Brasier noir

Très bon livre, où pas un instant l'on s'ennuie malgré les plus de mille pages. L'histoire de la question raciale est très bien développée avec un suspens d'un très bon thriller en parallèle. Ecriture fluide, prenante et jusqu'au bout. J'attends de lire avec impatience le tome 2.

C'est long, mais c'est sacrément bien bon...
Bon c'est vrai que lorsque l'on commence "Brasier noir" on se dit : " il y a encore deux pavés derrière"...

Mais le côté poisseux du Sud des États Unis nous enveloppe rapidement...on ressent la moiteur lorsque les pages se tournent...on pourrait presque sentir l'odeur fétide des marais et tous ces cadavres qui ont eu la mauvaise idée d'être noirs de leur vivant.

Ça pue la haine, la violence, l'inhumanité d'un côté. Ça sent la peur, l'envie de vivre, l'espoir d'un changement d'un autre côté.

Un médecin dans les années 60, dans une ville du Mississippi...

Son fils, plus de quarante années après, maire de cette ville, toujours dans ce Mississippi qui ne semble pas avoir changé tant que ça...

Certaines personnes sont mortes mais les sentiments enfouis ne demandent qu'à se réveiller...
Les consciences vont avoir des conséquences effroyables...

"Brasier noir" vous laisse calciné à la fin du livre...

J'ai besoin de renaître de mes cendres pour bûcher le deuxième tome.

Ce livre nous entraîne dans une double temporalité: entre fiction et réalité.

Le côté fictif :
En 2005, Viola Turner, est assassinée à Natchez, ville du sud-est des Etats-Unis le long du fleuve Mississipi. le Dr Tom Cage est accusé de ce meurtre, car cette infirmière noire n'était autre que sa maîtresse dans les années 60.
Son fils, Penn Cage, Maire de la ville, essaye d'aider son père à le désinculper. Mais le passé refait surface et Penn découvre une réalité sur la vie de son père beaucoup plus malsaine qu'il n'aurait pu se l'imaginer.

Le côté réel
Nous sommes confrontés dans ce livre à la triste réalité, ces magouilles aux plus hautes sphères de l'Etat avec les assassinats de John Fitzgerald Kennedy, son frère Robert Kennedy et de Martin Luther King ; les affaires de corruption, de trafic de Méth, l'organisation raciste du KuKluxKlan… tous ces états de faits marquants l'Amérique des années 60

Ce livre est un condensé de situations dans presque 1200 pages, car celles-ci ne paraissent presque pas suffisantes pour exprimer ce que l'auteur a à nous raconter.

je cite cette phrase choc du livre, qui résume à elle seule l'état d'esprit de ce roman : Viola , dit : « on ne peut pas violer une Noire, dit-elle, enfin pas quand on est blanc »

Ce livre est un monument à mettre entre toutes les mains. Un livre fort en émotion, en sensation, en cette injustice qui y règne, cette ségrégation raciale mise en exergue dans ce livre doit être dénoncée pour que nos enfants et nos petits enfants ne reproduisent jamais ça…

Ce livre donne à réfléchir sur toute forme de discriminations, qu'elles soient raciales, comme on vient de le voir, mais également sexistes, homophobes.., prenons toutes et tous conscience du mal que l'on a pu faire ou que l'on fait ou qui est fait par le commun des mortels dans ce monde ou l'on doit privilégier la résilience…
Je vous laisse y réfléchir

Totale immersion dans le Mississipi des années 60
Le contexte : racisme, ségrégation, Ku Klux Klan, mafia, corruption, meurtres non élucidés, tortures, massacres, omerta...
Tout y est ! Et c'est une thématique que j'adore.
Un réel bonheur de lire ce livre, autant pour l'enquête, l'intrigue, le contexte historique et politique que le style.
Penn Cage, ancien procureur, romancier et maire de sa ville, essaie par tous les moyens à innocenter son père, le Dr Tom Cage, accusé du meurtre de son ancienne infirmière noire.
De nombreux personnages sont présents, certains sympathiques et de nombreux autres beaucoup moins, mais on ne s'y perd pas.
Des allers retours entre aujourd'hui et les années 60 rendent ce livre addictif.
Certes, il est énorme, un peu lent sur la plus grande partie (mais lent ne veut pas dire ennuyeux), le suspense est présent et l'action et l'angoisse clôturent ce petit chef d'oeuvre.
Il s'agit d'une fiction mais certains faits historiques sont réels donc j'ai eu l'impression de lire un documentaire passionnant.
Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, aucune réelle émotion mais j'ai appris tellement de choses que je ne peux que vous le conseiller.
J'ai voyagé dans cet état, ce livre me donne envie de le découvrir encore plus ainsi que son histoire.
Je l'ai adoré, un livre d'exception à ne pas louper.

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Brasier noir n'est pas parfait mais est très bien écrit et a eu le gros mérite de me changer de ma routine habituelle.
On est donc sur un thriller mais ancré dans une période très particulière : le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. L'histoire se passe dans l'Etat du Mississippi et l'ambiance est poisseuse, glauque sans tomber dans le cliché. J'ai appris pleins de trucs et suis sortie effarée à l'idée que cela aurait pu être une histoire vraie. Me voilà avec une folle envie de lire des livres qui parlent de l'histoire des Etats-Unis, et pas celui des séries.

