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sur 121 notes
Il a 14 ans, elle 26. Ils s'aiment.
C'est très étrange, comme lecture ; parce qu'on entend bien le brouhaha du monde autour de cette simple intrigue, aujourd'hui comme en 1950 lors de sa parution, et que ça se lit avec malaise.
L'auteur avait alors 17 ans. Ceci explique peut-être cela : y a-t-il une part autobiographique ? Ou bien cela révèle-t-il plutôt un fantasme adolescent ?
Ou bien serait-ce une vraie réflexion sur la liberté et la morale, la religion et la culpabilité ?
"S'il n'y a pas d'enfer, je serai bien attrapé d'avoir gâché ma vie. Ça me fera un drôle de coup en me réveillant mort."
On est en 1943, dans une ville occupée, minée et bombardée : oui, on peut à chaque instant se réveiller mort. Ceci explique peut-être cet autre cela.
Au début du roman, il est élève chez les Jésuites, il est pieux et craint le péché. Mais sa foi lui est une joie, un bien-être. Et elle, elle est prof de latin et… religieuse : ce sont d'abord les lois de leur dieu qu'ils vont enfreindre.
Dans la seconde partie du roman, les bombardements qui s'intensifient leur permettent de s'évader à deux dans un havre campagnard, où là, ce sera la loi des hommes qui les rattrapera. "Ça porte un nom ce que tu as fait."
Reste, malgré le malaise, une écriture vraiment remarquable pour le premier roman d'un auteur de 17 ans.

Challenge Solidaire 2023
LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"
Challenge Départements (Haute-Loire)
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Sont-ils si mal partis ces deux jeunes gens qui découvrent ensemble l'amour et la passion ?
A la fin de la seconde guerre mondiale, Denis a quatorze ans, élève chahuteur et bagarreur, un rare jeudi où il n'est pas collé, il fait la connaissance de soeur Clotilde, jeune nonne de vingt-quatre ans. Aussi innocent l'un que l'autre, aussi purs dans leurs sentiments, ils tardent à comprendre ce qui leur arrive et que nous ne savons que trop bien. Comment être amoureuse lorsqu'on a prononcé ses voeux et épousé le Christ ? Comment vivre cette exaltation lorsqu'on est élève chez les pères jésuites ?
Le roman montre cet amour fou et ses conséquences insensées, cette pureté propre à l'enfance qui porte les deux jeunes gens et leur donne l'impression que tout est possible.
le lecteur est immédiatement emporté par la puissance de ce torrent qui balaie tout sur son passage, y compris le mépris et l'incompréhension qui ne quittent pas les yeux des adultes.
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Sébastien Japrisot est un auteur de romans policiers dont les livres ont été adaptés au cinéma dans les années 60-70. J'ai toujours eu beaucoup de mal à lire un roman policier dont j'ai vu l'adaptation cinématographique : difficile de garder de l'intérêt quand on connaît le déroulement et la fin.

Les Mal partis a été publié en 1950 alors que l'auteur, Jean-Baptiste Rossi (*), n'avait que 18 ans. S'agissant d'un roman autobiographique au sujet sulphureux, il y a de quoi s'étonner de ce choix de le publier sur son vrai nom. le roman a été republié sous le pseudonyme
de Japrisot dans les années 1980, après l'adaptation cinématographique.

Le roman raconte les amours d'un garçon de 14 ans avec une religieuse de 26 ans à Marseille pendant l'occupation allemande à la fin de la seconde guerre mondiale.

On ne peut s'empêcher de penser au livre le Diable au corps de Raymond Radiguet publié en 1920 ou au Liseur de Bernhard Schlink.

