L'enfant retrouvé

Dans la famille « Je serre les fesses jusqu'à avoir les yeux qui pleurent » je demande le mâle alpha. Oui, vous l'aurez compris, moi. En même temps qui d'autre ? Bref, vous avez sûrement deviné, j'ai remis ça. Encore. Non, je ne parle pas de mon challenge personnel des 50 lectures de l'année qui s'envole au loin jusqu'à perte de vue, je parle bien de ma dernière lecture du Masse Critique dont il me reste très exactement une heure et trente-cinq minutes pour en rédiger la critique. Easy me direz-vous. Je sais. Oh et oui, je suis bilingue. Enfin presque.

Trêve de digression, taillons dans le vif tout de suite. L'Enfant Retrouvé c'est franchement sympatoche. Pas aussi trépidant et implacable qu'un Claire Favan ou qu'un épisode de Colombo - vous ne pensiez tout de même pas que j'allais devenir sérieux non ? – mais dans le genre, le bébé de Franck Jendro se défend plutôt bien. Bon, vous n'allez pas vous prendre le crochet du droit à Rocky Balboa en pleine tronche, mais vous allez passer un bon quart d'heure. Oui je lis vite et alors ?

Malgré tout, L'Enfant Retrouvé c'est à la fois un énième policier dans un milieu déjà bien fourni de cadors, mais également un joli essai transformé. Vous trouvez que je vous fais une punchline de politicien ? Les élections présidentielles approchent, réveillez-vous. Mais reprenons. Franck Jendro livre une histoire captivante, renforcée par un format de chapitres courts et addictifs, façon bon vieux page turner des familles. Jusque-là, tout va bien. Cerise sur le gâteau, le style de la plume se veut épuré mais pas trop afin de se démarquer de la concurrence, tout en offrant des tournures parfois raffinées sans tomber dans la surenchère.

Hélas, le vent tourne lors du dénouement. Un peu comme en Bretagne quand le crachin point le bout de son nez après une éclaircie éclair de quelques minutes. Nan, je déconne, pas pour le dénouement hein, mais pour la Bretagne. Il n'y a jamais d'éclaircie. Je disais donc, la note finale est maladroite. Pourquoi ? Peut-être car elle laisse ce sentiment d'inachevé avec ses explications pas assez abouties et ce goût amer du choix de la facilité pris par l'auteur afin d'aboutir à ce fameux cliffhanger que les amateurs de sensations aiment tant. Sauf que quand la sauce ne prend pas, la saveur n'y est pas. Eh oui, Top Chef grand cru 2022 approche à grands pas.

Alors le verdict, quel est-il ? Est-ce que je vous conseille cette lecture ? Oui mille fois si vous êtes amateur/trice du genre et que vous prenez votre pied devant un policier globalement bien ficelé sans être trop regardant(e) sur la crédibilité de la conclusion. En revanche, si vous avez un emploi du temps de ministre comme moi car vous faites stripteaseur dans une boite de nuit bon chic bon genre la nuit, ou bien héros masqué en moule burnes latex au clair de lune, alors cette lecture peut se montrer dispensable.

Avant de finir, je tiens à souligner le fait que ce jeune auteur – pas par l'âge mais par la bibliographie – en a sous le pied et que je me procurerai avec plaisir son prochain livre afin de voir son évolution. Et je suis sûr que vous serez ravi de lire ma critique. Moi aussi je vous aime. Bisous.

PS : Dédicace aux Editions Nouvelles Plumes qui rejoignent le cercle très fermé de mes amis "j'vous aime putain".

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Nouvelles Plumes, pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

On suit ici l'histoire de Thomas, professeur de philosophie, et accessoirement alcoolique, qui après une énième nuit de beuverie, se trouve victime de visions d'un petit garçon séquestré. Pas de bol, dès le lendemain à la radio, il se rend vite compte qu'un petit garçon a réellement été enlevé. L'alcool ne lui permet pas de souvenir de quoi que ce soit de cette nuit. Qu'a-t-il fait ? Est-il complice, suspect ou encore témoin ? Dans le doute, voulant sauver la vie de ce petit garçon, Thomas se rend au commissariat le plus proche afin d'y donner des informations. Mais bien vite, durant sa déposition, Barbier et sa collègue Kuzska suspectent ce dernier car il n'est vraiment pas clair... Mais est-ce bien lui ?

