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3,6

sur 3949 notes
Il est des romans comme des films ou des tableaux. Certains, encensés par l'ensemble de la critique, ne me touchent absolument pas. Pas la moindre palpitation doucement ressentie. Pas le plus petit intérêt, même en cherchant bien entre les lignes. Je ne vais pas prétendre détenir la vérité car, en matière d'art, il est bien connu que « tous les goûts sont dans la nature humaine ».
Je vais donc faire profil bas et reconnaitre que, si 2001 l'Odyssée de l'Espace ressemble à un vide sidéral pour mon entendement, si la Recherche du Temps Perdu n'est que sublimes phrases mises bout à bout les unes des autres et ne constituant pas un roman mais une compilation hétéroclite, tout cela est dû à mon manque de culture.
Bref, je n'ai pas assez lu.
J'avais, bien évidemment, mis le nez dans ces Particules désenchantées lors de sa publication. Vingt ans se sont presque écoulés depuis, ce qui peut froisser un certain amour propre : oui, chacun vieillit. de l'encre a passé sous les chapitres. Des lignes, des paragraphes entiers, une malle entière de bouquins ont fait défiler leurs pages devant mes yeux, atteignant mon cerveau et, parfois, mon coeur.
Et si je relisais « Voyage au Bout de la Nuit » qui ne m'avait pas touché? Et si je commençais par le Houellebecq pour me mettre dans l'ambiance?
C'est raté.
Comme souvent, les romans de fin de siècle pâtissent d'un pessimisme ambiant. Ici, ce n'est pas de la noirceur, c'est carrément l'opacité des grands fonds.
Pas une seule lueur d'espoir. Noir c'est noir. Comment alors entrer en résonnance avec ses particules? A qui s'identifier?
Ca y est! Je sais. Kubrick, Céline, Houellebecq s'adressent à notre raison. Hugo, Chaplin à notre coeur.
Ce n'est pas la peine de revenir sur l'intrigue (inexistante) de ce roman. Tout le monde connait. Deux demi frères suivent un parcours qui les mènent à une déchéance programmée.
Bruno, enfant martyrisé dans un collège par la sauvagerie d'animaux humains que la nature ne peut produire seule, deviendra un obsédé sexuel doublé d'un raciste à vomir qui donne le prétexte à Houellebecq de glisser quelques pages à la limite de la pornographie sans objet (la pornographie n'a, de toute manière, d'autre but qu'elle-même). Un peu comme ces cadres qui cachaient leur Penthouse dans les pages du monde.
Michel, chercheur en génétique, apparemment plus équilibré, finira par découvrir le futur de l'humanité : le clonage.
Ainsi se résume notre société selon la pensée Houellebecquienne : nous sommes tous des obsédés sexuels (ou autre) qui finiront par se reproduire sans l'aide du sexe.
Résumer le propos par cette double fin programmée : la dérive obsessionnelle et le clonage serait réducteur. Car il y a la maladie aussi (Houellebecq ne fait aucune référence à la pollution qui asphyxie lentement la planète, seule responsable, selon moi, avec un certain obscurantisme typiquement humain qui se traduit dans la religion comme dans la haine de l'autre (sa méconnaissance) du déclin de nos civilisations. Houellebecq se moque bien de l'écologie). Seulement, l'auteur a décidé que les victimes de cancers seraient celles par qui le monde aurait pu être sauvé, j'entends les femmes.
Si l'on fait exception de la glose scientifique à peine plus lourde à digérer qu'une mixture choucroute/couscous/cassoulet dont je ne résiste pas à vous abreuver de quelques lignes parfaitement indigestes : Soit il fallait renoncer au concept de particule élémentaire possédant, en l'absence de toute observation, des propriétés intrinsèques : on se retrouvait alors devant un vide ontologique profond - à moins d'adopter un positivisme radical, et de se contenter de développer le formalisme mathématique prédictif des observables en renonçant définitivement à l'idée de réalité sous-jacente. Si on passe outre ces scènes érotico-pornographiques sans objet. Si on tolère cette sorte de donneur de leçons purement philosophiques dont sont empreintes les pages restantes, alors je dois reconnaitre qu'il y a là, un vrai talent d'écriture. Noyé sous d'abominables fanfreluches existentielles censées certainement tirer le lecteur vers le haut mais pratiquement l'enfonçant dans les méandres de sa pauvre condition mortelle… Non, voilà que je me mets à écrire du Houellebecq. Au secours!
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Un livre obscène et faussement philosophique écrit dans un style plat.Une vision dépressive et morne de la France des années 60 aux années 90, avec des amours râtées, un club échangiste glauque à souhait.Une réflexion intéressante sur Aldous Huxley qui lui connaissait mieux la biologie.Pas un chef d' oeuvre.une vraie critique de la libération sexuelle.Pas d' érotisme ni de poésie
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Probablement le chef d'oeuvre de Houellebecq. Une observation très fine du monde occidental et une accumulation extraordinaire de connaissances pour rendre crédible le personnage de Michel, scientifique qui va bouleverser l'histoire du monde occidental. Beaucoup d'observations et de commentaires émaillent le roman ; il n'est donc pas réservé à tout le monde.
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J'ai lu pour vous le prologue afin que vous vous fassiez votre opinion.
Retrouvez cet extrait sonore de quelques minutes afin de l'acheter ou l'emprunter en connaissance de cause.

