours : Qu'est-ce que j'ai fait de ma vie ?
Alors, quand il voit dans la rue une jeune femme être maltraitée, il se donne une bonne raison d'intervenir pour la sauver d'un tyran. Il va ramener à la maison celle qu'il pensait être une réfugiée sans papier. Et bien pas du tout, elle se nomme N7A et ne se cache pas être une vache ayant été génétiquement modifiée par son propriétaire.
Cela commence à faire beaucoup pour Mathilde la femme de Tom qui héberge déjà son fils Jérémie, déprimé suite à sa rupture avec Jade, et son beau-père Maurice qui ne peut pas rester seul durant sa chimiothérapie.
Que ce soit Jérémie ou Tom ils ont tous les deux des comptes à régler avec leur père. Tom ne s'intéresse pas à ce que fait son fils et reproche à son père d'être responsable de la mort de sa mère. Il refuse sa juivité, son père portant le génocide de son peuple sur ses épaules.
Dans ce cas, il faut bien compter sur l'humour juif et Maurice n'en manque pas.

Comment tout ce monde-là va pouvoir cohabiter dans le respect des uns et des autres ?
C'est la surprise de ce roman satirique dont j'aime beaucoup la construction avec des chapitres qui ont des noms de muscles dont j'ignorais l'existence pour la plupart.
Ce qui est certain c'est que Thomas Gunzig sait nous tenir en haleine et nous passionner là où on ne s'y attend pas.
Moi qui ai assez peu d'empathie pour les animaux en général, je dois dire que la présence de N7A est une façon maline et détournée de nous parler d'eux en écho à la condition humaine.

Je souhaite remercier les éditions Au Diable Vauvert et Babelio pour ce livre offert dans le cadre d'une opération Masse critique.


Challenge Multi-défis 2022
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Tom mène une vie toute planifiée qui ne le satisfait pas, tout en travaillant à la Boutique Passage Fitness où il vend des compléments alimentaires pour les sportifs. Tout en se cherchant encore, il aimerait avoir plus de courage pour sortir de sa routine.

Par contre, sa compagne Mathilde est une femme qui a du savoir-vivre et qui prend sur elle pour satisfaire tout le monde. Elle est très famille et n'hésite pas à accueillir son fils Jérémie, "son bébé" en pleine crise conjugale avec Jade, addict zéro déchets très écolo...

De plus, Maurice le père de Tom s'impose chez lui avec son chat. Ce pépère, d'origine juive, toujours traumatisé et en colère depuis la guerre, fait tout revenir aux juifs avec humour et en riant toujours de lui-même.

Extrait :
Jérémie sort de sa chambre pâle et triste et son grand-père lui sort :
- Elle t'a laissé tomber, hein... Mais ne t'inquiète pas : se faire quitter, c'est bon pour un juif : au moins comme ça, il sait pourquoi il est triste !

Puis, l'arrivée d'une énigmatique jeune femme va chambouler le schéma quotidien du bodybuilder... Est-ce ce genre de changement qu'il attendait ?

Enfin ce Récit, plutôt loufoque et surréel, porte à la réflexion sur l'être humain et l'acceptation de soi. Les dialogues sont si drôles que j'ai bien ri et j'avais hâte de tourner les pages mais en même temps j'avais peur d'arriver à la dernière.... Je l'ai dévoré ! Une excellente lecture !
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« - Demain, tu fais quoi ? demanda-t-elle.
- Demain ? fit Tom un peu surpris, demain c'est mardi, je vais à la boutique.
- Et après-demain ?
- Mercredi ? Je vais aussi à la boutique.
- Et la semaine prochaine ?
- Je…
- Et le mois prochain ? Et l'année prochaine ? Tu vas continuer comme ça ? Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? »

C'est en réalisant un test ADN offert pour ses 50 ans et en secourant une étrange jeune femme, N7A, qui n'est autre qu'une vache génétiquement modifiée, que Tom, resté un petit garçon figé par ses peurs dans un corps de bodybuilder, va enfin oser desserrer ses freins, trouver des réponses à ses questions, et, qui sait, peut-être passer avec brio cette foutue crise identitaire. Car le plus grand des bonheurs n'est-il pas déjà d'exister tout simplement ?

Un roman vraiment original, extravagant, plein de rebondissements. Thomas Gunzig emprunte brillamment un style burlesque qui lui permet de faire passer quelques bons messages à ses contemporains ! Un bon moment de lecture !

