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2,93

sur 182 notes
Raphaël est pour moi un mystère, une énigme… Son talent incontestable à la guitare sèche et à l'harmonica m'a toujours semblé fascinant…

La fascination se poursuit jusque dans les paroles de ses chansons – certes il ne détrônera jamais Gainsbourg, mais quand même… – les mots employés sont cinglants, poignants, violents et me touchent en plein coeur.

Bref, quand ce recueil de nouvelle est tombé entre mes mains, je me suis dit qu'il fallait que je le lise rapidement et que ça devait être somptueux…

L'auteur nous prend sous son aile durant la lecture de treize nouvelles. Treize nouvelles indépendantes mais au final liées, quelquefois même entremêlées. Plus on tourne les pages et plus le spleen nous envahit – si vous n'avez pas le moral ou si vous remettez votre vie en question, ce n'est pas le livre à lire en priorité, passez votre chemin ! -. Les nouvelles de Raphaël sont prenantes, poignantes, brutes mais également élégantes et pleines de poésie.

La plume de l'auteur est délicate, fine et amène le lecteur – sans que celui-ci s'en doute – à se questionner sur sa vie mais également sur le monde qui l'entoure… C'est profond, si bien que lorsque l'on referme le recueil on ne sait pas immédiatement comment donner son avis de façon claire et précise… il faut d'avoir le digérer !

J'ai beaucoup aimé la finesse de certaines nouvelles en particulier le dernier des pères et retourner à la mer – certainement parce qu'elles trouvent un écho en moi -, alors que d'autres m'ont paru extrêmement longues – quand bien même elles ne font pas plus de dix pages – et complétement loufoques. du coup, alors que certaines des nouvelles paraissent trop s'étirer, au contraire celles que l'on apprécie semblent, elles, trop courtes, et me laissent sur ma faim : on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages alors même que l'on aimerait les découvrir un peu plus… C'est tout le danger du format du recueil de nouvelles !

Au final, un brin d'ennui, de nombreux questionnements, de la poésie fine et délicate, certes j'ai aimé mais ce n'est pas un immense coup de coeur comme je l'avais espéré et imaginé ! Moralité : il ne faut jamais trop en attendre d'un livre avant de l'avoir ouvert : c'est souvent le meilleur moyen de se préparer une déception, même lorsque le livre est, en réalité, tout à fait réussi !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Plutôt une bonne surprise !
Raphaël écrit bien, le style est limpide, le genre des nouvelles lui convient bien. Il recrée dans chaque nouvelle une atmosphère et des histoires totalement différentes, en quelques lignes, il plante un décor et décrit des personnages auxquels on croit et qui souvent sont touchants et attachants car fragiles et cabossés. J'ai beaucoup aimé "le dernier des pères" ou "retourner à la mer". Cependant, il faut avoir le moral car c'est noir et déprimant.
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Voici un recueil de 13 nouvelles, premier livre de Raphaël Haroche, et qui a été couronné du prix Goncourt de la nouvelle en 2017.

J'avoue que c'est bien écrit, mais je n'ai pas été "transportée" par ces histoires, sauf peut-être 1 ou 2 : "Le dernier des pères" ou "Les acacias". Pourtant j'apprécie volontiers de lire des nouvelles, mais là je suis restée sur ma faim.
Je trouve que certaines histoires mériteraient un peu plus de développement pour nous saisir d'avantage... Mais ce n'est que mon humble avis.

Quoi qu'il en soit, il ne faut pas être trop déprimé pour se lancer dans ces nouvelles, toutes empruntes de tristesse ou de désillusion.

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2019
CHALLENGE ABC 2018 - 2019
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Recueil de treize nouvelles, ce n'est peut être pas un hasard.
Le style de Raphael Haroche est fluide et bien imagé rendant l'ensemble agréable à lire. On se laisse embarquer dans ses histoires sans difficulté. le style de l'auteur me fait aussi penser à un poète désabusé, mélancolique, sa narration axée exclusivement sur la partie vide du verre d'eau. Peu d'espoir ici donc.
Maintenant il y a un contexte à respecter pour une lecture plus immersive: de la pluie, c'est la base. le cri d'un corbeau au loin, c'est un plus. Pour les plus désespérés le frottement d'une corde sur une vieille poutre dans le grenier d'une maison abandonnée.
A la fermeture du livre j'ai eu le regard dans le vide, je me suis demandé à quoi cela rime tout ça? la vie.. à quoi bon on va tous mourir, insignifiants.. de toute façon je le mérite je ne suis qu'un looser qui ne se prend pas en main, je suis une merde.

