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4,02

sur 2179 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec ce tome 3, serai-je devenu accroc au café aux épices de Dune ?…

A la fin du Tome précédent, Paul Atreides, aveugle, est, selon la tradition Fremen, parti dans le désert. Avant son départ, il avait nommé ses deux enfants jumeaux : Leto (un garçon) et Ghanima (une fille).

Sur Dune, neuf années ont passé et beaucoup de changements sont intervenus :
La planète reverdit, le Désert régresse, les vers disparaissent. Est-ce la fin de l'épice ?…
Les Fremen perdent peu à peu les traditions et l'eau ne semble plus être un problème.
Un Prêcheur aveugle harangue les foules et s'en prend à Alia la Régente. Est-ce que celui-ci pourrait être son frère Paul ?…
Dame Jessica, la grand-mère des jumeaux, revient sur Arrakis. Quels sont ses intentions ? Veut-elle prendre le pouvoir, récupérer ses petits-enfants pour les donner à ses Soeurs Bene Gesserit ?…
La Maison de Corrino, d'où était issu l'ancien Empereur Shaddam IV, fomente un complot pour tuer les jumeaux. Veulent-Ils envahir Arrakis avec leurs nouvelles troupes Sardaukars ?…

Ghanima et son frère sont sur un rocher quand ils sont attaqués par un couple de tigres. Ghanima rentre seule au sietch. Qu'est devenu Leto ?…

Un tome, plus orienté politique que le précédent visiblement mystique, un peu fou où les rebondissements se suivent. Les chapitres sont assez courts, donnent un bon rythme à l'histoire et nous tiennent en haleine.

Les transes de Leto sont très réalistes et l'évolution des jumeaux est impressionnante.

Au vu de ce qui s'est passé dans ce tome mais où va m'emmener le tome 4 !!!
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Les jumeaux royaux, Leto et Ghanima, ont maintenant 9 ans et sont sous la protection de Stilgar, alors que leur tante Alia — la soeur de Paul Atréides — assure la Régence de l'Impérium.

Dune a bien changé depuis la fin du Messie de Dune. Des zones entières sont recouvertes de végétation, réalisant le rêve des Fremens d'une planète verdoyante. Pourtant, certains regrettent l'ancien temps : le peuple Fremen lui-même s'est transformé avec Dune, vivant dans les villes, oubliant les vieilles traditions, et perdant sa vigueur et sa rudesse.

De son côté, Alia, pré-née, a longtemps lutté contre les esprits de ses ancêtres qui se battent dans son propre esprit. Mais elle a perdu la bataille, et malheureusement pour elle, elle tombe sous la coupe de l'esprit de son grand-père le Baron Harkonnen, ennemi implacable de sa famille : elle est devenue l'Abomination tant crainte par les Bene Gesserit. Et elle s'inquiète d'un Prêcheur qui a l'écoute des foules, et qui serait, dit-on, Muab'did, c'est-à-dire son frère disparu.

En parallèle, le jeune Leto, grâce à sa préscience, voit que le bouleversement écologique de Dune menace aussi l'avenir des vers géants et de l'Épice. Enfant qui n'est pas un enfant, comme sa soeur Ghanima, il est un stratège hors-pair qui bénéficie des esprits de ses ancêtres qui vivent en lui, et il anticipe les actions des autres acteurs de ce jeu de pouvoir. Les deux jumeaux ont un corps de 9 ans, mais ils possèdent une compréhension hors-norme du monde et des adultes. Ils sont des protagonistes étranges qui perturbent le lecteur.

Il est frappant de constater que les personnages les plus attachants sont des personnages secondaires : Duncan Idaho qui voit sa femme sombrer, le jeune héritier des Corrino, Farad'n, qui doit diriger sa maison alors que ses goûts l'emmèneraient ailleurs, ou encore Stilgar qui n'approuve pas l'évolution de sa planète.

