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3,76

sur 419 notes
"Le faucon maltais", un titre qui fleure bon le cinéma, adaptation du roman de Dashiell Hammett que je viens d'achever... et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Ma lecture fut en effet particulièrement laborieuse. J'ai trouvé l'histoire lente, un peu confuse et sans grand intérêt. Datée également... les personnages ne me sont guère apparus sympathiques, y compris Sam Spade, goujat notoire. Bref, je n'ai pas accroché. Seul point que je retiens : découvrir que le personnage de Lew Archer de Ross McDonald tenait son nom de l'associé assassiné de Spade, Miles Archer. En toute sincérité, je l'ignorais...
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Sam Spade, détective privé, est contacté par une belle rousse qui lui demande son aide pour pister le suborneur de sa soeur. Son associé se charge de la filature mais le lendemain, le détective et la cible sont retrouvés assassinés.

Spade retrouve la fille qui lui a monté le bateau et se retrouve embringué dans une histoire où interviennent aussi un levantin, un obèse et son garde de corps, blanc bec qui a le don d'énerver Spade. Tous sont à la recherche d'une pièce d'orfèvrerie en forme de faucon, les uns et les autres s'associent ou se doublent et surtout cherchent à utiliser Sam Spade pour détourner l'attention.

Un bon roman noir avec des femmes forcément redoutablement traitresses, des flics bas de plafond et un héros qui se sort brillamment de situations scabreuses.
On attendait le faucon maltais comme titre mais on le laisse à Bogart.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Beaucoup auraient remué ciel et terre pour se l'approprier, ce faucon. Certains y avaient déjà laissé leur peau. le détective Miles Archer lui-même y était resté. Mais son associé, Sam Spade, rusé, tenace, entreprenant jusqu'au cynisme, les manoeuvre comme des enfants. Il esquive même de justesse les pièges que lui tend Brigid O'Saughnessy, la fausse ingénue, et touche au but.
Mais saura-t-il tirer profit de cette victoire ?

Dashiell Hammett est l'un des pionniers du roman noir américain pour ne pas dire le premier. Et avec son détective privé Sam Spade, devenu célèbre surtout depuis qu'il a été porté à l'écran et interprété par Humphrey Bogart. Sam Spade, le rude, l'âpre détective du Faucon maltais, l'homme au visage en V pour Victoire ; qui méprise son client, mais découvre le coupable.

On retrouve tout le style Hammett, l'homme au style dépouillé à l'extrême, qui savait creuser un personnage en une réplique de trois lignes. Et on aime aussi ce style sec et sobre, cette écriture au cordeau et la force des dialogues.
Mais inutile de faire des grands discours, Hammett c'est Hammett.
Et tout amateur du noir et des littératures policières a ou devrait lire Hammett.
Le faucon Maltais, comme Moisson rouge et quelques autres titres de cet auteur américain vont partie de notre culture polardeuse.
Et comme le disait Raymond Chandler « le roman policier n'a connu qu'un seul grand écrivain : Dashiell Hammett. » CQFD

Lien : https://collectifpolar.com/
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Le roman noir, au temps du faucon de Malte, se cherche encore. le héros n'est pas encore un flic dépressif comme dans les centaines de bouquins scandinaves qui pullulent aujourd'hui. C'est un détective privé à l'ancienne, un peu louche, qui se laisse presque avoir par une bande de voleurs et par les yeux doux d'une "femelle". Autour de lui rôdent de drôles de gens, métèques efféminés, veuves faciles à consoler, caïds énervés pas secs derrière les oreilles, fumeurs de cigares grassouillets. Tout ça tombe dans les pommes, se castagne et complote pour retrouver un trésor, puis se tire en loucedé (ça, ça fait très roman noir mal traduit) quand ça commence à sentir le chupion. On est allé beaucoup plus loin dans l'imagination criminelle aujourd'hui, mais ce retour aux source d'un genre fait du bien.
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Roman qui parut en 1930, fut traduit en français en 1936 et dont le titre changea quelques années plus tard en le célébrissime le faucon maltais (le titre original est The Maltese falcon). Passé à la postérité en 1941 grâce au film de John Huston avec Humphrey Bogart en Sam Spade. Malgré cela, je ne l'avais pas lu et le film est très lointain dans ma mémoire.

Le faucon de Malte est le troisième roman des six qu'écrira Dashiell Hammett après avoir publié pas mal de nouvelles. C'est lui qui révolutionna le genre policier. Il n'y a plus ni bien ni mal, Sam Spade est un détective qui cherche certes la vérité, mais peut s'en arranger si ça l'avantage. Grand buveur, bagarreur, dragueur, il n'hésite pas à se servir des autres pour parvenir à ses fins. C'est aussi l'apparition des femmes qui ne se cachent pas, entre femme-enfant et vamp, Effie Perine, la secrétaire de Sam est ainsi décrite : "La jeune fille, bronzée, grande -une fausse maigre, portait une robe de lainage mince qui moulait ses formes comme un drap mouillé. Ses yeux bruns riaient dans un visage enfantin."

