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Encore un polar qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Or donc, voici le 7ème épisode des enquêtes de Charles Resnick, inspecteur principal de la police de Nottingham. C'est le début de l'été, mais ce n'est pas pour autant le moment de prendre des vacances. Pas de trêve pour les méchants. Resnick et son équipe ont deux affaires sur le feu : un homme, retrouvé nu au milieu de la rue et de la nuit, poignardé mais vivant, refusant obstinément de parler. C'est la 4ème agression de ce genre en quelques semaines. A-t-on affaire à un tueur en série ?
L'autre énigme, ce sont les lettres de menaces adressées à l'écrivaine américaine Cathy Jordan, invitée de marque du festival local de littérature policière. Et visiblement l'auteur de ces lettres connaît bien la prose sanguinolente de sa cible. Faut-il prendre ces menaces au sérieux ?

Le rythme du récit est rapide, enlevé, avec peu de temps morts. Aux différentes étapes des enquêtes se mêlent des bribes de la vie personnelle de chaque protagoniste. La particularité de ce volume (même si je n'ai pas lu les autres) réside dans le fait que l'auteur situe l'intrigue dans le contexte d'un festival du polar. Sorte de mise en abyme, c'est là l'occasion de multiplier les références (les hommages ?) à la littérature et au cinéma « noirs », et d'illustrer, à travers les personnages de Cathy et Dorothy (un brin caricaturales), l'opposition de styles entre la vague des « reines du crime » made in USA (Higgins Clark, Highsmith & Co) qui ne lésinent pas sur l'hémoglobine, et le charme délicat et suranné, so british, de Miss Marple et Agatha Christie.

Peu de choses à rajouter, si ce n'est que c'est une lecture plaisante, sans plus.
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J'aime bien John Harvey. Harvey et l'inspecteur Resnick. Harvey qui maîtrise si bien le dialogue et Resnick qui connaît si bien l'Angleterre des années 80-90. Particulièrement Nottingham où sévit chômage, décrochage scolaire, fermeture d'usines, bref une grisaille qui ne semble vouloir s'éclaircir. Une grisaille qui est propice , évidemment, aux voyous, aux voleurs, aux trafics de toutes sortes. Ce qui surcharge la police judiciaire qui subit, elle aussi, les compressions budgétaires et les gels d'embauche. On a appris à connaître Resnick et cela se poursuit dans cet opus qui s'ouvre sur un possible quelque chose entre lui et sa collègue Lynn Kellog.L'intrique est bien menée, les personnages sont bien campés, et Preuve vivante est une excellente lecture de dimanche après-midi.
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Ce roman policier est assez atypique de la série des Charlie Resnick.
John Harvey a innové dans cette intrigue, marquée par le personnage d'une auteure américaine de thriller, Cathy Jordan. Il n'a pas hésité à inclure dans son roman des extraits supposés de certains des romans de son personnage (il est même allé jusqu'à inclure une bibliographie en annexe). Mais bon, recherches faites il s'avère que cette Cathy Jordan n'a pas pour G***** la moindre existence !
Deux affaires sont confiées à Charlie Resnick et ses acolytes habituels : une série d'agression d'hommes mûrs par une supposée prostituée et la protection de l'auteure venue à Nottingham dans le cadre d'un festival cinéma et romans noirs. Elle a reçu des menaces de mort.
Si la première enquête s'avère compliquée, la seconde amène un peu d'humour aux dépens des maisons d'édition, attachés de presse et journalistes et même libraires. Mais je n'ai pas trouvé cet aspect très convaincant car il est tout de même assez caricatural. C'est la première fois que je suis en partie déçu par un roman de cette série.
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Ce roman s'ouvre sur un homme qui court la nuit, ou plutôt qui fuit on ne sait trop qui ou quoi. Mais une chose est certaine : si l'on excepte la chaussette qu'il porte à son pied gauche, il est tout nu et il est blessé. Autre détail : il n'est pas le premier à se voir ainsi intégralement détroussé et pas mal "bousculé" au coeur de la nuit ...
"Preuve vivante" se fonde sur l'insatisfaction sexuelle que ressentent nombre d'hommes, mariés ou pas, et qui les conduit à quémander plus ou moins régulièrement les services d'une (ou d'un) prostituée. La précarité ne cessant de croître dans l'Angleterre des années 80, les prostitués des deux sexes sont nombreux, les "réguliers" comme les occasionnels qui ne recourent à ce style de vie que pour payer une échéance lourde ou inattendue.
Si la Mort est censée se déplacer avec les trois autres Cavaliers de l'Apocalypse, la prostitution, elle, est souvent accompagnée par les drogues et, parmi toutes celles-ci, le crack est l'une des plus rapides à détruire son homme ou sa femme, ne les poussant plus qu'à se préoccuper d'obtenir leur dose coûte que coûte.
Pour autant qu'il y ait réellement un ou plusieurs prostitués-tueurs, assoiffés d'argent et de sang, doit-on leur reprocher l'intégralité des agressions et surtout le meurtre, dans sa chambre d'hôtel, d'un représentant de commerce qui, par un curieux hasard, avait épousé une ancienne connaissance de Charlie Resnik ? ...
"Preuve vivante", je ne sais trop pourquoi, ne m'a pas aussi convaincue que les autres volumes de la série. C'est pourtant avec la même intrépidité que l'auteur se penche sur les plaies qui affligent la société britannique moderne. Enfin, ce volume fait avancer l'intrigue pré-existante entre Resnik et Lynn Kellog. ;o)
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Poussé par ma curiosité après avoir lu un article dédié à l'auteur dans le “Dictionnaire amoureux du polarˮ, j'ai emprunté ce bouquin à la médiathèque locale. Hélas ! Chacun sait que dans la molécule d'ADN, seule une faible partie code pour la synthèse des protéines. Ce livre pourrait être qualifié de polar ADN tant la partie “codanteˮ est limitée. Tout le reste n'est que diarrhée verbale, vomi littéraire : le personnage principal entre dans un estaminet pour se restaurer d'un sandwich, on saura tout : l'épaisseur de la tranche de jambon, le nombre de feuilles de laitue, la fraicheur du pain… Va-t-il pisser : à combien de pas se trouve la porte des chiottes, la forme de la poignée, le type de robinet, la couleur du papier… Ceci n'est pas une caricature. Au début, on a envie de sortir un stylo pour biffer ce fatras sans intérêt, mais il ne resterait pas beaucoup de pages. Bon courage à ceux qui espèrent dépasser cinquante pages.
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J'attendais avec impatience mes 7èmes retrouvailles avec Charlie Resnick, inspecteur principal à la criminelle de Nottingham.
Familier désormais du célèbre flic d'origine polonaise, célibataire endurci pour cause de mariage avorté, mélomane fou de jazz, propriétaire de quatre chats baptisés chacun du prénom d'un jazzman célèbre, grand amateur de "bouffe" (la composition de ses sandwiches est à lui seul un moment "savoureux" - très souvent renouvelé - pour le lecteur), peu soucieux de son apparence ( sa cravate en dit autant sinon plus sur lui que ses gestes ou ses mots), affublé d'une équipe de flics que l'on retrouve avec plaisir et curiosité dans chaque opus ; chacun des membres qui la composent a son histoire, que l'on suit avec intérêt au fur et à mesure que le temps avance et que les aventures s'ajoutent ; le tout se déroulant dans le contexte si particulier de l'Angleterre des années 80/90, finement observé et restitué par l'auteur.
Or dans ce septième rendez-vous, si bien sûr l'intrigue ou les intrigues (il y en a deux) ne peuvent se passer de Charlie Resnick, ce n'est pas lui, sa personnalité, ses caractéristiques, ses petites manies, son entourage, son passé, le contexte, qui occupent le devant de la scène, mais deux écrivaines - la jeune américaine qui a le vent en poupe et la "vieille" british qui résiste grâce à une gloire entretenue par quelques fidèles -, toutes deux invitées vedettes du festival du livre policier de Nottingham.
On se retrouve davantage dans un univers mixtant une rivalité entre une Agatha Christie et une Marie Higgins Clarck... l'ensemble arrosé d'une rétrospective pour cinéphiles de l'âge d'or des films noirs de Hollywood, et incarné par la présence d'un scénariste metteur en scène alcoolique, comme il se doit, ayant contribué à la légende.
Pour ceux qui, comme moi, suivent les aventures de ce flic singulier; cet épisode bouscule nos habitudes, sans être déplaisant. Pour les autres qui ce serait leur première rencontre avec Harvey et son univers, ça se laisse lire sans laisser de traces impérissables.
PS : une mention cependant pour la mise en abyme, qui outre le plus narratif, nous permet de découvrir des noms de la littérature anglaise contemporaine.
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John Harvey situe l'action de Preuve vivante dans le cadre authentique du Festival international du Thriller et du Film policier « Coups de feu dans le Noir », qui se tient annuellement à Nottingham. Il remercie d'ailleurs en postface les auteurs qui ont bien voulu faire une apparition dans les coulisses de l'intrigue, nourrissant sa trame et sa vraisemblance. Parmi eux, Ian Rankin adresse un clin d'oeil à ses lecteurs, lors d'une séance de dédicaces.


