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3,6

sur 3949 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si Houellebecq fait frémir tant de tendres petits coeurs, c'est parce qu'il leur fait entrevoir le moment où le temps les aura réduits en compote. On peut rire toute sa vie mais vient un jour où l'envie passe, et c'est ce que décrit parfaitement Houellebecq. La renaissance ne sera permise que dans le cadre d'une société androgyne et mécanisée. On perdra deux-trois trucs sympas au nombre desquels, les émotions, mais on y gagnera la sérénité. A vous de voir.
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Un chef d'oeuvre ....
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Sensibilité, justesse, pertinence, poésie, profondeur.... Michel Houellebecq se montre ici à la fois poète, romancier, essayiste. Certains lecteurs seront rebutés par l'omniprésence du sexe dans ce livre mais pour moi il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un pur chef d'oeuvre.
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Mon premier Houellebecq, et en audio-livre (tout en conduisant) !

Une claque magistrale, j'ai adoré.
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De Houellebecq, ce roman est certainement le meilleur.


A vrai dire, j'ai apprécié Houellebecq dès le premier livre que j'ai lu de lui, à savoir Extension du domaine de la lutte. Certes le style d'écriture de Houellebecq est par moments lourd, quelque peu pataud: les longues descriptions de diverses actes sexuels sont parfois longuets et confinent à la vulgarité...Cela étant dit les passages confondants de beauté lumineuse sont également légion, comme si Houellebecq, conscient de la crudité de sa propre écriture, voulait s'en écarter le temps de quelques pages.


Autant être honnête: Houellebecq est l'un des très rares écrivains à avoir une vision juste de la société occidentale contemporaine, en osant déboulonner le mythe d'une libération des moeurs post Mai-68 qui aurait apporté le bonheur à tous. Rien que cela rachète à mes yeux l'ensemble de ses faiblesses d'écriture.


J'avoue qu'il entre une part de colère et de révolte dans l'admiration que j'ai pour les romans de Houellebecq (je parlerais de "lecture protestataire", au même titre que le vote protestataire). En somme, lire des livres qui dépeignent les soixante-huitards pour ce qu'ils sont, des imbéciles égoïstes n'ayant su que déconstruire sans rien rebâtir derrière, en laissant aux générations suivantes, dont la mienne, des montagnes de dettes et leur retraite à payer m'est on ne peut plus agréable.

Combien de fois ai-je haï les hippies et autres soixante-huitards dégoulinants de suffisance dépeints dans les Particules élémentaires...


Citez-moi une grande réalisation, politique, sociale, intellectuelle, artistique de cette génération-là...Rien, ou presque (ah, si, Bernard Henri-Lévy et Pascal Lamy! La bonne blague...). Les vrais progrès eux-mêmes, comme l'abolition de la peine de mort, ne doivent que peu à ces gens-là (Robert Badinter, son promoteur, est né bien avant la génération qui a fait mai 68...).


Après il suffit d'ouvrir n'importe quel Mauriac ou Zola, Balzac pour comprendre que la société d'avant était loin d'être aussi idyllique qu'on voudrait le croire, et qu'un retour au passé n'est donc qu'une chimère dangereuse: mais je doute que le progrès dont se gargarisent les Daniel Con-Bandit et consorts soit aussi grand qu'ils le prétendent, même s'il existe en partie...


