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sur 1085 notes
J'ai beaucoup aimé la façon dont Gaëlle Josse nous raconte l'histoire de John Mitchell, gardien de cette île prison, dans laquelle sont arrivées des générations de migrants à la poursuite du rêve américain. Profitant des neuf derniers jours avant de fermer définitivement la porte d'Ellis Island, il décide de noter par écrit tous ses souvenirs. Cette prison a fini par devenir la sienne, comme si la vie à l'extérieur représentait un danger.

Il s'est investi à fond dans son rôle, ne quittant pratiquement plus l'île, mais n'est jamais resté insensible à la détresse des migrants, qui ont tout perdu et doivent répondre au fameux questionnaire : vingt-neuf questions dont les réponses ouvrent ou non l'entrée dans cette Amérique dont ils ont rêvé et dont ils aperçoivent, lorsque le temps le permet, Manhattan et la liberté.

John raconte aussi les deux femmes qui ont compté dans sa vie : Liz son épouse, infirmière qui meurt contaminée par le typhus et Nella qui a dû fuir son pays avec son frère handicapé car ils étaient différents (elle avait un don pour guérir qui faisait peur). Toute sa vie, Nella le hantera, il essaiera de reconstituer son histoire, au fil des témoignages d'autres migrants.

Gaëlle Josse décrit très bien la pauvreté, la douleur de l'exil, la promiscuité, les maladies, les drames de ces migrants qui sont obligés de fuir leurs pays, pour des raisons politiques ou simplement à cause de la misère et qui sont considérés comme des parias des moins que rien qui tutoient le rêve américain, leur avenir dépendant du fameux questionnaire.

L'épisode qui m'a le plus marquée est l'histoire tragique de l'écrivain Giorgy Kovacs et sa femme Esther, qui a fuit le régime autoritaire de son pays et s'est vu refusé l'entrée aux USA car ils venaient de l'Est donc ils étaient suspects: jugé trop opposant par les uns et trop communiste pour les autres...

Une belle histoire, bien écrite et qui est encore plus lourde de sens dans le contexte actuel, Lampédusa, les îles grecques, la jungle de Calais et d'autres se substituant à Ellis Island, et un rêve américain qui s'est envolé.

Note: 9/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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« C'est par la mer que tout est arrivé. Par la mer, avec ces deux bateaux qui ont un jour accosté ici. Pour moi ils ne sont jamais repartis, c'est le vif de ma chair et de mon âme qu'ils ont éperonné avec leurs ancres et leurs grappins. Tout ce que je croyais acquis a été réduit en cendres. Dans quelques jours, j'en aurai fini avec cette île qui a dévoré ma vie. Fini avec cette île dont je suis le dernier gardien et le dernier prisonnier. Fini avec cette île, alors que je ne sais presque rien du reste du monde. Je n'emporte que deux valises et quelques pauvres meubles. Des malles de souvenirs. Ma vie. »

Ainsi commence le journal de John Mitchell, le 3 novembre 1954. le centre d'immigration d'Ellis Island, à cinq brasses de la statue de la Liberté, est sur le point de fermer définitivement ses portes. 12 millions de migrants y auront transité du premier janvier 1892 au 12 novembre 1954, en espérant fébrilement l'accès à cette Terre promise, Terre de tous les espoirs, de tous les possibles.

John, le narrateur, y aura passé quarante-cinq ans, de quoi remplir quelques pages. Comment quitter cette ile et refermer cette tranche de sa vie sans tenter de coucher sur le papier ses souvenirs, en particulier cette culpabilité qui le ronge et dont il aimerait tant pouvoir se libérer ? Un personnage intéressant ce John, faussement attachant, qui va se mettre à nu pour nous livrer sa guerre intérieure entre devoir et morale.

L'écriture de Gaëlle Josse est toujours aussi envoutante et enveloppante. C'est en visitant ce hall de triage humain, en regardant les photos de ces visages, qu'elle a ressenti le besoin de redonner vie à ces migrants, au quotidien de ce centre. Il y a de très beaux passages sur l'exil, la déchirure qu'il engendre, le courage de ces hommes, ces femmes, ces familles qui quittent tout vers l'espoir d'un nouveau départ, sur l'anxiété qui creuse les traits en attendant le verdict final. Bien sûr, ce récit est complétement fictif mais il suffit d'imaginer….

