« J'ai tué deux hommes. La loi veut que je paie. J'aurais préféré recevoir une balle dans le buffet, quelque chose de rapide et de dur, plutôt que d'avoir à subir toutes ces simagrées, avant d'aller m'assoir sur cette machine d'un autre âge qui m'attend là-haut. »
The Chair for Martin Rome, 1947,
Un aller simple, est l'histoire d'un court voyage sans retour, entre un lit d'
hôpital et la pièce d'une prison d'état où se trouve la chaise électrique.
Dans ce polar sans espoir,
Henry Edward Helseth décrit le parcours de Martin Rome, braqueur blessé lors d'un vol au cours duquel il a tué un policier, qui s'évade d'un centre pénitentiaire new yorkais afin d'échapper à une fin toute tracée, la peine capitale.
Adapté par
José Giovanni en 1971, c'est un roman particulièrement sombre. Tout se joue entre des hommes en marge de la société, des hommes de loi, un avocat véreux, des journalistes avides de unes sensationnelles. Entre eux la frontière morale est ténue. Sur fond de trahisons, de loyauté à la femme aimée, avec pour cadre un décor aussi gris et pesant que l'ombre de la machine infernale qui attend Rome pour son dernier voyage,
Un aller simple est une partition bien réalisée dans une oeuvre où chaque soliste interprète jusqu'au bout le rôle qui lui a été assigné par la société .