La démarcation entre ceux appréciant Houellebecq et ses détracteurs semble à cet égard posséder une dimension idéologique, au-delà d'une dimension littéraire.
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Un petit chef-d'oeuvre.
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Deux personnages, deux frères, deux histoires, deux femmes amoureuses et aimées mais le même destin...
La théorie du chaos, avec son déterminisme chaotique, d'un coté et la mécanique quantique, et son incertitude prévisible, de l'autre. devant fusionner dans une théorie unique...
La force de ce roman - et aussi sa difficulté - est qu'il cherche à illustrer ces deux théories physiques d'apparence antagoniste par l'incarnation en deux frères aux parcours distinct, mais aboutissant au même résultat.
Le point faible de ce roman? Michel Houellebecq échoue partiellement dans sa tentative de vulgarisation de deux théories scientifiques parmi les plus difficiles à comprendre par l'esprit humain.
Le point fort ? Deux magnifiques histoires d'amour au tragique tout shakespearien, dans la veine de la dramaturgie grecque.
Les autres points forts (oui, il y en a plusieurs)? Une lucidité sur le monde qui l'entoure (du moins je partage ses observations)... une franchise sur les arcanes du cerveau masculin dénué d'hypocrisie... des instants de poésie profonde.
Des paradoxes ? Michel Houellebecq se revendique Kantien, ne cachant pas son admiration pour ce penseur et se montre très critique vis à vis de Nietzsche. Pourtant, Michel (et même Bruno ou bout de son cheminement) est le héros Nietzschéen par excellence. Cette recherche du sur-homme, libéré d'une morale du faible incarné par les religions monothéistes, transpire dans ce roman autant que dans "La Possibilité d'une Île"
Ouvrage tout publics ? Déconseillé aux enfants ( ils auront le temps de découvrir la cruauté du monde), il n'est pas à mettre non plus dans les mains des dépressifs en tout genre ( mélancoliques ou suicidaires). Quant aux musulmans, et les chrétiens dans une moindre mesure, ils seront scandalisés. Sans oublier les néo-ruraux, les héritiers en tout genre du printemps 68 et tous les philistins qui accueillent la pensée dominante comme une vérité absolu sans s'interroger sur le sens de leurs actes, de leur vies.
Bref ce n'est certes pas un monument de la littérature (trop de faiblesses) mais c'est déjà un chef d'oeuvre, à lire pour sa propre édification.
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Les particules élémentaires raconte le destin parallèle de deux demi-frères dont la vie est éminemment marquée par les femmes et la libéralisation des moeurs des années 1960 et 1970. Leur mère participe d'ailleurs activement au mouvement hippie, au détriment de ses enfants qui sont élevés séparément par des personnes tierces. A l'âge adulte, l'un est devenu un brillant chercheur en biologie mais mène une vie terne et isolée, son univers se résumant à son laboratoire et le supermarché installé à côté de chez lui ; il n'a ni relation amoureuse, ni relation sociale, à l'exception de son demi-frère qu'il a fini par connaître à l'adolescence. Ce demi-frère est un petit professeur de français en lycée qui ne parvient pas à concrétiser son aspiration à devenir écrivain ; il est vrai que ce qui le motive au plus haut point c'est le sexe, lequel confine à l'obsession rarement assouvie. L'un et l'autre sont les représentants de la misère sexuelle, le premier pour son absence totale de désir, le second pour la frustration permanente de sa libido exacerbée. Pour ce dernier cela mène inévitablement aux portes de la folie, voire du suicide, mais pour le chercheur en biologie c'est le sujet d'une réflexion solitaire qui sera à l'origine d'une révolution scientifique visant à dissocier radicalement la reproduction du plaisir...

Deuxième roman de Michel HOUELLEBECQ, Les particules élémentaires est connu avant tout pour le tapage médiatique qui accompagna sa publication en 1998. Il est vrai que la prose de l'auteur est d'une rare crudité et qu'inévitablement elle a été accompagnée d'un accueil critique très partagé. En outre, l'oeuvre se voulant un bilan de ce qu'a été la société française dans la deuxième moitié du XXème siècle, certains ont pu se sentir attaqués, jusqu'à demander l'interdiction du roman. C'est probablement cela qui explique qu'il n'obtiendra pas le Goncourt, l'institution n'étant pas une adepte de la provocation, contrairement à Michel HOUELLEBECQ.

Car ce que nous montre ce dernier dans son roman c'est une conception pessimiste de la vie, et même le caractère vain de l'humanité. C'est même pourquoi il va jusqu'à élaborer une théorie du futur dans laquelle l'homme laisserait la place à une espèce génétiquement manipulée et dont la reproduction par clonage libérerait de toute dépendance à la sexualité. En d'autres termes, le futur selon HOUELLEBECQ passe inévitablement par l'eugénisme.

A ce niveau on comprend que le roman ait pu choquer. Mais on peut aussi s'étonner qu'il ait été souvent pris au premier degré ; à ce niveau les lecteurs habitués des littératures de l'imaginaire auront peut-être plus de facilités. Demeure en outre le constat éminemment réalistes de deux vies médiocres évoluant dans une société en pleine décadence. Il y a enfin la prose de Michel HOUELLEBECQ, toujours argumentée avec érudition et humour. En fait, avec Les particules élémentaires, il n'y a pas de juste milieu : il s'agit d'un roman que les lecteurs détesteront, ou qu'ils adoreront. Je fais partie des seconds.
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Ils ne sont pas nombreux les écrivains qui ont su créer un style (le "style blanc" pour certains) tout en dessinant une vision du monde nouvelle, désenchantée certes, mais si lucide.
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Je l'ai relu récemment et j'y ai retrouvé tout ce qui m'avait attiré il y a maintenant longtemps. le style inimitable, à la fois cynique et sociologique, comme si Houellebecq écrivait de la science fiction lorsqu'il dépeint le monde moderne. le côté désabusé des personnages qui se vautrent dans une modernité qui les manipule. Leurs névroses, leurs incapacités, tout est fabuleusement bien écrit.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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