Un printemps meutrier

J'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place comme si l'auteur avait pris le parti de privilégier l'humour, constant tout au long du livre, à l'intrigue policière. L'écriture est de qualité, les personnages de cette famille et de leurs invités-associés aux comportements particuliers bien dépeints. Cependant, j'ai eu l'impression tout du long que le superintendant Dalziel avait des soupçons sur tout et tout le monde comme s'il avait juste besoin de donner du sens à ses vacances improvisées dans cette demeure anglaise mais sans qu'ils soient fondés. Même quand un mort est trouvé dans l'eau, noyé accidentellement a priori, à la moitié du livre, je n'y ai pas vu de quoi fouetter un chat. Il m'a fallu la deuxième mort (100 pages avant la fin) pour que je me sente davantage dans un roman policier, confirmé par le dénouement clair avec l'effet de surprise attendu. Un agréable moment de lecture, donc, malgré la mise en place un peu brouillonne de l'intrigue policière sauvée néanmoins par le dénouement, l'humour incisif de l'auteur et les situations parfois cocasses décrites.