Comme dans les tomes précédents, les ambitions mettent en place des jeux de pouvoir et des complots, pour le contrôle de cet « univers connu » où les Atréïdes exercent un pouvoir totalitaire basé sur la religion ; mais les ennemis rêvent, dans l'ombre, de renverser la dynastie. Dans cette ambiance oppressante où la méfiance envers les autres est la règle, même la cour est le théâtre de trahisons, même les membres de la famille Atréïdes finissent par s'élever les uns contre les autres. Malgré tout, le lecteur y voit une tragédie grecque, avec un destin inexorable enclenché avant la naissance des protagonistes.

Au milieu de voyages dans le désert, de fuites vers les sietchs, de scènes dans le palais royal ou sur les places de la capitale Arakeen, le roman ne manque pas de considérations philosophiques, parfois écrites dans une langue cryptique. C'est pourtant là que l'intention de l'auteur se dévoile, mais elles ne sont pas toujours aisées à saisir. La lecture de certains passages requiert de l'attention. L'impact des changements, et la résistance à ceux-ci, le pouvoir et l'instrumentalisation de la religion sont au coeur du récit, tout comme les manipulations écologiques et l'absence de vision à long terme des hommes. Au contraire, Leto, grâce à sa préscience, entreverra le Sentier d'Or et décidera seul d'un chemin pour l'Empire connu. Avec le recul, il est glaçant de penser qu'un individu ait un tel pouvoir, et que cette unique personne consolidera la tyrannie sur une très longue durée, « pour le bien de l'humanité ».

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"Les enfants de Dune" de Franck Herbert, troisième tome de la saga SF culte. Sans doute, un des meilleurs romans SF des six tomes composant l'univers si riche de Herbert. Pas de temps mort. Une réflexion politique et métaphysique hors norme. Un rythme soutenu n'empêchant pas de purs moments d'émotion, avec des personnages torturés, dépassés par la course au pouvoir. le coeur du roman s'intéresse aux personnages de Leto et de Ghanima, du prêcheur, avec cette question lancinante : qui sont-ils réellement ? Les jumeaux sont le fruit de l'amour entre Paul Muad'Dib et Chani. Sur Dune, la révolution verte bat son plein. Les vers des sables et l'Epice si précieuse sont menacés par l'irruption de l'eau en grande quantité sur Dune. Pour les Fremen, c'est tout un mode de vie qui vacille. Alia gouverne d'une poigne de fer Dune. Elle complote et elle est victime de ses voix qu'elle entend, notamment celle du Baron. La Bene Gesserit Jessica voit son emprise sur l'Empire fragilisée. L'affrontement avec sa fille Alia est inévitable. Mais celui qui tient entre ses mains le destin de l'Empire n'est nul autre que Leto II Atreides. Ses pouvoirs sont hors du commun. Il a l'apparence d'un enfant mais il est riche de milliers de vies en lui. Il est le futur de l'Empire. Mais quelque chose taraude son esprit, ce prêcheur serait-il son père ? Paul partit dans le désert à la fin du second tome. J'ai trouvé ce classique de la SF époustouflant. Lire Herbert, c'est avoir plusieurs degrés de lecture. Philosophique, religieux, politique, etc. L'ensemble n'a pas vieilli d'un pouce. Aujourd'hui encore, on peut y puiser des réflexions sur un monde, celui de Dune, où le pouvoir et sa quête effrénée, sont autant de malédictions pour le clan Atreides. On peut transposer tout ceci à notre univers ici sur Terre. Rien ne change. Leto est un personnage ambiguë, ambitieux, machiavélique, prêt à tout pour réaliser son grand projet pour l'Empire. Il paraît encore plus déterminé et puissant que Paul Muad'Dib lui-même. Un grand moment de lecture. Un sommet de la SF.
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12ème lecture et Sublime
Bravo et Merci
L'esthétique est dépassée, et la reconnaissance s'unit à l'admiration.
Les jumeaux de Paul et Chani
Alia, leur tante a un plan sur eux et pour eux.
Jessica la grand-mère et le Bene Gesserit avec elle ont un plan qui s'appuie sur le plan possible d'Alia et le plan entreprit par la maison Corrino, les déshérités de l'imperium.
Mais au dessus de tout cela les jumeaux ont eux même construit leur plan pour atteindre le chemin doré.
Mais rien de tout cela n'est une construction mentale et basé sur la logique, ce n'est pas du Asimov, ce n'est pas Fondation. le roman est une réponse des jumeaux par l'amour aux conséquences des actes et fautes de leur père Paul, qui lui-même avait agit par amour.
Ce troisième roman de la série est traversé du génie de Herbert et l'on sent également le souffle de celui de son épouse Beth, de l'amour qui les unit et de l'amour pour l'humanité.
Quand les personnage se trompe, commettent des erreurs, se laissent posséder comme Alia, alors le pardon et la rédemption est toujours le meilleur chemin.
La leçon, la grande, la seule, c'est qu'au moment du jugement chacun est seul à se juger lui-même. L'amour de Dieu est impuissant mais il est infini et inconnaissable, comme l'univers nous sera à jamais inconnaissable, nous en vivons l'expérience. Herbert n'était pas un scientiste comme l'autre auteur de la même époque, il s'intéressait aux questions pas aux réponses.
Ce qui est remarquable chez Herbert c'est son amour pour ses personnages, j'avais trouvé le même amour dans un petit roman récent érotique, « parties communes » d'Anne Vassivière ».
Bravo et Merci
Sublime
Je passe maintenant à l'empereur Dieu de Dune.

