Ce tome tient encore et toujours en haleine. Même s'il est difficile parfois de capturer toutes les finesses ou intrigues (par exemple quel était le plan de Jessica?), de part leur nombre déjà, l'intrigue reste intéressante.
Au delà de l'intrigue, se posent aussi des questions concernant l'écologie, le pouvoir, comment et pourquoi gouverner?
Les Fremen sont un peu Français : quand ils n'avaient pas d'eau, ils rêvaient d'une planète luxuriante. Une fois qu'ils l'ont eue, ils rêvent maintenant des anciens temps. Il est difficile de gouverner!
En résumé c'est une lecture que j'apprécie.
Commenter  J’apprécie         50
C'est toujours un plaisir de retrouver cet univers. Néanmoins, je ne peux dissimuler cette espèce de déception que je ressens en refermant ce troisième tome. Il me semble largement plus bavard que les deux précédents. Et quand je dis « bavard », je veux dire que le narrateur s'épand tellement en mysticisme et en jargon de philosophie orientale qu'il a fini par me perdre à certains moments. J'ai beaucoup aimé le début du roman, où il y a de l'enjeu et de l'action mais au fur et à mesure des pages, les pérégrinations mentales de Leto deviennent de plus en plus centrales. L'intrigue perd en action ce qu'elle gagne en inertie, en charabia. C'est dommage mais malgré tout, je reste attaché aux personnages et à cet univers et je compte bien lire la suite en espérant y retrouver le même rythme que dans les deux premiers tomes de la saga.
Commenter  J’apprécie         50
C'est avec un avis assez mitigé sur le tome II de Dune que j'entame la suite de cette saga mythique. Heureusement que sa réputation me fait tenir ma lecture car ce tome III est un réel plaisir. J'ai retrouvé tout ce que j'avais aimé dans le premier tome: de la stratégie politique sans perdre l'aventure et l'intérêt pour les personnages. Je me suis attachée à ces jumeaux atypiques et j'ai suivi, non sans crainte, leurs péripéties.
A tous ceux qui n'étaient pas sûr de vouloir continuer, je ne peux que vous conseiller de vous accrocher !
Commenter  J’apprécie         70
"J'ai préféré ce tome 3 au précédent. Il est vrai que à ce niveau on commence à bien connaître les personnages et les factions, ce qui aide à la lecture.
J'y ai trouvé un petit côté écosystème, bien qu'il a été écrit en 1976! (Par ce souci, il est avant-gardiste alors icon_smile"
Commenter  J’apprécie         30
C'est avec soupir et soulagement que je referme ce troisième volet de la Saga de Dune. Car après deux semaines de lecture chaotique et éprouvante, je suis content d'être arrivé au bout de ce pavé, mais pour la suite, je repasserai comme on dit !
Globalement, j'ai retrouvé certaines des qualités des tomes précédents. La qualité d'écriture, par exemple, reste constante. Quant aux aspects qui m'avaient rebuté dans le Messie de Dune, ils ont malheureusement pris le pas.
À commencer par l'extrême dilution des évènements dans les pensées et les dialogues des personnages. Les 200 premières pages (le livre en fait 500), en particulier, ont été comme une traversée du désert (d'Arrakis) en ce qui me concerne. Il faut voir tous ces personnages se jauger, se positionner et se défier, lorsqu'ils ne ressassent pas. J'avais peiné avec les développements spirituels et philosophiques du deuxième tome, mais c'était une partie de plaisir en comparaison avec celui-ci. Je ne sais pas si Herbert fumait du Mélange pour trouver l'inspiration, comme certains s'amusent à le dire. Mon sentiment est plutôt qu'à travers le matériau textuel que constitue cette suite de Dune, il a cherché à nous faire partager l'expérience même du Mélange ! Chez moi, l'effet fut puissant et… soporifique.
Pour ne rien arranger, les intrigues se sont démultipliées dans ce tome, de même les personnages. le Messie du Dune offrait une intrigue principale relativement propre, construite autour d'un complot. Dans les Enfants de Dune, cela part dans tous les sens. Il faut s'accrocher, et ce n'est pas facile tant l'action se perd dans le brouillard du discours philosophique. Les personnages ne m'ont pas davantage aidé pour suivre le Sentier d'Or : je ne peux pas dire qu'un seul m'ait vraiment touché. Probablement le revers de la médaille pour avoir conféré à presque tous une intelligence froide hors norme. Autre difficulté : plusieurs personnages importants sortent des radars pendant 100 ou 200 pages. Quand on les retrouve, pas évident de se remémorer ce qu'ils savent, ce qu'ils veulent, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont dit.
Le patriarcat endémique est anecdotique, mais comme je l'avais relevé dans les deux premiers tomes, je n'ai pu que constater cette constance. C'est d'autant plus marquant dans les Enfants de Dune, où les personnages féminins ne manquent pas. le traitement de la princesse Irulan m'avait déçu dans le tome 2. Eh bien, cela ne s'est pas arrangé ! J'ai apprécié le retour (en grande pompe) de Dame Jessica, mais on voit bien comme elle s'écrase dès sa première confrontation avec Leto, son petit fils, pourtant non régnant. de manière plus éclairante encore, il y a Ghanima. Sa gémellité avec Leto aurait pu lui octroyer une égalité dans les capacités, mais ce n'est pas le cas, et sa soumission semble totale. Reste Alia, Alia du Couteau, Alia la Régente. Seul personnage féminin sans concession. Mais comme, apparemment, ça ne passe pas dans l'univers de Dune, elle sera discréditée de la pire des manières (par l'Abomination), et ce dès le début du roman !
J'ai apprécié le recentrage sur l'écologie de Dune et l'aventure. le fait que les personnages évoluent presque tous dans leur vision des choses est également intéressant, même si certaines explications m'ont paru artificielles.
Par contre, j'ai regretté que le Bene Tleilax, introduit dans le tome précédent, n'ait pas été développé ici. À la place, et c'est bien aussi, nous plongeons dans les intrigues de la Maison Corino et nous découvrons l'univers des contrebandiers (qui m'a peu convaincu).
Concernant l'équilibre des personnages, j'étais déjà sceptique devant les talents mentaux extraordinaires cumulés par de nombreux personnages. Ce troisième tome n'a fait que confirmer mes craintes, et l'évolution tardive de Leto m'a déçu : le procédé m'a paru peu crédible, de même que le niveau des capacités physiques octroyées. Conséquence directe, le combat final m'a semblé vraiment ridicule.
Pour finir sur une note positive, la lecture du dernier tiers du livre s'est avérée rapide : j'étais pressé de connaître le dénouement de l'histoire. Et il faut reconnaître à l'auteur le souci de fermer la plupart des intrigues en cours, et ce à la manière des grandes tragédies classiques !
Commenter  J’apprécie         70