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3,72

sur 626 notes
Thriller. C'est énorme !
Thomas Harris, avec sa bonne bouille ronde, on lui donnerait le bon Dieu sans confession... Et pourtant... Mais il ne faut pas confondre l'écrivain et son "héros". D'ailleurs, Hannibal.... est humain : on le comprend. Hannibal a 8 ans... il voit ses parents tués sous ses yeux par un stuka ;
il voit Grutas et ses cinq acolytes, ces collabos lituaniens donner Chef aux Allemands ;
il voit, quand Grutas emmène sa petite soeur adorée Mischa, qui, soulevée par deux bras fermes, se retourne et crie : "Anniba'".
A 13 ans, avec son oncle et Dame Murasaki, sa mémoire fait défaut. Mais il se souvient du visage de "Yeux Bleus"...
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Fan de Thomas Harris, que je considère comme un des plus grands maîtres du thriller, j'ai lu, il y a dix ans, quatre de ses cinq thrillers, dont celui-ci. Ma vision du bouquin a évolué, car je l'ai lu en me posant la même question que le proc à la fin :
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"Quelles preuves a-t-on contre Hannibal Lecter, exactement ? Dans le climat vindicatif d'épuration sauvage qui s'est installé après guerre, une inculpation pour le meurtre de criminels de guerre et d'anciens nazis devrait être rigoureusement sans faille et une condamnation, même justifiée, se révélerait très impopulaire."
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Il y a dix ans, j'étais sensible au côté spectaculaire des crimes : Hannibal tue 9 personnes dans le bouquin, et Grutas... un certain nombre.
Maintenant, ce qui m'intéresse, c'est "Les origines du mal", qui au passage est une mauvaise traduction de l'américain. Et on ne peut pas vraiment, à ce stade, comparer Hannibal à un psychopathe machiavélique qui "joue" au plus fin avec la police. Il venge seulement sa soeur à qui il avait promis de de faire, une fois la mémoire revenue ... Et en plus, ce sont tous de sales types : collabos, trafiquants de tableaux volés de l'après guerre, ou de femmes, etc.. Hannibal apparaît presque comme un super héros, qui a une liaison platonique ( ? ) avec sa belle-mère belle... et japonaise, qui lui apprend l'élégance, le style, le stylet et le haïku.
Il faudrait relire les autres "Hannibal" pour comprendre ce qui a déclenché cet horrible monstre, ce mister Hyde tellement bien incarné par Anthony Hopkins : )
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Hannibal est une franche réussite. Totalement à contre-pied du Silence des Agneaux, il provoque d'ailleurs des réactions mitigées de la part des personnes qui s'attendaient à un roman de suspense. Et Hannibal n'en est pas un. Hannibal est un opéra gore plus envoûtant qu'effrayant, sorte d'hommage fascinant à Lecter, monstre cannibale désormais entré dans notre mythologie moderne.

Hannibal est une oeuvre d'art, travaillée aussi bien au niveau des personnages, bien plus fouillés que dans le Silence des agneaux justement, qu'au niveau de l'intrigue, inattendue et captivante. L'atmosphère reste très froide, mais plus raffinée. La grande différence entre les deux tomes est que l'on quitte l'enquête policière pure et dure, basée sur la psychologie d'un criminel et de tout ce qui l'entoure, pour suivre un roman sans trame narrative aussi nette, plus attentive à assouvir les attentes du lecteur ; L'attente suprême étant bien sûr LA rencontre. On attend. Thomas Harris brouille savamment les pistes, disperse l'action entre les Etats Unis et l'Italie, fait de Florence une ville sombre et menaçante, déplace le malaise en introduisant un personnage à l'aspect terrifiant. Il prend le temps de tout resituer. Donc on attend, mais on ne s'ennuie pas. D'emblée est évidente la volonté de l'auteur de faire de Hannibal un roman d'horreur élégant, fluide et mortifère. Les trois histoires se suivent en parallèles, se complètent puis se rejoignent. Les trois quart du roman ressemblent plus à une chronique qu'à une poursuite. La majorité des actions a lieu à la fin et capte totalement notre intérêt.