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On l'a tous déjà vécu et je l'ai déjà écrit plein de fois mais je vais le redire ici, il n'est jamais simple d'écrire sur un coup de coeur et encore plus quand c'est le coup de coeur des coups de coeur d'une saga. le premier tome de Dune était déjà brillant par l'exposition de cet univers de dingue qu'il offrait. le second était excellent dans l'exaltation et la réflexion qu'il apportait autour de la figure du Messie, il commençait à contribuer à bâtir ce qui a fait de Dune une grande saga littéraire au sens propre. Ce troisième tome réunit tout cela pour nous faire vivre une aventure épique qui transcende les générations. Il atteint enfin la dimension narrative complète que j'attendais de ce titre depuis ses débuts un peu arides.

Frank Herbert a vraiment bâti sa saga comme une découverte au long court. Il nous a bombardé d'informations au début, du moins le croyait-on, mais en fait il continue à le faire plus subtilement par la suite, donnant une richesse incroyable à son histoire et à l'univers qui la compose. La seule différence, c'est qu'à partir du deuxième tome, il prête garde également à donner une dimension narrative beaucoup plus fluide et digeste pour ses lecteurs, ce qui change tout. Là, où j'avais un peu trainé la patte pour lire le premier tome, j'ai dévoré celui-ci.

Nous nous retrouvons sur Dune une dizaine d'années après les derniers événements. Paul a disparu dans le désert, ses enfants, deux jumeaux, sont élevés par les Freemen, Alia dirige comme Régente et là-dessus Jessica revient dans un but pas si mystérieux.

Dès les premières pages, nous découvrons comme dans le premier volet une histoire qui va à nouveau s'ouvrir au-delà de Dune pour nous offrir un récit riche en intrigues politiques, écologiques, religieuses, familiales et intérieures. L'auteur est sur tous les front. Il associe pour cela des personnages phares de la saga désormais comme Jessica, Alia, Irulan mais aussi Duncan, Stilgar ou Gurney, et bien sûr la nouvelle génération représentée par les jumeaux de Paul et le neveu d'Irulan, Farad'n. Ils vont tous êtres pris dans un tourbillon d'intrigues pour le futur de l'Empire et de la planète Arakis. J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages sans pouvoir en décrocher. C'est fascinant de voir le mélange des différents niveaux d'écriture de l'auteur, l'imbrication des intrigues et le rôle divers des personnages qui pourtant semble tout à fait fluide et facile à suivre. Herbert a fait de gros progrès là-dessus.

