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Alors que l'inquisition a étendu ses pouvoirs sur toute l'Espagne, un de ses membres vient d'être assassiné à Saragosse. Torquemada est y alors mandé par le roi pour faire toute la lumière. le Grand Inquisiteur de Castille et d'Aragon va devoir à la fois découvrir le coupable et juguler l'opposition pour faire rentrer dans les rangs ceux qui oseraient encore s'opposer à la religion d'état et à ses contraintes monstrueuses. Car il ne fait pas bon être juif en 1485, dans l'Espagne d'Isabelle la Catholique et de son mari Ferdinand.

Bien sûr, les marranes (juifs convertis) sont les premiers visés. La famille Menassa de Montesa est une des première à être suspectée. le père est un homme particulièrement cultivé, collectionneur averti, amoureux des livres et des écrits, il possède dans sa bibliothèques des ouvrages interdits par l'inquisition et surtout de splendides gravures devant lesquelles il aime à méditer. Sa fille Léa le seconde parfois à l'atelier de gravure. Dans leur entourage évolue un homme étrange, Angel de la Cruz, qui dessine à la volée les suspects qu'il signale à l'inquisition dont il s'avère être l'un des familiers (une sorte d'indic, d'espion). Il va partout accompagné de son chien, un effrayant Cerbero qui porte bien son nom. Alors que tout devrait les séparer, Angel et Léa portent le même amour au dessin et à l'art et ce goût et ce talent conjugués, loin de les rapprocher, pourraient bien entraîner une forme de rivalité.

Au même moment, dans la ville, des gravures satiriques de Torquemada portant dans un angle le dessin d'une rose s'échangent en sous-main. Que signifie cette rose, est-ce le signe d'une rébellion et par est-elle fomentée ?

Mené comme une intrigue, l'auteur nous propose à la fois un roman historique érudit et un roman politico social, dans lequel les méchants ne sont pas forcément ce qu'il ont l'air d'être. Et surtout dans La rose de Saragosse, l'art et la beauté des oeuvres restent les éléments prépondérants, malgré leur pérennité mise en danger par les autodafés de l'inquisition.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/07/18/la-rose-de-saragosse-raphael-jerulasmy/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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On est en pleine inquisition et Torquemada est de plus en plus puissant et féroce. Les mécréants, les apostats, les « sorcières » constituent son gibier ordinaire.
L'inquiétude est déjà bien installée dans les maisons juives quand survient – le livre commence ainsi – le meurtre d' un Père, membre de l'Inquisition, en pleine église. Les tensions vont alors arriver à un sommet dans la ville! un livre bien construit de Raphaël Jérusalmy, à découvrir!
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Au contraire des autres ouvrages déjà lus de Raphaël Jerusalmy (La confrérie des chasseurs de livres et Les obus jouaient à pigeon-vole), il n'est pas question dans celui-ci d'un artiste ayant existé, artiste dont l'auteur aurait fait le choix de raconter de manière totalement romanesque un instant de vie resté historiquement dans l'ombre. En effet, cette fois, c'est un personnage de l'invention de notre auteur, Angel de la Cruz, sorte de mercenaire au comportement dégrossi, à l'allure repoussante, paradoxalement artiste d'une délicatesse et d'une acuité étonnantes à ses heures, qui sera au coeur d'une intrigue somme toute classique mais efficace. C'est l'art, tout d'abord, qui est au coeur de cette intrigue, dans sa capacité à permettre à un artiste de conserver sa liberté coûte que coûte, et ce malgré le joug d'une entité tyrannique, ici l'Inquisition espagnole que représente Torquemada, bien décidé à découvrir qui a osé produire et diffuser dans Saragosse une caricature à son effigie. du fait de cette plongée dans une atmosphère religieuse tendue, force est de constater que la violence devient omniprésente au fil du récit, dans la présence de plus en plus forte de l'inquisiteur, atténuée malgré tout par la présence de la douce Léa, fille d'un bourgeois de la ville, elle aussi artiste, qui rencontrera Angel au fil de ses pérégrinations.
Soit, j'ai trouvé ce court roman agréable à lire, car Raphaël Jerusalmy a une belle plume, tout aussi délicate que les oeuvres de ses personnages artistes présents dans celui-ci, mais il a manqué quelque chose pour que je sois vraiment conquise. Il avait réussi, avec beaucoup de brio, dans les oeuvres précédentes que j'ai lues de lui, non seulement à rendre hommage à deux grands poètes de la littérature française (Villon et Apollinaire), mais encore à leur rendre vie. Avec La rose de Saragosse, je me suis sentie, du début à la fin, complètement en dehors de ce que je lisais, comme si les personnages et l'intrigue n'avaient pas réussi, cette fois, à prendre véritablement vie, comme si l'écriture était restée, cette fois, complètement désincarnée. Qui plus est, la grande brièveté du roman ne m'a, je pense, pas aidée non plus pour m'imprégner de son atmosphère : qui dit telle concision dit manque de descriptions, forcément, et donc de profondeur, notamment pour les personnages principaux. En somme, j'ai eu l'impression de lire une nouvelle plus qu'un roman ; or je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles, justement pour les raisons sus-citées. J'ai donc été, en toute logique, déçue par ma lecture, surtout parce que je suis trop restée sur ma faim…
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La famille Cuheno ne se décide pas encore à quitter l'Espagne, nullement alarmée par la liste noire sur laquelle elle figure. Les conversos considèrent qu'ils n'ont rien à craindre. Comme eux, la plupart des convertis, et même certains juifs, occupent de hauts postes, sont reçus à la cour, habitent les plus belles demeures de la cité. il ne se sentent pas menacés par la bataille que livre le clergé dominicain aux juifs qui seront bientôt contraints de partir à la recherche d'une nouvelle terre d'asile.