Dès lors, même si ce deuxième opus est moins réussi que son prédécesseur, il reste toutefois magistral ! Ce que le roman a perdu en suspens, il l'a gagné en élégance. Et on peut enfin savourer les meurtres et autres gourmandises que nous procure notre cher Docteur Lecter.
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Est-ce une fin ? Est-ce un préquel ? Dans ce quatrième et dernier livre sur Hannibal Lecter, l'auteur nous relate l'enfance de son héros.
Étant donné que Thomas Harris s'était déjà bien étendu sur le sujet dans le tome précédent, je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt au récit.
Plus d'enquête, plus de rebondissements, c'est une sorte de biographie qui fait retomber le soufflé, et j'ai presque regretté de l'avoir lu.
Bien tendu, le style est là, mais les longueurs et lenteurs aussi et je me suis ennuyée, je l'avoue.
Je vais vite l'oublier pour rester sur la très forte impression des trois premiers.
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Gros coup de coeur.
Des quatre tomes de la série Hannibal Lecter, celui-ci est sans aucun doute mon préféré. Cette fois-ci, c'est le passé du jeune Hannibal Lecter qui nous est dévoilé: son enfance heureuse, la guerre, l'obsession de vengeance... Chaque monstre a d'abord été un enfant. L'adulte que cet enfant devient découle de son vécu et de ses capacités sensorielles et intellectuelles. Je trouve que l'auteur a vraiment fait du bon boulot pour montrer la transformation progressive de celui surnommé "le Cannibale". Dans ce récit, on rencontre de nouveau la narration sombre et travaillée de Thomas Harris. Ce n'est plus le suspense ni une quelconque enquête qui guide le lecteur, mais une soif de vengeance et une reconstruction d'après guerre qui semble bien difficile. Grâce à son récit fascinant et envoutant, j'ai découvert un auteur génialissime. Captivée, je n'ai pas pu lâcher ce livre.
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J'ai lu tous les romans de Thomas Harris et celui-ci, qui nous explique pourquoi Hannibal Lecter est devenue le monstre du célèbre "Le silence des agneaux", apporte un éclairage différent sur le personnage.
Pour ce la l'Auteur surenchéri dans l'horreur, et ce que subit Hannibal pendant son enfance, explique avec tous les détails le traumatisme qui sera la cause de sa folie particulière.
J'ai vraiment aimé, Thomas Harris avec ce roman nous montre l'un de ses plus grand talent, l'Imagination.
merci à Bernard Cohen pour sa plongé, surement en apnée, dans le délire schizophrène de ce roman pour en assurer la traduction
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Thomas Harris nous emmène dans le passé tourmenté et à l'horreur indicible, d' Hanniibal Lecter.
Le personnage n'est pas sociopathe profond par hasard: du chaos et de ses atrocités, naissent parfois des monstres: Hannibal Lecter est de ceux-là, dans une flamboyance à nulle autre pareille.
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Avant la lecture : j'ai adoré le silence des agneaux, je souhaite donc découvrir d'autres livres de cet auteur

Le livre en lui même : 360 pages, grand format,des chapitre courts, une typographie assez épaisse, une super couverture et une quatrième accrocheuse

Pendant la lecture : trois heures, je l'ai lu sur une journée. Une écriture dynamique, facile, entraînante.

Après la lecture : je suis toujours stupéfaite de m'attacher à un monstre, bravo au écrivain qui nous font ressentir des sentiments contre nature! Un bon livre, la naissance d'un tueur.
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A mon humble avis, Thomas Harris, un auteur que j'apprécie, pourtant, se perd complètement avec ce roman qui, à bien des égards, sonne comme le roman de trop, hélas.

