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3,6

sur 3949 notes
J'ai lu ce roman de Houellebecq il y a bien une quinzaine d'année alors que ma compagne m'en avait parlé après conseil d'un collègue de travail. Déçue, comme beaucoup de femmes le sont avec cet auteur, elle ne fut pas enchantée lorsque je me décidais à aborder l'ouvrage. Elle avait la crainte de me voir subir une mauvaise influence, m'imprégner d'une image peu ragoûtante de la femme.
A l'époque, j'avais l'esprit accaparé par mon job et ne lisais que trois pages le soir pour m'endormir. Ce n'est pas le genre de livre à traiter de la sorte, lu ainsi par petites bribes, car arrivé au terme j'étais quasiment dans l'impossibilité d'en parler, je n'avais rien capitalisé. Ceci fut également le cas pour les deux ouvrages suivants Extension du domaine de la lutte et La possibilité d'une île.
C'est en écoutant Bernard MARIS bien plus tard, l'économiste écolo faisant allusion à Houellebecq comme étant un visionnaire du XXI° siècle et expliquant que l'on trouvait tous les éléments clé pour comprendre l'économie mondiale dans ses écrits que je décidais donc de m'y recoller… Très persuasif…oncle Bernard.
Du coup, j'ai pratiquement lu tous ses derniers romans avec un plaisir absolu, il ne me restait plus qu'à refaire le parcours des particules élémentaires.
Bien m'en a pris car j'ai découvert qu'il parlait de lui et de moi. du même âge à un mois près, il a vécu les évènements des années 60-70, l'adolescence des Woodstock et Wight, le tâtonnement scolaire
, un peu comme je l'ai ressenti moi-même. Avec moins de dégâts de son côté sur le plan scolaire. Pour ce qui du reste et des névroses, je ne saurais dire… lorsque l'on est délaissé par sa mère, préférant donner de son coeur à la cause des déshérités du monde entier plutôt que de préserver sa progéniture des affres de la vie… je pense qu'il s'est fait mal au contact de la réalité. Faire pousser des plantes hybrides (Il est ingénieur agronome de formation) au milieu d'un tas de désespérances ne suffisait pas à combler le vide engendré par le manque d'amour maternel. Il fallait sublimer au travers des mots…
Les babas-cools de l'époque, traînant au milieu de ces paraboles mathématiques et autres analogies biologiques ne savaient pas qu'ils étaient en train de fabriquer l'un des visionnaires les plus en vue de l'entre-deux-siècles, un viking pourfendant les dogmes du politiquement correct. le réac des temps modernes…
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Ce livre fut ma deuxième lecture d'un roman de Houellebecq, après la Carte et le Territoire. Autant dire que j'ai pu prendre toute la mesure de sa misogynie et sa tendance réactionnaire. Malgré son côté vieux con macho de droite qui se prend pour un génie au-dessus de l'actualité et même de la science!… je reconnais son talent immense, inouï à retranscrire notre réalité et les mouvements de notre société. La description de ses personnages est tout bonnement jouissive. Cela me fait penser à Despentes, son alter ego ?
Ses descriptions de la femme objet sont néanmoins dégueulasses.
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Le premier livre de Houellebecq que j'ai lu était La Carte et le Territoire. Je ne l'avais pas aimé du tout ! Depuis j'ai lu d'autre romans avec le même arrière-gout. J'avais lu quelque part que les particules élémentaires ... bref je me suis fait un devoir de le lire. Ne tournons pas autour du pot ce livre va très vite se retrouver dans une de nos boites à livre locale, endroit qu'il n'aurait jamais du quitter, sauf, si bien entendu, vous aimez tout ce qui tourne autour de la bite, du cul, des relations sexuelles de toutes formes, domaines dans lequel semble s'être spécialisé cet "écrivain"
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Publiée sur Critiques Libres en 2007 :

Un de mes ex m'avait présenté Houellebecq comme un auteur "misogyne" et "homophobe" lorsqu'il me parla d'un de ses bouquins, La possibilité d'une île. Alors évidemment, quand on part sur ce genre de base, on a pas vraiment envie de lire du Houellebecq. On ne court pas chez son libraire pour acheter son bouquin. A posteriori, je dois vous avouer que c'est tant mieux, parce que j'aurais sacrément les boules d'avoir dépensé de l'argent pour ce livre...

