Je veux ajouter ce commentaire relevé sur internet, essentiellement composé d'une interview de
François Margolin,
suivi de quelques commentaires.
Article
Le réalisateur
François Margolin, invité de l'émission Culture sur i24NEWS, est revenu sur la conception du documentaire qu'il a réalisé et qui s'intitule Sarah Halimi : un crime antisémite et impuni. Diffusé le 2 juillet à 22h45 sur la chaîne RMC Story, il retrace l'affaire de Sarah Halimi, 65 ans, torturée et défenestrée chez elle dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 en plein Paris aux cris de "Allah Akbar" par un voisin musulman de 27 ans.
"Ça a été très compliqué de réaliser ce documentaire et je remercie vraiment RMC Story de s'être embarqué dans cette affaire, parce que c'est vrai que j'avais essayé de faire les choses avec le service public français et personne ne voulait le faire. Et j'en suis très reconnaissant car il est très important de montrer, de raconter, et de reprendre l'enquête depuis le début sur une chaîne de télévision française", a-t-il déclaré.
François Margolin, alerté dès le premier jour, a participé aux pétitions pour que lumière se fasse sur cette affaire qui a bouleversé la communauté juive de France. "Personne ne voulait parler de cette affaire à l'époque, puisqu'on était en pleine campagne électorale et beaucoup de gens disaient 'il ne faut pas faire le jeu du RN'. Il ne fallait pas parler de ce crime car sinon, cela allait retourner l'opinion du côté de Marine le Pen. Je pense que c'est purement un fantasme", a-t-il affirmé en dénonçant "l'omerta" sur le sujet. "Il a fallu attendre plusieurs mois avant que l'affaire soit rendue publique et qu'elle soit dans la presse. Et c'est quand des personnes comme
Elisabeth Badinter,
Pascal Bruckner, et d'autres ont décidé d'écrire dessus que les choses ont commencé à avoir de l'impact et qu'on a connu cette affaire", a-t-il ajouté.
Témoignages, reconstitution de l'affaire,
François Margolin n'a négligé aucune piste pour tenter de comprendre "comment on en est arrivé à un tel fiasco judiciaire".
"Aujourd'hui, on a cette leçon atroce qui est qu'on peut tuer une femme juive en plein Paris et qu'il n y ait aucune sanction".
La journaliste
Noémie Halioua, qui a publié un livre sur l'affaire en 2018, évoque une "insurrection intérieure", lors d'une apparition dans le documentaire. "Le seul moyen de réparer symboliquement cette injustice était d'établir une sépulture mémorielle et donc un livre", a-t-elle affirmé. "Tout le monde a abandonné cette femme (voisins, policiers) à son propre sort alors qu'elle avait consacré sa vie pour les autres. Elle méritait qu'on raconte son histoire", a-t-elle poursuivi.
Le documentaire revient aussi sur l'enquête parlementaire effectuée par le député Meyer Habib. "Il a permis que se tienne une vraie enquête car la juge d'instruction a tenté de bloquer toute enquête et M. Habib a permis cette commission qui a obligé un certain nombre de gens (juge, policiers, témoins) à venir témoigner", a affirmé M.
Margolin qui a qualifié le travail de M. Habib de "fondamental", ainsi que celui de
François Pupponi (ex-maire de Sarcelles).
"Cette commission parlementaire a suppléé l'absence de travail de reconstitution d'enquête sérieuse faite par les juges et par la police", a-t-il affirmé. Tout comme Meyer Habib, le réalisateur a pointé du doigt la passivité et le manque d'empathie de la juge Anne Ihuellou lors de l'affaire. "La juge d'instruction a refusé de faire une reconstitution ce qui est exceptionnel dans le cas d'un meurtre, elle a aussi refusé de recevoir les avocats en arguant qu'elle n'avait pas le temps. C'est une personne qui est persuadée depuis le début que l'assassin n'était pas responsable et je ne sais pas très bien pourquoi. Si c'est une part d'antisémitisme ou simplement un choix personnel - il n y a pas eu le travail minimal que l'on fait dans des affaires finalement beaucoup moins importantes", a souligné le réalisateur.
"
L'affaire Sarah Halimi est peut-être la plus emblématique de ces 20 ou 30 dernières années par rapport à la montée de l'antisémitisme en France. Il y a eu d'autres meurtres de juifs en France (HyperCacher, Ilan Halimi ,DJ Sellam). Mais le plus incroyable dans
l'affaire Sarah Halimi, c'est l'absence de sanctions - c'est la chose qui restera symboliquement comme la plus terrible pour la communauté juive française.
"La juge n'a pas souhaité intervenir, ni les témoins qui ont assisté au meurtre à part une ou deux personnes. Les gens ont encore très peur aujourd'hui. S'ils parlent devant une caméra, ils ont peur d'être agressé dans les escaliers de cette cité du 11e arrondissement de Paris", a-t-il dit.
"On a voulu cacher, camoufler, étouffer les dysfonctionnements de la justice et de la police. Traoré est libre et peut se promener librement. Il est dans une cellule psychiatrique et il va fanfaronner toutes les semaines avec ses amis", dénonce Meyer Habib dans le documentaire.
François Margolin a également évoqué le "caractère salafiste" de l'affaire. "Traoré était marqué par le salafisme. Il fréquentait la mosquée Omar qui est dominé par l'islamisme et des idées salafistes [...] A cause de l'absence d'enquête, on ne peut être certain de rien", a-t-il conclu. Sarah Halimi est enterrée dans le cimetière Givat Shaul à Jérusalem.
(fin de l'article)
Mes commentaires
À cet article, je veux ajouter:
1 que la tolérance extrême vis à vis de ce crime va de pair avec le parti-pris français et européen en faveur des assassins du Hamas, parti pris dont la base est une ignorance totale de la situation …
2 que définitivement il n'y a pas le moindre rapport entre le droit et la justice.
Comme l'a remarquablement exprimé le Nobel de Littérature
Halldor Laxness:
'Leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.'
Une dernière précision, Je ne suis ni Juif, ni Chrétien, ni Musulman pas plus Bouddhiste, je ne suis d'aucune religion, ni descendant d'Adam et Eve ni d'aucune autre légende...
Mermed
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