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3,89

sur 691 notes
Gaelle Josse est une merveilleuse conteuse qui utilise une fois encore son talent à travers ce livre.
Elle nous permet d'appréhender la vie complexe de Vivian Meier, photographe de génie dont le talent ne fut découvert qu'après sa mort.
L'auteur sait tout en finesse nous raconter la vie de ce personnage hors pair. Enfance, adolescence, âge adulte, déchéance de la vieillesse, nous l'accompagnons dans cette vie sans pareille. L'auteur nous projette dans l'univers de cette femme, en fermant les yeux, on peut l'imaginer derrière son objectif.
Ce qui est certain, c'est que ce livre ne donne qu'une envie, ouvrir son navigateur de recherche et voir des images de cette photographe, lire d'autres choses sur elle pour la découvrir.
Merci à Notabilia et NetGalley pour cette lecture.
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Pas le meilleur de cette auteure, on ne retrouve pas la délicatesse de l'écriture ni l'émotion de son dernier roman "la nuit des pères".
Le sujet, Vivian Maier, m'intéressait mais j'ai eu l'impression de ne pas avoir appris grand chose avec cette lecture. J'avais appris des éléments biographiques lors d'expositions et lu sur internet d'autres détails également.
Ou alors c'est moi qui ai du mal avec ce genre de biographie romancée ? En tout cas, je suis passée à côté. Mais, c'est juste mon avis !
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Après l'expo Vivian Maier au musée du Luxembourg (fin 2021) on ne pouvait évidemment pas laisser passer le bouquin de Gaëlle Josse, qui n'est d'ailleurs pas une inconnue et que l'on sait passionnée d'images depuis "Les heures silencieuses".
Elle entreprend avec Une femme en contre-jour une presque biographie de la désormais célèbre "nounou photographe".
Tout a déjà été dit sur le destin posthume de ces photos : une nounou d'apparence ordinaire qui ne faisait pas développer ses photos, ou si peu, mais qu'elle entassait dans des cartons qu'un autre inconnu découvrira par hasard après sa mort. Des photos non revendiquées par l'artiste donc et que les musées refuseront à ce titre, bien mal leur en a pris, la voici désormais presque aussi célèbre que Cartier Bresson ou Doisneau.
Un curieux destin qui a de quoi fasciner Gaëlle Josse autant que ses lecteurs.
La mère de Vivian Maier venait de notre Champsaur, de nos Alpes du Sud : la photographe américaine y reviendra plusieurs fois au long d'une vie pour le moins chaotique. Elle est née à New-York en pleine Dépression, d'un père aux emportements violents et d'une mère aux comportements erratiques. Son frère finira d'ailleurs en psychiatrie.
Gaëlle Josse explore tout cela, essaie de découvrir les liens entre sa vie et ses photos, de viser l'oeil derrière l'objectif, de percer quelques uns des mystères de cette femme silencieuse, d'éclairer quelques zones d'ombre aussi, au-delà de la légende arrangée que le monde vient de forger autour de la fascinante "nounou photographe", ...
Une curiosité pleine d'intelligence.
On regrette toutefois que le bouquin ne soit pas agrémenté des photos qui sont évoquées ...
Pour celles et ceux qui aiment la photo.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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C'est une vraie énigme qui avait une passion qui l'animait : la photographie. Jamais elle ne sortait sans son appareil et il a fallu le 21ème siècle pour découvrir son travail. Comment ne pas trouver cette histoire incroyable d'autant plus que les clichés ne peuvent nous laisser insensible. L'auteure lui redonne une identité, une histoire montrant que sa vie est pleine de mystère, de silence et de calme. La plume pleine de délicatesse et de bienveillance nous permet de nous sentir aussi bien proche de l'enquêteur qui recherche à combler le puzzle que d'une femme en quête peut-être de sens. Les pages se tournent l'air de rien avec plaisir d'apprendre un peu plus sur Vivian Maier. Faut-il connaître la femme pour mieux aimer son oeuvre? 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Quand j'ai reçu ce livre, je l'ai ouvert pour lire les premières lignes, savoir de quoi il retournait.
De Vivian Maier je ne connaissais rien. de Gaëlle Josse je n'avais rien lu.
Délaissant ma lecture en cours, je n'ai pas pu reposer ce livre, je me suis enfouie dans ces pages, dans les mots de l'auteure, dans la vie d'une femme hors norme, d'une photographe de génie.