J'ai stoppé ma lecture des Particules élémentaires à la page 144, et c'était, sincèrement, déjà bien assez. J'ai rarement lu livre aussi chiant, si ce n'est du Nothomb, mais elle a pour elle l'avantage de n'écrire que des bouquins de 70 pages. On les finit donc avant de les regretter. C'est l'histoire d'une trépidante épopée, d'une aventure comme jamais vous n'en lirez d'autres. Ce sont des propos ironiques. Ce livre est une érection flasque, un truc qui ne sert à rien.

Michel est un biologiste vieux garçon, mal baisé, qui quitte son boulot et ne baise pas. Il a un frère, Bruno, qui a passé sa jeunesse à se masturber dans une ambiance post-soixante-huitarde. Déjà, je suis désolé, j'ai mis une dizaine de page avant de réaliser qu'on avait changé de personnage, et qu'on était passé de Michel à Bruno. Comprenez, le récit suit un rythme effrenné où il est difficile de prendre le temps de suivre les choses... Surtout, leur vie étant rigoureusement aussi chiante l'une que l'autre, on a du mal à savoir avec quel frangin on se coltine la lecture.

Si mon avis vous intéresse, donc, ce n'est pas une lecture nécessaire. Vous pouvez mourir serein sans avoir lu Houellebecq.
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c'est le premier roman de Houellebecq que j'ai lu il y a maintenant deux ou trois ans, donc largement après sa sortie. Ce détail a son importance puisque , pour le coup, il a été lu à distance de la période que l'auteur dépeint.
Tout d'abord, son écriture est très agréable à lire. C'est un instantané sans complaisance et avec cynisme de la société des années 90. Et cela donne à réfléchir. En effet il met le doigt et appuie là où ça fait mal. Il y a quelques longueurs où l'on s'ennuie mais finalement avec un peu de recul, je crois qu'elles sont nécessaires à la bonne imprégnation de l'ambiance du livre.
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Chef d'oeuvre.
La dimension polémique de l'ouvrage aura sans douté joué. En effet, le livre n'hésite pas à aborder quelques sujets tabous avec une lucidité et un cynisme parfois glacials. Une caractéristique qui aurait tout aussi bien pu lui attirer un parfait rejet du lectorat (ce qui a tout de même été le cas bien entendu avec une scission entre les pro et les anti-Houellebecq). Mais surtout la force de l'auteur est d'avoir su développer de nouveaux angles d'approche de différents problèmes de société, en tissant des parallèles inédits entre le système économique, sexuel, scientifique ou encore religieux… Sa vision sans concessions n'hésite pas à s'attaquer à quelques tabous. Et pourtant derrière le cynisme à toute épreuve de l'auteur voire la provocation idéologique, « Les particules élémentaires » cache une grande sensibilité et même un grand romantisme…
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un livre pour dépressif ou si vous souhaitez le devenir. Houellebecq ou comment voir la vie en noir et gris. noir comme les drames qui sillonnent les vies tristes et misérables de ces deux frères, gris comme la matière des cerveaux en ébullition de Michel, le scientifique sans émotions et Bruno, le prof obsédé par le plaisir sexuel... non je n'ai pas aimé. il y a quand même quelques passages très poétiques mais tellement de choses malsaines que je suis heureux d'en avoir fini avec ce livre !
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Découper les antennes de l'escargot - une scène qui m'est resté en travers de la gorge.
A mon sens, Houellebecq est le pendant de B E Ellis. Comme chez son confrère, la violence et l'obsession sexuelle sont des symboles. « Derrière la faim physique c'est le vide spirituel qui creuse », avait dit une chroniqueuse.


La litanie de Bruno ne suffit pas, aussi le romancier invente un génie du mal, David di Meola, une figure épisodique. J'ai cru d'abord à un type bien réel, comme Charles Manson. Eh bien non. Lu sur wiki : David est fictionnel, il est « un sataniste qui s'adonne à des snuff movies ».


