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4,04

sur 1191 notes
L'action arrive à un tel rythme! On dirait un concentré de littérature, un peu comme de la poésie, une poésie sauvage. Les personnages se construisent grâce à de nombreuses anecdotes captivantes.
Attention, ce livre donne le goût de l'action.
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Les romans de Harrison font entrevoir en chacun de nous l'ombre portée du criminel, du tricheur et du saint.
Au surplus, le style est à lui seul un chef d'oeuvre, une leçon pour les auteurs français plus habiles à sodomiser les mouches de la ponctuation, à sacraliser des arguties qu'à livrer une inspiration urgente.
Le roman, pour Harrison, c'est la religion du délire, il enivre les mots, les saoule à mort ; il écrit à tue-tête et bâtit des phrases où se devinent encore les ahans et les suées.
Jim Harrison est un écrivain passionné, donc il nous passionne.
(Yann Queffelec, Le Nouvel Observateur, 1981. 4ème de couverture chez 10/18, édition de 1994)
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Quelle puissance dans ces 3 nouvelles !
Comme on aimerait vivre auprès de ces hommes, des vrais, tout en force et en faiblesses.
Jim Harrison est un magicien et nous procure des instants de pur délice avec ses trois héros.
L'homme qui dansait dans sa tête m'a conquise, définitivement.
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Recueil de trois nouvelles qui sont à l'image de l'auteur : taillées dans le roc, burinées par le soleil. Ici, on ne fait pas dans la dentelle, c'est viril, on s'entretue pour des histoires de femmes, de drogue, d'alcool... on tue, on lave son honneur mais on peut également pardonner. La rédemption existe!
Ces nouvelles sont bien ancrées dans le substrat du grand-ouest américain, celui des grands espaces, des colts et des fusils. Il faut être de bonne constitution pour se sortir des pièges et des embuscades que peuvent réserver la vie.
La dernière nouvelle (Légendes d'automne) a fait l'objet d'une réalisation cinématographique en 1994 plutôt bien réussie, avec de prestigieuses têtes d'affiche (Anthony Hopkins et Brad Pitt).
Pour conclure, je ne peux pas dire que j'ai été emporté par ces trois nouvelles ni par l'écriture. Néanmoins, elles méritent le détour et Jim Harrison garde tout mon respect et mon estime. D'ailleurs, je vais lire "Dalva"!
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« Légendes d’automne » est mon premier contact avec l’œuvre de Jim Harrison et non des moindres. Le titre de ce recueil de trois nouvelles reprend celui du troisième récit, sûrement un des plus connus puisqu’il a été adapté au cinéma il y a quelques années avec notamment Anthony Hopkins et Brad Pitt dans les principaux rôles.
Jim Harrison est le chantre de l’Amérique des cow-boys et des westerns, de la nature sauvage et de la civilisation indienne, où le sens de l’honneur, la vengeance, l’amour et l’amitié gouvernent les hommes. Ce recueil, où la vengeance motive chacun des personnages, nous présente un aperçu de tout son univers.

Dans sa première nouvelle, « Une vengeance », l’auteur écrit sur le thème classique d’un amour passionné, d’un mari trompé et donc bien entendu d’une vengeance. La seconde nouvelle, « L'homme qui abandonna son nom », nous offre une réflexion sur le sens de la vie, des choix que l’on fait et sur lesquels on revient. Enfin, la troisième nouvelle « Légendes d’automne » nous relate une histoire familiale et surtout fraternelle. Elle nous offre un superbe portrait, celui de Tristan, personnage passionné et fascinant, écorché vif, insatiable et insatisfait, insoumis et rebelle mais convaincu pourtant de principes. A la recherche d'une paix intérieure, il la trouvera finalement au plus près de ses racines.

Les hommes évoqués dans ces nouvelles sont des êtres entier, durs et complexes, qui ont la volonté de vivre selon leurs idéaux et leurs rêves, en harmonie avec ce qu’ils ressentent. Tout est à savourer dans ces nouvelles : les récits sont d’une très grande force, la nature belle et sauvage des grands espaces américains rejoint les caractères purs et bruts des héros et l’analyse psychologique des personnages est profonde.
Les mots de Jim Harrison, souvent très beaux et poétiques, nous entrainent dans des histoires épiques et très « visuelles », nous frappent parfois avant de nous entraîner dans des envolées sauvages où l’on sentirait presque le vent des plaines souffler.

De très beaux récits qui nous font voyager dans l’Amérique des grands espaces, peuplés de héros désenchantés, mais des héros tout de même.
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Encensé par la critique américaine et par Yann Queffelec, Jim Harrison est un auteur qui compte et qui conte. Ces trois courts romans (Vengeance, L'homme qui abandonna son nom, Légendes d'automne) traitent de vengeance, de doute, de rédemption. Ils mettent en scène des hommes "réels", communs, qui deviennent des héros au sens propre du mot. Doté d'un don de la narration rare, l'auteur raconte des événements simples en les poussant à leur extrémité. "Les hommes qui méritent de mourir sont finalement assez rares" dit l'un d'eux. Vision réaliste d'un monde violent où "rien n'est plus absurde que la rencontre d'une balle de fusil et d'un enfant."
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Trois nouvelles très fortes sur les thèmes de la vengeance, du pardon. de la reconstruction.
Un amalgame de grands espaces, de mélange de cultures et de personnalités à fleur de peau.
Les histoires sont brèves, intenses et nous laissent avec une sensation de manque ... prêts à foncer vers un autre livre de Jim Harrison
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Aie-je eu affaire à trois grandes nouvelles ou à trois petits romans ? Je n'en sais rien, tout ce que je sais, c'est que j'ai eu affaire à trois récits qui mettent en scène des hommes aux prises avec leur vengeance.