Régulièrement classé dans les polars marquants, je vais -une fois n'est pas coutume- dans le sens commun. Court, rapide, incisif dans les dialogues, noir, tout est excellent. Personne n'est tout noir tout blanc sauf peut-être Effie Perine. On s'attend à tout moment à un bouleversement. Les personnages sont brièvement décrits, le reste, il faut le chercher entre les lignes, dans les réparties et c'est assez aisé. Pour l'intrigue, Dashiell Hammett distille des indices sans les expliquer, ça intrigue, évidemment. Les explications suivent quelques pages plus loin et tout s'emboîte parfaitement, jusqu'à la fin.

Ce roman mythique débute ainsi révélant d'emblée l'ambivalence du personnage principal : "Sam Spade avait la mâchoire inférieure lourde et osseuse. Son menton saillait, en V, sous le V mobile de la bouche. Ses narines se relevaient en un autre V plus petit. Seuls, ses yeux gris jaune coupaient le visage d'une ligne horizontale. le motif en V reparaissait avec les sourcils épais partant de deux rides jumelles à la racine du nez aquilin, et les cheveux châtain très pâle, en pointe sur le front dégarni, découvrant les tempes. L'ensemble du visage faisait penser au masque sardonique d'un Satan blond."
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Pionnier de la littérature policière « hard boiled », qui consiste à brosser le portrait de flics pas toujours très propres, de criminels particulièrement coriaces et de femmes fatales prêtes à tout pour obtenir des faveurs, Dashiell Hammett a modifié de façon durable le paysage littéraire américain des années 30. Raymond Chandler ou Georges Simenon ne sont que quelques-uns des auteurs s'étant inspirés du maître, mais nous pouvons également citer la saga Sin City de Frank Miller ou encore le film Pulp Fiction de Tarantino...

la suite de la chronique sur le blog...
Lien : http://www.gueusif.com/artic..
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Classique du genre roman noir, le faucon maltais raconte l'histoire de Sam Spade dont l'associé a été assassiné lors d'une simple filature pour une femme fatale et mystérieuse. Il décide de reprendre l'enquête sans savoir où il va mettre les pieds. Plein de cynisme et d'audace, le protagoniste navigue entre femme fatale, police et gangsters pour retrouver le fameux faucon maltais et se sortir de ce guêpier au mieux.

L'ambiance hardboiled et roman noir est respecté même si le livre a beaucoup vieilli par rapport au roman noir de maintenant et même certains de son époque (comme Arsène Lupin) en particulier sur les péripéties et le rythme de l'histoire qui tire certaines scènes en longueur sans réel intérêt.
Mais il reste intéressant pour les archétypes de personnages du roman qui sont encore actuels dans son genre.
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Une lecture en a amené une autre.
C'est en effet à cause (ou plutôt grâce à) Paul Auster et sa nuit de l'oracle que je me suis mis à relire le roman phare de Hammett. Dans la nuit de l'oracle, le narrateur y fait allusion, compose même une histoire inspirée d'une histoire que raconte Sam Spade, le héros du Faucon à Brigid O'Shaughnessy, la « femme fatale ». Il s'agit dans les deux cas d'une histoire dans l'histoire, bien que celle Hammett n'apporte pas grand' chose à l'intrigue si ce n'est de montrer que Spade est habitué aux histoires glauques, ce qui renforce la noirceur du récit.
Donc le fameux Sam Spade, détective de son état, est chargé par diverses personnes, de retrouver un oiseau précieux, cadeau du roi d'Espagne à Charles Quint, sur ce point aussi le narrateur donne bien des détails.
Ecrit dans les obscures années trente et révisé dans les années cinquante, l'ouvrage est ce qu'on peut légitimement appeler un « roman noir. » Tous les ingrédients y sont réunis : la « femme fatale » donc –ces deux termes « roman noir » et « femme fatale » restent étonnamment tels quels en anglais, ne se traduisent pas – le détective bourru et finement intelligent, tombeur de ses dames et puis des personnages plus typés tel Cairo, ce Levantin maniéré ou Gutman, ce gros homme à la politesse d'autant plus raffinée qu'elle est dangereuse. le personnage le plus profond restant Brigid, dissimulatrice professionnelle dont les divers mensonges – le premier étant sur son identité – font rebondir toute l'affaire qui s'avère d'une rare complexité. Car l'oiseau a voyagé. Son histoire remontant à des temps encore plus obscurs que ceux du roman s'apparente à la quête du Graal. Mais là encore rien n'est gagné. Sauf symboliquement.
A priori mû par l'appât du gain, Spade échafaude sa recherche avec la complexité et la subtilité que mérite le désir étrange de la possession de ce volatile mythique. Car on court après un mythe, un peu comme après un âge d'or, un passé glorieux, un eldorado perdu. Allégorie de la crise économique américaine contemporaine au roman ? En tout cas un chef d'oeuvre de construction romanesque.
Bon nombre d'écrivains de policiers doivent beaucoup à Dashiell Hammett. En France, où les mots « romans noirs » et « femme fatale » furent inventés, on pense au néo-polar français des années 70-80 (Manchette, ADG) mais surtout à celui qui a renouvelé le genre, Léo Malet et son Nestor Burma jusqu'à la secrétaire toute entière dévouée à la cause de son patron. Sans cesse, paraissent en surimpression, les visages de Bogart et de Mary Astor dans le film éponyme de John Huston en 1941.
Cette lecture va m'amener à revoir le film de Huston et peut-être aussi celui que Wim Wenders consacra à l'écrivain, Hammett. Et la boucle est bouclée.
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Le Faucon Maltais est un classique du roman noir... En fait, un "classique", cela ne veut rien dire et cela dit tout, en même temps.