Le travail de Vivian Maier a été découvert fortuitement par John Maloof, en 2008.
Cet américain de 26 ans achète aux enchères, pour 400 dollars, un lot de 30 000 photographies anciennes exhumées après la liquidation d'un garde-meubles de Chicago. Président d'une association consacrée à l'histoire locale, il espère y trouver des illustrations pour un livre en préparation. Ce qu'il découvre sous la poussière est aujourd'hui considéré comme une oeuvre inestimable.
Il faudra du temps à Maloof pour réaliser la qualité des photos qu'il a en sa possession. Mais comment savoir qui est l'auteur de ces clichés ? Un simple nom à l'arrière d'une des photos, quelques recherche sur internet et il trouve l'avis de décès d'une certaine Vivian Maeir, nourrice de profession.
Le public va alors petit à petit découvrir un travail photographique remarquable, auréolé de mystère du fait de la personnalité atypique autant que secrète de cette femme qui photographia inlassablement les rues de Chicago et New York. La nounou profita de chaque instant libre pour arpenter les rues, son Rolleiflex au cou, portant un regard aiguisé sur l'humain dans la ville et laissant des autoportraits saisissants. Elle ne montra ses photos à personne et sa découverte, véritable romance américaine, a révélé une des photographes les plus brillantes de la street photography.

Bien évidemment je me suis empressée de consulter le site web dédié à l'artiste. J'y ai découvert des photos d'une force rare, des photos qui m'ont immédiatement captivée, un regard unique sur la rue, sur le monde des démunis, le monde des fracassés. J'ai surtout été fascinée par ses autoportraits qui révèlent un sens de la mise en scène incroyable, des photos où Vivian joue à cache-cache avec l'objectif.

Gaëlle Josse lui rend hommage et j'ai été totalement séduite par l'écriture, empreinte de délicatesse, d'élégance, très pudique.
Elle n'a pas écrit une simple biographie car elle fouille la personnalité de Vivian Maeir et livre un portrait psychologique de cette femme étrange, qui connaissait la qualité de son travail mais qui n'a jamais rien fait pour se faire connaitre.
Les dernières pages sont encore plus intéressantes. Gaëlle Josse explique ce qui l'a fasciné chez cette femme et elle met en parallèle la quête du photographe et celle de l'écrivain, la question de la création et de l'urgence de la création, par l'image ou par les mots.

Si j'en crois ce que j'ai lu dans d'autres chroniques, ceux qui connaissent Vivian Maeir n'apprendront pas grand-chose mais si comme moi elle vous est inconnue, je vous conseille fortement ce livre court et passionnant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Il est des destins peu ordinaires auquel le hasard, son éternel rival, joue parfois des tours surprenants. de ce fait, des êtres au parcours de vie exceptionnel mais demeurés, comme la plupart des humains, de grands oubliés de l'Histoire, par le jeu du sort, se retrouvent un jour, en pleine lumière…

Ainsi en est-il de l'existence et de l'oeuvre de Vivian Maier. Photographe de génie totalement méconnue tout au cours de son existence.

Quand elle quitte ce monde, le 26 avril 2009, ce sont 3 frères, John, Matthew, et Lane Gensburg, qui publient dans le Chicago Tribune l'avis d'obsèques de cette nounou qui les avait tant amusés au cours de leur enfance et que quelques années avant cela, ils avaient retrouvée dans l'indigence absolue alors qu'elle faisait les poubelles. Ils lui trouvèrent un logement décent et payèrent son loyer.

Aléas informatiques… Quelques jours plus tard John Maloof, un jeune agent immobilier sur son ordinateur, saisit via Google, le nom de Vivian Maier, le nom qu'il vient de trouver dans l'amoncellement de photos, films, pellicules non développées débordant de cartons qu'il a achetés dans une vente aux enchères et dont il ne sait que faire, étant nullement intéressé par l'art photographique. Toutefois, par le truchement des échanges sur Internet où il publie quelques photos, il apprend que celles-ci ont de la valeur et qu'elles ne correspondent nullement à un banal passe-temps de qui les a prises. Rencontrant des pros et spécialistes de la photo et du photoreportage, John Maloof a la certitude qu'il détient un trésor. Il va ainsi "créer" Vivian Maier, la révéler au monde, au sens photographique du terme. Naissance et résurrection d'une artiste de génie en même temps que naissance d'une énigme.