« Il faut imaginer la fragilité, la folle énergie, la détresse et la détermination de toutes celles, de tous ceux qui ont un jour accepté l'idée, pour fuir la misère ou la persécution, de tout perdre pour peut-être tout regagner, au prix d'une des plus terribles mutilations qui soient : la perte de sa terre, des siens, la négation de sa langue et parfois celle de son propre nom, l'oubli de ses rites et de ses chansons. » (Giòrgy Kovàcs)

P.S. Je remercie ma co-lectrice Siabelle de m'avoir accompagnée sur cette île.
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217 critiques, je crois qu'il est donc inutile que je reprenne le résumé. Ce qu'il m'a déçu ce livre ! Non seulement je n'y ai pas retrouvé la plume de Gaëlle Josse, cette plume qui habituellement me transporte, mais l'auteure n'a pas été, selon moi, à la hauteur de ses prétentions. Faire d'un pan de l'Histoire l'ossature d'un roman est certes un projet très ambitieux, mais encore faut-il maitriser son sujet et en savoir plus que le commun des mortels dont je fais partie. C'est loin d'être le cas, car personnellement, je n'ai rien appris que je ne savais déjà sur Ellis Island. L'auteure survole bien allègrement le sujet, nous sert le "minimum syndical", et elle entend, avec ce peu de connaissances, mêler la petite histoire de ce dernier gardien d'Ellis Island à la Grande Histoire... Soit. On va dire que c'était pour "faire sérieux ", mais il ne faut quand- même pas prendre les lecteurs pour des ignares. Venons en donc à la petite histoire. Celle de monsieur Mitchell, ce personnage que je trouve proprement odieux, pour des raisons que bien évidemment je ne peux évoquer. Puisqu'il est question, sur la quatrième de couverture, de deux femmes qu'il "garde au creux de son coeur", force est de reconnaître qu'en ce qui concerne Liz, la première, le moins que l'on puisse dire est que Gaëlle Josse ne s'est pas tracassée. Elle s'est contentée de gratifier le lecteur de tout ce qu'il y a de plus simple, avec une issue pour le moins convenue... pour ce qui est de la deuxième, toujours en manque d'inspiration je présume, ne voilà t-il pas qu'elle me propose une histoire bien tirée par les cheveux, peu crédible et complètement abracadabrantesque, à laquelle elle ajoute, en plus, des touches fantastiques qui ne portent absolument rien de plus à cet ouvrage. Gaëlle Josse est une auteure que j'aime beaucoup, mais je crois qu'elle devrait se cantonner à sa sphère de connaissances. Il vaut mieux être moins ambitieux et faire bien, en tout cas du mieux qu'on peut, plutôt que de vouloir donner à ses écrits une dimension intellectuelle, lorsqu'on n'en n'a pas "la carrure" et qu'en plus on ne dupe personne.
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Ce « Gardien d'Ellis Island » le dénommé John Mitchell est bien touchant. Passage obligatoire de l'immigration en cette fin d'année 1954, le phare vit ces dernières heures. L'occasion pour son directeur, resté seul, de relater sur un cahier les moments importants du phare, son histoire d'amour avec Liz, son intégrité mis à mal, ces décisions assumées.
Immigration, deuil d'une histoire d'amour, déchirement de l'exil, culpabilité et devoir du travail bien fait, le personnage de Gaëlle Josse revient sur ses décennies, passage obligé vers un monde nouveau.
C'est écrit avec beaucoup de justesse, de poésie, la petite musique de Gaëlle Josse est bien entêtante.
Chacune des histoires contées est unique mais aussi universelle, Josse en dit énormément sur le sort des réfugiés, l'espoir d'un Eldorado et d' une vie meilleure.
Autant vous dire que celui-là peut rejoindre votre PAL sans hésitation.
Très beau roman.
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Dès les premières pages, je me suis retrouvé plongé dans l'ambiance glauque du vaste hall d'arrivée aux murs lavasses d'Ellis Island où les immigrants étaient accueillis venant du monde entier.
De ma mémoire, instantanément, une ahurissante vision palpable m'est revenue :
Des dizaines de malles marrons sales étaient empilées comme à Auschwitz les souliers.
Les mêmes foules, j'imagine, étaient venus ici pour vivre et non pour mourir.

Et pourtant…
L'homme qui raconte, a tout vu, tout fait dans cette île-caillou à quelques encablures de Battery Park à Manhattan. C'était John Mitchell, le gardien.
Bien que son existence soit devenue quasiment ascétique par une épreuve qui l'a désarçonné, cet homme relate à l'aube de sa retraite quarante-cinq ans de souvenirs et de rencontres dans ce microcosme où se présente chaque jour des centaines d'êtres désorientés souhaitant franchir la « porte d'or ».

