Quatrième de couverture: Joe Oakes est un journaliste et gagne sa vie en démystifiant les prétendus phénomènes paranormaux. En débarquant sur
Pig Island, îlot perdu au large de l'Ecosse, il est fermement décidé à vérifier si la trentaine d'allumés qui y vivent en vase clos vénèrent le diable, comme les en accusent les gens de la côte. Et, surtout, il veut tordre le cou au mythe du monstre qui aurait élu domicile sur l'île, une mystérieuse créature filmée deux ans plus tôt par un touriste à moitié ivre. Mais rien, strictement rien ne se passe comme prévu. Joe est confronté à des événements si atroces qu'ils bouleversent à jamais son idée de la peur et du mal...
Bon alors, il faut savoir tout de suite que c'est un thriller et qu'il n'y a aucune place pour le surnaturel. D'ailleurs, le peu de doute entretenu au début est assez vite évacué. le début est d'ailleurs prenant et terrifiant. Des cadavres, du glauque, du puant, du lourd quoi! Mais très vite le paroxysme est atteint et s'ensuit un longue attente, celle de la réapparition de Malachi Dove, gourou qui avait promis à Joe de revenir le torturer avant de mettre fin à ses jours et qui aurait tué les adeptes de sa secte.
Mo Hayder, l'auteur, alternent les voix de Joe et de Lexie sa femme. Sa femme raconte les événements dans des courriers adressés à son psy. Une femme étrange que cette Lexie, obnubilée par son patron, violente et franchement désagréable. Entre Lexie et Joe qui perd pied, il y a Angeline, fille de Malachi, vénéneuse et dérangeante, monstrueuse au fond. le roman est partagé en trois parties or celle du centre, celle de l'attente du retour de Malachi et qui se termine sur une mort encore affreuse, est lente, trop lente. le fil de l'intrigue s'étiole et l'angoisse ne prend pas. D'ailleurs si la chute du roman est inattendue, on commençait déjà à la voir se dessiner assez tôt.
On peut néanmoins affirmer que s'il n'y a pas de surnaturel, le Mal règne tout au long du roman. Et que l'ensemble est dérangeant. Mais les passages un peu long où l'auteur nous fait pénétrer une sorte de huis-clos malsain, ralentissent le rythme et perdent un peu le lecteur. Une excellente idée de départ mais pas toujours bien exploitée. L'horreur explose trop tôt peut-être... et la peur n'est pas assez distillée. Bref un avis nuancé.
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