Heureusement, je ne porte pas le fardeau de la naïve mélancolie...
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La nouvelle ‘'Yuri'' ouvre ce recueil et présente une chute incompréhensible, on poursuit la lecture avec ‘'L'homme des sables'' qui aurait pu être chouette mais la noirceur de son ton et de sa conclusion la dessert beaucoup, ‘'Le dernier des pères'' est une histoire abracadabrantesque, bien que se voulant réaliste, (le lecteur ne peut comprendre comment les personnages arrivent à se sortir de la situation qui les a piégés) mais beaucoup de nouvelles se disputent la palme de la noirceur de ton et du pessimisme et c'est pour cela que beaucoup de nouvelles de ce petit recueil ne parviennent pas à émouvoir : parce que son auteur a voulu émouvoir sur des choses qui ont déjà été décrites et aussi parce-qu'il faudrait que son auteur garde à l'esprit que trop de noirceur tue la noirceur. La nouvelle ‘'La réserve'' fait vraiment penser à un copier-coller d'une histoire de Virginia Woolf et c'est Mrs Dalloway que l'on devine au travers de ces lignes, (dans un décor différent cependant, - sourire amusé - ).
Alors enfin, qu'a voulu montrer Raphaël Haroche avec tous ces éléments sordides qui noircissent toutes les pages ? Mystère... Alors oui, la vie est ce qu'elle est, et oui, tout n'est pas rose mais on ne peut vouloir vivre dans l'optimisme et la facilité d'un âge originel qui n'a jamais existé… Pourquoi ? Parce-que la vie c'est autre chose, autre chose que des lamentations sur la noirceur du monde et de ses contemporains, je sais que cet auteur a beaucoup apprécié certains auteurs américains pour la violence et le pessimisme de leurs oeuvres notamment, mais je voudrais ajouter que ce n'est pas en imitant que l'on devient grand, et qu'à mon sens avec ces nouvelles il n'a pas trouvé sa place, on est à des années-lumières d'auteurs comme Truman Capote, Scott Fitzgerald ou Steinbeck, qui ont su, eux, montrer les aspects positifs de l'existence et la sagesse qu'il y a à en tirer au travers d'une noirceur apparemment désolante.
Pour ne pas être complètement négatif, j'ajoute que j'ai néanmoins beaucoup apprécié la nouvelle ‘'Lazare'' qui montre une réalité qui parlera à ceux qui comme moi ont connu ou côtoyé la misère des SDF à Paris, elle est d'une réalité crue et prenante. Dans un autre registre, j'ai aussi apprécié ‘'Les Acacias'', parce-que c'est bien la vie qui triomphe cette fois. La nouvelle ‘'Retourner à la mer'' qui clôt le recueil est pour moi digne d'une psychothérapie à entamer sans attendre pour son protagoniste principal (ou son auteur). Au final, Raphaël Haroche pourrait être un grand auteur, mais pour ce qui me concerne, il faudrait qu'il nous sorte du fond du trou dans lequel il insiste pourtant à nous mener ou à nous pousser à chacune de ces pages.
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J'adore le chanteur compositeur et désormais l'écrivain ! Ses nouvelles vous prennent à la gorge. Mélancoliques et mélodieuses je les ai lues d'une traite comme j'écoute ses chansons. J'espère qu'il nous régalera avec un prochain recueil de nouvelles ou bien encore avec un premier roman , il a le talent pour cela.
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J'aime beaucoup Raphaël le chanteur. Alors quand j'ai su qu'il avait écrit un livre et qu'en plus il avait eu un prix, et pas n'importe lequel, je n'ai pas hésité. Sauf que.... je préfère clairement le chanteur. Des histoires courtes, des tranches de vie, pas des plus drôles d'ailleurs, et surtout des fins subites à ces nouvelles, qui nous laissent sur notre faim. Je pense d'ailleurs que le sens de certaines nouvelles, ou le message qu'a voulu faire passer l'auteur, m'ont complètement échappé. Dommage...
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Livre lu sur une longue période... au fil du temps et des nouvelles.

Je trouve que l'auteur reste beaucoup dans le réel avec des personnages qui font écho à chacun d'entre nous. Il n'y a rien de surfait (ou presque) et à un moment donné le détail est là pour tout faire bousculer: ainsi la situation de départ n'est plus la même. On peut ainsi adorer celui que l'on a détesté, prendre en pitié le bourreau...
La nouvelle qui m'a surtout frappée est "Les orques" où la métaphore est très présente et aussi avec un univers magique qui invite à l'émotion, l'imagination. Elle m'a bouleversée!!!

