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EAN : 9782842651053
La Decouvrance (10/04/2006)
5/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Charles-Alfred Canivet, sous le pseudonyme de Jean de Nivelle, nous offre, en 1889, ces "contes de la mer et des grèves".
De l'aveu même de l'auteur, il ne s'agit ici que de quelques impressions sincères et de divers souvenirs locaux.
Il s'est contenté, nous dit-il, de proposer quelques récits riverains ou maritimes où le passé se dresse à chaque pas.
Ils ont été recueillis, ça et là, dans les champs et sur les côtes d'un pays qu'il aime.
Les côtes dont il parle sont celles du Val-de-Saire, qui ici fertile et riant comme un bocage, se montre plus loin sombre et menaçant comme un chaos.
Charles Canivet nous offre une quinzaine de textes où il mêle savamment la réalité à la poésie.
L'ouvrage est illustré de soixante et une gravures, des dessins, crayonnés de noir et blanc, réalisés par Ferdinandus, par Antoine Guillemet et par Charles-Émile Matthis.
On y voit, entre autres paysages et portraits, la chapelle des marins à Saint-Vaast la Hougue, le village de Maltot de la "Mare-Barrée", la pointe de Carteret, le château de Pirou, la baie de Morsalines, la Pernelle et Barfleur ...
Les premières pages des "Contes de la mer et des grèves" se tournent vers une légende locale, celle du "Moine de Saire" qui, n'étant là que prétexte à une belle promenade, jamais ne fût racontée ainsi :
A Réville, entre le fort de la Hougue et la pointe de Barfleur, un pont enjambe, à son estuaire, la Saire qui est un ruban d'eau très étroit et très limpide.
Dans le château des seigneurs du lieu vivait l'héritier du nom et de la fortune.
Le cadet s'était fait moine, un moine sans principes et même un peu voleur.
Il fut emporté par le diable et condamné, à la grande terreur des gens du "pays" à errer dans les alentours jusqu'au jugement dernier !
Aujourd'hui, le merveilleux s'estompe, la raison y gagne.
Et marins, pêcheurs, jeune filles et bons bourgeois passent sans effroi sur le vieux pont à toute heure du jour et de la nuit ...
Ce livre, offert à son "pays", est passionnant.
Il est écrit d'une plume agréable, sensible et élégante.
Les descriptions de paysages, les portraits sont comme tracés au fusain.
L'ouvrage, par l'humanité dont il est empreint, désigne Charles-Alfred Canivet comme un de ses trop nombreux talentueux écrivains que le temps a effacé de nos mémoires ...
"Le moine de Saire", premier texte est suivi de "Frère Porphyre", "Le deuil de Grand-père", "La pension de Jeannot", "La fin d'un bateau", "A la belle étoile", "Les oies du château de Pirou", "Le chien du patron", "Souvenir d'enfance", "La pendule de Tante Justine", "Le moulin fantastique", "La crèche de Mr le curé", "La Noël de Clairette", "Les petits sabots" et "La pêche miraculeuse" ...



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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le petit port de Saint-Vaast, tous les bateaux de pêche sont rentrés, amarrés le long du quai, pour la plupart, ou bien à l'ancre dans le milieu du chenal.
A mer tout à fait basse, et le port à sec, ils vont se coucher sur le flanc, dans la vase entassée, à moins que les patrons n'aient pris la précaution très sage de les munir de béquilles, comme des vieillards impotents.
Alors ils descendront insensiblement jusqu'au fond, à mesure que s'en ira l'eau salée, et quand il n'y aura plus une goutte d'eau, la barque, soutenue de chaque bord, enfoncera sa quille tout droit dans le limon du chenal.
C'est le meilleur moyen, paraît-il, d'empêcher les bateaux de souffrir.
Les choses et les objets ont souvent besoin de remèdes intelligents, comme les hommes.
Il souffle un tout petit vent du nord-est, de qui rider à peine la surface de l'eau, mais piquant en diable....
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Entre le fort de la Hougue et la pointe de Barfleur, une longue et étroite langue de terre, à l'extrémité de laquelle se dresse un des nombreux feux de la côte, allonge sa bande sablonneuse, blanche et presque éblouissante, sous les rayons du soleil d'été.
C'est la pointe de Réville, le long de laquelle, au pied des dunes, se développe l'embouchure de la rivière de Saire, un ruban d'eau, très étroit et très limpide, qui traverse une des contrées les plus fertiles de la Normandie, à laquelle elle donne son nom, le val de Saire.
Avant d'arriver à la mer, la rivière, ou plutôt le filet d'eau traverse l'arche double d'un vieux pont, qui a sa légende, dont je parlerai plus loin.
Passé cela, elle se perd dans les sables, et un enfant n'en aurait pas jusqu'au mollet.
C'est bien la peine, pour avoir une aussi triste fin, de faire marcher tant de moulins, tant d'usines, et de répandre l'abondance dans tant de gras pâturages ! ...
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