Lu dans le cadre du challenge Solidaire 2023


(*) Sébastien Japrisot est un anagramme adopté comme nom de plume pour les romans policiers à partir des années 1960
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Les Allemands occupent la France mais ce n'est pas le sujet principal de ce roman. Il a 14 ans et est tombé fou amoureux d'une jeune nonne de 26 ans, alors la guerre il n'en a rien à faire. Immoral, interdit, cet amour prend pourtant toute la place.
Je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique mais je serai curieuse de savoir ce que cela donne, car je n'ai pas beaucoup aimé le roman. Pourtant il se lit rapidement, mais je l'ai trouvé trop naïf et ennuyeux à mon goût… Je crois me rappeler avoir eu le même sentiment (d'ennui) avec le roman « un long dimanche de fiançailles » alors que j'ai bien aimé le film. Au final, déception pour moi que cette histoire mais j'essaierai de voir le film.
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Une histoire d'amour un peu perturbante entre une jeune religieuse (24 ans) et un garçon de 14 ans. Ils s'aiment envers et contre tout en une période trouble (pendant l'occupation lors de la 2ème guerre mondiale).
Un livre bien écrit, fort et touchant, très agréable à lire et prometteur puisque l'auteur n'a que 17 ans au moment où il l'écrit.
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J ai découvert ce roman à 16 ans, et je l'avais adoré. Il m était resté totalement gravé dans le coeur et dans l âme.

En lisant un roman qui m a déçue mais dont le thème est similaire, j ai eu envie de le relire. l'auteur l a écrit a 17 ans, si bien que rien ne m a paru malsain malgré les faits. l'amour, le vrai, n a pas d âge ni de raison...

Denis a 14 ans, et étudie dans un collège très catholique, pendant la guerre. C est un adolescent turbulent, révolté mais gentil. Il a beaucoup de copains et ensemble, ils s amusent à rendre chèvre les surveillants. Un jour, alors qu il se rend à l hôpital pour soigner les malades en guise de retenue, il croise le regard d une religieuse, soeur Clothilde, de 26 ans. Elle a de grands yeux bleus, des traits lisses, un voile blanc couvre ses cheveux courts et bouclés. Denis se dit qu on ne peut pas être religieuse quand on a un si beau visage... Et elle devient une obsession. Il lui parle, veut la revoir, et cet amour n est pas à sens unique et malgré ses réticences, ses voeux et son âge, Soeur Clothilde cède...

Ce roman m avait fait tellement pleurer, adolescente, de par sa fin. Aujourd'hui je le referme avec nostalgie, mais heureuse de l avoir relu.

La plume de Japrisot dans ce roman est simple, repetitive, dynamique, rythmée, adolescente.

Rien ne m a choquée, car tous les actes des amants est filtré par le prisme de l amour. Peu importe l âge, peu importe sa vocation... Ils sont pris dans ce tourbillon de folie, dans cette découverte de l amour et du désir qui fait qu on souhaite qu ils puissent vivre leur histoire. On se prend au jeu, on comprend. La candeur, la naïveté de l auteur donne un vent de fraîcheur à ces pages que j ai tournées avec avidité.

J ai été écoeurée par la bêtise humaine, par la méchanceté des opposants, par l incompréhension et l impossible dialogue entre les deux parties.

On sent dans l'écriture un énervement contre la religion, contre les règles et les valeurs qui ne tolèrent aucune souplesse, aucune folie, aucun changement.

J ai aimé ce livre, et des années plus tard, je l aime autant.