En ce qui concerne les personnages, on se prend de pitié pour Thomas. Propriétaire et marié, doté d'un travail qui lui plait, tout porte à croire qu'il a une vie rêvée. Et pourtant, son couple est à la dérive, il compromet son travail avec son alcoolisme, et il laisse décrépir sa maison. Pourquoi ? Il ne semble pas le savoir lui-même... L'affaire du petit Paul tombe mal, est-il coupable ? En est-il capable ?
Barbier est un commandant déterminé à résoudre ses enquêtes. Parfois un peu trop. Impulsif, il a tendance à ne pas considérer toutes les preuves d'une enquête, et se fie plutôt à son instinct. Cela lui réussi, mais pas toujours.
Kuzska est une jeune femme loyale envers son supérieur Barbier. Et pourtant, ici elle ne le suit pas, et est convaincu que Thomas est innocent. C'est la "gentille" flic du duo...
Enfin, nous avons des personnages secondaires tels que Lucas, l'assistant informatique, Louise, la femme de Thomas etc.

D'un avis global, je dirais que c'était plutôt un bon roman, même si j'ai trouvé une partie de l'intrigue prévisible et les personnages un peu clichés.
L'histoire était assez intéressante. Les nombreux rebondissements et les chapitres très courts donnent un certain rythme à l'histoire. On ne s'ennuie pas, et on veut savoir si Thomas est coupable ou non.
Néanmoins, je déplore un manque d'émotions. Les personnages sont froids, parfois passifs. On est à un instant "T" durant une enquête et c'est tout. On ne connait pas forcément beaucoup d'éléments sur les personnages. Sur Thomas, ça passe encore, on le découvre petit à petit. Mais le duo de flics ? Juste le bon, et le mauvais c'est tout.
On a peu de séquences émotions, même les parents d'une victime ne semblent pas très touchés par ce qu'il se passe. J'ai trouvé cela bien creux, artificiel. C'est dommage car l'auteur maitrise le genre, et nous fait des révélations au compte-goutte. Mais ses personnages ne sont pas assez travaillés. Dommage, il y avait du potentiel.

En conclusion, j'ai pas mal apprécié l'intrigue du livre, et notamment une partie de la fin qui était assez inattendue. A l'inverse, j'ai moins aimé les différents personnages qui sonnaient plutôt creux (sauf à la rigueur Barbier et son impulsivité constante), et l'affaire du petit Paul, qui hélas, était prévisible... Une bonne lecture, mais pas la meilleure du genre.

C'est un gros coup de coeur pour cette enquête de police hors normes.
Dès les premières pages, j'ai été prise dans le vif du sujet et dans l'action avec une alerte enlèvement d'un enfant de quatre ans, disparu lors d'une fête organisée dans une salle des fêtes d'un village du Pas-de-Calais.
On se retrouve avec Thomas, professeur de Philo, qui a une addiction alcoolique et qui après une nuit de "folie", va se souvenir de faits qu'il aurait vus et va de ce fait en parler tout de suite à son épouse et à son ami policier.
C'est donc confiant qu'ils vont ensemble au commissariat déclarer ses dires, mais tout va chambouler pour lui.
L'enquête sur l'enlèvement de l'enfant est menée par le commandant Barbier qui va aussitôt considérer Thomas comme coupable et va tout faire pour qu'il avoue son acte, mais à l'inverse la capitaine Buzska le sent innocent.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais il y a énormément de chamboulements et de retournements de situation dans cette enquête rondement bien menée par tous les policiers, mais surtout par la capitaine.
Thomas est-il réellement coupable des faits qu'on lui reproche ?
C'est superbement bien écrit, des chapitres courts et bien rythmés.
Les personnages très bien construits et fort attachants.
On a l'impression de vivre l'enquête tellement c'est imagé par les différentes descriptions.
Alors bien sûr, il y a un ou des prédateurs sexuels, mais qui sont-ils vraiment ? On va avancer de découvertes en découvertes, on va douter aussi, on va frémir d'horreur sur les actes subis, mais on va aussi avoir de l'empathie pour ce coupable tout trouvé.
On va suivre des plongeurs dans leurs recherches au travers des décors inimaginables, on va marcher avec le chien pisteur dans la boue et les ruisseaux. On va se promener dans les dunes près du Touquet où se déroule le célèbre enduro des sables... (ça c'était pour un petit souvenir de jeunesse... lol)
Plus de 300 pages de suspense pour une fin à couper le souffle que personne n'aurait pu imaginer. Je n'en suis pas encore revenue, c'est pour dire...
Si vous aimez les bons polars, foncez, vous m'en donnerez des nouvelles, j'insiste.

