Le TDA/H raconté aux enfants

Installe-toi dans un environnement calme pour travailler. Pas de télé ni de tablette électronique, et encore moins de chien qui cherche à se faire flatter.

Range tout le matériel dont tu n’as pas besoin.

Fais des pauses, régulièrement, afin de ne pas te fatiguer.

Porte des coquilles antibruit pour ne pas entendre les sons autour de toi et bois de l’eau pour te garder stimulé.

Révise ton travail, à la recherche d’erreurs d’inattention.

Fais alterner les activités faciles et agréables et les difficiles (celles que tu aimes moins) afin de rester motivé.

Tu peux aussi te fixer des objectifs, à court, moyen ou long terme, et même te promettre des récompenses pour te féliciter !

Tu as du mal à planifier et à t’organiser ?

Range toujours tes choses au même endroit. Ainsi, tu vas créer des habitudes qui te permettront de te retrouver.

Aide-toi à te souvenir en prenant des notes et en créant des rappels pour ce que tu as à faire. Les Post-it, une sonnerie d’alarme et l’agenda sont très utiles quand on sait les utiliser !

Fais-toi des listes :

Raye les points sur ta liste au fur et à mesure que tu les accomplis. C’est motivant de voir tout ce que tu as réalisé !

Tu as du mal à rester calme sans bouger ?

Alors bouge ! Mais au bon moment, quand c’est le temps. Fais de l’exercice, va jouer dehors, sois le messager de ta classe, tiens-toi debout quand tu le peux et évite de rester collé devant un écran.

Utilise des balles antistress (ou tout autre objet pour occuper tes mains), un coussin de positionnement ou des élastiques sous les pattes de ta chaise pour bouger sans déranger.

Installe-toi dans un endroit où ton agitation sera moins remarquée : en bout de table à l’heure du repas, à une des extrémités de la rangée de cases, au bureau le plus près du mur en classe, etc. L’idée n’est pas de te rendre invisible, mais de te permettre de gigoter sans attirer l’attention des autres.

Lorsque tu ne peux vraiment pas bouger parce que la situation l’exige, concentre-toi sur des sensations physiques : sens ton ventre se gonfler d’air, les muscles de ton abdomen se contracter, tes cheveux chatouiller ton cou… Rediriger ainsi ton attention t’aidera à te calmer.

Tu as du mal à maîtriser tes émotions ?

Respire par le nez ! Les exercices de respiration peuvent t’aider à te calmer et à relaxer. N’abandonne pas et persévère ; ça peut prendre un bon moment avant de bien maîtriser sa respiration.

Quitte la pièce. Quand la situation devient tendue et que tu te sens sur le point d’exploser, sors pendant un moment, le temps de te calmer, puis reviens lorsque tu as repris le dessus sur tes émotions et tes réactions.

Demande de l’aide. Les gens qui t’entourent sont bienveillants et capables de t’aider à te calmer, surtout si tu le leur demandes gentiment.

Observe ton comportement. Pour t’aider à savoir comment agir et comment parvenir à te maîtriser, regarde-toi agir comme si tu étais une autre personne pouvant te conseiller. Qu’aurais-tu à te recommander ?

Fais-toi confiance. Tu as plein de ressources et de capacités en toi, qui ne demandent qu’à être dévoilées.

En conclusion, retiens bien qu’avoir un TDA/H entraîne certes des difficultés, mais aussi des avantages ! N’oublie jamais que tu es un être exceptionnel, unique et fantastique !

Un scientifique sommeille en toi et tu aimerais comprendre d’où vient le TDA/H ? Alors, lis ce qui suit…

Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental, ce qui signifie qu’il est d’origine neurologique ou physiologique. Il se situe à l’avant de ton cerveau (juste derrière ton front), mais n’a rien à voir avec ton intelligence, ta personnalité ou ta volonté. Il peut être héréditaire, ce qui signifie que, si certains membres de ta famille l’ont, il y a plus de chances que tu l’aies toi aussi. D’autres facteurs peuvent également en être à l’origine et la recherche scientifique continue de progresser sur le sujet.

Le trouble peut agir sur ta capacité à recevoir certaines informations ou ton aptitude à freiner certaines réactions ou certains comportements spontanés.

Il peut aussi t’empêcher de rester concentré longtemps, si tu écoutes ton enseignante, par exemple, ou si tu lis un texte. C’est un peu comme s’il y avait une fenêtre ouverte, dans ton cerveau, que tu tenterais de fermer pour ne pas entendre les bruits tout autour de toi. Malgré tes efforts, elle semble coincée ! Porter des coquilles antibruit ou choisir un environnement calme et en retrait sont des moyens de t’aider à rester attentif.

Le TDA/H est également responsable de tes difficultés à bien gérer tes émotions et à te calmer. C’est comme si tes sentiments se mettaient à bouillir, dans ton ventre, à la manière de l’eau dans un chaudron. Pour éviter que ça déborde, il faut un couvercle, mais ton couvercle à toi est percé, alors l’eau se déverse et tu te surprends à pleurer ou à rager. En demeurant alerte, tu seras toujours conscient de ce qui se passe en toi et tu pourras réagir dès que tu sentiras les premiers bouillons se former.

Ton trouble t’empêche également de faire le tri dans tes pensées. Elles se précipitent dans ton cerveau, se bousculent, et tu ne parviens pas à les ralentir ou à savoir lesquelles ont de l’importance. Un peu comme si, plutôt que de te montrer une image à la fois, comme au cinéma, ton cerveau te montrait le film en accéléré ! Difficile de comprendre l’histoire, dans ce cas, n’est-ce pas ? Pour ralentir tes pensées, tu dois t’exercer à te concentrer sur une seule idée à la fois.

Ton trouble t’empêche également de faire le tri dans tes pensées. Elles se précipitent dans ton cerveau, se bousculent, et tu ne parviens pas à les ralentir ou à savoir lesquelles ont de l’importance. Un peu comme si, plutôt que de te montrer une image à la fois, comme au cinéma, ton cerveau te montrait le film en accéléré ! Difficile de comprendre l’histoire, dans ce cas, n’est-ce pas ? Pour ralentir tes pensées, tu dois t’exercer à te concentrer sur une seule idée à la fois.

Enfin, ton trouble peut s’accompagner d’hyperactivité et ainsi entraîner un constant besoin de bouger. C’est comme si ton corps recevait des décharges électriques. Même si tu fais tout pour garder ton calme, tes muscles se contractent et tu t’agites à cause de toute cette énergie qui tente de se libérer ! Ne cherche pas à rester immobile, mais développe plutôt des stratégies pour bouger sans nuire à ta concentration ou aux gens qui t’entourent.