Une perle !
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Dans les années 80, j'ai découvert l'histoire un soir en rentrant d'une répétition, au ciné-club, et allez savoir pourquoi, ça m'a procuré une émotion intense. Ça a duré un moment, avec juste le souvenir que ce film était très émouvant, que la jeune religieuse était jouée par France Dougnac, ravissante, que la mère supérieure était interprétée par la belle Marie Dubois et que la musique était signée Darry Cowl. Point !
J'ai acheté le livre plus tard, même sensation d'émotion. En fait, Japrisot, qui l'avait écrit sous son vrai nom, Jean-Baptiste Rossi, avait 17 ans au moment de l'écriture et l'oeuvre est en grande partie autobiographique.
En 2000, désirant mettre l'histoire en musique, j'écris à l'auteur qui me rappelle au conservatoire où je travaillais alors. Adorable, au demeurant. On discute longtemps, on se rappelle, il m'apprend que Michel Legrand lui avait demandé, il y a longtemps, la même chose, sans succès. Là, il apprécie les trois chansons que je lui ai fait parvenir mais finalement, le projet ne se fera pas non plus, pour de multiples raisons. Il mourra deux ou trois ans plus tard.
L'histoire est magique de simplicité. C'est un adolescent qui s'exprime, un peu rebelle certes, mais bien élevé et déjà fort cultivé. La jeune religieuse figure presque une adolescente sur le tard, tant elle se montre juvénile. Alors là, curieusement, c'est pendant le conflit que tout va bien se passer, et à la libération que les choses vont prendre leur ampleur. Comme dans « Mourir d'aimer », un peu plus de 30 ans après, les amoureux se retrouvent avec tout le monde sur le dos, bourgeois empesés, religieux rêches, adultes dégoulinants de mesquineries sordides, plus la famille, j'en passe et des meilleures …
Je ne vous raconte pas la fin.
Lisez-là ! Vous ne regrettez pas.



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Premier roman pour cet auteur que j'ai découvert avec l'été meurtrier. Ecrit à 17 ans, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur le côté autobiographique du récit...
Un collégien de 14 ans, élève chez les jésuites avec toute la rigueur et le cadre strict d'une telle école, rencontre Soeur Clotilde qui a 28 ans.
Amour passionné, interdit doublement : par la loi de Dieu et celle des hommes.
Une écriture fluide et prenante car on sait qu'une telle histoire d'amour ne peut que mal finir et pourtant.....

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Sébastien Japrisot a écrit ce livre alors qu'il n'avait que 19 ans (17 ans d'après certains). C'est vraiment étonnant tant ce premier roman fait preuve de maturité. Il met en scène un adolescent de 14 ans et une nonne de 24 ans qui tombent éperdument amoureux pendant la guerre. C'est plutôt osé, surtout en 1950 ! Osé et inhabituel. Les amours impossibles ont fait l'objet de nombreux récits, mais un gamin et une religieuse... Tout de même !
J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteur aborde ce sujet. Pas de religieux super sévères, aigris, méchants avec les enfants comme on peut le voir ou le lire souvent. Non, ici, c'est la religion elle-même qui est mise en cause par notre jeune héros, pas les hommes et les femmes qui la servent. Il martèle qu'il n'y voit pas de mal. Comment un dieu pourrait-il s'offusquer de voir deux créatures s'aimer vraiment, absolument ? Cela mérite réflexion.
Le style est clair et fluide, avec de nombreux dialogues. Pas de longueurs superflues et c'est très agréable à lire.
Je n'avais, jusqu'alors, lu que l'été meurtrier de cet auteur et je ne regrette pas d'avoir mis la main sur cet ouvrage.
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Alors qu'il était lycéen, âgé de 17 ans, Sébastien Japrisot écrit ce très beau roman d'amour. N'ayant pourtant que peu d'attirance pour cette littérature, j'ai immédiatement été séduite par cette histoire qui sort des sentiers battus du banal roman sentimental.

En allant visiter les malades de l'hôpital comme le font la plupart des collégiens, Denis, quatorze ans, va rencontrer une jeune femme soeur Clotilde qui va, dès le premier regard, accaparer toutes ses pensées. C'est un amour fou, passionné et irraisonnable qui va naître entre eux. Un amour que la loi, la religion, la morale interdisent mais qui ne sera pas anéanti pour autant.

C'est un récit enflammé, dans le plus beau sens du terme, et porté par une plume magnifique qui a obtenu en 1966 le prix de l'Unanimité décerné par un jury composé de grandes figures du monde littéraire, comme Sartre et Aragon.

Challenge ABC 2020-2021
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