Ainsi, on suit à la fois, une Alia complètement folle, qui a définitivement basculée. C'est un personnage fascinant que j'aurais aimé voir mis encore plus en avant avec ce qu'elle vit et les raisons qui l'ont amenée là. On suit également le retour de Jessica, qui titille sur ses relations avec ses enfants et ses relations avec les Bene Gesserit, tant elle est tiraillée entre les deux. Elle joue ainsi un rôle à la fois familial et politique, qui a de doubles implications intéressantes. Les jumeaux, eux, que l'on découvre ici sont juste fascinants dans leur gémellité et leur individualité. Ils apportent beaucoup, surtout Leto, à l'univers de la série et aux réflexions autour de l'héritage. Puis il y a le jeune Farad'n qui signe le retour de la famille de l'ancien Empereur et qui va offrir le pont qu'on attendait entre les deux, ce qu'Irulan n'avait pas réussi à faire à cause de la relation de Paul avec Chani. L'auteur balaie ainsi tous les champs.

L'intrigue, elle, est simple et multiple. Un complot, encore un, se met en place pour renverser Alia et les jumeaux, mais Jessica Le déjoue habillement, tout comme Leto et Ghanima, faisant plutôt alliance que la guerre et permettant la naissance d'un nouvel empire. Sur Dune, Alia est également en conflit avec certains Freemen qui ne veulent plus du chemin qu'elle propose. Et Leto, lui, digne héritier de son père, découvre que celui-ci s'est peut-être trompé dans sa lecture de l'avenir et du Sentier d'or qu'il n'a pas voulu emprunté.

J'ai adoré suivre les intrigues politique, permettant de voir certains sombrer, se relever ou encore s'affranchir. L'auteur offre un espace à chacun, que ce soit Jessica, Alia, Irulan, Farad'n, Stilgar ou Duncan. J'ai certains petits regrets mais qui tiennent plus à mes préférences personnelles. J'ai également adoré le discours qui va peu peu se glisser dans l'histoire autour de la transformation peut-être trop rapide, trop brutale, de la planète sans avoir tenu compte de son écosystème. Ici, Leto porte une nouvelle voie, un nouveau discours et un nouveau lien également entre le passé, le présent et le futur. La dimension religieuse de l'histoire est d'ailleurs un nouvel élément superbement mis en forme avec les regrets que l'on trouve chez Paul et Stilgar également. Quant à ce que l'auteur dit de l'héritage, c'est proprement fascinant et ça en dit long sur l'émancipation qu'il souhaite à chacun. On doit tous trouver notre propre voie.

Toujours aussi philosophique, mais surtout de plus en plus humain, ce troisième opus m'a offert certaines des plus belles pages de la saga, notamment lors de la matérialisation du choix de Leto. Cette lente transformation qu'il va vivre est fascinante aussi bien d'un point de vue intérieur, écologique (au niveau de la planète), que politique (au niveau de l'Empire). Herbert atteint une forme de complétude qui m'a soufflée, tellement soufflée d'ailleurs que j'en pers mes mots avec cette chronique un peu sans queue ni tête...

Les enfants de Dune est à ce jour, mon tome préféré de la saga. L'auteur a enfin réussi, pour moi, à rassembler tout ce qui fait la force de cette saga : univers fascinant et plume fluide et addictive. Cette nouvelle ouverture de Dune sur l'univers, ouvre aussi une nouvelle voie aux lecteurs, leur offrant un univers bien plus vaste, plus riche, plus peuplé et plus complexe. En mélangeant les histoires de cette étrange famille qu'est celle des Atréides avec celle de la planète Arakis et de l'Empire, l'auteur a trouvé la recette parfaite pour me plaire et produire des moments marquants qui traverseront le temps.
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Retour de l'intérêt pour la série après la déception de Cycle de Dune, Tome 2 : le messie de Dune.

On retrouve l'univers qui nous avait tant plu dans les deux premiers tomes.
Le ton est à nouveau positif. On s'attache immédiatement aux Jumeaux.

Le style Herbert est toujours complexe et les considérations "politico-religio-philosophique" émaillent toujours le roman, mais servent l'histoire racontée et donc ne nuisent pas à l'ensemble.

