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sur 684 notes
Une femme en contre-jour Gaelle Josse Notabilia mars 2019 #UneFemmeEnContrejour #NetGalleyFrance
"Vivian Maier est de ceux qui ne "sont " rien, qui ne demandent rien, n'attendent rien, n'exigent rien."
Gaelle Josse en quelques pages brosse le portrait d'une femme née en 1926 à New-York de père américain et de mère française et décédée en 2009 à Chicago. Qui donc est elle? Celle que la célébrité a rattrapée après sa mort. Cette photographe de génie qui n' a été découverte que fortuitement tout cela parce que le loyer de son garde meuble n'était pas honoré...
Le hasard de la destinée me direz-vous. Sans doute mais pas seulement. Gaelle Josse s'attache aux pas de Vivian ,essaye de comprendre le pourquoi et le comment. Certes il s'agit d'une biographie mais aussi pour Gaelle Josse l'occasion de s'exprimer sur la créativité et le regard posté par l'artiste sur l'autre.
Un texte court mais dense qui ne peut que séduire les admirateurs de Gaelle Josse dont je fais partie.
Un grand merci aux éditions Notanilia pour ce partage.
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Complément idéal à la visite de l'exposition de photographies de Vivian Maier actuellement en cours au musée du Luxembourg, Une femme en contre-jour dévoile la personnalité à la fois forte et effacée de cette femme d'origine française, qui ne fut de son vivant que la simple employée de riches familles américaines, avant d'être « découverte » à sa mort comme une grande artiste de l'art photographique. Une femme qui a constamment regardé la vie au travers de ses appareils photos, tout en affrontant des problèmes du quotidien entre une mère un peu dérangée, un héritage dans sa vallée des Hautes-Alpes suscitant la jalousie, ou des relations avec son frère manifestement douteuses… Elle aurait fini à la rue sans le soutien financier des enfants qu'elle a longuement élevé. Une vie complexe et un rapport à la photographie, à la représentation du monde, que Gaëlle Josse porte par un style remarquable. Un petit livre simple, très bien écrit, qui vise à redonner une histoire à une quasi inconnue.
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La vie de Vivian Maier nous est racontée dans ce livre.
Nurse et photographe ( ou inversement) , Vivian Maier a été découverte, après sa mort, par un jeune agent immobilier ayant acquis une partie de son oeuvre dans une vente aux enchères. Il pousse ses recherches qui révèlent une véritable artiste.
Qui était Vivian Maier? On entr'aperçoit une partie de sa personnalité mais elle reste bien mystérieuse. Et c'est très bien comme cela. Elle a laissé ses photos et n'est-ce pas cela qu'elle voulait que nous partagions? Elle faisait partie des invisibles qui voient le monde mais ne voulait-elle pas, en tant que personne, rester invisible?
On découvre un esprit libre sur lequel on lève un peu le voile mais pas trop.
J'ai aimé rencontrer Vivian Maier, sa personnalité singulière et les mystères qui l'entourent.
J'ai aimé la plume de Gaëlle Josse avec qui j'ai bien envie de faire plus ample connaissance car elle écrit merveilleusement bien (avis perso).
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Gaëlle Josse nous offre le portrait de Vivian Maier, une nurse éprise de la photographie qui arpente les rues de New-York, Chicago entre autre avec son appareil Rolleiflex.
Elle passe sa vie à photographier l'humain, la pauvreté, les exclus du rêve américain, c'est en fait une photographe extraordinaire qui restera inconnue de son vivant.
L'auteur retrace, la vie, le parcours de Vivian Maier et de sa famille dans un récit passionnant.
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La très belle écriture de Gaëlle Josse réimprime dans nos yeux la vie effacée de Vivian Maier, photographe de rue, dont le talent ne fut reconnu que posthume. La biographie romancée d'une artiste exceptionnelle m'a profondément touché. La succession Maier a pris ses distances avec Une femme en contre-jour : c'est de la fiction. Bizarre. le récit est bien étayé malgré le peu de données sur une vie tourmentée.
Vivian prendra soin des enfants des autres, elle qui connaît une enfance chahutée, reniée ensuite par mère te père. Elle photographie des poussettes, des mères (peu la sienne), des enfants... Elle saisit aussi la détresse et la dignité de ceux qui ne sont rien, des abandonnés du rêve américain. La condition de l'artiste marque son oeuvre. Vivian n' a jamais montré ses photos à quiconque. Elle n'a jamais rien demandé à personne. Merci à ceux qui ont reconnu son immense talent et ont inscrit son nom aux côtés des Cartier-Bresson, Wegee, Doisneau, Diane Arbus, Willy Ronis avec une profonde reconnaissance à G. Josse pour avoir mis ses pas et ses mots dans l'ombre d'une femme à l'esprit libre à défaut d'être serein. Votre histoire nous a plu, à voire le nombre impressionnant de citations reproduites ici. Ce que je retiens de cette lecture émouvante, c'est cette volonté d'effacement, "alors que chacune de ses photos, puisqu'elle est photographe, est un geste pour aimer, pour dire l'abondance de la vie, dans un irrésistible appel à célébrer la force de l'instant."

