Une synthèse fort didactique consacrée à l’évolution et aux spécificités propres aux communautés chrétiennes d’Orient.
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Alors que jusqu'aux Croisades, l'Occident se mettait à l'école de l'Orient, à partir de l'Humanisme et des Réformes protestantes et catholiques du XVIè siècle, le christianisme oriental apparut comme dégénéré, s'étant coupé de ses sources intellectuelles et s'étant corrompu par ignorance, ou par contact avec le schisme, l'hérésie ou l'infidélité. (p.82)
[Le cénobitisme d’Égypte] servit de modèle par la suite au monachisme européen, bien que, dans les faits, en Égypte comme ailleurs en Orient, c'est une combinaison de vie érémitique solitaire à proximité d'un monastère organisé pour la vie cénobitique qui prévaut jusqu'à nos jours. (p.15)
Au XIXè siècle, les mythes collectifs, alimentés par l'imaginaire historique européen, savant ou populaire, se renforcèrent et se multiplièrent, contribuant à éveiller les consciences communautaires ou nationales naissantes et à ethniciser les groupes confessionnels. (pp.83-84)
Malgré les tentatives régulières de l'intégrer dans l' institution ecclésiale, le monachisme oriental a gardé, jusqu'à nos jours, son caractère individualiste, sans ordre monastique organisé, sans règle homogène et sans la tutelle effective de l'autorité épiscopale. (p.16)
A partir des années 1970, l'étouffement politique et social imposé par les régimes autoritaires, combiné à la diffusion d'un islam fondamentaliste, amena les chrétiens à se replier sur la famille et l'église et à affirmer davantage leur identité et leur foi. (p.113)
Bernard Heyberger et la moustache orientale à Versailles