« L'Amérique que nous avions tant désirée se réduisait à un camp de fonctionnaires empressées et frileux, chargés de tenir à distance toute tentative d'approche d'une pensée divergente, tous les germes d'une possible déviance intellectuelle. L'Amérique savait ouvrir grand les bras, elle nous a montré qu'elle savait aussi brutalement les fermer. »

Je me suis laissé emporter par l'écriture élégante, légère et fluide de Gaëlle Josse.
Objet, verve, compliment. C'est un réel plaisir de lecture quoique le sujet soit lourd, les verbes souvent douloureux et les compléments de sujets directs, cruels et captivants.
Le personnage principal est attachant, authentique rigoureux et humain, il sait prendre ses responsabilités et faire face à ses contradictions.
Les personnages secondaires sont touchants dans leurs attentes et leurs espoirs sachant que pour intégrer cet eldorado chimérique ils devront laisser en plus du mince matériel qu'ils leur restent, le spirituel auquel ils sont profondément attachés : leurs langues, leurs chants, leurs traditions, leurs convictions et surement leurs illusions.

Un roman instructif et émouvant.


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Rien que des souvenirs. Et bien encombrants. Ils s'agitent autant qu'ils peuvent, à croire que toutes les ombres de mon existence se sont réveillées dès qu'elles ont su que je partais, et qu'elles ne seront en paix qu'une fois leur histoire racontée.
p13


A partir du bord des fleuves de Babylone,
psaume dans un désert qu'on centre à Sion
l'auteure s'interroge sur les migrations,
et cette eau "bénie" qu'on verse à Sion.
Ex-île d'Ellis, délices d'exil , la Terre promise,
les portes de l'Amérique
romantisme et les mots SION du cantique.

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Confessions amères chez l'oncle Sam
*
Un très court roman qui m'a été pioché dans le cadre du challenge "pioche dans ma PAL" de ce mois.
Attirée par le sujet sur les migrants américains du fin du 19eme siècle, j'ai choisi ce roman dans la production de Galle Josse.

Je suis pourtant mitigée. J'ai eu l'impression de lire le résumé certes détaillé, du sujet énoncé sur Wikipédia. Bien sûr, l'auteure ne peut pas inventer des faits historiques, puisqu'elle part de faits divers. Mais avec cette écriture froide et sèche, elle n'est pas arrivée à me faire vibrer. Me renseignant en amont sur cet endroit mythique - Ellis Island - , j'en savais autant finalement et avec les confessions du gardien, je n'ai pas eu d'émotions. J'ai eu du mal avec ce retour dans le passé et ses regrets inavoués. Le peu qu'il a dévoilé effectivement sur cet endroit mystérieux et symbolique m'a laissé sur ma faim. En fait, j'ai eu de l'antipathie pour ce personnage. Cela n'a pas aidé :)

C'est peut-être moi qui ai eu trop d'attentes. J'ai peut-être raté des éléments importants tels l'abus de pouvoir, la faiblesse des migrants , la dénonciation. Mais je ne vais pas m'appesantir sur ma déception, je lirais probablement un autre roman de l'auteure;
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« Je suis aujourd'hui le capitaine d'un vaisseau fantôme livré à ses propres ombres. »

Ellis Island recueille tous les fragments d'exil, elle est la porte qui ouvre vers un rêve à construire. Les familles arrivent là, usées du voyage, avec leurs maigres bagages et leurs rêves au milieu.
Le dernier gardien d'Ellis Island, John Mitchell, nous livre les souvenirs sombres qu'il a récoltés du côté de sa barrière.

Un roman comme un défilé d'images, d'amoncellement de bagages, de portraits d'hommes et de femmes, de couleurs fanées d'ailleurs, d'une multitude de voix, comme une tour de Babel qui vient s'échouer là tout près de la statue de la Liberté et des buildings de Manhattan.

Un autre témoignage bref de Giòrgy Kovàks avec son roman « Fragments d'exil », nous dessine cette porte d'or, qu'est Ellis Isand pour tous les naufragés ou aventuriers de l'Europe, comme une herse d'acier, comme un lieu où un nom de famille risque d'être amputé de ses accents par un fonctionnaire d'une autre culture. Et ces accents-là, ce sont leur identité, leur bagage intérieur, un morceau de nostalgie qui aide à rester debout.
«Pour Esther et pour moi la porte d'or demeurera à jamais une herse d'acier.»

Tant de drames dans ces bagages, tant de rêves dans ces regards épuisés, tant d'épreuves encore à accomplir alors qu'on se croyait au bout du voyage. Et au centre de cette histoire, un gardien qui ne fait que suivre les ordres, qui offre aux voyageurs las et perdus, le visage d'un fonctionnaire méticuleux, qui se barricade derrière son devoir.
Par deux fois il s'égare. Il en découle deux histoires dont l'une profondément touchante, nous rend le personnage ambigu.
Des hommes et des femmes qui n'ont fait qu'une escale dans la vie du gardien, mais qui ont fracassé son bouclier, sa profonde solitude, son îlot de dossiers trop bien rangés. Lui aussi est un naufragé d'un voyage immobile.