La planète dune est en perdition, l'empire légué par Paul s'effrite doucement, les différentes factions de l'univers de dune veulent, intriguent et complotent pour le pouvoir.
De l'autre côté, les jumeaux Léto et Ghanima, enfants-adultes vont oeuvrer pour restaurer la puissance passée de leur père.
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🌅 lecture tome 3 terminée ! 🌅

Je continue l'exploration de ce monde avec mon challenge personnel : 1 mois = 1 tome. Retour donc ici sur la lecture du tome 3 du mois dernier.

🌕🌕🌕🌕🌕/5

🌏 Terre en vue! 🌏

Et pour mon plus grand plaisir , retour ici de la thématique environnementale par le biais de la terraformation grandissante de ce monde pourtant ensablé. Évidemment dès qu'on touche à un environnement, on influe sur l'écosystème et … on court bien souvent à la catastrophe. Dune n'échappe pas à cette mécanique et il se pourrait bien que ses heures soient comptées .

🪱 Quelqu'un pourrait me passer l'épice s'il vous plaît ? 🪱

Le nerf de la guerre de territoire encore et toujours : le fameux Mélange, cette épice qui a fait de Dune un centre névralgique tactique. Ravie de plonger à nouveau dans cette course au pouvoir, de retrouver les enjeux politiques et économiques présents dans le premier tome. On avance dans le temps et une génération en succédant à une autre cela pourrait bien avoir des répercussions sur l'influence de la maison Atréides. D'autant plus que les Bene Gesserit ne sont jamais très loin…

✨ je n'ai qu'une philosophie…✨

Je commence à cerner (il est temps dites voir!) le mécanisme d'écriture de l'auteur avec ses incursions philosophiques. Il m'aura fallu 2 tomes pour m'en imprégner mais maintenant que c'est chose faite je dois dire que je me suis totalement régalée dans cette lecture. Alors oui il faut ouvrir ses chakras car les séances de méditation et d'acquisition de souvenirs de vies antérieures sont nombreux. Mais l'histoire avance et les « enfants de Dune » ne sont pas si sages … en bref ? Vivement la suite!
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Franck Herbert nous plonge plus profondément dans l'univers complexe et captivant de Dune avec le troisième tome de la série, « Les enfants de Dune ». Ce roman se révèle plus exigeant que ses prédécesseurs, exigeant une connaissance préalable des deux premiers volumes pour en saisir toutes les nuances. Cependant, cette complexité supplémentaire enrichit l'expérience de lecture pour ceux qui sont prêts à s'investir pleinement dans l'univers de Dune.

L'histoire commence quelques années après le départ de Paul Muad'Dib dans le désert, et d'emblée, Herbert nous plonge dans un tourbillon d'intrigues politiques, de luttes de pouvoir et de dilemmes moraux. Paul Muad'Dib lui-même devient une énigme, en devenant un espèce de Paul Muad'Dib de Schrödinger.

Pourtant, le véritable coeur du roman repose sur les épaules des jumeaux Leto et Ghanima, nés à la fin du volume précédent. Ils luttent contre les pièges de la préscience et les ombres de leurs vies passées, cherchant désespérément à éviter de tomber dans la folie de l'Abomination.

Ce tome accentue davantage les jeux de pouvoir qui sous-tendent l'univers de Dune. le pouvoir en place semble plus préoccupé par sa conservation à tout prix que par le bien-être de son peuple ou même de sa propre famille. Herbert explore les thèmes complexes de l'ambition et de la tyrannie, forçant les lecteurs à se demander qui sont les véritables héros, les méchants ou ceux qui feignent l'être. Dans ce jeu d'intrigues, il est facile de se perdre, mais c'est précisément ce qui rend ce récit si fascinant.

Dune elle-même évolue, mais la question demeure : dans quelle direction ? L'incertitude règne, tout comme l'interrogation sur le passé, le présent et l'avenir de ce monde fascinant.