Mais la vengeance vaut-elle toujours le coup ? Ne nous ronge-t-elle pas sans pour autant nous apaiser puisque lorsque l'être cher est perdu, la mort du responsable ne le fera jamais revenir ?

En tout cas, nos trois hommes auront des manières bien particulières de se venger et de répondre à la question sur le fait de l'utilité de la vengeance.

Dans les trois récits, j'ai grandement apprécie le premier, avec Cochran, un ancien militaire, qui ne trouve rien de mieux que de tomber amoureux de la femme de son ami, magnat de la drogue et mexicain peu commode lorsqu'on lui fait pousser des cornes.

J'ai aimé le début, lorsque Cochran est retrouvé et qu'on ne sait pas qui il est et ce qu'il faisait là, à moitié mort. Son histoire, que l'on nous conte au fil des pages, est intrigante et sa vengeance sera pour le moins assez sanglante… Avant que tous ne se rende compte de l'inutilité de la chose.

Ce que j'ai moins aimé, c'est que sur la fin, il y ait moins de dialogues et que les paroles nous soient présentées en phrase plutôt qu'en véritable dialogues.

« Il appela son neveu et lui ordonna de donner quelques uns de ses vêtements à Cochran puis de veiller sur sa mère et de ne pas la quitter un instant ».

La seconde m'est un peu passé au-dessus je dois dire et j'ai sauté directement à la troisième, celle dont on tira un film émouvant et qui donne son titre au recueil « Légendes d'automne ».

Bon, on oublie le film, la nouvelle n'est pas tout à fait la même, enfin, c'est le film qui ne lui est pas fidèle, mais la puissance de l'écriture de Jim Harrison se trouve dans le récit, dans les personnages, dans les blessures de Tristan Ludlow, dans sa vengeance, qui fut sanctionnée, alors que l'utilisation de gaz moutarde non.

Tristan est un personnage que j'ai aimé, il est blessé dans son âme depuis la mort de son frère cadet à la Première Guerre Mondiale, parce que le père, imbécile, y envoya ses fils pour défendre son Angleterre natale, avant de se rendre compte, un peu tard, que la guerre de 14 n'avait plus rien à voir avec les guerres qu'il avait faite.

Tristan, c'est l'homme qui fuit sa famille pour tenter de trouver la paix et qui ne la trouvera pas et le jour où il se posera enfin sur les terres familiales et semblera trouver un ancrage, la Mort viendra lui reprendre ce qui le faisait se sentir en paix.

Trois récits, trois époques différentes, trois hommes que rien ne relie si ce n'est des destinées marquées par la solitude, les trahisons et l'envie de se venger. La violence de leur vies les a brisé, la Vie ne leur a jamais fait de cadeau, reprenant ce qu'elle leur avait donné après qu'ils y ai gouté et pris goût.

Trois hommes qui ont souffert au plus profond d'eux-mêmes, qui ont dû se battre pour vivre ou survivre et qui n'avaient que deux options devant eux : renaître de leurs cendres tels des phénix ou continuer de souffrir jusqu'à en mourir.

Un roman qui met en avant des hommes, où les femmes sont bien souvent l'instrument de leur chute, le tout sans nous jeter la pierre. C'était la fatalité.

(3,5/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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« Lorsqu'elle s'était approchée de lui près de la bibliothèque, il avait eu pour la première fois l'occasion de lui parler seul à seule. Elle releva le livre qu'il tenait entre ses mains, puis en lut le titre à l'envers. Elle sourit et cita Lorca : Quiero dormir el sueño de las manzanas, alejarme del tumulto de las cementerios… (Je désire dormir du sommeil des pommes, loin du tumulte des cimetières) »

Légendes d'automne, Jim Harrison @jimharrisonauthor @editions1018 #paldautomne

Légendes d'automne, c'est ce film sublime avec Brad Pitt que l'on a tous déjà vu au moins une fois dans sa vie…

Mais c'est avant tout un recueil de trois novellas, une des plus belles oeuvres de Big Jim!

La première s'intitule Vengeance et le sujet dont elle traite semble assez limpide… mais au-delà de la vengeance en tant que telle il y a une histoire d'amour belle et sauvage qui voit le jour autour d'un livre… il y a le déchaînement des passions, la brutalité de l'homme, le déferlement de haine et ce qu'il engendre…

Et parfois, dans cette noirceur, un peu de beauté volée au temps qui passe!