Ecrit en 1930, pour la petite histoire, le roman reprend deux thèmes précédemment traités par Hammett (qui a bossé chez Pinkerton) dans des nouvelles, écrites vers 1925. Ce passé de détective permet à Hammett de considérer que Sam Spade est en fait un rêve fait homme. Il correspond à ce que les détectives qu'il a rencontrés voudraient être et qu'ils pensent avoir été dans leurs meilleurs moments.

Hammett nous livre les ingrédients habituels: le détective désabusé (qui inspirera Léo Malet, d'ailleurs), la secrétaire complice (et plus si affinités), l'associé qui se fait dézinguer, la rousse incendiaire qui vampe et ment comme elle respire, le malfrat cynique, son homme de main jeune et impétueux, les flics qui rêvent de serrer Spade... Secouez bien, servez sur glace et consommez sans modération.

Le Faucon Maltais, je le connaissais avant de le lire... Je l'avais vu et revu. Les dialogues du livre, je les lisais avec la voix de Bogart... ERREUR ! Grossière erreur. Cela m'a pourri la lecture. Car le livre n'est pas à la hauteur (de mes souvenirs) du film. Humphrey Bogart, Mary Astor, et surtout Peter Lorre... que l'on oublie souvent en parlant du film et qui apporte une touche glauque incroyable. A l'instar de Bogart, Lorre a aussi explosé suite au film.

Trève de bavardage sur le film. le roman est une succession de duels verbaux. Peu d'action, et toujours très rapide. Deux coups de poing, un peu de somnifère dans le whisky, et l'affaire est faite. le lecteur du XXIè siècle, habitué aux meurtres en série, à l'hémoglobine giclant de partout, aux règlements de compte multiples... sera sans doute désarçonné. Tant pis. J'ai la faiblesse de croire que l'univers de Hammett est plus proche de la réalité que celui d'un Thilliez, par exemple. Il faut savoir faire fi de ce que l'on sait, quand on s'immerge dans un tel roman.

Il faut s'arrêter aux dialogues, calibrés, finement ciselés, distillés au fleuret pas toujours mouchetés. Cela sabre et cela fait mal. C'est là que réside tout le charme (un peu suranné sans doute) du livre.

Tant pis pour la rousse se dit Sam Spade, il y en aura d'autres. Tandis que l'honneur, on n'en a qu'un et il importe de le garder immaculé.
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Je l'avais déjà lu au collège, mais je ne me souvenais que d'une chose : "Ouah, c'est trop cool" (Même à l'époque je ne m'exprimais pas en ces termes). du coup, cette nouvelle lecture est à mi-chemin entre la découverte et les retrouvailles.

Je reste sur mon impression initial, veille de 15 ans (environ), ce livre est un polar de très très grand niveau. Un polar comme on les aime, on imagine Bogart, la galurin sur l'oreille, le sourire en coin, le flegme face aux beautés fatales, toutes manipulatrices, usant et abusant de leur charmes pour convaincre Spade d'entrer dans son camp.
Un suspens maintenu de bout en bout, et surtout une intrigue bien ficelée, où le lecteur se perd en conjecture, se demandant surtout si Spade a réellement un train d'avance, ou s'il prêche le faux pour savoir le vrai.

Un seul point pêche dans cette lecture, la traduction, parfois on a cette impression de manque (il ne manquerait pas un nom, un pronom, une lettre), ensuite est-ce un problème de typo ou de traduction, je ne sais pas, mais cela peut gâcher légèrement la lecture.
Lien : http://valentinef.canalblog...
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