Deux enquêtes distinctes mobilisent Charlie Resnick, le flic polak, bourru et taiseux, mal à l'aise dans son corps, fagoté comme l'as de pique, passionné de jazz, propriétaire de 5 chats aux noms de jazzmen, et créateur de sandwiches dont il retrouve les composants inattendus sur ses cravates et chemises. D'une part, des hommes sont agressés, dont l'un mortellement, par une prostituée, selon les premiers éléments recueillis par la police. D'autre part, il est demandé à Charlie d'assurer la protection de Cathy Jordan, auteur de romans policiers, invitée vedette du festival. Elle reçoit en effet des lettres de menaces d'un inconnu qui connaît sa bibliographie sur le bout des doigts.


Une fois n'est pas coutume, voilà un roman de John Harvey qui ne m'a pas autant emballée que les précédents lus. le rôle de Charlie est réduit à la portion congrue, sa vie personnelle est à peine esquissée, ses interventions professionnelles relèvent du minimum syndical. Les enquêtes sont classiques, sans rebondissements notables, leur dénouement ne transcende pas le genre. Coutumier du fait, John Harvey inscrit toujours ses intrigues dans le climat social du moment ; il rappelle une fois encore dans quelles conditions budgétaires catastrophiques travaillent les policiers.


Alors ? Si tous les ingrédients sont réunis, pourquoi la recette n'a-t-elle pas tout à fait le même goût ? John Harvey utilise Preuve vivante comme prétexte pour évoquer sa passion pour le jazz, la littérature policière et le cinéma noir incrustant l'intrigue dans son érudition encyclopédique. Il y a donc dans ce roman une infinité de références musicales, littéraires et cinématographiques très pointues susceptibles de ravir les spécialistes qui - et ce n'est bien sûr que mon avis – font passer l'enquête de Charlie au second plan.
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