Thomas boit, il ne sait pas pourquoi mais il a des pulsions qui le poussent à se mettre minable. Bière, vodka, tout y passe. Difficile de cacher son état à ses élèves ce matin, car il a passé la nuit dehors et n'a pas eu le temps de passer chez lui. Pas rasé, des cernes sous les yeux, et encore dans ses vapeurs d'alcool, une image vient s'imposer dans sa tête, un flash. Il voit un petit garçon, les poignets attachés, il pleure derrière les vitres d'un van. Pris de sueurs et nauséeux, il quitte son cours. Mais sur le trajet, la radio diffuse soudain une alerte:enlèvement. Un petit Paul de 4 ans, aurait disparu cette nuit lors d'une fête de famille, à quelques kilomètres de là. Arrivé chez lui, il déballe tout à sa femme. Pendant qu'il se douche elle appelle leur pote flic et ils se rendent tous deux au commissariat.

Les flics l'écoutent, envoient des équipes sur place contrôler tout ce qu'il leur raconte. Mais il est flou, n'est sur de rien, les flics s'impatientent car l'heure tourne. le Cdt Barbier est quasi certain que ce type les balade et qu'il est impliqué. Sa collègue croit Thomas sincère. L'un interroge à charge, l'autre à décharge.

Et nous qu'en pensons nous ?

C'est un polar très rythmé qui nous donne l'impression d'être sur place et de courir avec eux pour contrôler, relever, minuter, draguer, car la piste de l'accident n'est pas écartée, la rivière est proche. On espère, on y croit, puis le doute, et la peur qu'il soit trop tard. Thomas passe de témoin à suspect car ses trous de mémoire et ses doutes jouent contre lui. le manque d'objectivité de Barbier nous agace, il s'acharne. Mais quand sa collègue qui croyait Thomas finit elle aussi par le suspecter, on est perdu et on se dit qu'on se trompe depuis le début.

Et dans les dernières pages…. Un twist de malade qui explique tout et nous laisse la bouche ouverte. On repasse le film à l'envers… et mince !!!

Un polar très réussi et un premier contact très concluant avec cet auteur dont un autre roman trône sur mes étagères. S'il est aussi prenant que celui la, je l'adopte, c'est certain !

Vous connaissez ?

Malgré un télétravail chronophage et assommant, c'est en à peine 3 jours que j'ai dévoré L'enfant retrouvé, de Franck Jendro.
L'enfant retrouvé est un véritable polar très atypique qui vous happe dès les premières pages.
Thomas, professeur de philosophie, alcoolique et complètement paumé est le suspect idéal. Mais on doute de sa culpabilité. Puis on y croit, à sa culpabilité. Et de rebondissement en rebondissement, on finit par ne plus savoir ce qui est vrai, ce qui est faux.
La trame est particulièrement intéressante dans la mesure où l'auteur ne s'appesantit pas vraiment sur la disparition ou sur les sévices dont a été victime Paul, l'enfant disparu. On s'intéresse davantage à Thomas, qui est au coeur de l'enquête, au coeur de la tempête. C'est ce qui, d'après moi, en fait un polar pas comme les autres.
J'ai vraiment adoré cette lecture et je vous la conseille chaleureusement.
Et tant pis pour vos PAL !