Jeanne d'Arc.

Ce livre vaut surtout pour la qualité des illustrations par planches au dessin légèrement stylisé dû à O.D.V. Guillonnet, et la rareté des exemplaires disponibles chez les bouquinistes n'est pas étonnante. J'ai trouvé le mien dans une librairie spécialisée à Berne. Il est en très bon état.
Le texte de Franz Funck Brentano est une honnête biographie assez sommaire évidemment. Il ne faut pas en attendre grand-chose de plus quant au fond.
Tout est donc dans la forme, grâce au travail épuré mais tout en couleurs de Guillonnet, et l'action y est décrite de manière énergique, et c'est la rapidité plus que la violence des faits de guerre qui est soulignée. Une dose de modernité repérable dans la forme des silhouettes, longilignes et nerveuses, ou parfois figées dans des poses hiératiques, s'allie à un souci du réalisme du costume et de l'armement. Un regret : tout le monde se ressemble un peu chez Guillonnet.
Il faut aimer, mais ceux qui aiment ne peuvent qu'admettre que c'est une manière de présenter les choses qui n'aurait plus cours aujourd'hui. On serait bien plus réalistes encore à notre époque, et l'on se libérerait de cette uniformisation dans la représentation physique des personnes.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010).