Est résumé là, l'origine de cette saisissante histoire d'une vie exceptionnelle et d'une oeuvre monumentale. Nous sommes à ce tournant de l'achèvement d'une existence et de l'avènement d'une oeuvre photographique hors norme, un moment charnière sur lequel l'auteure Gaëlle Josse, dans la tradition romanesque, va « reconstruire » l'existence de Vivian Maier jusqu'alors tombée dans l'oubli.

Comment à ce début du roman ne pas faire le rapprochement avec « Madeleine project » de Clara Beaudoux qui elle aussi a trouvé une moisson de photos et des pans entiers de vie amoncelés dans ds cartons stocké dans une cave d'immeuble. Une vie anonyme qu'elle va tenter de retracer et mettre en relief sur Internet en publiant les photos trouvées sur les réseaux sociaux puis dans un livre.

Mais avec Vivian Maier bien plus que le souvenir photogénique, c'est le génie photographique qui est soudainement révélé et qui, par ricochet, fait s'intéresser autant les mécènes que la romancière, à l'existence peu banale de cette formidable quêteuse et pourvoyeuse de clichés de grande qualité affichant les milliers de portraits des gens de la rue pris sur le vif, à New-York, en France, dans moult endroits du monde sur les cinq continents, puis à Chicago… c'est époustouflant Une existence pareille mérite d'être contée et avant cela démêlée de son tissu social souvent douloureux d'une vie à rebondissements qui nous entraîne des bas-fonds des villes, aux paysages les plus doux. L'apaisement viendra grâce aux rencontres avec des milliers de visages, des flashs sans concession sur l'âpreté de l'existence mais aussi sur la beauté à la fois pure et sauvage de la Vie.



La qualité d'écriture, la rigueur dans la reconstruction de cet écheveau de vie, tentant de coller le plus possible à ce qu'elle fut réellement, nous transportent allégrement dans ce récit biographique où demeurent encore bien des énigmes sur ce personnage qui focalise notre attention mais aussi notre capacité émotionnelle jusqu'à la tendresse.

Lien : https://www.mirebalais.net/2..
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Ce livre est une très belle lecture. Comme à son habitude Gaëlle Josse nous enchante sur un nouveau sujet.
Cette fois-ci, c'est la découverte d'une artiste photographe qui a manqué le rendez-vous avec la célébrité.
Une histoire touchante et la découverte de photographies magnifiques, que l'on peut apprécier sur le site www.vivianmaier.com et à des expositions, à Paris en ce moment et en Bretagne (Pont-Aven et Quimper) très prochainement.
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Vivian Maier était une nounou. Vivian Maier était une photographe, qui n'a jamais exposé. Vivian Maier avait un sacré "coup d'oeil" ... Ces photos retrouvées dans un garde meuble après sa mort en 2009, ont été mises en valeur
Une enfant silencieuse, prisonnière d'une famille dysfonctionnelle : une mère qui ment de façon pathologie, un père brutal, un frère retiré à la fratrie qui fera de la prison trop souvent. Une vie entre les Hautes Alpes et son univers de paysans taiseux et l'Amérique des quartiers fauchés, une vie et une mort solitaire, une lente déchéance tandis que la structure psychologique de Vivian Maier bascule avec l'âge. C'est une terrible histoire que raconte avec beaucoup de justesse et de tendresse, Gaëlle Josse, qui met en évidence le parallèle entre la photographe et ceux qu'elle photographiait : la blessure ... En découvrant les photos de Maier, j'ai retrouvé ce qui m'avait touché chez Arbus : la grâce de saisir l'invisible.
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J'ai acheté ce livre car je suis une grande fan du travail de Vivian Maier que
j'ai découvert grâce au documentaire que lui a consacré John Maloof.
Dans ce livre, Gaëlle Josse conte la vie et le parcours de Vivian Maier et de sa famille depuis la France dont elle est originaire jusqu'aux Etats-Unis, où sa mère a émigré avec elle.
Elle n'a pas eu une enfance très facile et est devenue gouvernante d'enfants pour des familles chez qui elle vivait à New-York puis à Chicago.
Cette activité lui a permis de s'adonner à sa passion de la photographie en sillonnant les villes avec les enfants qu'elle gardait
Elle a ainsi pu faire des milliers de photos, dont la plupart sont restées en l'état de négatifs, jamais développés.
C'est tout à fait par hasard que ces pellicules et négatifs ont été retrouvés par John Maloof qui a fait des recherches pour découvrir son histoire et faire connaître son oeuvre.
Cela a permis de découvrir une grande photographe dont les sujets principaux étaient les passants, les paysages urbains et également des auto-portraits. La qualité des ses clichés a été reconnue et lui assurent une notoriété posthume grandement méritée.
Gaëlle Josse a écrit une biographie subtile, discrète, attachante, à l'image de Vivian Maier. C'est très bien écrit, comme toute l'oeuvre de G. Josse.
Ce petit livre (en nombre de pages) nous donne envie, une fois refermé, de nous précipiter sur Internet ou dans une galerie pour découvrir le travail de cette artiste qui peut-être considérée comme l'égale des plus grands (Cartier-Bresson, Doisnault, entre autres).
Vous pouvez aller faire un tour à la Galerie des Bains-Douches dans le 3ème arrondissement de Paris pour avoir un aperçu de ses beaux clichés enfin développées.
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Si vous commencez à regarder mes vidéos sur Instagram, vous avez vu que je vous ai parlé de ce bouquin dans mes tout récents achats chez Gibert occasion, celui-ci sur recommandation de la blogueuse Mademoiselle lit. Je la remercie, j'ai découvert deux femmes extraordinaires.