Tout d'abord, rien ne nous aura été épargné en matière de poncifs psychanalytiques (Lecteur mange ses victimes parce qu'on a mangé sa soeur et que ses ravisseurs lui en ont fait manger des morceaux à son insu) ; on se croirait dans un mauvais essai de Françoise Dolto. Ce qui était intéressant dans le cas Lecteur, justement (je pense là au Silence des agneaux, seul), ce que son profil psychologique était illisible (dans le roman précité, Clarisse Starling ne s'y frotte même pas, tout au plus demande-t-elle à Lecteur si, en qualité de psychiatre et de psychopathe, il a entrepris de faire son propre profil... de l'ironie, bien placée, mais seulement de l'ironie, donc, pas de véritable analyse). le mystère ainsi entretenu renforçait l'ascendant hypnotique du personnage de Lecteur.

Ensuite, et là c'est l'historien de formation qui parle, Harris se perd dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale et multiplie les contrevérités, les raccourcis historiques et les caricatures honteusement manichéennes et anti-historiques... dommage pour un auteur d'ordinaire bien documenté. Exemples parmi d'autres : Lituanien, Lecter ? Son patronyme n'est pas lituanien (existe-t-il, du reste ?), sa soeur, Mischa, porte un prénom russe depuis la nuit des temps et son ancêtre, Hannibal, porte au XIVe siècle un prénom carthaginois pas franchement populaire... alors, Allemand descendant des chevaliers teutoniques ??? Que nenni ! ; les Hiwis lituaniens sont décrits comme des sauvages (parce qu'ils sont nazillons, opportunistes et sans scrupules ou parce que Lituaniens ? Chez Harris, ici, on ne sait pas si c'est l'auteur mal renseigné qui parle en bourgeois bouffi de préjugés de "classe" ou le raciste américano-centré) ; le cas de Lady Murasaki est peut probable, surtout dans la France des années d'après-guerre et le climat d'époque est mal reconstruit (violences policières gratuites, insultes dans la rue, pétainisme passif bien après la fin des hostilités, etc., autant de poncifs chers aux Américains dont la plupart, rappelons-le, ne peuvent pas situer Paris ou Berlin à 500km près), et j'en passe...

Enfin, l'intrigue est bâclée, le lecteur attendait un chef d'oeuvre, il n'a droit qu'à un erzatz de roman... où est passé le Harris de The Silent of the Lambs ? L'écriture est poussive, on s'ennuie, bonjour les longueurs et quel dénouement attendu ! ! !

Dommage...
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Je ne suis pas impartiale quand il s'agit de Thomas Harris...
Tout a commencé avec "le Silence des agneaux" : j'avais tellement aimé le livre que je ne voulais pas voir le film.
Puis j'ai lu "Dragon Rouge", mais là, manque de bol, j'avais déjà vu le film bien avant de lire le livre ("le Sixième sens" Michael Mann 1986) et bien entendu, le livre battait largement le film.
Puis Thomas Harris écrivit la suite. Hannibal. Hannibal, les origines du mal.
Et je les trouve tous excellents.
Comme beaucoup de gens, je suis tombée sous le charme trouble d'Hannibal Lecter. Et j'ai craqué : j'ai regardé tous les films. Ils sont très bons aussi, principalement grâce à Anthony Hopkins bien sur, qui a su retranscrire admirablement le charisme du Dr. Lecter. A tel point que Thomas Harris c'est lui-même inspiré du jeu de l'acteur pour étoffer son "héros".
Vous l'aurez donc compris, j'aime cet auteur et ces livres machiavéliques, et je les conseille à ceux qui aiment les thrillers et qui n'auraient encore pas lu ces merveilles... s'il en existe encore.
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Bien sûr, c'est violent et cruel. L'auteur propose une explication crédible à la barbarie dont son personnage fera preuve à l'âge adulte. Ce qui est vécu pendant l'enfance laisse des traces sanglantes, les prépare en quelque sorte.
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