Après avoir découvert
Ragnar Jonasson avec sa précédente série dont j'ai lu avec plaisir les trois premiers opus, cette «Dame de Reykjavik» m'a fait de l'oeil et je me suis laissé tenter.
Et j'ai bien fait, car avant tout je dois dire que j'ai beaucoup apprécié cette lecture grâce au style de l'auteur d'une grande fluidité.
Les femmes sont à l'honneur dans ce roman, mais pas épargnées par la vie ni par l'auteur.
Hulda est une policière qui n'a pas beaucoup brillé dans sa carrière, même si elle a toujours eu de bons résultats dans ses enquêtes. Son caractère et la misogynie ambiante l'ont souvent laissée en bas de l'ascenseur promotionnel.
On découvre peu à peu que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille.
A l'approche de la retraite, elle apprend brutalement qu'elle est devenue indésirable et doit laisser prématurément son poste à un petit jeune prometteur.
Son chef Magnus, magnanime, lui permet de reprendre une dernière affaire parmi celles non résolues.
Elle décide de s'attacher à la mort d'une jeune demandeuse d'asile Russe, Elena, dont le décès a été qualifié d'accidentel ou de suicide lors d'une enquête qu'elle pense avoir été bâclée par un de ses collègues.
Ce qu'elle va découvrir lors de ses investigations va la faire se sentir investie d'une mission envers des jeunes femmes qui ont tout laissé derrière elles pour refaire leur vie en Islande et ont tout perdu.
Malgré un rythme assez lent, avec de superbes descriptions des paysages Islandais à la beauté sauvage, l'intrigue surprend par une densité inattendue.
L'ensemble est particulièrement réussi, à la fois prenant et émouvant, et j'ai été littéralement bluffé par la fin.