Un très grand roman noir, premier tome d'une trilogie ambitieuse, bien écrite et sans temps mort qui nous ramène dans une des périodes les plus sombres de l'histoire des Etats-Unis, les années 60, au Mississippi quand d'atroces crimes racistes commis par le Ku Klux Klan demeuraient impunis.

L'histoire commence en 2005 par le décès d'une vieille infirmière noire, Viola Turner, revenue 40 ans plus tard dans sa région natale, à Natchez, pour y mourir de son cancer. Suicide assisté ? Meurtre ? le fils de Viola n'a pas le moindre doute et accuse de meurtre le médecin de sa mère, Tom Cage, septuagénaire toujours en exercice, homme respecté et bien aimé de toute la ville. Penn Cage, le fils de Tom, ne croyant pas une seconde à la culpabilité de son père qui refuse curieusement de se défendre, décide de mener l'enquête, aidé de sa fiancée Caitlin, brillante journaliste d'investigation qui cherche à gagner un deuxième Pulitzer.
En parallèle, Henry Sexton, un vieux journaliste, enquête inlassablement depuis 40 ans sur les crimes racistes commis par les Aigles Bicéphales, une faction ultra-violente du Ku Klux Klan, dont les membres toujours en vie et jamais inquiétés par le FBI sont aux ordres d'un millionnaire influent de la ville.
La croisade d'Henry Sexton et l'enquête de Penn Cage se télescopent assez vite quand Penn découvre que Viola Turner fut à la fois victime et témoin majeur des crimes des Aigles Bicéphales en 1964. Malgré plus de 1000 pages, hormis le prologue consacré aux crimes du passé, l'histoire ne se déroule que sur 2-3 jours durant lesquels Penn est en permanence déchiré entre sa loyauté envers son père, son amour pour sa fiancée et son honnêteté intellectuelle qui lui commande de faire la vérité sur les crimes du passé.

En ayant situé son roman quelques mois après les inondations catastrophiques de la Nouvelle-Orléans lors de l'ouragan Katrina, Greg Iles restitue à merveille les enjeux économiques et mafieux de sa reconstruction, la corruption qui règne dans les milieux influents et aussi dans la police et surtout l'ambiance du Sud, âcre mélange de protestantisme et de ségrégation raciale toujours à l'oeuvre de nos jours.

Je n'ai eu qu'un petit agacement à la fin du récit à propos de l'égocentrisme mal placé de la journaliste qui privilégie le secret sur ses sources et ses révélations afin d'être la première à les publier plutôt que de les partager avec un membre du FBI, retardant ainsi les progrès de l'enquête, ainsi qu'à propos de sa posture héroïque mais peu crédible pour ne pas dévoiler le nom de sa source alors qu'elle est à deux doigts de mourir.

Mais cela reste un très grand livre, effrayant quand on réalise qu'il est directement inspiré de faits réels qui se se sont produits il y a seulement une soixantaine d'années.

Une façon d'aborder le thème de la lutte pour les droits civiques, par une enquête contemporaine. Prenant, très prenant ... Heureusement qu'il y aura une suite !

superbe,ces 1000 pages se dévorent comme un mille feuille

Boum ! 3 h du mat'. Je viens de refermer ce pavé, lourd de 1040 pages. Sauf que ce bouquin est tout sauf lourd. Il se dévore grâce au rythme de l'intrigue, grâce à la curiosité historique qu'il suscite, grâce à la personnalité des protagonistes.
C'est mon premier Iles, mais pas le dernier. Il y a d'ailleurs beaucoup de références à des situations provenant d'anciens récits.
Le thriller Ricain est ici au mieux de sa forme : écriture saine, découpage rapide, intrigue jamais en reste de rebonds. Mais ce bouquin vaut par son contexte : le sud profond, le racisme, la lutte des droits civiques, et surtout comment de nos jours la société moderne digère tout ça (ou pas…).
Enfin dernier point : pour ceux qui lisent en musique, du Muddy Waters, du BB King, ou du Big Mama Thornton vont bien avec !

COUP DE COEUR

1200 pages sans s'ennuyer une minute!C'est ce que j'ai vécu avec ce livre qui est en passe de devenir l'un de mes préférés du genre. Je n'ai lu que le premier tome de cette trilogie et j'ai déjà hâte de lire la suite.

Il faut dire qu'étant une fan inconditionnelle des histoires qui se déroulent au coeur des années 60 dans le sud États-Unis, ce roman ne pouvait que me plaire. Penn Cage, maire de Natchez-Mississippi va tout mettre en oeuvre pour innocenter son père accusé du meurtre de son ancienne infirmière. Pour découvrir la vérité, il va devoir fouiller dans le passé et enquêter sur un groupe dissident du Ku klux Klan, au péril de sa vie et de celle de ses proches.

Le récit alterne entre les années 60 et le présent. L'histoire est racontée par plusieurs protagonistes, ce qui permet d'avoir différent point de vue. Les personnages sont denses, complexes et attachants (pour certain). Et cette ambiance... poisseuse et enivrante à la fois.

Les thèmes abordés sont foisonnants : la ségrégation raciale, les droits civiques, les crimes impunis,la quête de vérité et de justice, les secrets de famille, ....autant de sujets prennent aux tripes et ne laissent pas indifférent.

J'espère faire un post sur la trilogie à la fin de l'été, il y a quand même encore 1800 pages à engloutir.

Bref, un roman noir époustouflant  et inoubliable !