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Delphine Hermans (Autre)
EAN : 978B0BSKJ42DB
184 pages
La Boîte à Bulles (07/02/2023)
4.38/5   13 notes
Résumé :
Hayat est le quatrième enfant d'une famille de Doms – une minorité ethnique syrienne mise à l'écart et méprisée par la société. Sa famille habite Ashrafiye, un quartier d'Alep où les différents groupes ethniques cohabitent paisiblement. C'est ainsi que Hayat mène une enfance tranquille, malgré les difficultés qui jalonnent la vie d'une jeune Dom : il lui faut cacher son accent, se fondre dans la masse et voir ses sœurs mariées de force à leurs propres cousins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Club N°52 : BD sélectionnée
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Très beau témoignage d'une syrienne contrainte de quitter son pays lors de la guerre dans les années 2010.

Morgane N.
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Hayat ! une vraie héroïne de notre temps.

Manue
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Des destins à connaître.

Morgane R.
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Très joli récit graphique d'un drame, celui de la guerre, de l'exil.
Hayat, la narratrice, vit en Syrie, dans une famille nombreuse, plutôt aisée. D'origine dom, sédentaire depuis les années 50, la famille commerçante prospère. Ses parents sont Respectueux des traditions, les hommes sortent et travaillent, les fillettes sont préparées très tôt aux tâches ménagères et mariées à l'adolescence. D'origine dom, la communauté à laquelle appartient la famille d'Hayat, est plutôt stigmatisée en Syrie. Aussi, on se marie entre cousins.
A la mort prématurée de son père, la jeune fille est rapidement mariée contre son gré à Mounir. L'homme a mauvaise réputation, peu fiable, il joue et déserte le foyer.
Puis le quotidien s'installe, des enfants naissent. Et c'est la guerre… Et après des mois de restrictions, de nuits remplies de bruits d'obus, de peur, Hayat se résout la mort dans l'âme elle aussi - comme sa famille et ses voisins - à quitter son quartier qu'elle aime tant. Les auteurs s'attachent à montrer que c'est d'un non-choix dont il s'agit. C'est l'exil ou la mort probable.
L'écriture est très soignée, les textes épurés mais percutants. le dessin est coloré, évocateur, porteur à la fois de douceur et de violence.
Une BD de qualité pour découvrir la violence de l'exil mais aussi les conditions de vie de femmes soumises à la contrainte de la tradition. Merci aux auteurs pour ce témoignage et ce projet d'écriture à 6 mains.

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Une Bd du réel qui captive, à travers l'histoire d'Hayat, portrait croisé de plusieurs femmes doms (minorité éthnique syrienne surnommés "les tziganes du Moyen-Orient"). Hayat est une mosaïque de récit de vies recueillis par Anaële Hermans et Manal Halil, qui travaillent toutes les deux dans le domaine de l'accueil des migrants, sous l'aquarelle de Delphine Hermans.
Ces trois femmes permettent de faire porter la voix de femmes qui sont privées de droits dans leur pays.
Ce parcours de vie rappelle qu'au XIXe siècle, des jeunes filles de moins de 15 ans sont encore mariées de force, battues, empêchées de travailler et d'aller à l'école... le constat est choquant. Et quand la guerre survient, l'exil finit par devenir la seule issue possible, dans un parcours du combattant d'Alep à Bruxelles pour une femme seule avec ses 3 enfants.
Si Hayat est le miroir de la vie des femmes doms, c'est aussi une voix de résistance : Hayat est allée à l'école (grâce à son père), et s'est battue pour sa liberté : travailler, tenir tête à son mari, fuir son pays en guerre... En Belgique, ces femmes ont désormais accès à des droits fondamentaux qui leur permettent de divorcer, de dénoncer à la police des mariages forcés. Un témoignage marquant et essentiel sur ces héroïnes de Syrie.
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J'ai été émue et touchée par l'histoire de Hayat, même s'il s'agit d'un mélange d'histoires réelles et non pas une histoire unique. Ces personnes peuvent s'appeler Hayat et bien d'autres prénoms, ce sont des femmes, des hommes, des enfants, des bébés, des vieillards, etc... Leurs histoires est similaires à celle que je viens de lire, un parcours long, compliqué et dangereux. Ils ont peur, faim, soif et sont souvent victimes d'abus divers, nombreux seront ceux qui n'atteindront pas leurs destinations et mourront en chemin.