L'auteur s'inspire de l'assassinat de Pedro de Arbués, poignardé dans la cathédrale de Saragosse et point de départ d'un gigantesque autodafé orchestré par Toquemada pendant lequel furent brulés des centaines d'hérétiques, pour tisser l'intrigue de son roman.

Toquemada ne s'intéresse pas à l'auteur du meurtre mais plutôt à l'auteur des placards collés le long des murs de la ville, signés d'une subtile rose épineuse. La Rose de Saragosse, hymne à la liberté et qui semble narguer l'Inquisition.

Un roman qui mêle histoire, religion et art de la gravure. On apprend beaucoup de choses sur cette partie de l'histoire espagnole mais également sur les techniques de dessin et de gravure que l'auteur prend plaisir à détailler et qui ajoute une pointe de finesse et de beauté à son récit. L'auteur dépeint ses personnages par des portraits forts, évocateurs, aussi complexes qu'attachants, et donne même le point de vue très bien amené du chien de l'hidalgo. Un roman mystérieux, élégant, qui m'a séduit.
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Un roman historique dans l'Espagne de la fin du XVe siècle abordant des questions contemporaines. Au coeur de l'histoire, la gravure, qui permet de reproduire les images comme on ne l'a jamais fait auparavant. Jerusalmy met en avant la puissance de l'image, supérieure aux mots pour manipuler les esprits. Un livre porté par deux personnages forts, un anti-Quichotte et une artiste éprise de liberté.
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La rose de Saragosse est un très bon roman historique, un parfait roman pour commencer l'année si on souhaite s'évader !

La rose de Saragosse est une belle aventure dans la lignée des livres de cape et d'épée comme le Bossu et les romans d'Alexandre Dumas. Avec une plume efficiente, poétique et très fluide, Raphaël Jerusalmy nous offre un très bon moment de lecture, j'aurais même adoré que cette histoire dure plus longtemps !

Dès le départ le lecteur est plongé dans une histoire passionnante avec des personnages charismatiques. Ce genre d'intrigue est vraiment fascinante parce qu'elle nous amène à apprendre énormément sur la période en question, sur des faits historiques peu connus, sur les moeurs d'une époque révolue et tout cela alors que nous lisons une fiction pure, une fiction addictive qui se lit d'une seule traite.

Je suis tout de suite tombée sous le charme d'Angel de la Cruz et de son chien errant, un duo parfait pour amener le lecteur dans un récit palpitant entre intrigues religieuse et politique. de même la jeune Léa a la personnalité parfaite pour tenir tête à notre antihéros, un protagoniste central féminin au caractère fort qui n'hésitera pas à se mettre en danger pour défendre ses idées.