J'ai réservé le catalogue de son exposition à Paris, à paraître le 15 septembre prochain.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Livre documentaire sans image qui retrace les faits qui sont connus sur la vie de Vivian Maier (1926-2009), cette photographe révélée au grand public après sa mort, nous rappelant que le talent n'amène pas toujours au succès.

Ce petit livre n'a rien d'exceptionnel dans sa forme, relatant une vie qui se suffit à elle-même de par son caractère hors-norme. Impression peut-être due en partie au fait que les documentaires, en général, je préfère les visionner plutôt que de les lire.
En revanche, si le but de Gaëlle Josse était de mettre cette femme en contre-jour dans la lumière, c'est réussi. Je n'ai pas résisté à l'envie d'aller découvrir les photos de cette artiste aussitôt ma lecture achevée. J'y ai même passé un petit bout de temps.

Mais comment se plaindre de façon crédible quand on se permet, de façon pas très élégante, de lire un livre avant de le glisser sous le sapin...?
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Une femme en contre-jour n'est ni un roman, ni un récit, peut-être même pas un livre, même s'il en a la forme. Une femme en contre-jour est une oeuvre d'art. Un travail qui raconte par son existence même le regard d'un artiste sur le monde. Ce regard qui constitue l'essence même de l'artiste, quand seul le regard posé sur quelque-chose ou quelqu'un et la façon de le restituer le transforme en sujet singulier et ainsi, en oeuvre d'art. Depuis longtemps, l'art est le moteur de l'inspiration de Gaëlle Josse. Un tableau, une photo, une musique font naître chez elle les sensations qui la poussent à s'immerger et à dessiner les corps et les âmes autour de ces sensations. Elle en parle elle-même dans la postface de ce livre, et ses mots sont si inspirants, si incarnés, qu'ils constitueraient presque le moment le plus fort de cette lecture.

Je ne vais pas revenir ici sur l'histoire de Vivian Maier, que j'ai découverte grâce à la sortie annoncée de ce roman qui m'a menée à m'intéresser au travail de cette photographe et à son incroyable destin. Gaëlle Josse redonne vie à cette femme à partir d'un travail de documentation mais surtout à travers les sensations et les sentiments éprouvés devant les photos de Vivian Maier qui ont bien failli ne jamais être développées et montrées au public. Un destin qui s'apparente à celui d'un génie comme Van Gogh, mort sans savoir que ses Tournesols battraient des records dans les ventes aux enchères. Non, ce qui m'intéresse et qui, je pense, fait la singularité de ce livre, c'est la beauté du regard d'une artiste, d'une créatrice sur une autre. L'écho que l'on ressent entre l'oeuvre de la photographe et celle que construit pas à pas l'écrivaine. Cette curiosité partagée pour les individus, les visages, les voix. En faisant dans ce roman le portrait d'une Vivian Maier à la fois multiple et toujours mystérieuse, introvertie mais ouvrant son regard aux autres, les gens ordinaires, Gaëlle Josse semble reproduire les effets de cadrage si captivants de la photographe.

"Entrer dans une vie, c'est brasser des ténèbres, déranger des ombres, convoquer des fantômes. C'est interroger le vide et tendre l'oreille vers des échos perdus".

Pour l'artiste qu'est Gaëlle Josse, habituée à passer de la solitude du temps de création aux lumières nécessaires du temps de la promotion, le mystère Vivian Maier, celui d'une vie consacrée à l'art, dans l'ombre la plus totale est d'autant plus bouleversant à l'aune de ce qu'impose notre société de l'image, de l'égo et des apparences.

"Insoluble secret d'une existence, terrifiante solitude d'une femme dont le geste photographique, le geste seul donna un sens à sa vie, la sauva peut-être du désespoir. Inconcevable pour nous aujourd'hui, en ces temps où nos fragiles et exigeants ego quêtent sans fin l'approbation, l'admiration, le regard. Être vu, reconnu, aimé. Passions, désirs, profits, plaisirs, notre insatiable cavalcade avant le néant".