Sur babelio ce roman apparaît en premier sur la liste des oeuvres de Houellebecq : le plus populaire, alors qu'il me semble plutôt exigent – au sens où, à mes yeux, il propose deux niveaux de lecture : l'un immédiat et l'autre abstrait. Sans oublier qu'il est … heu… oppressant.
Toujours sur babelio une excellente liste créée par klakmuf -- pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin : https://www.babelio.com/liste/10137/La-possibilite-dune-ecriture-les-influences-de-M
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Dans Les particules élémentaires, Houellebecq a sans doute mis beaucoup d'éléments autobiographiques.
En relisant ce roman aujourd'hui (en 2022), maintenant que Houellebecq est bien connu, on le reconnait facilement dans Michel et Bruno, les deux demi-frères, narrateurs de ce roman.
Ce très grand roman me fait penser à La Philosophie dans le boudoir de Sade (en mieux, c'est dire): des scènes pornographiques décrites à la perfection sont entrecoupées de réflexions profondes voir philosophiques (ou vice-versa).
Les messages sont nombreux et tous convaincants (ce qui pourrait rendre ce livre difficile, trop érudit et même ennuyant). Rien de tout cela, le récit demeure distrayant, agréable. C'est de la vraie littérature. Lire Les particules élémentaires vous rend meilleur et vous fait passer un bon moment. Si tous les livres étaient comme celui-là, j'arrêterai tout autre activité dans ma vie et je ne ferai que lire...
Merci Michel.
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J'ai retrouvé dès le prologue mon petit rictus « Houellebecquien », ce qui s'annonçait plutôt bien :

« Ce livre est avant tout l'histoire d'un homme, qui vécut la plus grande partie de sa vie en Europe Occidentale, durant la seconde moitié du 20e siècle. Généralement seul, il fut cependant, de loin en loin, en relation avec d'autres hommes.il vécut en des temps malheureux et troublés. le pays qui lui avait donné naissance basculait lentement, mais inéluctablement dans la zone économique des pays moyen-pauvres ; fréquemment guettés par la misère, les hommes de sa génération passèrent en outre leur vie dans la solitude et l'amertume .Les sentiments d'amour, de tendresse et de fraternité humaine avaient dans une large mesure disparus ; Dans leurs rapports mutuels ses contemporains faisaient le plus souvent preuve d'indifférence, voire de cruauté (…) »

Mutation métaphysique d'une époque, la génération désenchantée renverse la vision du monde adoptée depuis les romains : le christianisme.

Et je glorifie cette image ! le ton donné est provocateur d'entrée de jeu, une vérité bien amenée montre du doigt la tartuferie (j'emploie ce terme sciemment bien entendu) d'une société se voulant encore sur la voie du seigneur en prônant la morale alors qu'elle évolue dans un égocentrisme rutilant. Amer constat pour ceux qui pensent encore que l'ultime vision du monde reste divine…

Je ne vais pas faire de résumé du livre, j'imagine que tout a déjà été dit sur le sujet, aussi je me contente juste d'émettre mon ressenti :

Il y a des moments où l'on voudrait être misanthrope juste pour se ranger du côté de Houellebecq, c'est à se demander parfois en le lisant s'il ne flirte pas avec l'héboïdophréne et là alors, je pourrais dire que les déments le sont uniquement par une clairvoyance d'esprit bien plus éclairée que la moyenne.
Parce que voilà lorsque je lis les particules je me dis
- Quel talent réside dans la folie.
- L'aliénation méthodique et acérée de sa description sociétale de par ses personnages dans laquelle il puise son cynisme est juste un constat indéniable .
- Puisqu'on ne peut pas vivre dans un monde détraqué qui n'est pas le sien et qui ne l'a jamais été, on ne peut effectivement que le calomnier et lui cracher dessus.
- Des personnages forcenés ? non juste un peu plus humains que la moyenne, on ne nait pas asocial, ni désenchanté et désillusionné, on le devient par la force des choses, à chacun son extrême.

En bref élémentaire mon cher Houellebecq, j'ai eu les particules en connivence avec cette lucidité aiguisée.

Je cite un homologue américain à qui j'ai pensé durant toute cette lecture :
« Je n'ai jamais aimé personne et j'ai peur des gens » Bret Eston Ellis « Suites Impériales »
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