Des fragments de vie, des fragments d'exil, que l'on retrouve en images en suivant le lien de cet espace numérique proposé par Gaëlle Josse : http://www.derniergardienellis.tumblr.com.
Ellis Island n'est plus l'entrée principale qui accueillait tant bien que mal les immigrants de 1892 à 1954, mais elle résonne encore dans l'actualité, en d'autre lieux.


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Ce court roman écrit comme le journal intime de John Mitchell, celui qui aurait pu être le dernier gardien du site, nous fait approcher une réalité terrible, par petites touches sensibles et sobres posées par un homme décrit comme un petit fonctionnaire discret.

De quoi est fait un pays finalement ? Les Etats-Unis, comme pas mal de pays d'ailleurs…par apports successifs de population, et forcément dans la douleur…

Ce narrateur nous raconte le quotidien sordide de la troisième classe des « bateaux bétaillères » en partance pour l'Amérique. Il évoque les formalités administratives impitoyables, presque humiliantes, les séances de tri et de sélection des migrants, dans des locaux peu confortables. Il évoque aussi tout ce qu'ils ont fui. Il raconte le déracinement, la crainte de la perte d'identité, la vie dans cette sorte de "camp de réfugiés" à 3 km au large de la grande ville, où les migrants pouvaient séjourner un certain temps, sous l'oeil impassible de Miss Liberty.

John Mitchell évoque aussi ses amours tragiques, sa femme Liz, et Nella, l'immigrante italienne.
Des personnages comme l'anarchiste italien, l'écrivain hongrois démontrent qu'il y a un monde entre version officielle et qualité intrinsèque d'un être humain, que cela rend la tâche de veille aux frontières et de protection du pays un peu surréaliste.

Le choix d'un livre n'est jamais anodin…
Je ne me souviens plus qui a mis sur mon chemin ce livre qui a rencontré ma mémoire de voyageuse... Il y a deux ans, Peter, un « Big Apple greeter » passionnant me racontait en face de l'océan à Battery Park, ses parents émigrés polonais inscrits sur le registre à Ellis Island, devenu musée de l'immigration...

Derrière les faits historiques, il y a des êtres humains, c'est ce qu'on se disait un jour avec Latina et Foxfire et d'autres encore au cours d'une conversation, sur Babelio, à propos d'un autre livre.

Parfois la fiction parle mieux de la réalité que les livres d'histoire....c'est encore le cas avec ce roman.


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Récit particulièrement émouvant et qui ne vous lâche pas jusqu'à la dernière page, récit particulièrement beau tant il exprime tous ces sentiments qui font chavirer le coeur du lecteur, beau tant Gaëlle Josse, d'une écriture toute simple, fluide, délicate, sait si bien nous emmener dans ce lieu de transit où se mêle tant de langues différentes pour dire le même espoir, la même détresse, le même arrachement à la terre, à l'enfance, où l'exil n'est pas une aventure pittoresque mais une fuite obligée pour vivre en paix, manger à sa faim, donner un avenir à ses enfants.
Le regard du visiteur d'aujourd'hui se pose sur tous ces bagages qui sont posés à terre et il entend le murmure des fantômes de tous ceux qui ont vécu ici des moments d''attente douloureuse, dans ces pièces, sous le regard du drapeau américain ! La Mérica ! Il peut entendre jusqu'au froissement des jupes, les pleurs de touts petits, les pas qui résonnent de ceux qui arrivent ou de ceux qui partent.
Et même si la greffe dans cette nouvelle terre, nouvelle identité, a réussi, parfois, il reste encore des séquelles de cet exil dans les nouvelles générations comme une angoisse insurmontable et inexplicable à faire une valise.
« Il me reste neuf jours, pas un de plus, avant que les hommes du Bureau Fédéral de l'immigration ne viennent officiellement fermer le centre d'Ellis Island. Ils m'ont prévenu qu'ils arriveraient tôt, très tôt, vendredi prochain 12 novembre »
Nous sommes en 1954. John Mitchell se raconte et nous raconte Ellis Island, porte des Etats-Unis. le lecteur va de confidence en confidence, défile sous ses yeux un grand pan de l'histoire de l'immigration aux Etats-Unis du XXème siècle. Cet homme intègre explique comment il tente de gérer au mieux toute cette misère qui déferle sur Ellis Island. Afin de ne pas se laisser emporter par le flot de ses émotions, il s'efforce de dresser un mur entre les employés, les immigrants et lui-même mais le destin en a décidé autrement, cette illusoire protection se fissure et le lecteur assiste, rempli de compassion, à la confession de John Mitchell.

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