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Ce roman est le portrait de notre monde à travers l'utilisation de trois thèmes : argent, religion et amour. Chacun habite les personnages à des degrés différents. Mais tous sont habités par une passion difficile à contenir. Ils sont tous incontrôlables, un peu fanatiques. La rencontre de tous ces êtres est absolument passionnante. Sous des faux airs de roman historique, Raphaël Jerulsamy offre un texte épris de liberté et lutte. C'est une véritable confrontation qu'il met en scène, entre le pouvoir autoritaire et la liberté, entre l'arrogance et l'innocence, entre le fantasme et la réalité. Ce dernier combat réunit les personnages. Chacun voudrait maîtriser la réalité, lui donner une direction. Mais personne ne peut y arriver. Ce qui émeut c'est que les personnages semblent oublier la supériorité de la vie sur leur point de vue. Naît alors une mélancolie dont l'auteur parsème quelques signes. le roman « historique » prend le chemin d'une éducation sentimentale et politique. Les paragraphes décrivant le combat d'un dictateur contre une caricature le représentant sont parfaitement réussis car l'auteur fait mouche. Il ne tourne pas autour de son sujet mais pose la question de la représentation et des rôles derrière lesquels se cachent ces hommes. La jeune Léa, sincère et déterminée, est celle qui survit à cette histoire, magnifiée par une fin baignée d'amour.
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Saragosse, 1485, un nouvel inquisiteur est nommé et sa volonté de purification est implacable. Au matin, une caricature de celui-ci est placardée partout sur les murs signées d'une rose. Dans les fumées des bûchers, la jeune Léa, issue de la noblesse juive reconvertie, éprise d'art et de liberté fait la rencontre d'Angel de la Cruz, un indic à l'oeil d'épervier prêt à tout pour saisir sa chance. Nous en voudrions davantage et ne pas avoir à refermer cette histoire si rapidement ! Passionnant !
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1485.
Suite à l'assassinat du Père Arbuès, membre de l'inquisition, Thomas de Torquemada est dépêché à Saragosse pour traquer et punir les meurtriers. Étonnamment, la récompense promise pour toute information susceptible d'arrêter les coupables est moindre que celle offerte pour permettre de mettre la main sur ceux qui, suite au meurtre, ont placardé sur les murs de la ville des affiches représentant le cadavre écorché de la victime, signées d'une délicate rose épineuse...

La présence à Saragosse de ce grand inquisiteur réputé pour s'allier les services de la racaille exhausse les tensions et ranime chez la population juive la peur d'être de nouveau contrainte à l'exil, sous peine de persécutions. Torquemada va doter d'une nouvelle puissance la Guerre Sainte que l'Espagne a décidé de mener non plus en Palestine, mais en son propre sein.

Les de Montesa font partie de ces riches juifs convertis au catholicisme, conversion qu'ils ont payée cher, mais c'était là le prix de leur tranquillité. Ménassé, le chef de famille, est passionné de gravure. Il a initié sa fille Léa à cet art réservé aux hommes, pour lequel elle se montre particulièrement douée.

Angel de la Cruz pratique lui aussi avec amour et talent ce savoir-faire qui, sans mot ni couleur, trouve le chemin sans détour vers l'oeil -et donc vers l'âme-, qui ne rend pas esclave du plan que l'on travaille, et laisse s'exprimer les blancs et les non-dits, ouvrant des aires de liberté. Personnage ambivalent que cet Angel de la Cruz, hidalgo déchu, "familier" -indicateur- de l'Inquisition, mais aussi électron libre, dont la silhouette aussi menaçante que misérable, systématiquement accompagnée d'un chien à l'allure non moins effrayante, suscite l'effroi. le pouvoir dont il est investi en tant que sbire du Grand Inquisiteur est pour lui un moyen de prendre sa revanche sur ceux -les riches-, qui l'ont raillé, brimé, avili. Fort de ses connaissances techniques en dessin, il compte bien attraper l'auteur des insultantes affiches.

Sa rencontre avec Léa, lors d'un dîner chez les de Montesa désireux de s'attirer les grâces des enquêteurs de Torquemada pour détourner les soupçons que pourraient faire naître leur statut de "conversos", le hante. Intrigué par l'intelligence et le raffinement émanant de la jeune femme, il l'épie, lui fait parvenir d'inquiétantes esquisses.

