Retourner à la mer

Je vous laisse le soin de lire la première nouvelle de M. Raphaël Harroche et de la comparer avec « à la ligne » de Joseph Ponthus. L'un écrit sur un univers (celui des abattoir) façon récits d'adolescents qui se piquent de journalisme réaliste dans la revue de leur lycée. L'autre est un écrivain un vrai.
Le premier est célèbre dans le petit monde de la variété pour ses mièvreries débitées de sa voix de fausset. du coup on lui colle un prix Goncourt de la nouvelle. Pas moins. Dialogues d'une platitude de trottoirs hollandais, histoires sans intérêts écrites à la va comme je te pousse. Pour le style -comment dire?- un professeur de français de la classe de 6° doit pouvoir trouver plus agréable à lire les maladresses de ses élèves que « retour à la mer ».
L'autre connaît un succès de librairie -justifié- et quelques prix dont celui de RTL. Style alerte et original sans susciter à aucun moment l'ennui.
Le premier se révèle un cuisinier pour insectes : son recueil constitue un excellent repas pour géotrupes stercoraires.
Le second comble les voeux des lecteurs pour qui le mot « littérature » ne doit pas être galvaudé.
Alors, chers et chères lecteurs de Babelio, à vous de choisir !

un beau talent de nouvelliste. qu'il se glisse dans la peau d'un SDF, d'un adolescent suicidaire en vacances avec sa mère, d'une femme découragée par sa vie, d'un père alcoolique, d'un insomniaque ou de deux vieillards décidés à en finir, l'auteur a l'art de saisir le désespoir ordinaire, sans en faire trop, de nous amener dans un univers réaliste, de nous attacher à un personnage qui se sent différent et incompris. Il y a un peu d'ironie par moments aussi... Joli style et bonne maitrise de l'art de la nouvelle

Goncourt de la nouvelle ? J'hésite entre incompréhension et mauvaise blague. Ces nouvelles ont eu un effet soporifique (voir naupathique) sur moi. Aussitôt lues, aussitôt oubliées. Je n'ai trouvé ni qualité littéraire, ni profondeur dans les personnages, ni d'intérêt pour ces histoires. Si habituellement vous aimez les textes de ses chansons, tenez-vous en à la version courte. La nouvelle semble être une forme déjà trop longue pour Raphaël Haroche. Auteur-compositeur-interprète-écrivain… ça fait un peu lourd à porter comme casquette aussi ! Peut-être devrait-il retourner non pas à la mer (quoique…) mais à la chanson…
Lien : https://plumeetpellicule.wor..

Je ne perdrai pas mon temps à démontrer la nullité de ce livre : il en est la preuve à lui seul.
C'est une honte que de voir des prix prestigieux décernés à des gens sans talent simplement parce qu'ils sont célèbres.
Honte aux éditeurs.
Honte au jury du prix Goncourt.
Honte à notre époque qui confond talent et célébrité.
L'art est mort. Définitivement. Tué par ceux-là mêmes qui sont chargés de le servir.

D'un ennui abyssal, plat, sans intérêt.
Les personnages sont sans saveur ni profondeur.
Je n'en recommanderais même pas la lecture à un.e adolescent.e.... !
Je suis pourtant fan de nouvelles, mais ce livre sera vite oublié, je n'ai même pas réussi à le terminer !

Ayant consulté les critiques de ce livre sur Babelio avant d'en commencer la lecture, j'étais vaguement inquiet en constatant que cet ouvrage, prix Goncourt de la nouvelle, n'avait pas soulevé l'enthousiasme, et c'est le moins que l'on puisse dire. Mais qui n'a pas déjà été déçu par un prix Goncourt ?
Difficile de ne pas se laisser influencer, mais il vaut mieux se laisser aller à son propre ressenti, et en ce qui me concerne, malgré quelques déceptions à la fin de certaines nouvelles qui s'arrêtent un peu trop "sèchement" à mon goût, j'ai aimé les descriptions de ces instants de vie et ces portraits rugueux et sans concession.
J'ai trouvé que Raphaël Haroche avait l'art de se glisser dans la peau de ses personnages, et de réveiller nos propres souvenirs.

Voici un best-off inspiré des millions de kilomètres de conversations si poétiques épandues sur Facebook.
Il s'agit d'une litanie d'états d'âmes hypocondriaques pendant des cuites tristes mais très variées: au gin, au vin rouge, à la Billette de rosé...
Aucune surprise, que des clichés! Toutes les situations ne sont que banalités contemporaines: couples en crise, bobos déprimés, divorce avec enfant, abus d'alcool... et forcément c'est dangereux pour la santé .
La virgule remplace le point; tout se mêle en un galimatias de mots. Les assertions s'enchaînent sans lien entre elles. C'est écrit comme on pense et parle quand on a bu et que l'on zappe, zappe, zappe autour de son Soi, incapable de se concentrer, à la façon d'un adolescent tourmenté.
Le réveil n'est pas un livre. La surprise, la seule, réside dans le prix qui lui a été attribué.
On constate vite que le chanteur Haroche n'est évidemment pas l'héritier De Maupassant, ni d'Hervé Bazin pas plus que le fils de Régis Jauffret.
Et l'on comprend alors que la musique même "chamallow" peut s'avérer bien utile pour couvrir des paroles aussi insipides.

Très déçu par ce livre pourtant affublé du titre honorifique de" Goncourt de la nouvelle" (c'est plus facile quand on est connu !)
Je n'ai trouvé aucun intérêt dans les histoires racontées ni aucune originalité dans l'écriture.
Raphaël ferait mieux de se consacrer uniquement à la chanson....

Des nouvelles très courtes, des tranches de vie qu'on effleure à peine mais qui nous laissent apercevoir des problèmes de société, des états d'âme diverses.
Je n'ai pas été touchée par toutes les nouvelles mais certaines d'entre elles sont très bien écrites, émotionnellement prenantes. L'auteur sait trouver les mots et décrire les situations. Ce petit recueil se lit bien.

On pourrait penser que la nouvelle est choisie par leur auteur par souci de facilité, ce qui est totalement faux. Raphaël (oui, l'auteur-compositeur interprète) nous en propose treize qui prouvent le contraire de la simplicité. La grande difficulté est que l'ensemble soit cohérent. Il l'est. Bien écrit. Il l'est. Ces treize récits sombres car la vie recèle de personnes qui parcourent une vie de difficultés morales et sociales.
Raphaël nous emmène visiter des êtres qui nous émeuvent ; des êtres que nous pourrions ou nous pouvons croiser chaque jour et qui nous font nous exprimer de façons assez identiques « le ou les pauvres » « Quelle misère » « Dieu merci, si c'était nous ».
Mais Raphaël a gardé ce style qui lui va si bien pour ses textes de chansons. Pas de concessions. Direct au coeur du sujet.
La dernière nouvelle donne son nom au livre.
Un prix Goncourt. Mérité ? Sans doute, oui.