Beaux textes à découvrir!
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Ça y est, je l'ai lu, le livre de Raphaël. Je m'en réjouissais, d'autant plus qu'il s'agissait de nouvelles. Une forme que j'affectionne, des textes qui s'annonçaient prometteurs d'après ce que je connaissais du chanteur... J'ai peut-être un petit côté midinette finalement, qui me fait craquer pour ce regard bleu azur mélancolique, ses mèches folles qu'on a envie d'ébouriffer, ce petit côté torturé-à fleur de peau, cette voix lasse et sensuelle, enfin je m'égare un peu. Pourtant, malgré mon inclination assez évidente à être séduite sans grand effort par la plume de l'artiste, la magie n'a pas pris.

Il plane sur ces nouvelles une ambiance désabusée, désespérée. Des fracassés de la vie, des "héros du quotidien", des écorchés vifs, des paumés... L'alcoolisme, le suicide, la mort, la vieillesse, les relations parents-enfants, tout un programme ! En fait, du vu et revu, mais en moins bien... A tort ou à raison,en lisant ce recueil, j'ai plusieurs fois pensé à Olivier Adam ; tiens, tiens, d'ailleurs.. même regard bleu azur, même cheveux fous, et même lassitude de ma part en le lisant...
Je n'en PEUX PLUS de le voir étaler son spleen à longueur de pages, sous prétexte de dénoncer les travers de notre société. Et c'est un peu ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. Une atmosphère très lourde qui ne laisse aucune place à l'espoir (ce n'est pas une critique !), parfois tellement plombante que j'ai dû faire une pause dans ma lecture. Soit, je veux bien. A priori, je suis plutôt preneuse. Mais il ne suffit pas de parler de choses tristes pour donner de la profondeur à un livre.

Un style que je trouve plutôt banal et qui du coup se lit facilement, mais ennuie aussi rapidement ... Je m'interroge encore sur la qualité de certains dialogues, dont je crois bien comprendre le propos sous-jacent, ce qui ne m'empêche pas de trouver le procédé maladroit. On parle de poésie, de talent... C'est surtout beaucoup de battage pour pas grand chose. Voilà environ 3 semaines que j'ai reposé ce livre et qu'est-ce que j'en retiens ? Et bien rien... L'écriture se veut grave et très sérieuse, mais j'ai trouvé l'ensemble un peu vide et sans substance. Il manque une âme à ces écrits et je me demande : Raphaël a-t-il réellement quelque chose à dire, ou s'est-il contenté d'écrire un livre dans l'air du temps sur des thématiques à la mode ? À vrai dire, je me demande s'il aurait été publié ou s'il aurait suscité autant d'intérêt (Prix Goncourt de la nouvelle, quand même hum...) si l'auteur n'étais pas le chanteur à la gueule d'ange. Comme je l'aime bien malgré cette déception littéraire, je vais rester sur l'idée que sa démarche était sincère et qu'il n'a pas juste écrit un livre pour écrire un livre. Ma foi, on ne peut pas être bon partout. Toutes les nouvelles ne sont pas à jeter heureusement, mais l'ensemble reste très inégal (c'est le risque avec des nouvelles) et pas abouti.

Un recueil qui ne casse pas trois patte à un canard, dont on peut tout à fait se passer, selon moi.
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La nouvelle est un genre peu apprécié en France contrairement aux pays anglo-saxons.
La médiocrité de ce recueil et sa malhabileté ne peut permettre d'encourager les lecteurs à lire ce genre pourtant si estimable.
Une nouvelle manquée est celle qui laisse le lecteur sur sa faim. Or, on est souvent surpris de découvrir, en tournant la page qui en indique la fin, l'absence d'une véritable chute. D'où un retour sur la page précédente et resté pantois face à l'absence d'une conclusion pourtant tellement nécessaire à la nouvelle.
On peut comprendre, si ce n'est admettre, que notre grand éditeur Gallimard ait fait un pari financier, connaissant la renommée du chanteur auprès d'un large et jeune public.
Cependant, comment le jury du Goncourt a pu donner un prix à ce recueil ? C'est injustifiable, suspect et inquiétant !
Je suis tombé dans le piège de cet achat en écoutant, sur une de nos chaines françaises, l'estimable Jérôme Garcin en vanter ses mérites.
Je vais me consoler en relisant une fois encore un des recueils de Julio Cortázar.

Lien : https://texteymard.blogspot...
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