Lien : https://youtu.be/7oMXoQ4CKMc
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Tout y est dans ce livre.
Plusieurs notions sont abordées et nous demandent réflexion : le désir, la liberté, la vieillesse, le déterminisme, la violence...
Toute une réflexion sur le genre humain. Quel rôle a-t-il pour lui-même, les autres, l'humanité ?
Faut lire entre les lignes, comprendre ce que l'auteur a décrit en écrivant ce livre...
Je l'ai lu avec hâte, j'ai fais des pauses pour réfléchir où l'auteur veut en venir.
Les passages "hards" ont servi à la publicité du livre. Ont-ils servis qu'à cela? Étaient-ils nécessaires dans le livre? Je pense que oui, au moins pour les remarques: on est outrés que l'auteur puisse écrire ça et on peut cautionner activement ou passivement d'autres faits " hards" dans nos vies.
La fin est délicieuse.
J'ai aimé l'univers Houellebecq, je vis dans le même que lui. Vous aussi...
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C'est en allant dans une librairie à proximité du psy, flanant dans les allées que je suis tombé sur les particules élémentaires. 

Je me suis dit qu'il fallait quand même insister avec Houellebecq.  

Pour l'histoire pris dans télérama : 

L'histoire, puisque histoire il y a, est celle, parallèle, de deux  hommes. Michel, biologiste, dénué de passion humaine et de sexualité, as  de la recherche et maître en solitude ; Bruno, son demi-frère, obsédé  par la quête d'un plaisir sexuel qu'il n'arrive ni à prendre ni à  donner. Ils sont nés d'une même mère biologique que n'a jamais troublée  l'idée de maternité mais qui, en revanche, a vécu jusqu'à la caricature  les conquêtes de la femme libérée, du gauchisme friqué et du peace and  love à l'américaine. Ainsi ont-ils été élevés, en s'ignorant l'un  l'autre, par des grands-mères d'ancien régime qui, à défaut de les  ouvrir au monde, s'efforcèrent de les en protéger. 

Autant le dire, je ne suis toujours absolument pas fan des personnages de Houellebecq. 

Une fois de plus, ils sont incapables d'amour , de vrais sentiments. le pire c'est que l'on attend qu'une seule chose, qu'ils crèvent. 

Là c'est un peu différent quand même, on aurait envie que Michel réalise enfin qu'au-delà de ses sujets de recherche, il y a l'amour indéfectible de la magnifique Anabelle (son amie de jeunesse) et on rêve d'un bel amour. Raté, ils se retrouvent des années plus tard et alors qu'une histoire débute, elle meure d'un cancer. 

Pour son frère, l'obsédé sexuel, c'est pire. En plus d'être un être vil et répugnant, lorsqu'il découvre un semblant d'amour. 

Son amie se retrouve paralysée et se suicide, réalisant qu'il n'est pas à la hauteur pour l'accompagner. 

J'ai beaucoup plus apprécié par contre, les analogies faites entre les aspects physiques et bio-chimiques des particules et les évolutions du monde. Il est vrai que Houellebecq explique que la découverte de Michel entraine tout simplement la fin de l'homme. Mais bon ce n'est pas totalement absurde. 

Après il cite pas mal Aldous Huxley, expliquant au passage que Aldous a eu bien de la chance vivant dans un milieu familial qui lui a permis d'avoir tous les éléments pour écrire le meilleur des mondes. 

N'empêche, je préfère mille fois le meilleur des mondes.  
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Ce livre révèle à lui seul, les désastres 68 tards.

Perte des valeurs, transmission, transcendance...

Remplacé par un matérialisme effréné et une recherche du plaisir infini.

Je suis tellement triste après la lecture de ce livre, tant de vies gâchées, d'illusions perdues.

Vivement une contre révolution
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Quel regard désabusé sur la condition humaine : une fois qu'on ne bande plus, il ne reste plus qu'á mourir d'après ce roman. Michel est trop peu développé par rapport à son accro sexuel de demi-frère, Bruno. Et pourtant, l'épilogue tourne autour de lui.
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je trouve lamentable que cet auteur soit le plus connu et le plus traduit ds le monde concernant la litterature française; ds quel monde vivons-nous !!!!
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Louche le Michou
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