Ce matin-là

Je ne suis pas du tout "entrée" dans ce livre: il ne m'a pas accrochée et laissée "assez froide" devant un sujet très complexe qu'est la dépression, burn-out.
Il est des attitudes, de l'héroïne, que je trouve peu crédibles, notamment quant à ces envies d'excursion en bord de mer ou la visite chez le fleuriste: peut on souhaiter ce genre d'envies en pleine dépression?.
Quant au style de l'auteur, je trouve un manque de réalisme, d'humanité....c'est trop artificiel et pour cette raison aussi, je pense ne pas avoir été émue, ni éprouver de compassion, face à sa tragédie.
C'est un roman "qui traine"...et j'ai pris sur moi pour aller jusqu'à la fin, mais sans trop de plaisir.

Dans Ce matin-la, Gaelle Josse aborde cette noirceur soudaine et suffocante. Une pression, une déchirure intérieure incomprise par les regards extérieurs. Le burn-out. Dans une première partie limpide et bien explorée, Gaelle Josse développe les signes, les émotions et les craintes de Clara. L'incompréhension de l'entourage et la maladresse est également mise en lumière. Cependant, la suite du récit me laisse perplexe. Le burn-out est une forme complexe de la dépression et je trouve personnellement que le côté rencontre qui offre les paillettes dans la vie est trop facile, trop guimauve. Je suis donc sur une seconde partie de récit où je suis mitigée. L'écriture reste agréable et aboutie, mais pour moi, cette lecture fera partie malheureusement de mes flops.

J'aime Gaelle Josse, la finesse de sa plume, la justesse de ses mots. Une écriture poétique et colorée. Gracile, élégante...Mais, malheureusement pour moi cela s'est mal accordé avec la thématique du roman. Peut-être trop de poésie et de couleurs dans cet abîme que traverse Clara. Je ne saurais vous expliquer avec précisions ce qui m'a empêché, comme tant d'autres, de craquer pour ce roman, d'être totalement convaincue, conquise.

C'est d'une lecture mitigée que je ressors. Cette main sur l'épaule que nous propose l'autrice je l'ai plus ressentie comme une irritation, une "agression" survenant trop tôt, pas au moment, pas de la bonne façon. Mais la chute de Clara, ses maux, m'ont parlée, ont trouvé échos en moi. Au début, je partais pour dire que ce n'est pas ça le tsunami de la dépression, mais finalement on ne le vit pas tous de la même façon. Chacun, son histoire, son parcours, sa guérison.

Pour moi il ressort de cette lecture des mots pleins de justesse, mais un abîme (trop?) plein d'embruns, de fleurs, de campagne, un abîme trop coloré et poétique à mon goût.

J'aime beaucoup cette auteure que je suis depuis longtemps.
J'apprécie les sujets qu'elle aborde avec sensibilité et profondeur.
Son écriture est attachante, soignée et sans fioritures.
Et surtout elle parle des gens, de nous, de la nature humaine.

Ici elle nous parle du "Burn-out", un sujet bien ancré dans notre temps, connu de tous, mais sans pathos ni gémissements.
Sa grande prouesse est de nous le montrer de l'intérieur.
Ce n'est pas le cerveau qui se déconnecte mais notre corps qui chute, qui s'effondre et qui décide de s'arrêter.

Clara, le personnage tombe à terre, elle perd contact avec sa propre vie dans une absence totale.
D'une manière sournoise, impalpable, elle perd pieds.

C'est une histoire au plus près de la vie, sans intrigues ni rebondissements.
Pourquoi et comment se relever d'une situation qui ne nous convient pas ?
Comment se réajuster, se réaccorder à nos désirs profonds ?

G.Josse avec simplicité dans cette banalité de tous les jours, nous renvoie, nous replonge dans le temps de l'enfance, celui des regards des autres, nos parents et ceux qui nous enseignent le "bien faire", l'excellence et les performances pour notre futur.
Tous ces "tu peux le faire", "tu peux y arriver" nous susurrent un chemin précis pour nous intégrer dans un système qui nous formate jusqu'à la vie professionnelle qui nous assène un coup sur la tête.

Le chemin de reconstruction sera lent et fragile mais il est possible.
Lisez ce roman.
L'auteure dit dans une interview aller vers la poésie avec un regard débarrassé de filtres, aller vers le brut des choses le plus simplement possible.
On se réjouis de la lire.