Merci encore à Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert de m'avoir fait découvrir ce livre et surtout cet auteur !
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Mais quel est le propos de Thomas Gunzig ?
Sur la couverture (magnifique au demeurant - et c'est elle seule qui mérite une étoile), il est écrit que c'est un roman politique. Mais qui dénonce quoi ?
- le wokisme ? Pas vraiment puisque finalement, tout le monde fait des efforts pour complaire à Jade, alors qu'elle mériterait d'être enterrée vivante dans la fosse à purin qui lui tient lieu de pensée. On est loin du Voyant d'Etampes d'Abel Quentin !
- le culte du corps et le danger de la prise de compléments alimentaires ? Non, puisque Tom a réussi à sculpter son corps à sa guise et que les concours de bodybuilding sont valorisés.
- L'antisémtisme ? le personnage du père est tellement caricatural qu'il en est agaçant. Il voit des Mengele partout mais le pire, le pire du pire, c'est
le généticien ! Alors là, les bras m'en sont tombés. Qui peut croire qu'un mec tout seul puisse se livrer, dans un pavillon de banlieue, à une manipulation génétique ultra sophistiquée ? Qui peut croire qu'en 2022, un scientifique généticien puisse dire à des gens (page 198) "Vous avez des nez de juifs, des yeux de juifs, des fronts de juifs. Je suis sûre que chez vous, ça sent le juif." J'ai eu honte pour Thomas Gunzig. Sérieusement, c'est gênant.
- La cause animale ? oui admettons, encore que, ce n'est pas très clair car, dans ce cas, il faudrait épouser le mode de vie de Jade dont l'auteur semble se moquer.
- L'identité ? Grosso modo, il s'agit de barbotter dans la soupe identitaire libérale et victimiste. "Deviens qui tu es", "Refuse les cases" (mais construis-toi ta propre cage), "Mes ancêtres ont souffert alors j'ai le droit de pourrir la vie de mon entourage", "Moi je souffre plus que toi"...
Et enfin, comme si ça ne suffisait pas, Thomas Gunzig nous fait avaler des niaiseries par pelletées entières que n'auraient pas réussi à produire Gilles Legardinier et Joël Diker réunis: "la vie est belle", "sois ce que tu es", "Il y a déjà tellement de malheureux sur terre qu'il faut bien s'entraider". Les 2 dernières pages feraient passer Martine pour du punk trash tellement c'est niais.
Bref, c'est un des livres les plus nuls que j'aie lus de ma vie. J'avais pourtant aimé Feel Good. C'est pour ça que quand Babelio m'a proposé le Sang des bêtes, j'ai accepté avec enthousiasme. En plus, le début était très bien. Mais après... la cata.
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Merci tout d'abord à Masse Critique pour la proposition de cet ouvrage.

Récit assez philosophique et teinté de surréalisme. Roman qui questionne selon une tradition existentialiste la place de l'individu dans le monde, dans la société mais aussi dans L Histoire avec comme prisme d'analyse un personnage qui à l'ère écologique est une vache mais qui remplace l'homme naturellement sauvage de Rousseau et qui renvoie d'une certaine façon les interrogations que se posent les personnages de manière brute et sans déterminisme.

Un ouvrage assez contemporain qui substitue à la condition de l'homme moderne, la condition de l'anima présent.
C'est très perspicace, intéressant et nous invite à une grande humilité.
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Thomas Gunzig nous pousse,, au travers d'un récit surprenant et désopilant, à une réflexion sur les grands thèmes societaux actuels. Rien n'est dit, tout est en filigrane. le "sauvetage" d'une jeune fille très spéciale donne lieu à aborder le veganisme, la cruauté envers les animaux, les OGM, les dérives de la science, le transgenrisme, la seconde guerre mondiale, les gènes familiaux,l'antisémitisme... bref un beau melting pot de tout... et j'en passe.
c'est très sympa et ça se lit très vite (2 heures pour ma part)
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Fable? Conte?
Une morale est à tirer de ce petit livre sautillant, à l'apparence légère.

Quid d'une vache qui, suite à une expérimentation, est devenue femme qui sent, ressent et vous parle?
Cherchez l'intrus…

Celui qui sait entendre? Ou celui qui passe à côté de ce qui peut être essentiel?

De grands thèmes sociétaux sont traités : judéité et malaise, spécisme, véganisme, migrants, culte du corps, couple en dérive…

Tout y est décliné et met en exergue la faiblesse humaine, le refus de voir, le refus d'agir, les non-dits, les malaises.

Une façon personnelle choisie par l'auteur, un peu d'absurde, un peu d'humour qui désarçonne voire déstabilise avant de revenir à une réalité : la difficulté de la vie, d'être et d'agir.
Sa propre existence et celle des autres, jusqu'où est-on lâche, jusqu'où est-on présent à ce qui est?

Tout finit bien après ce méli-mélo excessif de faits et de sentiments s'assimilant à un espoir : l'homme peut être autre chose… ?
Cependant cette lecture me laisse insatisfaite... et demeure une fantaisie peu probante.

Merci à Babelio et aux Éditions Au Diable Vauvert pour cette lecture.
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Le blues du bodybuildé, Tom connaît bien. Il n'imaginait pas finir vendeur de prot', très moyennement convaincu par ce qu'il fait. La cinquantaine, un fils dont le couple bat de l'aile, un père malade envers qui il a du ressentiment, une épouse de longue date avec qui la communication est faible. Pas jojo le tableau, et on pense s'acheminer vers quelque chose dans les tons de gris, une traversée de l'époque quelconque ou du genre. Mais Thomas Gunzig emprunte un chemin tout différent, et entraîne son lecteur dans un conte un peu délirant qui ne sait pas vraiment où il va. C'est assez rythmé et parfois bien vu, mais pas suffisamment maîtrisé pour convaincre tout à fait. Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio.
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