La majeure partie d'entre nous a tendance à stigmatiser les immigrés, vous savez les préjugés habituels... Ils volent notre travail ou à contrario profitent du système, ils ne sont pas intégrés, etc. En conclusion on se dit qu'ils sont mieux lotis que nous pauvres petits belges qui n'avons rien, pourquoi n'avons-nous pas droit à toutes ces aides magnifiques ? Bien sûr, je peux comprendre ce ressenti et puis honnêtement, il y a des profiteurs partout pas uniquement les immigrés !

En lisant le parcours d'Hayat pour fuir, seule avec ses 3 enfants dont un bébé, je me suis sentie horrifiée et angoissée pour elle. C'est à ce moment que je me suis rendue compte de l'horreur de la situation, d'habitude nous regardons cela au JT d'un oeil presque indifférent. Encore des réfugiés qui débarquent à Lampedusa... Ca reste un fait devenu banal dans les informations de 19h. Pourtant, cela n'a rien de banal, la plupart de ces gens fuient pour des raisons valables, s'ils avaient pût rester dans leur pays natal et y mener une vie heureuse et décente ils ne prendraient certainement pas la route. Je pense que tout cela est à méditer... Ensuite quand ils arrivent, c'est souvent le choc culturel et de la langue, certains s'y habituent et les adoptent, d'autres font un mélange et certains ne s'y accoutument jamais...

Bref, il s'agit d'une thématique extrêmement complexe qui valait bien un album BD, tout ce que je peux souhaiter à ces personnes en souffrance c'est de retrouver le bonheur et une belle vie qu'importe où elles se trouvent ! J'ai trouvé les dessins doux aux tons pastels agréable, explicite sans tomber dans le sordide. Un bel ouvrage qui mérite d'être découvert.
Lien : https://sambabd.net/2023/03/..
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critiques presse (2)
Ricochet
13 mars 2023
Bien que le personnage d’Hayat soit fictionnel, les autrices ont rassemblé dans ce récit le témoignage de plusieurs femmes intensément courageuses qui ont suivi ce même chemin si périlleux. Les dernières pages coupent le souffle et le lecteur ne peut être qu'en admiration devant ce dénouement si puissant.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Bedeo
27 février 2023
Un livre pour les amateurs de témoignages, de récits de femmes, qui pourrait également servir de support à une séquence scolaire sur les migrations et l’exil. Ou portant sur la vie dans un Moyen-Orient frappé par la guerre civile.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'avais été tellement habituée à voir mon père battre ma mère, à découvrir des ecchymoses sur le corps de Souad ou Karima dans l'intimité de leur cuisine, que je m'estimais chanceuse d'avoir un mari qui ne levait que rarement la main sur moi.
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L'impossibilité de nous arrêter ou de rebrousser chemin nous faisait continuer, malgré l'épuisement et l'angoisse.
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Videos de Anaële Hermans (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anaële Hermans
Dans le 146e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Lucille, album que l'on doit au scénario d'Ilaria Ferramosca, au dessin de Chiara Abastanotti et aux éditions Paquet. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album Hayat, d'Alep à Bruxelles, un titre que l'on doit à Anaële Hermans, aidée de Manal Halil pour le scénario, de Delphine Hermans pour la partie dessin et c'est édité chez La boite à bulles - La sortie de l'album Le royal fondement que l'on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin d'Eric Hübsch et c'est édité chez Grand angle - La sortie de l'album Nazi killers, le nouvel album que l'on doit à Amazing Améziane et aux éditions du Rocher - La sortie de Glaise, album adapté d'un roman de Franck Bouysse par Fabrice Colin, mis en dessin par Loïc Godart et édité chez Marabulles - La sortie de l'album Psychothérapies que l'on doit au scénario conjoint de Jessica Holc et de Ghislain de Rincquesen, au dessin d'Émiliano Tanzillo et c'est édité chez Glénat dans la collection Vents d'ouest - La réédition de Ghost World, album de Daniel Clowes qui est sorti chez Delcourt dans La bibliothèque de Daniel Clowes
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