Après la lecture tardive de ce roman, et mûres réflexions, j'ai apprécié ce récit, qui aurait pu être écrit par un romancier prof d'université.
L'érudition est omni-présente, avis aux non initiés qui risquent de passer à côté de Des Esseintes et Cie.
Ainsi, j'aime ce pauvre prof à moitié paumé, fragile, agreste et curieux de tout en même temps, mais blasé. J'aime sa façon de manger, ses réparties loufoques et vraies, d'ailleurs, et sa perception des individus, de la société en train de basculer. le monde est une sale machine.
Remarquez c'est bien normal, on finit par se faire suer sur notre planète. Toujours le train-train quotidien, les mâles s'ennuient, copulent, bouffent, les filles ne croient pas davantage au Prince Charmant. Société de consommation arrivée au bout de ses forces et de ses illusions.
Heureusement que l'Islam va permettre de mettre un peu d'ordre et d'espoir dans les cervelles mâles.
Pour faire court, cette histoire montre le coeur de l'homme et "sa bébête" : rien de mieux qu'un peu d'augmentation, et une bonne petite polygamie de famille pour recommencer une vie, avec une fillette de 15 ans au lit, et une femme mûre à point pour faire la bouffe.
Quoi de plus beau, à la rentrée universitaire, que de découvrir, cette fois, des jeunes filles voilées, fraîches et timides, bien différentes de celles des années précédentes, justes bonnes à occuper le corps durant trois trimestres universitaires.
Grâce au nouveau Président, le héros de l'histoire pourra enfin trouver l'amour. Se faire aimer et aimer.
Ouais, mais les femmes, dans tout ça ?
On ne leur a pas demandé leur avis.
Mais qu'on le veuille ou non, c'est ce qui nous attend tous. Et toutes !!!
On est, à court terme, foutus.
Mais on l'a bien cherché.
Non ?
Souriez, vous êtes filmés !!
Houellebecq, je l'adore !