À tout seigneur tout honneur, je vais commencer avec Gaëlle Josse qui est l'autrice qui a écrit ce bouquin. Je voyais son nom passer de plus en plus souvent chez les libraires ou sur les réseaux, sans connaître son style.
J'ai aimé ce roman biographique, c'était extrêmement fluide à lire, elle m'a vraiment embarquée dans la vie de Vivian Maier.

Qui est Vivian ? Une photographe américaine extraordinaire du 20ème siècle, qui n'était pas connue comme telle, une artiste du quotidien qui photographiait les laissés-pour-comptes, et qui a fini dans l'indigence après avoir passé une vie extrêmement difficile, digne d'un roman russe du 19ème (en tout cas l'idée romanesque que je m'en fais, j'ai encore des lacunes ! 😉)

J'ai eu le souffle coupé de connaître son histoire, à travers des recherches que l'autrice a menées, avec des documentaires, des interviews, quelques sites.

Gaëlle Josse revient longuement au début, de façon très bien amenée et captivante, sur la vie de la mère et la grand-mère de Vivian Maier, et surtout sur leur arrivée aux États-Unis pour trouver du travail, travail qui manquait dans la petite vallée des Hautes-Alpes, dont elles étaient originaires en France.

Elle explique également la vie de la famille de son mari, les difficultés que va connaître son frère tout au long de sa vie, et comment est née la légende Maier. Il fallait tous ces engrenages pour comprendre.

Il y a eu dans la vie de Vivian beaucoup de difficultés, de souffrances, j'ai été triste à la lecture de sa vie.
Elle a connu heureusement de grands bonheurs en étant "nanny" de beaucoup d'enfants, dont trois frères qu'elle a beaucoup aimés, de la famille Gensburg, qui l'ont aidée financièrement à la toute fin de sa vie. Et la photographie l'aidait à mener sa vie, c'était même son unique but.

C'est vraiment une vie digne d'un roman, sauf que c'était la sienne. Pour tout un tas de raisons que vous découvrirez dans le livre, elle n'a pas été connue à l'époque, elle n'a pas toujours développé toutes ses photos, et en tout cas elle ne les a jamais montrées.

Bien sûr Gaëlle Josse ne se cache pas d'avoir romancé certaines étapes, puisqu'on ne connaît pas tout, mais cela reste quelque chose dans l'ensemble d'extrêmement cohérent, d'extrêmement intéressant à lire, et on a envie bien évidemment tout de suite après d'aller découvrir le travail enfin reconnu, à titre posthume, de Vivian Maier.

"L'histoire d'une vie vient d'être dite, écrite. Je n'ai rien inventé. Ou si peu."

C'est un livre court de 150 pages, qui est très bien documenté et qui nous donne vraiment une belle vision d'ensemble de cette vie d'artiste.

J'ai donc découvert une autrice, et une photographe, deux femmes que je suivrai dorénavant.
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