Quelle magnifique idée,
Marek Halter, d'avoir relu la Bible au féminin !
Je ne sais plus ni comment ni pourquoi ce livre s'est retrouvé dans ma bibliothèque, et l'édition date de 2003. Sur la 4e de couverture, j'apprends que ce petit fascicule est un livre hors commerce, au tirage limité.
C'est un très beau livre, aux images sublimes, aux cartes anciennes, aux portraits de femmes lumineux et chatoyants.
J'y découvre que Sarah était en réalité une riche et noble sumérienne, dominant la flamboyante Ur (et me revoilà replongée dans la sublimissime Epopée de
Gilgamesh, texte fondateur de la religion sumérienne). Cette femme de pouvoir a épousé un berger exilé dans la banlieue d'Ur : Abraham.
J'y apprends que Tsippora, la femme de Moïse, avait la peau ébène et était la fille d'un grand prêtre de Mâdian, Jéthro. Je comprends qu'elle a formé l'Israélite sauvé des eaux, exilé lui aussi, à l'organisation politique et à l'administration de sa contrée.
Je découvre enfin que Lilah était la soeur d'Esdras, prêtre et scribe, et qu'elle l'a encouragé à prendre la tête des Juifs exilés en Babylonie.
Trois destins obscurcis par les couches de la mémoire. Trois destins de notre patrimoine littéraire et culturel. Trois destins de femmes puissantes, ayant eu une influence majeure. Trois destins tombés dans l'oubli.
Cela semble sublime. J'espère simplement que
Marek Halter s'appuie fidèlement sur la Bible ou d'autres sources historiques pour écrire ses romans.
Telle est, en tous les cas, la matrice d'une grande Saga, que je dois encore découvrir :
La Bible au féminin, du même auteur. Ce petit livre en est la substantifique moelle (offert avec le premier tome : Sarah), si éblouissant de beauté et de mystère que je suis impatiente de découvrir le grand oeuvre.