Dans le grand théâtre de la littérature, connue pour mon aversion pour les romances, j'ai décidé de braver mes préjugés.
Taylor Jenkins Reid, l'auteure de renom, avait réussi à m'attirer avec “
le vrai amour”. Peut-être que cette fois serait différente, peut-être que les étoiles de l'amour littéraire s'aligneraient enfin pour moi.
J'espérais y trouver l'éclat de "sept maris d'Evelyn Hugo" ou le rythme envivrant de "Daisy Jones".
Cette histoire semblait prometteuse : les pensées sur l'amour, les personnages qui évoluent, les chemins qui se séparent, cet amour perdu retrouvé, ce nouvel amour qui redonne goût à la vie...
Je m'approchai du livre avec un soupçon d'espoir. Les premières pages furent comme un premier rendez-vous, plein de promesses et d'attentes. Mais très vite, je compris que cette nouvelle relation ne serait pas aussi enflammée que les précédentes.
Les personnages, tels des amoureux timides, n'osaient pas se dévoiler complètement, restant en surface, craignant de plonger dans les profondeurs de l'âme. Les “je t'aime” trop souvent répétés perdirent leur saveur, devenant vite aussi monotones que la pluie, incessante et grise.
J'avais osé espérer, j'avais osé rêver, désireuse de trouver l'étincelle qui avait illuminé mes lectures passées. Je me retrouvai face à une histoire d'amour qui manquait de cette intensité, de ce feu d'artifice qui fait battre le coeur plus fort. Ce roman était comme un amour de vacances, agréable mais oubliable.
Je tournai chaque page avec l'espoir de retrouver la passion perdue, de voir surgir un chapitre qui me ferait vibrer. Mais l'amour, tout comme la littérature, est imprévisible, et parfois, il faut savoir laisser partir un livre qui ne nous correspond pas.
Et alors que le dernier chapitre se referme, je me fais le serment de ne plus jamais m'aventurer sur les terres incertaines des romances, de ne plus me laisser tenter par les sirènes d'un genre qui n'est pas le mien. C'est la fin d'une quête, l'acceptation que certains genres littéraires sont comme des amours impossibles : mieux vaut les admirer de loin.
“
Le vrai amour” restera dans ma mémoire comme le dernier sursaut d'un coeur qui ne battra jamais pour les romances.
Les romances seront pour les autres, et moi, je serai libre de parcourir les mondes que les livres ont à m'offrir, sans jamais regarder en arrière. Je l'avoue... Je lirai quand même "Carrie Soto" !