Ce tome 15 présente deux récits qui insistent sur la part bestiale du cimmérien. le premier par l'intermédiaire du Shamanisme nous montre l'esprit animal qui est lié à Conan, son "totem", révélé par un affrontement avec une sorte de Shaman qui partage son esprit avec un ours monstrueux. Ainsi nous apprenons d'où vient le patronyme d'Amra, utilisé pour nommer le barbare. Dans le second récit, l'histoire se concentre sur un personnage féminin important dans la vie de Conan, la reine de la côte noire, Bêlit, en nous présentant ses origines. Ainsi l'on apprend d'où elle vient et d'où lui viennent son goût pour la piraterie et sa haine pour les Stygiens, sentiments qui vont de paires. Cet épisode est intéressant car nous n'y voyons guère Conan que dans la seconde partie de ce récit où Bêlit et lui sont aux prises avec une tribu d'hommes chevauchant des dragons ( des crocodiles!). Je trouve toujours intéressant et rafraîchissant de lire quelques épisodes qui se consacrent à d'autres personnages. Cela contribue largement à étoffer et approfondire l'univers du barbare.
Pour ces éditions de Special Conan, il aurait été plus judicieux de publier les épisodes dans l'ordre. le choix de les regrouer par "thèmes" est plaisant mais pas très malin pour le lecteur qui souhaite les lire dans leur intégralité.
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Quelle animal es tu? demandait dans le rêve, l'esprit coyote. Et Conan répondait : "je ne suis pas un animal, je suis un homme". Et qui t'as dit que l'homme n'est pas un animal? Tout homme porte une bête en lui.
Dans sa jeunesse, le cimmérien a cherché fortune dans les dangereuses jungles de Kush. L'art de survivre, appris dans le nord, lui a été utile épargnant sa vie quand d'autres étaient victimes d'ennemis invisibles. Son regard éguisé scrute les bois, cherchant un movuvement dans le noir. Ténèbres et silence... troublé par le gémissemnt du blessé.. dans une langue qui lui est étrangère. Il cherche un signe de vie dans les arbres. Mais il ne voit que des oiseaux qui regagnent les hautes branches. L'ennemi est reparti aussi silencieusement qu'il était venu.
Le cinéaste Bertrand Mandico s'empare de la figure de Conan le barbare, d'abord adaptée sur grand écran par John Milius en 1982 d'après l'oeuvre originale de Robert E. Howard. Il donne une version bien revisitée et loin de celle interprétée par Arnold Schwarzenegger. Car Conann avec deux "N" est "iel", loin des clichés de virilité, et le réalisateur joue avec les codes queer pour mettre en scène sa vie...
Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
#cinéma #conan #feminisme
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