Raphaël Jérusalmy, que je découvre avec ce très court roman, m'a charmée avec sa plume à la fois précise et légère, que l'on dirait portée par une élégance naturelle. Malgré la brièveté de son texte, il parvient à y installer une ambiance prégnante, qu'il emmène son lecteur dans les salons des riches convertis, dans les sombres ruelles de Saragosse où officient de subversifs artistes de l'ombre, ou encore sur les grouillantes places publiques, aux côtés de la foule assistant aux autodafés, symboles de la nouvelle politique répressive de l'Inquisition.

Pimentée par le suspense qu'instille au récit la traque visant l'artiste rebelle, l'intrigue est également prétexte à un bel hommage à la puissance de l'art comme vecteur de révolte et moyen d'expression contre l'iniquité et la persécution.

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Inquisition, Espagne, Art, Peinture
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L'inquisition, beaucoup en ont parlé, beaucoup ont écrit dessus, j'en ai lu des quantités mais comme pour ces précédents livres, R. Jérusalmy donne une autre dimension au récit que l'on suit de bout en bout avec passion .
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Raphaël Jérusalmy a obtenu le prix Roblès en 2013 pour "Sauver Mozart" et depuis je lis chacun de ses livres avec bonheur et attention.
Pour celui-ci, l'action se passe à Saragosse en 1485. L'inquisition sème la terreur. Torquemada veut asseoir son autorité mais la rébellion choisira la gravure, l'art pour le tourner en ridicule. Les buchers foisonnent où brûlent les corps et les livres, les juifs seront contraints de partir. Une violence inouïe côtoie une grâce délicate. Il y a de très belles pages sur les vieux manuscrits, l'art de la gravure, la poésie.
Encore une fois, l'auteur a su renouveler son inspiration.
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J'ai aimé le contexte historique et l'impression que l'on ressent dès qu'on se retrouve au Moyen-âge. L'écriture est plaisante.
Un tiers du livre m'a intéressé mais plus j'avançais plus l'intrigue s'enlisait.
Pour tout dire, la taille de ce petit livre m'a tout juste évité de m'ennuyer.
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Qui est cet artiste qui signe ses dessins rebelles avec une rose délicate? Nous sommes en 1485 à Saragosse; Torquemada règne en maître en Aragon et bientôt dans toute l'Espagne, où il incarne la terrible inquisition ! Des "placards" sont exposés partout en ville, signés par cette fameuse rose, et attisent la fureur de l'inquisition qui lance ses "familiers" ces mercenaires qui se vendent aux plus offrant. L'un de ces "familiers" Angel de la Cruz, surveille et s'insinue dans la vie des familles nobles récemment converties comme celle de Léa de Montesa. Leur rencontre va changer le cours de leurs vies...
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Une perle ! Un roman d'aventures raconté avec la langue des peintres et des graveurs ! Une intrigue, des personnages attachants sur fond d'inquisition ! Se dévore... Non se déguste... Non se dévore... Enfin à lire absolument !
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Un agréable moment de lecture mais dont l'histoire, je pense, ne me restera pas longtemps en mémoire. .

Etant dessinatrice, j'ai particulièrement savouré les passages relatifs au plaisir de dessiner et les émotions que cela procure. Son pouvoir et le danger qu'il suscite à l'époque. Magnifique !

Quant à l'histoire, il y a des moments qui paraissent vraisemblables, un contexte historique implacable, cruel, et bizarrement d'autres improbables au vue justement de ce contexte impitoyable de l'époque, qui me feraient plus penser à de l'eau de rose (c'est le cas de le dire). Peut être, un "tout est bien qui finit bien" qui ne me parait pas très plausible et qui me déçoit un peu. Difficile à expliquer... Disons qu'au vue du contexte historique très bien dépeint d'ailleurs, inconsciemment, j'ai du mal à concevoir un tel dénouement. Une fin terrible et inévitable, de la cruauté, m'aurait semblé plus plausible et plus fort. Une impression mitigée me laissant donc un impact émotionnel insuffisant pour une meilleure note. Mais ceci est purement subjectif et personnel.
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