Sur la quatrième de couverture, deux citations de journalistes (Elle et Le Figaro) évoquent "force, joie, beauté" ou "un roman vivifiant". Ce n'est pas du tout mon ressenti à la lecture de ce texte éprouvant – ce qui n'est pas un reproche –, véritable description clinique de la longue et profonde dépression de Clara, la jeune femme victime d'un burn-out professionnel. Les phrases courtes, proches des pensées du personnage, rédigées à la troisième personne – c'est important de le préciser, car l'impression presque médicale s'en trouve renforcée –, les chapitres brefs (de deux à huit pages), les faibles lueurs d'espoir qui n'apparaissent qu'à la toute fin du livre, ce parti littéraire m'a bouleversé… et déçu. Nous n'avons en effet pas la chance d'assister à la renaissance de Clara, tout juste esquissée…

Un matin, Clara ne peut plus. Elle se retrouve comme paralysée. Elle ne peut ni travailler, ni se lever, ni aller faire ses courses. C'est un burn out. Son amie d'enfance qui vit à la campagne lui dit de venir. Clara arrivera-t-elle à reprendre goût à la vie ?
J'ai bien aimé ce récit réaliste et bien écrit.

Clara, la trentaine, travaille dans une société de crédit. Ce matin-là, sa voiture ne veut pas démarrer. Un incident anodin qui va pourtant tout faire basculer…

Ce matin-là est un court écrit (215 pages) sur le thème du burn-out, sujet difficile mais tellement présent dans notre société actuelle. Clara craque, s'effondre un matin, elle se retrouve alors face à elle-même, face à l'incompréhension de ses proches. Se ressaisir, continuer d'avancer mais comment y parvenir quand la moindre chose demande une énergie impossible, que plus aucune envie de nous habite ? Gaëlle Josse évoque la souffrance qui entoure le burn-out avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. Sa plume est très poétique et amène beaucoup de douceur dans ce monde où l'erreur n'est pas permise mais dans lequel tout nous pousse à nos limites. Pour avoir vécu une situation similaire il y a quelques années, je me suis retrouvée dans certains passages de la vie de Clara. C'était émouvant mais aussi intéressant de se souvenir, pour ne pas oublier et de voir que l'on peut remonter la pente, avec beaucoup de temps et de changements. Une belle réflexion sur la vie, les choix que nous faisons et les changements à apporter pour ne pas sombrer et trouver un sens à notre existence.

Un seul bémol pour moi : je sais qu'il existe autant de crises que de personnes et que le roman se veut porteur d'espoir mais j'ai trouvé que le récit minimisait certaines difficultés. Clara s'en sort trop vite, trop bien, presque sans aucune aide, ça manque de crédibilité selon mon vécu. La dépression n'a rien de poétique malheureusement.

En résumé, une très belle plume mais un récit dont j'attendais plus de réalisme…

Un livre sur la dépression, sur le burn -out, sur le ras le bol de la vie et sur le
lâcher prise.
Clara est une jeune femme dynamique qui réussit dans son travail mais un jour la goutte d'eau qui déborde et tout s'effondre.
Clara va baisser les armes et se laissera envahir par une profonde solitude, un refus de voir le monde, un isolement a tous ces mensonges de la vie, un combat terrible contre la chute complète de son être.
Livre profond d'émotions sur la dépression dans ces plus grands constituants.

J'ai beaucoup été attirée par le résumé qui est prometteur mais j'ai malheureusement été déçue. Je trouve que la partie où la protagoniste se sent seule et déprimée est très longue tandis qu'une fois qu'elle veut aller de l'avant et reprendre son chemin de vie, ce n'est pas assez flagrant selon moi.

La description du personnage de Clara est assez longue et nous permet donc de bien la découvrir et cerner son caractère de base, elle est plutôt sûre d'elle, ce qui contraste encore plus avec ses moments d'incertitude et de solitude ensuite.
Je suis mitigée concernant le style d'écriture, j'aime les mots employés, il n'y a aucune répétition et par moment un langage presque soutenu est utilisé mais tout de même très compréhensible, par contre je n'aime pas le fait que les dialogues ne soient pas bien balisés par un retour à la ligne, des guillemets et un tiret, ils se fondent dans la narration et ça gomme leur importance ; remarquez, c'est peut-être l'effet recherché par l'autrice.

C'est un livre que j'ai trouvé long à lire, ça m'a donné une vague idée du temps interminable qu'il faut pour diagnostiquer un burn-out et essayer de s'en remettre mais il est en même temps rapide à lire car il ne fait que 220 pages comprenant un saut de pages toutes les 2 pages environ ce qui fait perdre au total je pense un quart des pages.

Pour conclure, ce n'est pas mon style de livre, j'ai besoin qu'un livre se dévore, j'ai besoin de ne pas avoir envie d'arrêter de lire, qu'il me fasse sortir de mon quotidien mais pas pour m'emmener dans une vie plus morose, ou si mais avec une happy end. Personnellement, je ne sais même pas quoi penser de la fin, je reste sur ma faim.

Bien-sûr, ce n'est que mon avis. J'aimerais beaucoup connaître ceux de personnes qui l'ont également lu 😊

Ce matin-là, c'est le matin où la vie de Clara bascule. trop de boulot, trop de pression, trop de souffrance au travail.
Une peinture réussie de la descente aux enfers dans la dépression, avec toujours une jolie écriture.
Pas inoubliable mais honnête.