Dans l'oeuvre de Gaëlle Josse, la lumière, les ombres et les contrastes sont omniprésents. le parallèle est évident, le dialogue qu'il initie à travers ce livre est fascinant de ce qu'il montre aussi de l'auteure. Comme une magistrale mise en abyme. Oui, ce livre est une oeuvre d'art et une nouvelle pierre à l'édifice magnifique et sensible que bâtit l'écrivaine avec talent et délicatesse.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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C'est sur un personnage ayant vraiment existé que se penche cette fois Gaëlle Josse. de ce fait, ce livre est un peu différent des autres en ce qu'il oblige l'auteur à suivre un itinéraire balisé, même si ce balisage est très incomplet. Et pourtant, le charme de l'écriture de Gaelle Josse fonctionne aussi bien que pour un personnage de tableau. On se sent malgré la distance et le caractère secret du personnage, très proche de cette Viviane Maier.
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La femme qu'on emmène dans un hurlement de sirène s'appelle Vivian Maier, elle aura quatre-vingt-trois ans le 1er février. Quelques années plus tôt, elle faisait les poubelles dans l'indigence absolue.

Lors d'une vente aux enchères, pour quatre cents dollars John Maloof a acquis un fatras de photos et de pellicules non développées. Certaines photos l'intriguent, le hantent, tant d'instants de vie d'inconnus capturés, une bouleversante humanité et une absolue maîtrise de la prise de vue. John va révéler une artiste de génie et faire naître une énigme.

Dans ce roman, Gaëlle Josse met en lumière une femme de l'ombre, en fait il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais du portrait d'une femme à la vie obscure à la solitude absolue dont la photographie seule donna du sens à sa vie.
Gaëlle Josse nous entraîne donc à la recherche de Vivian Maier, de ses origines, elle nous raconte ses parents défaillants, négligents, un frère instable et sa force pour gommer tout cela, enlever toute trace d'eux, oublier pour survivre. Vivian est une femme libre, audacieuse, insatiable du spectacle de la vie. Capable de s'embarquer du jour au lendemain pour un tour du monde afin de fixer sur sa pellicule des milliers de visages. Car Vivian est avant tout une photographe de rue. Ses sujets sont noirs, hispanos, tous des exclus, des abîmés, des meurtris par la vie. Elle sait saisir dans un regard ce qui se dérobe, la sincérité d'une émotion, une passion qui brûle, une douleur qui dévore.

« Il faut avoir beaucoup vécu soi-même, connu le difficile de l'existence pour reconnaître ainsi, en quelques secondes, dans un visage, dans un geste, dans un détail, le déroulé de toute une vie. »

Gaëlle Josse m'a fait découvrir cette artiste méconnue, à la personnalité ambivalente, une silhouette invisible, un visage parmi tant d'autres.
Je vous invite vivement à consulter le site officiel de Vivian Maier pour faire connaissance avec son oeuvre : http://www.vivianmaier.com/

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Ce n'est pas une biographie, ce n'est pas un roman, ce n'est pas non plus un biographie romancée que nous offre l'auteure à travers Une femme en contre jour, elle relie simplement les traces trouvées à propos de cette femme Vivian Maier nounou et photographe reconnue seulement après sa mort. D'ailleurs tout commence par cet évènement tragique, l'accident de Vivian duquel elle ne se remettra pas. Elle meurt comme elle a vécu dans le plus grand anonymat, seule.

C'est par un homme John Maloof que ses photos vont voir le jour, sortir de leurs cartons, totalement par hasard lors d'une vente aux enchères. Ce n'est qu'après un certain temps qu'il s'aperçoit qu'il a trouvé un trésor grandiose ! Il va donc mettre tous les moyens pour faire reconnaître les talents prodigieux de cette femme et c'est ainsi que Vivian Maier va renaître.

Mais pour construire l'oeuvre de cette femme photographe mis au grand jour, il faut construire la femme et donc c'est avec l'aide de ces trois hommes pour lesquels Vivian Maier a été nounou 17 années que John Maloof va découvrir cette vie.

Beaucoup de questions restent encore sans réponse, nous pourrons penser que ce fut une femme complètement libre, libre de tout, d'un effacement total. Ses photos, témoins d'une vie, nous disent juste son regard sur le monde.

Je remercie tout particulièrement Gaëlle Josse qui a mis en lumière, avec la plume très délicate qui est la sienne, cette femme, à travers ce livre qui se dévore littéralement. Et je vous invite à la lecture très émouvante pour découvrir un peu plus Vivian Maier.

Je viens de lire quelques chroniques ci-dessus à propos du livre. J'entends aussi que finalement nous n'apprenons rien de plus avec ce livre que dans le documentaire que nous pouvons visionner en ligne. c'est un fait. Mais moi j'avoue que si Gaëlle Josse n'avait pas écris ce livre, aujourd'hui Vivian Maier me serait totalement inconnue. Et je suis donc en joie d'avoir découvert quelques brides d'un parcours de vie, qui nous conduit de l'Amérique aux Hautes-Alpes, région que j'ai si souvent traversé ... destins de femmes et d'hommes qui font résonance avec les Barcelonnettes .. et voilà en plus de tout je ne pouvais rester insensible... et donc très heureuse de cette lecture fluide, poétique ...
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