La seconde a pour titre L'homme qui renonça à son nom, titre somme toute énigmatique et qui ne permet pas d'imaginer le fil du récit… un homme qui « décida qu'il avait envie, non pas de fuir le monde, mais de s'enfuir dans le monde : son existence n'avait rien de particulièrement détestable ni de répugnant, mais elle souffrait d'une certaine absence d'épaisseur et d'intensité; il craignait de se contenter de rêver sa vie jusqu'à sa mort, telle une modeste rivière qui traverse lentement un pré vers un grand fleuve situé juste derrière une haie d'arbres. »

Enfin, la troisième, Légendes d'automne, ma préférée!

Dans celle-ci, on retrouve le talent de l'auteur dans toute sa splendeur!

Que dire? La beauté de la nature, les peuples autochtones, l'Histoire, des personnages sombres, torturés, l'implacable destin…

Il y a dans cette histoire une profondeur et une beauté philosophique peu communes!

« Il saisit la selle de Samuel comme s'il tenait la fatalité elle-même entre ses mains, la destinée occupant toujours les profondeurs les plus ténébreuses de l'âme féminine. Pandore, Méduse, les Bacchantes, les Furies sont certes des déesses qui transcendent la notion de sexe, mais femmes avant toute chose. À quoi bon tenter de raisonner avec la mort? Autant vouloir peser la terre ou le coeur de la beauté! »

Ce que j'aime dans ce texte c'est la sauvagerie humaine qui se mêle à la nature indomptée, c'est la fougue de Tristan qui s'exprime à travers des rites des peuples premiers comme à travers des actes que l'on peut juger insensés ou fous, c'est sa férocité rebelle, son insoumission qui nous galvanisent et nous émeuvent tout à la fois!

Tristan frappé par le sort, Tristan l'aventurier sauvage, celui qui est autant un enfant de la terre, élevé par Un-Coup, qu'un enfant blanc qui souhaite s'affranchir de la norme, du chemin tracé pour lui...

Tristan est comme Ulysse, il fait un long voyage...

« La vie de Tristan semblait se dérouler par périodes de sept années. Il devait maintenant connaître sept années de grâce, un moment de sa vie d'un bonheur si parfait que, bien des années plus tard, il s'en remémorerait tous les détails, reconstituant sans peine le livre des jours et revivant cette chronique sacrée avec une telle lenteur que chaque page en était tournée d'une main légèrement impatiente. »

... mais les Erinyes ne sont jamais loin! Et la fatalité s'acharne... inéluctable!

La plume de Big Jim atteint son apogée dans ce texte, d'une grâce et d'une splendeur infinies!

Une ode à l'Amérique authentique!
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Comme sous le titre "Légendes d'automne" se cachent trois grosses nouvelles (ou petits romans selon la préface), ma critique va s'appliquer individuellement à chacune d' elles car mon avis est loin d'être homogène.

La première porte un titre plus qu'explicite : "Une vengeance", sous lequel se cache une intrigue plutôt banale où un homme séduit la femme d'un autre et fait voler leur amitié en éclat. La suite est aisée à deviner : sous le chaud soleil du Mexique, le règlement de compte sera terrible. C'est ici que le talent de l'auteur pour décrire les paysages et l'ambiance (on sent la poussière et la sueur sur le visage des protagonistes) m'a séduite en premier. L'idée de rédemption de la fin atténue un peu la violence de l'histoire. 11/20

La deuxième "L'homme qui abandonna son nom" m'a laissée au bord de l'exaspération et à deux doigts de l'abandon. Désolée, mais je n'ai rien compris à ce type qui danse et qui veut changer de vie... 1/20. J'ajouterai qu"une phrase prononcée par le personnage principal m'a tout simplement horrifiée : "C'est la vie qu'elles n'ont pas encore vécue qui éveille le désir des hommes pour les très jeunes filles. Avoir douze ou treize ans, être un peu bébête, sans souci et se mouvoir avec cette grâce maladroite. Rien d'étonnant dans ce désir ; le monde, tel qu'il se présente, est tellement effrayant."

Heureusement, la troisième histoire "Légendes d'automne" dont le livre porte le titre (son sens par contre m'échappe) m'a réconciliée avec l'auteur en me faisant renouer avec ma passion de jeunesse : les westerns. J'adorais cet univers peuplés d'hommes virils à la gâchette facile (j'ai un peu changé...). Tristan, dont l'enfance a été bercée par les rites indiens, incarne tout à fait cet idéal, mélange de traditions et de modernité. Violence, rivalités, vengeance, des mots difficiles qui résumeront son destin, si brièvement éclairé par les flammes de l'amour ou de l'amitié. 16/20

Pour résumer, une première rencontre avec celui que l'on présente comme une légende américaine, bien mitigée et très loin de l'emballement positif de la plupart des critiques. Certes, l'écriture est parfois percutante, âpre et entière à l'image du personnage de Jim Harrison, mais j'attends d'avoir lu "Dalva" qui m'attend dans un recoin de ma PAL pour finaliser mon avis. En général, j'ai du mal avec les nouvelles, je n'aurais peut-être pas dû commencer par ce titre. A suivre...

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En route vers l'Ouest
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