En définitive, une belle aventure humaine dans une époque historique sombre et fascinante !
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Agréable à lire et bien écrit, cette manière de roman policier a pour cadre historique l'Espagne sous le règne de l'Inquisition dirigée par Torquemada.
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e lis avec toujours le même plaisir. J'apprécie, aussi, que l'auteur change complètement d'époque et de sujet. Nous voici avec le grand inquisiteur Torquemada en Espagne en 1485. Il y a, cependant, un point commun entre ces deux romans, nous sommes au coeur de la communauté juive qui va bientôt connaître une terrible destinée : l'expulsion du royaume d'Espagne. le crime perpétué à Saragosse contre l'inquisiteur local, unanimement détesté : Pedro de Arbuès, va servir de prétexte à une répression menée par Torquemada lui-même et finalement à l'expulsion des juifs hors du royaume et rendra très fragile la présence des juifs « maranes » en Espagne. Ce roman suit le destin deux personnages fictifs que tout ou presque oppose : Léa une jeune fille instruite et très douée en dessin venant d'une famille convertie et cultivée et Angel de la Cruz un noble en haillon et mercenaire qui loue ses services aux plus offrants. L'amour du dessin et de la gravure réunit ces deux personnages. Ce roman, nous permet de comprendre la force du dessin qui peut troubler les puissants jusqu'à les rendre fous . Comment ne pas penser aux caricatures de Mahomet publié par Charlie-Hebdo qui ont valu à 12 personnes dont 8 dessinateurs d'être assassinés au nom d'Allah !

L'enquête pour retrouver les assassins et aussi l'auteur des affiches placardées qui caricature Torquemada et sa verrue est passionnante, elle permet de construire un roman avec un suspens très prenant. On sent que l'auteur connaît bien les ressorts des enquêtes policières des services secrets.
Lien : http://luocine.fr/?p=9919
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Saragosse au xvème : le grand inquisiteur Torquemada ordonne un autodafé pour venger le meurtre d'un prélat. Les notables juifs récemment convertis au catholicisme sont particulièrement inquiétés. Mais qui a dessiné et placardé des caricatures de Torquemada dans toute la cité ? qui signe les oeuvres gravées d'"une rose de Saragosse "? Un hidalgo/brigand Angel de la Cruz et la belle Léa de Montesa dominent ce court récit.
Thriller religieux et roman historique, il est surtout un éloge de l'art et plus particulièrement de la gravure.
Le texte est condensé et l'écriture dense, mais le propos manque d'ampleur.
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Ça commence comme le nom de la rose. du moins dans le lointain souvenir que j'en ai. Et si vous êtes comme moi, cela ne doit pas manquer de vous émoustiller...
Nous sommes en 1485, dans la grande cathédrale de Saragosse, et l'inquisiteur de la ville est sauvagement assassiné. Une enquête est lancée par Torquemada lui-même pour découvrir les coupables et couper immédiatement cours à tout ce qui pourrait faire vaciller l'autorité de l'Eglise. Ici s'arrête pourtant la similitude (en dépit du titre, qui fait furieusement écho à celui du roman d'Umberto Eco), en raison du style et du format choisis. Là où l'Italien entraînait son lecteur dans une flamboyante enquête aux multiples rebondissements qui tenait son lecteur en haleine, Jerusalmy opte pour une forme d'épure, tout en retenue et en sobriété.

L'urgence à démasquer les coupables croît avec la publication de gravures caricaturant Torquemada, menaçant ainsi plus gravement encore le pouvoir qu'il prétend incarner. C'est pourquoi celui-ci fait appel à des «familiers», sortes de mercenaires vendant leurs services au plus offrant. Angel de la Cruz, noble déchu, au physique plus que rebutant, constamment flanqué d'un terrifiant molosse, est de ceux-là.
Lorsqu'il se rend chez Ménassé de Montesa, un «converso» - un juif converti - pour les besoins de son enquête, le contraste qu'il offre avec cette famille raffinée et cultivée, en particulier avec la gracieuse Léa, est plus que saisissant. Tout semble devoir les séparer.

Mais ils nourrissent une même passion pour le dessin et la gravure. L'un d'eux a-t-il à voir avec ces portraits satiriques qui se multiplient dans la ville ?

Jerusalmy met en place une intrigue subtile, qui révèle toute la portée subversive et contestataire de l'art. Mais le jeu peut se révéler dangereux. Les images ont un pouvoir d'une puissance insurpassable qu'il faut savoir manier, au risque d'en être soi-même victime. Certains, à l'aube de la Renaissance, n'hésiteront cependant pas à s'en emparer...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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