En conclusion, « Les enfants de Dune » se démarque par sa complexité et son approfondissement des thèmes politiques et des personnages. Bien que différent des deux premiers volumes, ce livre offre une transition parfaite entre la première et la deuxième moitié du cycle de Dune. Pour les amateurs de science-fiction et de récits épiques, ce tome est une étape incontournable dans un voyage littéraire inoubliable.
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Ce tome fut plus dur à lire que le précédent, mais lors de celle-ci je fus gagné par la certitude que Frank Herbert est véritablement un génie, et je pèse mes mots. Ce livre est ardu à lire, c'est d'une difficulté supérieur à la moyenne, mais pour autant on peut parfaitement suivre si l'on s'accroche un tout petit peu. Et c'est ça qui est fabuleux, car la saga de Dune se poursuit sans trêve ni repos avec ses personnages changeants, ses situations imprévisibles et tout le génie de Frank Herbert planant sur les pages qu'il a rédigés.

Ce tome continue le précédent, en se promettant dix ans plus tard, avec les personnages que nous connaissions déjà mais qui ont évolués par rapport aux derniers événements. Et la situation a encore évolué, bien évidemment. Et c'est là que se situe déjà le talent de l'auteur.

Ce tome s'ouvre sur des changements radicaux entre les personnages, qui doivent maintenant faire face aux anciens alliés. Les vainqueurs se déchirent autour de l'empire, de l'épice et de tout ce qu'ils contrôlent. Mais c'est également le pont névralgique habituel, le centre de tout, Arrakis, appelé Dune, unique planète productrice d'épice, qui est en jeu. Car les changements climatiques de cette planète affectent l'épice, et par là-même tout l'empire.

Ce qui est fascinant, c'est la façon dont Frank Herbert nous tisse des liens entre tout ce qui se passe, l'intérieur de chacun tout comme le destin d'un empire, les tensions et les alliances politiques, les bouleversements de chacun, les métamorphoses qui s'opèrent. Frank Herbert se paye en sus le luxe de nous farcir le livre de considération sur la religion, le pouvoir, la politique, la famille, l'avenir et le destin, l'écologie, le commerce, et quelques petites considérations sur l'humanité par-dessus tout ça. le tout sans se perdre dans le roman, en conservant des fils directeurs parfaitement logiques et bien souvent surprenants, mais très dense.

Je conçois la critique la plus fréquemment entendue par rapport à ce roman : la difficulté de lecture. J'en suis au tome 3, je suis maintenant bien habitué au style de l'auteur, au monde et aux concepts, et pourtant j'ai encore un mal fou à comprendre certaines implications dans les conversations entre les différents protagonistes. Comme si l'auteur faisait des dialogues trop intelligents pour moi. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie où je lis un livre pour lequel je suis certain que l'auteur soit plus intelligent que moi, sans conteste. Et c'est bien en cela que réside la difficulté de lire cet ouvrage. 

Un livre d'une intelligence rare pour une saga qui ne l'est pas moins, malgré sa difficulté toujours présente dans la lecture. Mais si vous faites l'effort de vous accrocher, si vous prenez le temps de vous plonger dans la saga en intégralité, si vous ne baissez pas les bras devants les mots nouveaux et les discours emplis de sens cachés, alors vous trouverez une pépite merveilleuse qui continue de m'éblouir sans que j'y prenne garde. Un tel livre se mérite, mais quelle puissance en lui. J'en reste émerveillé. Cette saga est en passe de devenir ma favorite, mais son auteur est ajouté dans mon panthéon personnel sans aucune condition à présent.
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Ce troisième tome est excellent. Il est prenant, haletant et en même temps porteur d'émotions très diverses.
Les personnages, comme toujours, sont remarquablement bien travaillés. Frank Herbert est très fort de ce point de vue là. On connaît leurs forces et leurs faiblesses. On en vient à essayer d'anticiper leurs réactions. Et pourtant, ils arrivent à nous surprendre avec des actes souvent désespérés, parfois inattendus, mais toujours cohérents et empreints de beaucoup d'émotions.
Frank Herbert sait merveilleusement bien nous plonger dans des intrigues politiques à plusieurs niveaux.
Et que dire des paysages de Dune. Ce désert immense et envoutant qui transforme tous ceux qui y vivent. Cette planète, au même titre que les personnages, est au centre de l'intrigue. Et elle finit par devenir le centre de l'univers. Cet univers qui ne pourrait être tel qu'on le connaît dans la saga sans cette planète et l'épice qu'elle seule peut produire.
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