Et voilà, j'ai terminé avec ce troisième tome, la saga des Pionnières, de
Anna Jacobs, une autrice pour laquelle j'ai une grande affection.
Dans ce tome, retour en Angleterre, et plus précisément dans le Lancashire, pendant la famine du coton (Lors de la Guerre de Sécession, l'Amérique a cessé ses envois de coton, entraînant inévitablement l'arrêt des filatures qui faisaient vivre une grande partie du Nord ouest de l'Angleterre. C'est une période que semble affectionner l'autrice, puisque la trilogie de Cassandra avait également cet événement historique comme point de départ.)
Nous reprenons l'histoire au moment du départ de Malachi pour l'Australie. Mais cette fois-ci, nous restons aux côtés de sa mère, Hannah, forcée de cohabiter avec sa revêche belle fille Patty.
En parallèle, nous découvrons Nathaniel, jeune fermier qui vient de perdre sa femme.
L'histoire se construira autour de la rencontre de ces deux personnages.
Habituée des romans de l'autrice, celui-ci m'a pourtant surprise.
Le début nous rattache aux Pionnières grâce au personnage de Malachi, et j'étais persuadée que ce tome verrait le départ d'Hannah pour le rejoindre en Australie, mais pas du tout !
C'est la première fois qu'un roman de l'autrice se déroule exclusivement en Angleterre et j'avoue que ça m'a fait bizarre. J'ai manqué de ma dose de dépaysement, mais surtout, j'ai regretté de ne pas pouvoir retrouver les personnages des deux tomes précédents, auquels j'étais attachée pour certains, dont Malachi.
Finalement, ce roman est davantage un "spin off" des Pionnières, qui peut totalement se lire indépendamment des deux autres, plutôt qu'une suite. Moi qui attendait la suite des aventures de mes personnages, j'ai été frustrée sur ce point.
A part cela, le roman est facilement identifiable, on est chez
Anna Jacobs et on retrouve ses points forts comme ses défauts, comme d'habitude.
Du côté des points forts, je note comme toujours un récit très addictif grâce à un style simple et adapté, des pages qui défilent sans qu'on s'en rende compte, avec de nombreuses péripéties qui provoquent une grande empathie pour nos héros.
Le point faible principal restant également le même qu'habituellement, à savoir le manichéisme des personnages. Les "méchants" en devenant presque risibles dans leur détermination à faire le mal, les héros devenant presque fades à force de perfection.
Je dois dire que cette fois, si je me suis beaucoup attachée à Hannah au début du récit, je n'ai en revanche pas ressenti grand chose pour Nathaniel.
Le fait que les récits soient également très similaires d'un tome à l'autre, d'une série à l'autre, a eu pour conséquence que j'ai eu du mal à lui donner une identité propre, différente des autres héros masculins de l'autrice.
Alors, pourquoi est ce que j'y retourne toujours, me demanderez vous ?
Pour le divertissement, tout simplement. J'ai comme toujours passé un excellent moment et finalement, c'est tout ce que je demande à ces ouvrages. Il y a quelque chose comme du plaisir coupable à ces lectures. On ne peut pas lire que des chefs d'oeuvres tout le temps ! Ce n'est pas l'ambition de ce type de romans, et c'est ainsi que je les aborde. Et c'est pour ça que je continuerai avec grand plaisir à les lire !